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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping
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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping

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Rеfеrences aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping
Comment Department of People's Daily

Les citations cеl?bres des textes littеraires chinois classiques sont l'essence de la sagesse sеculaire du Cеleste Empire, et l'un des moyens de se familiariser avec la culture traditionnelle chinoise. Cette еdition contient des interprеtations et la signification actuelle des citations tirеes des monuments еcrits chinois devenus classiques, ainsi qu'une explication du contexte historique des expressions ailеes utilisеes dans les discours, interventions et articles du Secrеtaire gеnеral du Comitе central du PCC, Xi Jinping.

Comment Department of People's Daily

Rеfеrences aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping

Introduction

Puiser des forces dans la culture chinoise

Yang Zhenwu

«Ne pas oublier l'histoire permet de mieux tracer l'avenir et savoir s'inscrire dans la continuitе d'une longue tradition permet d'innover. Nous ne pourrons rеussir ce que nous entreprenons aujourd'hui qu'? condition de nous inspirer de notre histoire pour aller ? la rencontre du futur et de perpеtuer les traditions culturelles dela nation pour avancer». En septembre 2014, dans son discours prononcе lors du forum international organisе pour cеlеbrer le 2565° anniversaire de la naissance de Confucius, le prеsident chinois Xi Jinping a fait entendre la voix de la Chine et appelе ? transmettre ce qu'une culture chinoise ? la fois traditionnelle et innovante a de mieux ? nous enseigner. Son message a trouvе un large еcho au niveau international.

«Nous devons ne faire qu'un avec le peuple, partager ses joies et ses peines, agir en synergie avec lui et remplir loyalement nos fonctions du matin au soir». avait dеclarе Xi Jinping, qui venait d'?tre еlu secrеtaire gеnеral du Comitе central du Parti communiste chinois (PCC), еmouvant d'innombrables personnes avec ces mots simples et naturels prononcеs le 15 novembre 2012 au cours d'une confеrence de presse qui capta l'attention du monde entier. L'expression <<remplir loyalement nos fonctions du matin du matin au soir»>, dеsormais frеquemment employеe par les mеdias, tire son origine du po?me <«<Cueillir de l'armoise» dans le chapitre «Shao Nan» du Classique des vers («Cai Fan», «Shao Nan», Shi Jing).

L’histoire est le meilleur manuel d’enseignement qui soit. Xi Jinping a soulignе qu’une nation ou un pays doit savoir qui il est, d’o? il vient et o? il va. Nous devons avancer avec dеtermination vers les buts que nous nous sommes fixеs apr?s avoir m?rement rеflеchi. La culture chinoise a des origines tr?s anciennes, elle refl?te les aspirations spirituelles les plus profondes du peuple chinois et constitue l’un de ses signes spirituels les plus distinctifs. L’ambition politique exprimеe dans l’expression «?tre le premier ? se soucier des affaires de l’Etat et le dernier ? prendre du bon temps», le dеsir de s’engager pour servir sa patrie en se montrant digne de la phrase «pour celui qui s’est dеcidе ? servir l’Etat sans se soucier de sa vie, il n’est plus question de reculer devant le malheur», le sens du devoir et de l’honneur que l’on trouve dans l’expression «ne se laisser corrompre ni par les richesses ni par les honneurs, ne pas changer sa conduite ni dans la pauvretе ni dans l’indignitе, ne se laisser еbranler ni par les menaces ni par la violence», et l’esprit de sacrifice dеmontrе dans l’expression «s’atteler ? la t?che jusqu’? son dernier souffle» sont inscrits dans les g?nes de l’esprit chinois et font partie de notre plus solide «soft power» culturel.

Depuis le 18e Congr?s national du PCC, le secrеtaire gеnеral Xi Jinping s’est forgе son propre style gr?ce ? une sеrie de discours, d’articles et d’entretiens. Que ce soit lorsqu’il еcoute la radio, regarde la tеlеvision, ou lit la presse, le peuple chinois apprеcie tout particuli?rement ce style, que les mеdias еtrangers n’ont pas tardе ? qualifier de «style Xi Jinping». «Si l’eau du canal est si limpide, c’est parce que c’est une eau fra?che qui jaillit d’une source vivifiante.» En effet, l’attrait exercе par le langage de Xi Jinping rеside pour une bonne part dans la capacitе avec laquelle il fait rеfеrence aux classiques de la culture chinoise et emploie des citations cеl?bres. De Confucius ? Mao Zedong, en passant par les Cent еcoles de pensеe et les po?tes des Tang et des Song, il puise son inspiration dans un grand nombre de textes, et parvient avec talent ? utiliser au bon moment une comparaison imaginеe ou une citation pour illustrer son propos. Cela lui permet d’inspirer son auditoire et de redynamiser l’esprit de son public.

Lorsque l’on еtudie les articles, les discours et les еcrits de Xi Jinping, on sent clairement qu’il est tr?s ? l’aise dans l’utilisation des textes classiques. Il sait mettre l’ancien au service du prеsent, crеer du neuf avec du vieux, et remettre au go?t du jour ce que la culture traditionnelle chinoise a de meilleur en le rеinterprеtant selon les valeurs de notre еpoque.

Ainsi, Xi Jinping a dit «Toutes les mesures bеnеfiques au peuple doivent absolument ?tre mises en application, tandis que tout ce qui lui est nuisible est ? proscrire» pour rappeler aux gouvernants l’obligation de dеfendre les intеr?ts du peuple; «un bon gouvernement agit de mani?re concr?te et ne se contente pas de simplement promulguer des dеcrets qui restent lettre morte» pour rappeler les raisons pour lesquelles les paroles stеriles nuisent ? l’Etat tandis que les actions concr?tes sont synonymes de prospеritе pour la nation; par la phrase «si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il ait besoin de commander; si le prince ne peut ?tre citе en exemple, il aura beau donner des ordres, aucune action concr?te n’en dеcoulera», il souligne l’importance de l’exemplaritе de la part des cadres dirigeants; «ceux qui sont sages savent toujours s’adapter aux alеas de leur temps et des circonstances» met en еvidence la nеcessitе de la rеforme et de l’innovation… Gr?ce ? ces rеfеrences judicieusement choisies, les objectifs fondamentaux du PCC apparaissent de mani?re claire: ils consistent ? «partager les prеoccupations de la population», ? faire preuve de la sagesse politique par laquelle on «observe le Tao des temps anciens pour gouverner les existences d’aujourd’hui», et ? possеder un esprit pragmatique capable de comprendre que «les choses les plus grandes dans ce monde ont nеcessairement commencе par ?tre insignifiantes». Quant ? savoir ce qu’est le sentiment dеsintеressе qui habite les communistes, ce que veut dire faire une analyse pеnеtrante de la situation ou prеvoir ? long terme pour ceux qui sont au pouvoir, la rеponse est еvidente pour un lecteur attentif.

Xi Jinping a proposе ? plusieurs reprises de promouvoir une transformation novatrice et un dеveloppement innovant de la civilisation chinoise, de la revitaliser pour que les collections des musеes, le patrimoine prеsent sur l’ensemble du territoire et les textes dissеminеs dans les livres antiques soient prеsentеs de mani?re plus vivante. Etre capable de recueillir des citations classiques qui s’еchelonnent sur cinq mille ans et ? travers un immense territoire dеnote une capacitе de rеflexion admirable et une confiance en sa culture peu commune. Si l’on cite ainsi les classiques, c’est au final pour mieux mettre en sc?ne la splendeur de la culture chinoise et raconter au monde ses magnifiques histoires. C’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’on parle de «redonner vie aux idеogrammes que renferment les textes des livres anciens».

Les anciens disent que «les еcrits sont d’une grande importance pour l’administration d’un pays et pour la rеputation durable». Les communistes ont une vision plus large, lorsqu’ils lisent ou еcrivent, ils pensent ? l’objectif de bien gouverner le pays et aux actions concr?tes. Car les rеfеrences faites aux classiques n’ont pour autre objectif que de «bien gouverner le pays». Pour arriver ? cette fin, que va-t-on utiliser? Comment l’utiliser? Quelles en seront les consеquences? Les rеponses ? ces questions ont non seulement trait au leadership, ? la conception de la gouvernance, ? la mani?re dont on use du pouvoir ou dont on g?re les affaires publiques, mais constituent еgalement une interprеtation contemporaine des sagesses ancestrales avec comme objectif la modernisation des pratiques de gestion.

La Chine traverse actuellement une pеriode de profondes mutations. Dans ce contexte, les cadres dirigeants ? tous les еchelons ont besoin de s’appuyer sur les expеriences du passе pour mieux comprendre le prеsent et l’avenir. S’ils veulent poursuivre l’approfondissement global des rеformes, ils ne pourront pas se passer de la lumi?re des enseignements de l’histoire, qui les aidera ? surmonter les difficultеs. Le «calcium» apportе par les idеaux et la conviction est indispensable pour l’exercice du pouvoir. Par consеquent, il ne s’agit pas de retenir juste quelques citations, histoires ou anecdotes cеl?bres, mais plut?t, ? l’instar du secrеtaire gеnеral Xi Jinping, d’ouvrir la porte de la culture traditionnelle chinoise pour dеcouvrir ses plus beaux trеsors. Etudier l’histoire permet de comprendre les raisons d’une rеussite ou d’un еchec, d’еvaluer les gains et les pertes, et de comprendre les raisons de l’ascension ou du dеclin d’une nation; еtudier la poеsie peut permettre d’exalter de nobles sentiments, donner du cCur ? l’ouvrage et enrichir la personnalitе; еtudier l’еthique permet d’aiguiser son sens de l’intеgritе et de la pudeur, de comprendre les gloires et les humiliations, et de distinguer le vrai du faux. Cultivons-nous, poursuivons nos еtudes et continuons ? nous former. C’est ainsi que nous gagnerons en aisance et en confiance lorsque nous rеflеchirons ? un probl?me ou lorsque nous nous attaquerons ? un nouveau dеfi.

«Forts d’un immense territoire de 9,6 millions de km2, riches d’une culture ancestrale accumulеe durant quelque cinq mille annеes de lutte, et dotеs de la force extraordinaire nеe de l’union de plus de 1,3 milliard de Chinois, nous tra?ons notre propre voie, notre champ d’action est infiniment vaste, nous possеdons une assise historique d’une soliditе ? toute еpreuve, et nous sommes dеcidеs ? avancer vers notre objectif avec une fermetе inеbranlable.» La Chine d’aujourd’hui est en train de vivre de gigantesques changements qui n’arrivent qu’une fois tous les mille ans et le PCC s’est engagе dans une grande lutte aux nombreuses caractеristiques historiques nouvelles. Tant que nous continuerons d’?tre enracinеs dans ce terreau culturel fertile, que nous irons dans le sens des grandes tendances de notre еpoque, que nous resterons fermes et que nous aurons toujours confiance en nous-m?mes, nous pourrons continuer de progresser pas ? pas et, ? l’instar de petits ruisseaux qui finissent par devenir de grandes rivi?res et se jeter dans la mer, еcrire le splendide chapitre qui est le n?tre dans la rеalisation du r?ve chinois.

Le respect du peuple

«Le peuple constitue les racines, les veines et la force de notre parti». Le parcours glorieux du PCC depuis plus de 90 ans nous montre que les objectifs fondamentaux Cuvrer dans l’intеr?t public et d’exercer le pouvoir au bеnеfice du peuple ont permis au parti de puiser d’immenses forces matеrielles et spirituelles dans les masses populaires. C’est gr?ce ? ces forces que nous avons pu rеaliser le miracle chinois, еcrire les pages du dеveloppement impressionnant de la Chine et tracer une voie propre ? notre pays.

Avec des mots d’ordres tels que «s’appuyer sur les masses populaires, mobiliser l’enthousiasme, l’esprit d’initiative et la crеativitе de toute la population» en vue de rеaliser le r?ve du grand renouveau de la nation chinoise, ou encore «abattre le mur invisible qui existe entre le PCC et les masses populaires afin de renforcer les liens еtroits entre eux», le secrеtaire gеnеral Xi Jinping a d?s son entrеe en fonction indiquе qu’il consid?re le peuple comme valeur fondamentale de la bonne gouvernance et insiste, dans un discours empreint de respect pour lui, sur l’authenticitе des еmotions gr?ce auxquelles on reste proche du peuple, sur l’adoption de mesures sеrieuses qui refl?tent l’affection portеe au peuple et sur l’efficacitе de solutions bеnеfiques au peuple.

Le miroir d’eau que vous regardez rеflеchit votreapparence, un coup d’Cil sur la population rеv?le l’еtat dela gouvernance d’un pays.

Citе dans Le discours prononcе lors de la rеunion pour la synth?se de lapremi?re sеrie d’activitеs et le dеploiement de la deuxi?me sеrie d’activitеs de lacampagne d’еducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti et autres.

Commentaire

Les gouvernants ne sauraient jamais trop insister sur l’importance du peuple, souvent considеrе comme l’eau qui porte le bateau, la terre o? germent les graines et les racines indispensables aux plantes. Aussi le 18e Congr?s national du PCC a-t-il dеcidе de lancer en son sein une campagne d’еducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti de mani?re ? renouer avec les bonnes traditions du Parti et ? rеaffirmer les liens unissant le Parti et les masses populaires. Une telle campagne d’еducation au sein du Parti, se focalisant sur le maintien de liens еtroits avec les masses populaires, ne doit bien еvidemment pas fermer ses portes ? la population et c’est la raison pour laquelle le prеsident Xi Jinping a demandе ? maintes reprises que la campagne se fasse en gardant rеsolument un esprit d’ouverture et nous avertit sur le danger de «s’еcouter parler en vase clos» et de «fredonner un air en еcoutant sa propre mеlodie». Lorsqu’il cite cette phrase, il consid?re le peuple comme une surface d’eau capable de reflеter l’еtat de la gouvernance d’un pays. Qu’il s’agisse de la campagne d’еducation et de mise en pratique ou d’autres missions, on ne peut rеpondre rеellement ? la question de savoir «sur qui s’appuyer» et «pour qui travailler» que si l’on donne la possibilitе au peuple de participer, de surveiller et de juger. Le peuple est un miroir dans lequel il faut que nous nous regardions plus souvent, et une aune ? laquelle nous devrions nous mesurer davantage.

Source

Devenu empereur de la dynastie des Xia, Chengtang avait le droit de se lancer dans des expеditions punitives sur les seigneurs des tribus voisines. Comme le seigneur Gebo n’offrait pas de sacrifices aux esprits surnaturels, il devint la premi?re cible de l’expеdition dirigеe par Chengtang. Ce dernier dit: «J’avais dit que le miroir d’eau que vous regardez rеflеchit votre apparence et qu’un coup d’Cil sur la population rеv?le l’еtat de la gouvernance d’un pays.» Et Yiyin d’applaudir: «Quelle perspicacitе! On gagne en vertu quand on еcoute de bons conseils. Tout homme disposе ? faire le bien doit ?tre nommе au gouvernement impеrial afin de contribuer ? l’administration du pays et de s’occuper du peuple. Il nous faut toujours redoubler d’efforts.» Chengtang dit alors ? Gebo: «Comme vous ne pouvez pas respecter la volontе du Ciel, je dois vous punir sеv?rement et sans indulgence.» C’est pour relater cet еvеnement que fut еcrite l’expеdition de Tang.

Sima Qian (dynastie des Han de l’Ouest), Shi Ji: Yin Ben Ji Di San (LesMеmoires historiques: Rеcits fondamentaux de la dynastie des Yin, ChapitreIII)

Interprеtation

Cette citation est extraite des «Rеcits fondamentaux de la dynastie des Yin», des Mеmoires historiques еcrits par Sima Qian. La dynastie des Yin, еgalement appelеe dynastie des Shang, est la deuxi?me dynastie royale de l’histoire chinoise et elle a Chengtang pour fondateur. Ce dernier dеcide de lancer une expеdition punitive contre le seigneur Gebo en 1620 av. J.-C. et dit ? Yiyin que «le miroir d’eau que vous regardez rеflеchit votre apparence et qu’un coup d’Cil sur la population rеv?le l’еtat de la gouvernance d’un pays.» Ce qui signifie qu’? l’instar de l’eau qui peut renvoyer ? chacun sa propre image, le moral de la population permet de conna?tre l’еtat de la gouvernance d’un pays. Autrement dit, «les conditions de vie et l’еtat d’esprit du peuple peuvent servir de miroir». Il s’agit de la premi?re attestation еcrite de «la thеorie du miroir».

La th?se de Chengtang montre qu’? l’еpoque des sociеtеs esclavagistes en Chine, on se basait dеj? sur la situation de la population comme crit?re d’еvaluation de la gouvernance. Depuis, le concept selon lequel «on peut lire la situation d’un pays en observant la population tout comme on peut voir son reflet dans un miroir» a еtе acceptе par des gеnеrations successives de souverains еclairеs. On lit dans «Les Odes majeures» du Classique desvers («Da Ya», Shi Jing): «les le?ons tirеes de la dеfaite de la dynastie des Xia ne sont pas du passе lointain pour la dynastie des Yin». Le chapitre «Prеceptorat» du Livre des rites du Grand Dai («Bao Bo», Da Dai Li Ji) dit que «le miroir limpide sert ? examiner les contours des choses tandis que le passе permet de conna?tre le prеsent». Li Shimin, Empereur Taizong de la dynastie des Tang, a poussе ce concept encore plus loin. Selon «La biographie de Wei Zheng» du Nouveau livre des Tang («Wei Zheng Zhuan», Xin Tang Shu), apr?s la mort de son conseiller Wei Zheng, connu pour sa franchise, l’Empereur Taizong s’exclama: «On se regarde dans le miroir pour soigner sa tenue; on se rеf?re ? l’histoire pour conna?tre les raisons de l’ascension ou du dеclin d’une nation; on observe les autres pour rectifier sa conduite. J’avais gardе ces trois miroirs pour me prеmunir contre ces erreurs mais la mort de Wei Zheng m’a privе d’un de ces miroirs.»

Du moment que les gens sont nourris et habillеschaudement / Elle ne se mеnage aucune peine et quitte sesmonts et for?ts.

Citе dans Travaillons les pieds sur terre et avan?ons ? l’avant-garde de notreеpoque: Discours prononcе durant l’inspection de l’approvisionnement des marchеs etdu niveau des prix durant la pеriode des f?tes et autres.

Commentaire

Xi Jinping l’a rappelе ? plusieurs occasions: «Ne cherchez pas ? devenir fonctionnaire si vous n’avez pas ? cCur l’intеr?t du peuple». Quand on est fonctionnaire, on doit Cuvrer pour le plus grand bien de ses administrеs. Le pouvoir public que vous dеtenez doit ?tre exercе pour le peuple. Si vous faites preuve d’incompеtence, pourquoi vous a-t-on еlu? Si vous ne faites rien, pourquoi vous garde-t-on? Le bien-?tre n’est pas un concept abstrait, il doit prendre la forme d’avantages concrets et tangibles pour la population et par consеquent, met ? l’еpreuve le sens des responsabilitеs des cadres dirigeants. En citant ce po?me, Xi Jinping exhorte les cadres dirigeants ? tous les еchelons ? apporter toute l’attention requise au travail relatif ? la vie quotidienne de la population et ? s’efforcer de bien accomplir chaque petite t?che, m?me la plus minime qui soit, car «on n’arrive ? rеaliser de grands exploits qu’en accomplissant d’abord chaque fait mineur.» Pourquoi devient-on fonctionnaire? Cette question apparemment simple est pourtant d’une importance fondamentale. Lorsqu’on a rеpondu ? cette question, il s’av?re facile de faire face ? de nombreux doutes ou dеsagrеments tels qu’une rеmunеration trop faible ou encore des promotions qui tardent ? venir. La plus grande valeur du pouvoir rеside dans sa nature publique. Il vaut mieux changer de mеtier si on est uniquement prеoccupе par des considеrations personnelles ou par son propre intеr?t. C’est dans ce sens que Xi Jinping a soulignе ? plusieurs reprises qu’exercer le mеtier de fonctionnaire et faire fortune sont deux choix de vie bien diffеrents.

Source

Briser les roches et creuser le sol pour extraire de l’or noir, Qui conserve des chaleurs ensoleillеes pleines de gеnеrositе. La torche flamboyante ravive les souffles du printemps, Le grand fourneau dеchire l’immense obscuritе de la nuit. Les trеpieds de bronze et les coupes ? vins sont fa?onnеs par son еnergie vitale, Et la pierre de fer consumеe conserve toujours son cCur apr?s la mort. Du moment que les gens sont nourris et chaudement habillеs, Elle ne se mеnage aucune peine et quitte ses monts et ses for?ts. –Yu Qian (dynastie des Ming), Yong Mei Tan (Eloge du charbon)

Interprеtation

Eloge du charbon est un po?me lyrique sur les objets composе par Yu Qian, cеl?bre homme d’Etat de la dynastie des Ming. En recourant au charbon comme sujet de sa mеtaphore, le po?te se sert de l’image de la suie pour exprimer son aspiration ? servir le pays jusqu’? son dernier souffle. Les deux premiers vers vont droit au but en introduisant tout de suite l’image du charbon. L’or noir dеsigne en effet le charbon. La chaleur ensoleillеe еvoque la chaleur qu’il dеgage. Le charbon ainsi extrait dеgageait une immense puissance thermique. Les troisi?me et quatri?me vers expriment les sentiments du po?te ? travers la description des objets: le charbon qui br?le apporte aux gens de la chaleur comme le retour au printemps et la flamme ardente du fourneau perce la nuit obscure. Les cinqui?me et sixi?me vers continuent ? filer la mеtaphore du charbon. Les trеpieds de bronze et les verres ? vin sont des ustensiles utilisеs lors des sacrifices qui se dеroulent dans les temples impеriaux. Quant ? la pierre de fer, les anciens pensaient que le charbon еtait issu de cette pierre, une image qui renvoie ? la dеtermination inеbranlable du po?te. La morale de l’histoire est qu’on doit placer la patrie au-dessus de tout et que le po?te se dеcide ? lui apporter sa contribution jusqu’? sa mort. Les deux derniers vers – «Du moment que les gens sont nourris et chaudement habillеs / Elle ne se mеnage aucune peine et quitte ses monts et ses for?ts» – expriment parfaitement le souhait du po?te de se mettre au service du peuple, souhait aussi beau que celui d’«abriter tous les pauvres de ce monde» cher au po?te Du Fu.

Etendu sur le lit de ma rеsidence de mandarin, j’entendsles frissons des feuilles de bambou / On dirait que c’estle peuple qui se plaint de sa mis?re / Pour les humblesadministrateurs de district que nous sommes / M?meune branche et une feuille inspirent de charitablescompassions.

Citе dans le Discours prononcе lors de la rеunion thеmatique consacrеe ? lavie dеmocratique de l’еquipe des membres du Comitе permanent du PCC du Districtde Lankao et autres.

Commentaire

Le petit fonctionnaire a un grand r?le ? jouer. Xi Jinping a soulignе maintes fois l’importance du r?le jouе par ces cadres de base. Au cours d’une discussion organisеe le 26 novembre 2013 dans la ville de Heze, Xi a ainsi rеcitе ? dessein les sentences parall?les suivantes devant les secrеtaires de Comitе du Parti de la municipalitе et des districts: «On ne s’enorgueillira pas d’avoir un poste de fonctionnaire pas plus qu’on ne se sentira humiliе de l’avoir perdu. Mais ne dites pas qu’un fonctionnaire local ne sert ? rien, c’est sur lui que repose la gestion d’une localitе. Le peuple vous habille et il vous nourrit. N’imaginez surtout pas que, fonctionnaire, vous auriez le droit de le malmener et gardez ? l’esprit que vous faites aussi partie du peuple.» Si les mandarins fеodaux avaient dеj? cette prise de conscience, les communistes que nous sommes doivent se montrer encore plus sensibles ? ces questions. Les cadres apprеciеs par le prеsident Xi Jinping sont pour la plupart des agents qui assument des fonctions de base, occupent gеnеralement des grades peu еlevеs, mais qui «travaillent avec efficacitе et se retrouvent dans le peloton de t?te».

Il n’y a pas de petites choses lorsqu’entrent en jeu les intеr?ts du peuple. Chacune des petites affaires qui concernent la population est telle une «cellule» d’un corps et l’accumulation de ces cellules finit par constituer le «corps des grandes affaires» nationales. C’est la santе de la petite «cellule» qui insuffle de la vitalitе au grand «corps». Chaque petite chose qui arrive ? la population, aussi infime soit-elle, est une affaire de premi?re importance, qui s’av?re parfois urgente ou compliquеe. Si on ne parvient pas ? traiter ces petits probl?mes ? temps, cela va peser sur l’esprit et le moral de la population. Le bon r?glement de ces affaires mineures mais nombreuses refl?te aussi l’esprit du Parti et ses principes. Il garantit еgalement la dignitе humaine.

Source

Etendu sur le lit dans ma rеsidence de mandarin, j’entends les frissons des feuilles de bambou. On dirait que c’est le peuple qui se plaint de sa mis?re. Pour les humbles administrateurs de district que nous sommes, M?me une branche et une feuille inspirent de charitables compassions. –Zheng Xie (dynastie des Qing) Wei Xian Shu Zhong Hua Zhu ChengNian Bo Bao Da Zhong Cheng Kuo (Les bambous peints au bureau et offerts? l’honorable gouverneur Bao Kuo)

Interprеtation

Ce po?me inscrit sur une peinture a еtе composе vers 1723 par Zheng Xie, l’un des «huit excentriques de Yangzhou». Il occupait ? l’еpoque le poste de sous-prеfet de district ? Wei et a offert ce po?me ? Bao Kuo, gouverneur par intеrim de la province de Shandong. La province еtait dеvastеe par les inondations, surtout dans le district de Wei, et la famine ravageait le pays. Zheng Xie ordonna immеdiatement d’entreprendre «des travaux de reconstruction d’envergure, de mani?re ? embaucher les populations victimes de la famine pour leur donner du travail et de quoi manger». Il refusa tout net les suggestions de certains selon lesquelles il fallait d’abord informer la cour impеriale d’une telle dеcision: «Vous ne vous rendez pas compte? Le temps que cette demande soit prеsentеe et passe les diffеrents еchelons, la population sera dеcimеe et pas une personne ne survivra. En cas de rеprimande, c’est moi qui en assumerai les consеquences!»

Ce po?me utilise ingеnieusement le bambou pour introduire une comparaison. Le premier vers dеcrit le po?te se reposant dans son bureau et entendant ? travers les fen?tres les feuilles de bambou que le vent fait frеmir. Le verbe «entendre» dеpeint vivement l’image du po?te rongе par l’inquiеtude et incapable de trouver le sommeil. Dans le vers suivant, l’auteur passe des frissons des feuilles aux malheurs dont souffre la population, qui meurt de faim et souffre du froid. «On dirait que» montre l’amour que l’auteur porte au peuple et son assiduitе dans l’exercice de ses fonctions. Par le troisi?me vers, le po?te indique que nous ne sommes (y compris le po?te et Bao Kuo) que des fonctionnaires aux еchelons infеrieurs. «La branche et la feuille» dont il est question dans le dernier vers transcendent l’image des bambous pour glisser une allusion aux mis?res populaires. Faisant еcho ? la peinture et au po?me, elles tеmoignent la grande sollicitude de l’auteur ? l’еgard de la population: «nous avons ? cCur le bien-?tre du peuple!»

Une politique rеussie rеpond aux aspirations du peuple,tandis que celle qui va contre sa volontе est vouеe ? l’еchec.

Citе dans le Discours prononcе ? l’occasion du 65e anniversaire de laConfеrence consultative politique du peuple chinois et autres.

Commentaire

La question des «aspirations populaires» est fondamentale pour le parti au pouvoir. Cette phrase extraite du Guan Zi explique les liens de complеmentaritе mutuelle entre, d’un c?tе, les souhaits du peuple et, de l’autre, l’exercice du pouvoir. Xi Jinping a insistе maintes fois sur l’importance de «se mettre ? la place du peuple» pour se faire une idеe prеcise des aspirations de ce dernier, de ses conditions de vie et de ses souffrances. Il a indiquе clairement que, tant sur le plan thеorique que pratique, il faut prendre les intеr?ts du peuple comme point de dеpart et d’aboutissement de toutes nos actions car c’est l? o? rеside la supеrioritе politique fondamentale de notre Parti. Si le PCC a pu bеnеficier d’un terrain propice ? son dеveloppement et de forces motrices inеpuisables pendant plus de 90 ans de luttes, c’est parce que le mot «peuple» a toujours еtе inscrit sur son еtendard. Des brouettes qui ont menе ? la victoire de la campagne militaire de Huaihai ? l’enthousiasme gеnеrе par «l’exploitation de pеtrole pour le bien de la patrie» en Chine septentrionale, de l’apposition des empreintes du pouce sur le contrat d’«exploitation individuelle de la terre» ? la conscience de citoyennetе manifestеe par «la gеnеration du tremblement de terre Wenchuan» et «la gеnеration du stade Nid d’Oiseau», le peuple est devenu source d’еnergie et d’intelligence pour la rеvolution puis pour le dеveloppement et la rеforme du pays. Aujourd’hui, face aux aspirations du peuple ? une vie meilleure, nous devons redoubler d’efforts pour que toute la population bеnеficie davantage et de fa?on plus еquitable des fruits du dеveloppement, et avance ? pas s?rs vers une prospеritе partagеe.

Source

Une politique rеussie rеpond aux aspirations du peuple, tandis que celle qui va contre sa volontе est vouеe ? l’еchec. Le peuple dеteste les inquiеtudes et les corvеes, il faut donc garantir son confort et sa tranquillitе; il craint de vivre dans la pauvretе et le dеnuement, il faut donc assurer sa prospеritе et sa richesse matеrielle; il a peur des situations dangereuses et des catastrophes, il faut donc garantir sa sеcuritе; il redoute l’extinction de sa lignеe, il faut donc adopter des politiques en faveur de la famille… Lorsque ces quatre aspirations sont comblеes, m?me les populations lointaines se rapprocheront d’un souverain qui r?gne de mani?re aussi еclairеe. Au contraire, si ces maux n’ont pas de rеsolution, alors m?me ceux qui еtaient proches du souverain prendront leur distance. C’est pourquoi le principe selon lequel «il faut savoir donner au peuple pour mieux obtenir des choses de lui en retour» constitue un principe prеcieux pour gouverner un pays.

Guan Zi (pеriode des Printemps et Automnes), Guan Zi: Mu Min: SiShun (Guan Zi: Gouverner le peuple: Quatre conformitеs)

Interprеtation

Le Guan Zi a еtе еcrit par un еrudit du nom de Guan Zhong de l’Acadеmie Jixia du Royaume de Qi au Shandong durant l’еpoque des Royaumes combattants. Il expose ses idеes dans des chapitres intitulеs «Gouverner le peuple» («Mu Min»), «Les circonstances» («Xing Shi»), «La culture du pouvoir» («Quan Xiu) et «La conduite des chevaux» («Cheng Ma»). Les quatre «conformitеs» prеconisеes dans le chapitre «Gouverner le peuple», qui traite de la gestion des hommes, expliquent l’art de gouverner suivant la volontе du peuple.

Selon Guan Zi, le succ?s d’un rеgime rеside dans la prise en compte de la volontе du peuple. Une politique doit se plier ? la volontе populaire et elle est vouеe ? l’еchec dans le cas contraire. Il еnum?re les quatre «craintes» et les quatre «souhaits» du peuple avant de formuler sa th?se: «on peut fеdеrer les gens en еcoutant les souhaits populaires mais les masses se rеvolteront si on pratique une politique qui ne tient pas compte de leurs prеoccupations». La conclusion qu’il en tire est qu’il faut observer les quatre «conformitеs».

Les quatre «craintes» concernent «les inquiеtudes et les corvеes», «la pauvretе et le dеnuement», «les situations dangereuses et les catastrophes», «l’extinction de la lignеe». A travers une analyse pеnеtrante de la nature humaine, Guan Zi constate que le peuple a horreur d’une vie rude, de la pauvretе, du danger et des menaces qui pourraient peser sur les membres de sa famille, et qu’il dеsire le «confort, la richesse, la paix et la tranquillitе pour sa famille». La voie ? suivre pour «gouverner le peuple» rеside, d’apr?s Guan Zi, dans l’observance des quatre «conformitеs», ? savoir se conformer aux quatre souhaits du peuple de mani?re ? lui procurer la tranquillitе et le confort, la prospеritе et la richesse matеrielle, la sеcuritе ainsi que la possibilitе de fonder une famille… Lorsque ces quatre aspirations sont comblеes, m?me les gens qui se tiennent ? distance se rallieront au rеgime. Mais si on laisse le peuple aux prises avec les quatre «maux», alors m?me les gens proches vont s’еloigner du pouvoir.

La pensеe de Guan Zi continue d’?tre une source d’inspiration ? l’heure actuelle: les gestionnaires doivent conna?tre clairement les aversions et les dеsirs de leurs subordonnеs pour pourvoir mettre en place un bon mеcanisme de gestion conforme aux aspirations du peuple.

Le point essentiel d’une bonne gouvernance est de rassurerle peuple et la voie ? suivre pour ce faire est de conna?treses souffrances.

Citе dans Sortir de la pauvretе: La compеtence de base d’un cadre – maintenirun lien еtroit avec les masses populaires et autres.

Commentaire

Tout homme rencontre inеvitablement des difficultеs dans la vie. La proportion de la population en difficultе n’est peut-?tre pas tr?s еlevеe ? l’еchelle de la sociеtе enti?re, mais dans le cas d’un individu ou d’une famille, les difficultеs, lorsqu’elles surviennent, peuvent parfois para?tre insurmontables. Par consеquent, pour les acteurs de la gouvernance sociale dеsireux de s’assurer que le peuple vive et travaille en paix, la prioritе doit ?tre accordеe aux questions qui concernent directement la vie des gens. Lors de la premi?re confеrence de presse organisеe apr?s le 18e Congr?s national du PCC, le prеsident Xi Jinping avait dеj? еvoquе ce point en disant que «l’aspiration du peuple ? une vie meilleure est l’objectif de notre lutte», lutte qui se traduira par des efforts accomplis pour garantir ? la population «une meilleure еducation, un travail plus stable, un revenu plus satisfaisant, un rеgime de sеcuritе sociale plus fiable, des services mеdicaux et sanitaires plus performants, des logements plus confortables et un environnement plus agrеable»… «Pour rassurer le peuple, il faut conna?tre ses souffrances.» Si servir le peuple ne reste qu’une dеclaration creuse et ne se traduit pas par la connaissance concr?te de ses souffrances, si on n’еcrit que sur le papier qu’il faut prendre ? cCur les intеr?ts du peuple mais que les politiques еlaborеes ne profitent pas ? ce dernier, alors il sera impossible de se faire une idеe prеcise de la condition de vie du peuple et de ses soucis. Audel? de ces belles paroles, ce sont des actions tangibles qu’il faut mettre en Cuvre, sinon comment sera-t-il possible de parler de rassurer le peuple et de diriger un pays? Comment pourra-t-on encore prеtendre gagner le cCur du peuple? Mais pour peu qu’on connaisse les soucis de la population, qu’on les r?gle de mani?re judicieuse en «traitant les souffrances du peuple comme si elles еtaient des maladies qui rongent nos entrailles», et qu’on reprеsente rеellement les intеr?ts fondamentaux de la population, on pourra alors rassembler des millions d’hommes et unir d’immenses forces qui Cuvreront ? la construction du pays et au renouveau national.

Source

J’ai appris humblement que le point essentiel pour еtablir l’ordre est de rassurer le peuple et pour ce faire, il faut conna?tre ses souffrances. Mais il reste encore une difficultе ? laquelle est confrontеe la population, c’est celle de la perception par annuitе des imp?ts, lorsque ceux-ci n’ont pas еtе prеlevеs lors d’une annеe de famine. Cette perception consiste ? rеpartir les imp?ts accumulеs annеe apr?s annеe en plusieurs lots que l’on doit alors acquitter au fur et ? mesure avec ceux de l’annеe en cours… Suite ? la mise en application de l’inspection rеguli?re du travail des fonctionnaires, les rеserves fiscales engrangеes, tant publiques que privеes, sont assez abondantes actuellement. L’exonеration des arriеrеs n’aurait donc pas d’impact nеgatif sur les ressources encaissеes par l’Etat, mais cette faveur que vous accorderiez soulagerait de mani?re significative le fardeau qui p?se sur les еpaules du petit peuple. Si vous acceptez d’allеger leurs redevances, le peuple chantera vos louanges dans tout le pays, vous renforcerez l’adhеsion populaire et assurerez la paix dans votre empire. Il n’est pas de meilleure idеe que celle-ci pour assurer un long r?gne et une paix durable. Je prie humblement votre Majestе d’ordonner la mise ? l’exеcution de cette mesure.

Zhang Juzheng (dynastie des Ming), Qing Juan Ji Bu Yi An Min ShengShu (Pri?re d’autoriser une exonеration d’imp?ts pour assurer la paix etfaciliter la vie du peuple)

Interprеtation

«Le point essentiel d’une bonne gouvernance est de rassurer le peuple et la voie ? suivre pour ce faire est de conna?tre ses souffrances». Cette citation provient d’une adaptation d’une dеclaration de Zhang Juzheng, ministre de la dynastie des Ming: «Le point essentiel pour еtablir l’ordre est de rassurer le peuple et pour ce faire, il faut conna?tre ses souffrances». Cela signifie qu’un des еlеments capitaux pour garantir la stabilitе nationale est de laisser le peuple mener une existence tranquille et go?ter les fruits de son labeur; mais pour y arriver, il faut d’abord conna?tre ses souffrances. L’idеe de Zhang Juzheng s’est inscrite dans la continuitе et le dеveloppement de la pensеe humaniste confucеenne.

En 1582, Zhang Juzheng prеsenta ? l’Empereur Shenzong de la dynastie des Ming la requ?te Pri?re d’autoriser une exonеration d’imp?ts pourgarantir la paix et faciliter la vie du peuple. Dans ce document, il supplie le souverain d’arr?ter la perception des imp?ts impayеs lors d’une annеe de famine ? l’еchelon national et de ne plus exiger du peuple qu’il s’acquitte des arriеrеs accumulеs. Comme ce prеl?vement consiste ? «rеpartir les imp?ts accumulеs annеe apr?s annеe en plusieurs lots que l’on doit alors acquitter au fur et ? mesure avec ceux de l’annеe en cours» et que m?me dans une annеe de bonne rеcolte, la population avait tout juste de quoi payer les imp?ts de l’annеe, elle est dans l’incapacitе de s’en acquitter enti?rement lorsque les rеcoltes de l’annеe sont catastrophiques. Les percepteurs, qui avaient des comptes ? rendre au gouvernement impеrial, «dеtournaient souvent les imp?ts per?us au titre de l’annеe en cours pour payer les soidisant arriеrеs fiscaux, ce qui revenait en rеalitе ? rеduire la recette fiscale de l’annеe». Les imp?ts impayеs, qui s’accumulaient d’annеe en annеe, finissaient par devenir insupportables pour la population. Zhang Juzheng propose une solution concr?te ? ce probl?me: les contribuables n’auront plus ? rembourser les arriеrеs ? condition qu’ils payent la totalitе de leurs imp?ts pour l’annеe en cours. Cela allеgera le fardeau fiscal des contribuables et rеduira certaines mauvaises pratiques des fonctionnaires locaux. «Il n’est pas de meilleure idеe que celle-ci pour assurer un long r?gne et une paix durable», selon Zhang Juzheng.

Quand un souverain se rеjouit de la joie de son peuple, lepeuple se rеjouit aussi de la joie de son souverain; quand ilpartage l’inquiеtude de son peuple, le peuple partage aussila sienne.

Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Entreprendre avec succ?s desactions rеelles en faveur du peuple par une approche pragmatique et autres.

Commentaire

Le PCC est le seul parti politique au monde ? avoir brodе d?s sa naissance le mot «peuple» sur son drapeau et ? ?tre restе fid?le ? ce mot d’ordre avec constance et cohеrence, contre vents et marеes, durant plus de 90 annеes. Le peuple constitue les racines, les veines et la force du Parti communiste chinois. Par cette citation, le prеsident Xi Jinping insiste sur la rеciprocitе constante de cette union insеparable, qui est ? l’image du poisson et de l’eau. Si les cadres du parti s’ouvrent de tout leur cCur au peuple et partagent ses joies et ses peines, la population rеcompensera cette bonne conduite par une conduite еgalement exemplaire. On pourra ainsi gagner son adhеsion sinc?re et son soutien spontanе de mani?re ? favoriser des interactions vertueuses entre le Parti et les masses populaires et ? еcrire les pages nouvelles d’une sympathie profonde.

L’objectif de placer l’homme au centre des prеoccupations et des activitеs et d’exercer le pouvoir au bеnеfice du peuple doit au final se matеrialiser par des actions concr?tes. Ces actions concr?tes peuvent prendre la forme «de grandes entreprises» qui stimulent le dеveloppement еconomique et social et qui bеnеficient ? l’ensemble de la sociеtе, mais cet objectif doit еgalement se retrouver dans «les actions de plus petite envergure» еtroitement liеes ? la vie quotidienne du peuple. C’est en laissant la population profiter des fruits du dеveloppement que l’on pourra partager les joies du peuple et c’est en aidant ce dernier ? se dеbarrasser de ses soucis et ? surmonter les difficultеs qu’on partage ses peines.

Source

Le Roi Xuan de Qi eut un entretien avec Mencius dans le Palais des neiges durant lequel il lui dit: «Les hommes de talent apprеcient aussi de se reposer et de s’amuser dans de telles rеsidences?» Mencius rеpondit: «Oui. Si les gens ne profitent pas de ces plaisirs, alors ils bl?meront le souverain. Ils ont certes tort de reprocher ? leur souverain le fait de ne pas avoir acc?s ? ces distractions mais celui qui r?gne sur le peuple a aussi tort de ne pas s’efforcer de partager ces plaisirs avec le peuple. Quand un souverain se rеjouit de la joie de son peuple, le peuple se rеjouit еgalement de la joie de son souverain; quand il partage l’inquiеtude de son peuple, le peuple partage aussi la sienne. Je n’ai jamais entendu dire que l’autoritе d’un souverain qui partage les joies et les inquiеtudes de ses sujets ne soit pas reconnue par son peuple.»

Mencius (Pеriode des Royaumes combattants), Mengzi: Liang HuiWang Xia (Mencius: Liang Hui Wang, Chapitre II)

Interprеtation

Le passage ci-dessus est un dialogue entre Mencius et le Roi Xuan de Qi. «Quand un souverain se rеjouit de la joie de son peuple, le peuple se rеjouit еgalement de la joie de son souverain; quand il partage l’inquiеtude de son peuple, le peuple partage aussi la sienne». Cette phrase exprime un point de vue important de la pensеe de Mencius, qui consid?re le peuple comme le fondement de tout. Cette phrase veut dire que celui qui se rеjouit de la joie du peuple verra sa joie partagеe par le peuple et que le peuple considеrera comme sienne l’inquiеtude de celui qui se prеoccupe de son sort. Selon Mencius, tous les souverains qui ont partagе les prеoccupations de leur peuple ont vu leur pouvoir et leur autoritе reconnus par leurs sujets. «On doit ?tre le premier ? se soucier des affaires de l’Etat et le dernier ? prendre du bon temps», dit la cеlеbrissime phrase de Fan Zhongyan, fameux lettrе de la dynastie des Song, dans Note sur la Tour de Yueyang (YueYang Lou Ji), dans lequel il s’inscrit dans la lignеe de Mencius et dеveloppe sa pensеe.

D’apr?s Mencius, comme le peuple constitue le fondement de l’Etat, tout souverain dеsireux de consolider et de pacifier le pays doit obtenir son adhеsion, suivre sa volontе, et partager ses joies et ses peines; ce n’est qu’ainsi qu’il peut gagner le soutien et l’affection de ses sujets. Mencius a еcrit d’autres phrases qui illustrent cette m?me logique: «Les anciens se rеjouissaient avec la population, donc ils еtaient heureux», «Le souverain d’aujourd’hui partage les joies des masses, donc il r?gne sur le pays».

Partager les joies de la population est еgalement une composante importante de la thеorie du gouvernement par la bienveillance ch?re ? Mencius. Mencius recommande ainsi aux souverains d’Cuvrer pour le bien du peuple, de l’aimer, et de faire de ces sentiments le fondement de l’Etat sur le plan moral; d’еviter la guerre, de rassurer et de secourir le peuple sur le plan militaire; et d’administrer justement ses biens, de l’enrichir et de servir ses intеr?ts sur le plan еconomique.

Rien n’est plus noble que la vertu d’aimer le peuple et rienn’est plus abject que le comportement de nuire au peuple.

Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Il est interdit d’inverser lesrelations de ma?tre ? serviteur et autres.

Commentaire

Un homme doit avoir de la vertu et un fonctionnaire respecter son еthique dеontologique. Le premier crit?re de moralitе pour les fonctionnaires est d’aimer et de servir le peuple. Les dirigeants sont les serviteurs du peuple tandis que le peuple a autoritе sur les cadres dirigeants. Cette relation ne doit jamais ?tre inversеe. Celui qui ne consid?re pas le peuple comme son ma?tre et qui ne veut pas s’incliner devant lui en tant que son «serviteur» ne mеrite pas un poste de direction. Si en apparence on se dit pr?t ? devenir le serviteur du peuple mais qu’en son for intеrieur, on continue de se considеrer comme le seigneur des lieux, si l’on s’attache ? un sentiment de supеrioritе et qu’on va jusqu’? nuire aux intеr?ts du peuple et ? substituer aux relations harmonieuses «entre le poisson et l’eau» la recherche «d’affaires juteuses», la bonne entente qui r?gne entre fonctionnaires et administrеs c?dera la place ? la mеsentente et au conflit et cela constituera une des plus graves atteintes ? l’еthique des serviteurs de l’Etat. Il est vrai que «rien n’est plus abject que le comportement de nuire au peuple».

Pour rеtablir l’еthique du fonctionnaire, il faut se dеbarrasser de l’idеe selon laquelle «le rang dans la hiеrarchie administrative est le principal crit?re de rеussite personnelle», surmonter et corriger les mentalitеs fеodales selon lesquelles un fonctionnaire est «seigneur des lieux». Il faut еgalement rester toujours fid?le ? l’objectif fondamental du Parti et ? la ligne de travail populaire, conserver des liens еtroits avec le peuple, lui consacrer toute son intelligence, et puiser ses forces dans une communion parfaite avec lui. Il faut placer toujours au premier plan le travail ayant trait au bien- ?tre de la population et s’appliquer corps et ?me ? trouver des idеes et des solutions qui profiteront ? la population.

Source

Shu Xiang demande ? Yan Zi: «Quel sentiment est noble? Quel comportement est gеnеreux?» Et Yan Zi de rеpondre: «Rien n’est plus noble que le sentiment d’aimer le peuple, et rendre le peuple heureux est le plus gеnеreux des comportements.» Shu Xiang poursuit: «Quel sentiment est ignoble? Quel comportement est abject?» Rеponse de Yan Zi: «Le sentiment le plus ignoble est celui de maltraiter le peuple, le comportement le plus abject est celui par lequel on nuit ? son corps.»

(Entre la pеriode des Royaumes combattants et la dynastie des Qin), Yan Zi Chun Qiu: Nei Pian: Wen Xia (Les Annales des Printemps etAutomnes de Yan Zi: Partie principale: Chapitre IV, Questions)

Interprеtation

Les Annales des Printemps et Automnes de Yan Zi est une compilation des faits et dires de Yan Zi rassemblеs par des lettrеs ? une date ultеrieure. En еtudiant l’extrait dont il est question ici, le grand spеcialiste moderne des livres canoniques confucеens Liu Shipei estime que les quatre occurrences du mot «sentiments» sont ici toutes erronеes en raison d’un paronyme et qu’il convient de lire ? la place «vertu ou conduite» et non «sentiment». Par consеquent «Quel sentiment est noble?» devient «Quelle vertu est noble?»; «Rien n’est plus noble que le sentiment d’aimer le peuple» devient «Rien n’est plus noble que la vertu d’aimer le peuple»; «Quel sentiment est ignoble?» doit s’entendre comme «Quelle conduite est ignoble?»; «Le sentiment le plus ignoble est celui de maltraiter le peuple» se lit comme «La conduite la plus ignoble est celle de maltraiter le peuple.» Le sens de cet extrait est le suivant: Shu Xiang pose la question ? Yan Zi de savoir quel genre de vertu est noble et quel type de conduite est gеnеreuse. Yan Zi rеpond ainsi: «La plus noble des vertus est d’aimer les masses et rien n’est plus gеnеreux que de rendre heureuse la population». «Quel genre de conduite est ignoble, et quel type de comportement est abject?» poursuit Shu Xiang, et Yan Zi de rеpondre: «La conduite la plus ignoble est celle de maltraiter le peuple, et maltraiter son corps est le comportement le plus abject.» (A propos de la phrase «Maltraiter son corps est le comportement le plus abject», Hu Zeyu dans Variorum des «Annales des Printemps et Automnes de Yan Zi» (Yan ZiChun Qiu Ji Shi) indique qu’il convient remplacer le mot «corps» par le mot «peuple»: il s’agit d’une coquille.)

Yan Zi expose de mani?re pеnеtrante les responsabilitеs qui incombent aux fonctionnaires. Se corriger soi-m?me et aimer le peuple est depuis toujours pour les dеtenteurs du pouvoir un mod?le qui inspire respect et admiration alors que ceux qui cherchent ? parvenir ? leurs fins au dеtriment du peuple essuient de tout temps des critiques et s’attirent la rеprobation gеnеrale.

Eliminer les souffrances du peuple comme si elles еtaientdes maladies qui rongent nos entrailles.

Citе dans Sortir de la pauvretе: La compеtence de base d’un cadre – maintenirun lien еtroit avec les masses populaires et autres.

Commentaire

Comment concrеtiser l’idеe selon laquelle une bonne gouvernance accorde la primautе ? l’homme? Comment traduire en actions concr?tes l’idеe que la poursuite du bien-?tre de la population doit ?tre une valeur qui prime sur les autres? L’un des points importants consiste justement ? rеsoudre des probl?mes pratiques de la population et c’est justement le sens profond que rev?t cette cеl?bre citation de Su Zhe par Xi Jinping. Pourtant, on constate encore des dеrives au niveau des pratiques rеelles dans ce domaine: d?s qu’on parle de lutte contre la pauvretе, on va rendre visite ? des familles pauvres en apportant un sac de riz et un bidon d’huile pour donner le change et sauver les apparences; lorsqu’on parle d’aller sur le terrain, on se rend ? la campagne tambour battant pour repartir aussit?t, car ce qui importe, c’est d’avoir une couverture mеdiatique importante en mobilisant la tеlеvision, la radio ou encore la presse еcrite. Aucune attention n’est accordеe aux situations difficiles ni aux probl?mes rеels de la population et on fait comme si on n’avait rien vu ou entendu. Loin de permettre de rеsoudre les probl?mes concrets, ces pratiques sont de pure fa?ade et attestent d’une discordance entre les apparences et la rеalitе, entre ce que l’on dit du bout des l?vres et ce que l’on pense en son cCur, entre les actes et les paroles; il ne saurait ?tre question d’exercer le pouvoir au bеnеfice du peuple quand on n’arrive pas ? rеsoudre ses soucis quotidiens ou ? le dеbarrasser des maux qui le rongent. Aussi le prеsident Xi Jinping a-t-il soulignе ? de multiples reprises qu’«il faut savoir se mettre ? la place du peuple». Par ces mots, il demande en fait aux cadres ? tous les еchelons de rеsoudre des probl?mes concrets et bien rеels qui ont trait au bien-?tre de la population. Il faut ?tre extr?mement vigilant sur ces probl?mes et les еliminer comme s’il еtaient «des maladies qui rongent nos entrailles».

Source

Votre Majestе peut employer les hauts fonctionnaires de son choix qui se montrent int?gres et qui ont une aversion pour le mal. Votre Majestе consacre beaucoup de son еnergie ? les surveiller de mani?re ? еliminer les souffrances du peuple comme si elles еtaient des maladies qui rongent nos entrailles. Il convient d’appliquer rigoureusement des lois et des sanctions contre ceux qui ont commis, non pas des erreurs, mais des dеlits en laissant primer leurs intеr?ts privеs ou en se laissant corrompre ? un certain niveau.

Su Zhe (dynastie des Song du Nord), Shang Huang Di Shu (Lettre ?l’Empereur)