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La Pire Espèce
La Pire Espèce
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La Pire Espèce

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Oui. Et comment ils le savent.

« Besoin d’un coup de main ? »

« Non. Pas pour l’instant » .

Ils se regardent.

« Aucune hésitation. Aucun revirement. C’est clair ? »

Silence.

La conviction, la foi dans le travail est fondamentale. C’est la base. Et elle doit être présente jusqu’au dénouement final. C’est ça sinon rien.

Mais le rien est bien peu attrayant.

Souvent, la vie entière semble remplie d’un seul et unique grand vide.

Il est temps de trouver quelque chose à faire.

Les lèvres entrouvertes laissent apparaître une rangée de dents blanches. Les canines resplendissent dans une grimace féroce, à laquelle s’ajoute cette même lueur bestiale dans les yeux.

Oui.

Une fois sur le terrain, il faut jouer.

LAKE

Dimanche 10 mars

« Oui chérie, continue comme ça, ne t’arrête pas… »

La chambre est plongée dans la pénombre. Les rideaux tirés empêchent le soleil d’entrer, mais l’atmosphère est tout aussi bouillante.

Il y a un problème. C’est la troisième fois qu’il couche avec cette fille, une blonde plantureuse, un peu plastifiée, de celles toujours partantes pour baiser, et dont il ne se souvient absolument pas du nom, sans doute parce qu’elle ressemble à beaucoup d’autres. Belinda ? Molly ? Monica ? Merde. Il a l’impression d’avoir le cerveau en bouillie, en plus des parties basses.

Ça lui arrive souvent d’oublier le nom d’une nana. L’astuce est de ne pas se faire prendre, car les femmes aiment se sentir importantes, se sentir uniques, se sentir aimées et inoubliables et vénérées. Quel ramassis de conneries. Comme si elles avaient toutes ce que lui recherche.

Il opte pour sa solution habituelle : il continuera à l’appeler “ chérie ”, et puis il essaiera de savoir son nom à l’école ou en dehors, probablement par un autre qui se l’est faite.

« Lake… Lake, je sens que je vais jouir… » halète la blonde, à cheval sur lui.

Lake Pierce la regarde, et décide que c’est le moment de s’investir.

« Okay, chérie » dit-il. « Je m’en occupe » il se relève, la prend par les épaules et l’incline vers le bas, pour alterner les positions. Ils s’embrassent, tout en augmentant le rythme.

Keira serait dégoûtée de savoir qu’il est en train de baiser une inconnue. Elle le traiterait de porc. Keira est le seul nom qu’il ne peut pas oublier s’il ne veut pas perdre ses couilles.

Elle est courageuse, Keira. Un peu agressive, mais courageuse.

« T’es incroyable, chéri ! » murmure la blonde, se détachant momentanément de ses lèvres.

« Tu l’es toi aussi baby… » répondit-il de manière automatique.

Putain, il doit se concentrer !

Il regarde les seins énormes qui dansent sous lui, au rythme des vas-et-vient, et accélère. La fille s’accroche à son dos avec ses jambes et lui plante les ongles dans les bras, gémissant fort. Le lit commence à danser avec eux et la tête de lit se met à battre de manière répétée contre le mur.

Ils s’embrassent à nouveau et Lake ferme les yeux. Les pensées se brouillent et puis s’évanouissent dans un enchevêtrement confus de sensations... Il aime, là, il aime vraiment et il en faut peu, il est en train d’atteindre l’orgasme, il est en train de...

« LAAKE, MON PETIT ! » une voix, derrière la porte, l’appelle et l’instant d’après la lumière de l’après-midi inonde la chambre « Tu n’aurais pas, par hasard, un de ces… »

Madame Pierce entre et remarque que son fils est au lit. Nu. Sur une fille. Nue, elle aussi.

« … Petits chocolats à la liqueur ? » finit-elle.

Les deux se figent et se tournent vers elle.

« Oh, désooléée ! » chuchote-t-elle, en gloussant.

« MAMAN ! » Lake se retire de la blonde et tire vers lui un morceau de drap chiffonné. « CASSE-TOI D’ICI ! » hurle-t-il.

« Je cherchais seulement une de ces petites douceurs… »

« PUTAIN, SORS D’ICI ! » le garçon attrape un coussin rouge feu et le lance vers la porte. La mère la referme rapidement, puis le coussin atteint la porte close, pour finalement terminer sa course sur le sol.

« Vas te faire foutre » .

Il se passe les mains dans les cheveux, exaspéré. La blonde esquisse un demi-sourire et, sans se couvrir, prend une cigarette dans la table de chevet. « Ta petite maman a un sens parfait de l’opportunité » commente-t-elle.

« Je vais prendre une douche » Lake laisse tomber le drap et se met debout.

« Si tu veux, on peut continuer. Je me trompe ou tu n’as pas conclu ? »

« L’envie m’est passée » dit-il. « Et avec tes putains de questions, c’est sûr, elle ne va pas revenir » pense-t-il avec irritation.

Dans la salle de bains, il tourne le robinet d’eau froide et se met sous le jet pour que l’eau lui arrive directement sur le visage. Il tente de se calmer. Tôt ou tard, il faudra qu’il se décide à résoudre cette affaire, car là, c’est arrivé à un point où il ne peut même plus tirer un petit coup tranquille. Il se tourne encore et encore dans la douche, se laissant masser par l’eau afin de se relaxer. Lui viennent en tête uniquement des idées violentes et irréalisables.

Après dix minutes, il en a assez. Il sort, il se sèche et pose les mains sur le lavabo, en se regardant dans la glace. Il sait qu’il serait le seul à essayer d’obtenir quelque chose de bon, mais ce n’est pas juste, car, au fond, ce n’est pas lui le chef de famille. Lui, il est jeune et veut s’amuser. Mais, dans ces conditions, c’est impossible. Tout est tellement morne.

« Ehi, chéri » la blonde entre dans la salle de bains et l’enlace par-derrière. Elle s’est rhabillée.

« C’était quand même génial, tu sais ? Et, pour te remercier, je t’ai laissé un cadeau... »

Elle l’embrasse sur la joue, puis le regarde dans la glace.

« ... Mais, maintenant, je dois filer, parce que j’ai un cours. On se voit sur le campus, okay ? »

Lake lève un sourcil. Sur le campus ?

« Oui... Bien sûr... » fait-il, peu convaincu.

« Et, ne t’en fais pas, on se rattrapera la prochaine fois ! »

« Mais oui... » Lake l’observe prendre son sac et s’en aller.

Quel campus ? Lui, il n’a jamais été à l’université... Il doit encore terminer le lycée... Quel âge a cette nana ? Et, détail encore plus important, à qui pourra-t-il demander son nom si elle ne fréquente pas son école ?

Cette chose l’intrigue. Qui sait, si ça se trouve, dans cette université paradisiaque, elles se donnent toutes aussi facilement ? La nana avait l’air de croire que, lui aussi, la fréquentait... Donc s’infiltrer doit être plutôt facile... Il essaie d’observer son image d’un point de vue extérieur et de voir s’il fait vingt ans. Il a les cheveux châtains, coupés courts, les yeux verts et un joli nez droit. Sa silhouette est mince et, même s’il ne pratique pas une activité régulière, à part le sexe, faire du surf à l’océan lui permet de se maintenir.

« Mais oui. Si je me sape bien, je peux même en faire vingt-deux » se réjouit-il.

Maintenant, il ne lui reste plus qu’à se souvenir de ce qu’il a raconté à la blonde. Ce qu’il a raconté comme mensonge, évidemment. Car, pour accoster ses amies, il doit s’assurer que l’histoire soit crédible, qu’elle tienne debout. Se contredire signifierait donner une mauvaise image et perdre toute occasion.

« Qu’est-ce que Keira m’avait conseillé de manger pour la mémoire ? » se demande-t-il. « Des carottes ? Du poisson ? Peut-être des trucs avec des légumes ? »

Un autre blanc. La barbe. Voilà pourquoi il doit écrire les choses vraiment importantes sur un bloc-notes, rangé dans le dernier tiroir de son bureau. Le carnet de ses conquêtes.

Là-dedans, il y a les noms de toutes les filles avec qui il a été au moins une fois. Elles sont quatre-vingt-six. Quatre-vingt-sept, avec celle-là, mais sans le nom il ne peut pas la rajouter à la liste. Il lui faut faire un effort mental pour une juste cause. Bientôt, il dépassera Casanova, il en est certain.

Il retourne dans sa chambre et trouve les slips sur le radiateur. Il en enfile un.

« Je suis prêt ! » réfléchit-il en ouvrant les rideaux, l’obligeant à cligner des yeux pour s’habituer au soleil aveuglant. « Il y a deux semaines, je m’étais incrusté à une fête universitaire ! C’est là que je l’ai connue ! Et, pour la ramener avec moi en voiture, je lui ai dit qu’on fréquentait le même cours de je ne sais plus quoi... » il enfile un jean et récupère la chemise sous le lit. « ... Parfait. Je dois me souvenir de quel cours c’était et me pointer là-bas pour rencontrer ses copines » .

Il ramasse le coussin par terre, esquissant une grimace à la pensée de la dernière entrée de sa mère, et lorsqu’il le pose sur le lit, il aperçoit le sachet abandonné dans les draps. Il le prend dans ses mains : il est transparent et contient une petite quantité de poudre blanche.

C’est donc vrai : la blonde lui a laissé un cadeau. Et il ne s’agit même pas des habituelles culottes en dentelles, ou de son énorme soutien-gorge.

Il vient tout juste de devenir détenteur de cocaïne.

Génial.

Que doit-il en faire ? La vendre, non, il n’a pas besoin d’argent et il n’en tirerait pas grand chose, car la quantité est minime. Il pourrait appeler quelqu’un avec qui la tester. Son ami Rich, par exemple : même si, à le voir, il semble être un garçon élégant et bien éduqué, en réalité il est le fidèle fournisseur d’une grande partie des lycées de la ville. Il saurait tirer un truc même d’un bonbon moisi, pour récupérer un peu de blé.

Certainement que lui serait partant pour se faire un rail, mais Lake, après quelques secondes de réflexion, renonce à l’appeler : Rich connaît Keira et, à long terme, s’ils faisaient ça ensemble, l’histoire pourrait se savoir. Alors, Keira sortirait de ses gonds, elle le traquerait, elle lui filerait des coups et puis elle lui ferait la gueule pendant des décennies, étant donné qu’elle est opposée aux drogues dures.

« Excuse-moi, mais c’est quoi la différence ? » lui a-t-il demandé un jour, durant une discussion sur le sujet. « Se défoncer avec du shit et des cachetons pendant des années te ramollit le cerveau presque qu’autant qu’une drogue dure, non ? Alors, autant en essayer une, une fois ou deux » .

Keira lui a donné un coup de poing sur le bras lui passant un savon, qui lui a paru une éternité, sur la dépendance créée par les stupéfiants, et sur comment cette dépendance pouvait te tuer, te détruire physiquement et mentalement, et cetera, et cetera. Sa devise est “ Peu et peu souvent ”.

Il sourit en s’étalant sur le lit. C’est une vraie casse-couilles, Keira. Mais, c’est en quelque sorte une façon adorable de s’inquiéter pour lui.

“ Le peu et peu souvent ”, ils l’ont presque toujours respecté, sauf avec l’alcool. Nombreux ont été les week-ends où est resté seul le “ souvent ”, avec l’ajout du “ beaucoup ”, et où ils ont dû se traîner jusqu’à chez eux tour à tour, après des pauses répétées pour vomir.

Au fond, personne n’est parfait.

Lui, il se laisse surtout trop influencer par cette fille. Et elle, qui n’est même pas sur sa précieuse liste, lui détruit les neurones du cerveau plus que n’importe quelle autre drogue ou boisson, et ce n’est absolument pas normal. S’il arrive le moindre problème, il prend de plein fouet sa voix qui lui explose les tympans, elle lui rentre dedans et lui fait son procès, lui donnant toujours l’impression d’être un gros incapable. Il n’entend pas la voix de la raison en lui, il a la voix de Keira qui résonne dans sa tête, et c’est absurde qu’il se laisse manipuler comme un gamin, alors que normalement il se fout royalement de ce que pensent les filles.

« Keira est mon exception » pense-t-il, tout en installant l’oreiller sous sa tête.

Il prend le téléphone dans la poche du pantalon, à l’endroit où il l’avait laissé avant les acrobaties avec la blonde inconnue, et écrit un message : J’ai un nouveau surnom pour toi. The Exception.

Il l’envoie. Il s’étire pour attraper la télécommande de la tv sur la table de nuit et allume l’écran qui se trouve en face de son lit. Il attend.

Le téléphone vibre, signalant l’arrivée de la réponse.

Arrête d’inventer des conneries et ramène ton cul à l’école demain.

« J’adore sa gentillesse... » pense Lake en souriant. Et, alors qu’il réfléchit à la réponse la plus adaptée à envoyer, il s’endort.

Une odeur de nourriture le réveille. Il ouvre les yeux, il bâille et il s’étire, se rendant compte que sa chemise était froissée. Quelle plaie ! Maintenant, il va devoir passer une demi-heure à en choisir une repassée parmi la centaine de chemises qui se trouve dans sa garde-robe.

Le soleil est descendu et il fait déjà noir. Il cherche le plateau-repas déposé, comme chaque soir, par la philippine de service, et le trouve sur une petite table portable au pied du lit. Il s’assoit et le tire vers lui, jetant un oeil au portable : il est en stand-by et il n’a plus reçu aucun autre appel ni message. C’est mauvais signe. Il doit plus s’investir dans les relations interpersonnelles. Il vérifie ses comptes. La semaine dernière, il a dépensé seulement quarante dollars en appels et sms, alors il doit absolument se rattraper s’il ne veut pas risquer de devenir un asocial sans fréquentations.

Il soulève le couvercle du plateau qui se trouve devant lui et se crispe à la vue de la côtelette accompagnée de légumes qui se présente à lui depuis l’assiette. Son père a décrété une alimentation saine et équilibrée pour tout le monde, ce qui, évidemment, pour le cuisinier signifie servir un truc infecte sans aucune saveur. Comme si sa mère pouvait aller mieux grâce à ça : en mangeant moins, elle arrive juste à se soûler plus rapidement.

Il se met à jurer et laisse tomber le dîner. Il ouvre son frigo personnel, en sort un tas de cochonneries à base de chocolat et il envoie mentalement se faire foutre tous les idiots qui sont convaincus que le chocolat améliore l’humeur. Ce n’est pas tout à fait ça. Ça améliore la digestion, à la limite, mais de toute façon ça ne le concerne pas, heureusement ; ça le stresserait trop de devoir se préoccuper aussi de ça.

Après un demi bac de glace, deux sachets de chips et trois bières, il est suffisamment repu et réveillé pour prendre la meilleure décision : sniffer la coke tout seul.

Au moins, pendant un moment, tous ses problèmes familiaux disparaîtront et personne ne sera au courant de son échappée temporaire.

Il n’a jamais touché à ça, mais il a vu Pulp Fiction à la tv, donc il sait en théorie ce qu’il faut faire. Il retourne dans la salle de bain, puis dans un premier temps s’enferme dedans pour ne pas être dérangé durant son initiation. Il s’assoit sur un siège de salle de bains et prend, dans l’un des tiroirs, un miroir qu’il pose sur le lavabo en marbre. Il complète la panoplie avec un billet de banque de dix dollars, tout en pensant qu’en avoir un de cent serait plus cool, mais il a la flemme d’en chercher un. Il veut en venir au but. Il ouvre le sachet et dépose un peu de cocaïne sur le lavabo, puis avec le miroir, il essaie de rendre la ligne plus régulière. Il fait en sorte que la première ligne soit courte, comme ça il ne sera pas trop perché et il pourra se faire une autre tournée si l’effet lui plaît. Il enroule le billet de banque jusqu’à obtenir une fine paille, puis se regarde dans le miroir, celui plus grand, en face du lavabo : ouais, il est en train de devenir un vrai drogué ? Pour compléter cette scène digne d’un film, ce serait génial si, à ce moment-là, une superbe fille faisait irruption dans la salle de bain pour l’implorer de la prendre, elle, plutôt que la drogue.

En réalité, étant donné que la porte est fermée à clé, plus qu’une fille, il s’agirait plutôt de la Femme-Canon... Il retient difficilement un rire qui risquerait de faire voler la poudre dans tous les coins de la pièce.

« Mais, qu’est-ce que j’en ai à foutre » pense-t-il. « Je suis jeune et je n’ai besoin de personne. C’est pas ça qui va me tuer » .

Il porte la paille-billet de banque à son nez, l’approche de la ligne, puis il aspire fortement, en suivant la trace.

L’effet est instantané, explosif, hallucinant, douloureux, pénible, paradisiaque. C’est comme un choc, une bombe en plein dans le cerveau et dans le coeur. Il a envie de tousser, car il n’est pas encore habitué à la poudre, mais il se retient de le faire pour conserver intact l’effet.

Il reste immobile un instant, puis vérifie son état dans le miroir pour être sûr de ne pas être explosé pour avoir semé de la matière cérébrale dans toute la salle de bain. Non, vu de l’extérieur, tout est ok. Juste les yeux sont un peu étranges, l’air presque stupéfait, mais il n’y a pas de quoi s’étonner, parce que, lui aussi, est vraiment stupéfait.

Soudain, il se sent plein d’énergie.

Indestructible, invincible.

Il est prêt à exploser.

« Au diable les emmerdes, cette soirée est en train de devenir fantastique » pense-t-il, en souriant à son image reflétée. Il se lève du siège et se balance un instant sur ses jambes, en proie à une ineptie momentanée. Il cligne les paupières, retrouve l’équilibre et prend le matériel utilisé pour sniffer, plus le reste de la cocaïne, puis cache le tout dans un endroit restreint du réservoir des wc. Ça aussi, il l’a vu faire dans un film, mais bien sûr il ne se rappelle pas lequel. Alors qu’il enfile ses chaussures, il se demande distraitement s’il existe une drogue capable d’augmenter la mémoire. Il devra se renseigner.

Il sort de la chambre et trouve sa mère étendue sur le canapé du salon, en robe de chambre : elle regarde la télévision les yeux mi-clos et elle a posé une bouteille de gin sur le tapis.

« Je sors » lui dit-il et, en passant à côté d’elle, il flaire la puanteur familière d’alcool.

« Chaluutrésorrr... » sa mère agite le bras. « ... Dis bonjour pour moi à ta p’tite amie... » ajoute-t-elle, avec un petit rire qui lui provoqua une série de petits rots.

« Dégoûtante » se dit Lake en rejoignant la porte d’entrée. « Mais elle non plus ne réussira pas à gâcher ma nouvelle humeur. « Pas maintenant » .