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–-Citе dans Le discours prononcе ? l’occasion de la 3e rеunion plеni?re de la 18eCommission centrale du contr?le de la discipline du PCC et autres.
Commentaire
D?s son entrеe en fonction, un cadre dirigeant se trouve confrontе ? des choix qui mettent en conflit intеr?ts publics et privеs. D’apr?s Xi Jinping, «les deux caract?res ‘public’ et ‘privе’ sont des crit?res ? l’aune desquels on peut juger de la force ou de la faiblesse du Parti». Dеtenteur du pouvoir public et gеrant des ressources publiques, un cadre dirigeant doit respecter un minimum de morale politique et de dеontologie dans ses fonctions administratives. Ainsi, il ne doit jamais faire passer son intеr?t personnel avant l’intеr?t gеnеral ou doit s’efforcer d’exercer son pouvoir dans un esprit de justice et d’еquitе. On ne peut avoir une conception correcte du vrai et du faux, de la justice et des intеr?ts, du pouvoir et de la carri?re publique qu’? condition d’Cuvrer de tout son cCur dans l’intеr?t public et d’accorder en toute chose la prioritе ? l’intеr?t public. Par consеquent, Xi Jinping a formulе des exigences plus еlevеes ? l’еgard des cadres dirigeants. Ceux-ci doivent se consacrer ? l’Cuvre publique avec une abnеgation totale, sеparer clairement les intеr?ts publics et privеs, faire passer les intеr?ts communs avant les intеr?ts particuliers et s’oublier soi-m?me dans l’intеr?t du bien commun. C’est ? ce prix qu’on devient un homme franc et ouvert, prudent dans l’exercice du pouvoir, un homme juste et irrеprochable et fier de l’?tre.
Nous disons souvent que c’est l’Histoire et le peuple qui ont choisi le PCC et l’ont portе au pouvoir. Pourquoi le PCC a-t-il еtе choisi? C’est parce que durant une histoire de 90 ans jalonnеe par des hauts et des bas, le PCC ne s’est pas prеoccupе de son propre intеr?t ni de ceux de ses cadres dirigeants, mais «a placе les intеr?ts des masses populaires au-dessus de ses intеr?ts personnels». C’est une vеritе tout ? fait еvidente. Dans ce nouveau contexte historique, les cadres dirigeants qui dеtiennent le pouvoir doivent ? tout moment faire l’examen de leur propre conscience et se tenir sur leurs gardes: comment peut-on tenir la promesse solennelle faite par notre Parti au peuple et gagner le soutien de celui-ci si l’on ne se prеoccupe que des intеr?ts d’un individu ou d’un petit groupe de personnes?
Source
Zhong Gong dit: «Comment puis-je conna?tre les hommes sages et habiles, afin de leur confier des fonctions?» Confucius rеpondit: «Promeus ceux que tu connais. Quant ? ceux que tu ne connais pas encore, d’autres pourront te les faire conna?tre.» On voit l? la diffеrence entre Zhong Gong et le Sage concernant la hauteur de la pensеe. On peut en dеduire qu’une seule pensеe peut provoquer la chute d’un Etat ou garantir sa prospеritе: tout dеpend de l’arbitrage qu’on op?re entre les intеr?ts publics et privеs.
–-Cheng Hao & Cheng Yi (dynastie des Song du Nord), Er Cheng Ji: HeNan Cheng Shi Yi Shu, Juan Di Shi Yi (Les Cuvres compl?tes des deux Cheng:Cuvre posthume des Cheng du Henan, Chapitre 11)
Interprеtation
Les Cuvres compl?tes des deux Cheng est un ouvrage qui rеunit les propos et еcrits des deux fr?res lettrеs, Cheng Hao et Cheng Yi, de la dynastie des Song du Nord. Co-fondateurs de l’Ecole du Principe nеoconfucianiste des Song du Nord, ils sont connus dans l’histoire sous le nom des «Deux Cheng». L’extrait ci-dessus est leur interprеtation des Entretiens de Confucius: Zi Lu («Zi Lu», Lun Yu). Voici le texte original tel qu’on le trouve dans Les Entretiens de Confucius: «Zhong Gong еtait grand intendant du chef de la famille Ji. Il interrogea Confucius sur l’art d’administrer. Le Ma?tre dit: ‘Mets en avant tes subordonnеs; pardonne les erreurs lеg?res; confie des fonctions aux hommes sages et habiles.’» Zhong Gong demanda alors comment pourrait-il dеcouvrir les talents et les sеlectionner. Confucius rеpondit: «Promeus ceux que tu connais. Quant ? ceux que tu ne connais pas encore, d’autres pourront te les faire conna?tre.» A propos de cet еchange, les deux fr?res Cheng donnent le commentaire suivant: «On peut en dеduire qu’une seule pensеe peut provoquer la chute d’un Etat ou garantir sa prospеritе: tout dеpend de l’arbitrage qu’on op?re entre les intеr?ts publics et privеs.»
L’Ecole du Principe fondеe par les fr?res Cheng est rеputеe comme «l’еcole du corps et de l’esprit» ou «l’еcole de la nature du cCur». Elle estime que «c’est gr?ce ? ce cCur que le corps prend la forme». Selon les deux fr?res, l’avenir du pays dеpend du cCur des gouvernants. Le pays prospеrera si les gouvernants ont ? cCur les intеr?ts de tous, et si, au contraire, la politique des dirigeants se base sur des calculs еgo?stes, le pays dispara?tra.
Cultiver son cCur et son corps pour pouvoir ensuitegouverner le pays.
–-Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Se conduire en homme et secomporter en haut fonctionnaire et autres.
Commentaire
Dans la culture traditionnelle chinoise, «commencer par se parfaire et bien gouverner sa famille, puis gouverner son pays et ensuite pacifier l’Univers» constituent un cadre thеorique pour l’еducation et la pratique de la morale ainsi que l’ultime objectif du dеveloppement personnel. Cette idеe a еtе amplement dеveloppеe par Le Livre des Rites dans son chapitre «La Grande еtude» («Da Xue», Li Ji). Au cours de ce processus qui part de l’intеrieur pour aller vers l’extеrieur, qui part de l’individu pour s’еtendre ? la totalitе de l’univers en passant par la famille et le pays, la vertu inhеrente ? chaque individu ne cesse de se perfectionner et de s’enrichir au point de se rеpandre sur toute la Terre. Autrement dit, la vertu acquise gr?ce au perfectionnement personnel prеc?de la vertu politique permettant de gouverner le pays.
«Rien n’est plus important que la patrie, rien n’est plus crucial que la vertu.» Les dirigeants d’un parti politique, s’ils souhaitent recevoir le soutien du peuple, doivent non seulement utiliser toute la puissance de la vеritе, mais aussi tirer pleinement parti de leur force de personnalitе. Il en est de m?me pour un cadre. S’il ne dеveloppe pas sa moralitе, ne l’amеliore pas ni ne la met en pratique chaque jour, il ne pourra pas se mettre au service du peuple, faire preuve de rеalisme ou rester int?gre. C’est pour cette raison que Xi Jinping insiste depuis toujours sur la nеcessitе pour les cadres dirigeants de continuer ? se former et ? dеvelopper leur sens moral. Ils doivent prendre eux-m?mes l’initiative de forger leur caract?re et d’aiguiser leur sens moral, et ne plus faire de distinction entre exercer leurs responsabilitеs professionnelles et se conduire еthiquement d’un point de vue personnel. Ils doivent еgalement ne plus faire de diffеrence entre le discours tenu et les actions mises en Cuvre. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront faire montre d’un grand charisme et que leur conduite morale emportera l’adhеsion de tous, que ce soit dans leur vie personnelle ou dans l’exercice de leurs fonctions professionnelles.
Source
C’est gr?ce aux cinq еlеments que le ciel ordonne les myriades d’?tres, c’est pourquoi «les cinq еlеments viennent en premier». C’est gr?ce aux cinq «choses» que les hommes acqui?rent leur seconde nature en suivant la voie du ciel. C’est pourquoi «en second lieu, il faut accomplir les cinq choses attentivement». Les cinq choses guident les souverains et les aident ? cultiver leur cCur et leur corps pour qu’ils puissent ensuite gouverner le pays. C’est pourquoi «s’atteler ? appliquer les huit politiques arrivent en troisi?me place».
–-Wang Anshi (dynastie des Song du Nord), Hong Fan Zhuan(Commentaire sur Hong Fan)
Interprеtation
Le Commentaire sur Hong Fan est un important ouvrage philosophique еcrit par Wang Anshi, homme politique et homme de lettres ayant vеcu sous la dynastie des Song du Nord. Sous forme de commentaire sur le chapitre «Hong Fan», qui fait partie du Classique des documents («Hong Fan», ShangShu), Wang Anshi exprime son idеe selon laquelle il n’existe pas de lien de causalitе entre les phеnom?nes cеlestes et les affaires humaines, et que les calamitеs naturelles et les phеnom?nes anormaux de la nature n’ont rien de redoutable. En ce qui concerne l’art de gouverner le pays, Wang Anshi prеconise que «les souverains cultivent d’abord leur cCur et leur corps pour ensuite gouverner le pays». Ce qui signifie qu’un souverain doit d’abord se perfectionner et acquеrir une ?me noble pour ?tre ensuite capable de gouverner le pays et de pacifier l’univers.
«Commencer par se perfectionner, puis gouverner le pays et finalement pacifier l’univers.» Cela constitue, dans la conception philosophique traditionnelle chinoise, un parcours complet qui permet de fa?onner la personnalitе d’une personne. Selon «La Grande еtude» du Livre des Rites, «auparavant, les princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cCur de tous les hommes, s’appliquaient ? bien gouverner leur principautе. Pour bien gouverner leurs terres, ils devaient au prеalable mettre en ordre leurs familles. Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, il fallait avant cela qu’ils se cultivent et acqui?rent les qualitеs personnelles nеcessaires en mettant de l’ordre dans leur cCur. Si l’on veut mettre de l’ordre dans son cCur, il faut d’abord parfaire sa force de volontе, et si l’on veut parfaire sa force de volontе, il faut avant cela dеvelopper ses connaissances le plus possible. Et c’est en observant la nature des choses que l’on peut dеvelopper ses connaissances.» Se corriger soi-m?me est le point d’arrivеe rendu possible par la comprеhension de la nature de toutes choses, le dеveloppement des connaissances, la purification des intentions, et la rectification du cCur. Mais c’est aussi le point de dеpart pour еtablir l’ordre au sein de sa famille, bien gouverner le royaume et pacifier l’univers. Aux yeux de nos anc?tres, tout syst?me politique, con?u de fa?on aussi rigoureuse que possible, doit finalement s’appuyer de mani?re concr?te sur chaque personne dans sa mise en Cuvre. Par consеquent, la haute moralitе des gouvernants est d’une importance capitale, car indispensable pour assurer la paix et l’administration de l’Etat.
Refuser d’endosser les responsabilitеs qui lui incombentreprеsente pour un officiel une honte qui durera toute savie.
–-Citе dans Le discours prononcе lors de la rеunion nationale sur le travaild’organisation et autres.
Commentaire
«Oser assumer ses responsabilitеs» est pour Xi Jinping une qualitе extr?mement importante. Il a dеj? soulignе en 2010, en sa qualitе de directeur de l’Ecole centrale du Parti, que «quand on еvalue un cadre, il est important de voir s’il manifeste un sens des responsabilitеs et un dеsir de les assumer»; en 2013, ? l’occasion de la rеunion nationale sur le travail d’organisation, il a insistе particuli?rement sur ce point en disant que «rester fid?le ? ses principes et oser assumer ses responsabilitеs sont les qualitеs cardinales que doit possеder un cadre du Parti» et il consid?re qu’il s’agit l? d’un crit?re capital pour identifier un bon cadre. Par cette citation, Xi Jinping vise ? encourager les cadres dirigeants ? travailler avec diligence et dеvouement, et ? avoir le courage d’assumer leurs responsabilitеs. Les cadres ne doivent pas se dеrober ? leurs responsabilitеs et ne rien entreprendre. Comme dit cette phrase qui circule parmi la population: «si un cadre ne prend pas de dеcision dans l’intеr?t du peuple, il ferait mieux de rentrer chez lui vendre des patates douces». Cette boutade, malgrе son ironie, exprime bien les attentes du peuple vis-?-vis de leurs dirigeants. La premi?re de ces attentes, c’est que ces derniers aient le courage d’agir et d’endosser leurs responsabilitеs. Avoir ce courage еtant en lui-m?me une responsabilitе, un cadre dirigeant digne de ce nom doit ?tre conscient que les responsabilitеs «sont aussi lourdes que le Mont Taishan» et accorder toujours la prioritе aux principes du Parti, ? la cause du Parti et aux intеr?ts du peuple. Il lui faut adopter une position ferme et claire, oser s’attaquer aux probl?mes еpineux, se dеvouer enti?rement au travail sans jamais se plaindre, se conduire d’une mani?re toujours irrеprochable et faire preuve de compеtence dans l’accomplissement de sa mission. «C’est lorsque survient l’ouragan qu’on reconna?t l’herbe tenace, et quand on le plonge dans les flammes qu’on reconna?t l’or pur.» Pour la noble cause du Parti et du peuple, les cadres se doivent d’avoir le courage de penser, d’agir et d’assumer leurs responsabilitеs, de fa?on ? se faire l’herbe tenace et l’or pur de notre еpoque.
Source
Le plus important dans l’idеal de conduite d’un homme de bien, c’est de promouvoir la loyautе sur terre. A chaque pеriode de trouble, les hommes, que leur statut social soit еlevе ou modeste, laissent libre cours ? des passions contraires ? la biensеance et ? l’ordre de la sociеtе, se dеvorent entre eux avec perfidie, et rivalisent de ruse pour fomenter des complots. Chacun cherche par tous les moyens ? se garantir le plus de sеcuritе possible et n’hеsite pas ? exposer les autres aux dangers les plus extr?mes. Personne ne consent ? faire un geste, m?me le plus petit, pour sauver le monde, car tous craignent les difficultеs et ne pensent qu’? еviter les ennuis. Il n’y a que les hommes de bien qui osent agir pour corriger les vices de leur еpoque et se dеvouer totalement au bien commun. Ils combattent l’hypocrisie ambiante et vеn?rent l’honn?tetе. Ils traversent toutes les еpreuves sans demander aux autres de les suivre dans ces vicissitudes. Considеrant la mort comme le retour au logis, ils sont pr?ts ? sacrifier leur vie pour le pays en toute sеrеnitе. Les gens se mettent alors ? suivre leur exemple, et tous finissent par penser qu’il est honteux de vivre en sacrifiant son honneur et en refusant ses responsabilitеs.
–-Zeng Guofan (dynastie des Qing), Zhi Xin Jing: Cheng Xin Pian (Artde cultiver la vertu: Sincеritе)
Interprеtation
«Refuser d’endosser les responsabilitеs qui lui incombent reprеsente pour un officiel une honte qui durera toute sa vie.» Cette expression tire son origine du chapitre «Sincеritе» de L’Art de cultiver la vertu еcrit par Zeng Guofan: «il est honteux de vivre en sacrifiant son honneur et en refusant ses responsabilitеs». Ce dernier pense qu’un mandarin doit s’acquitter des devoirs qui lui incombent. S’il ne prend pas d’initiative dans son travail et qu’il s’efforce d’еviter d’endosser ses responsabilitеs, ou encore qu’il occupe un poste de direction sans remplir ses obligations, il se couvrira de honte.
L’Art de cultiver la vertu de Zeng Guofan insiste sur la culture ? la fois du corps et de l’esprit et sur l’attention qu’il faut apporter aussi bien au langage qu’? la nourriture. Il estime que «l’art de cultiver l’esprit consiste d’abord ? dеsintoxiquer le cCur» avant d’ajouter que «le rem?de pour soigner le cCur est d’avoir l’esprit ouvert alors que pour soigner le corps, il convient de ne pas abuser des mеdicaments.» A partir de cette rеflexion, il dеveloppe une panoplie de solutions pour soigner son cCur, cultiver la vertu, se perfectionner et trouver l’illumination apr?s la mеditation.
Zeng Guofan еvoque dans ce paragraphe la force de la loyautе ? travers sa propre expеrience. Lorsque le pays est plongе dans le chaos gеnеral, la plupart de gens paniquent, cherchent par tous les moyens ? se protеger, et refusent de faire ne serait-ce qu’un geste pour sauver le monde des pеrils qui le menacent. Seuls les hommes loyaux et droits osent regarder la mort en face et s’engager pour rеtablir de l’ordre. Les gens commencent alors ? suivre leur exemple et ? considеrer comme honteux de ne chercher que la survie du moment et d’esquiver les responsabilitеs et c’est seulement ? ce moment-l? qu’on arrive ? rеprimer «les grands dеsordres». Selon Zeng Guofan, le plus important dans l’idеal de conduite d’un homme de bien, c’est de promouvoir la loyautе sur Terre, de se battre pour la justice et d’assumer avec courage ses responsabilitеs.
La loyautе est ? l’homme ce qu’est l’eau au poisson.
–-Citе dans L’intervention lors d’une discussion avec les dirigeants et lesreprеsentants des cadres et du personnel des diffеrents services relevant de la directiongеnеrale du Comitе central du PCC et autres.
Commentaire
La loyautе ? l’еgard du Parti est une ligne vitale pour les cadres dirigeants et constitue leur premi?re qualitе politique. Xi Jinping a soulignе ? maintes reprises que tous les membres du Parti doivent «garder ? l’esprit qu’?tre membre du Parti constitue leur premi?re identitе et que travailler pour le Parti est leur premi?re responsabilitе. Ils doivent faire preuve de fidеlitе au Parti et s’unir corps et ?me au Parti en toute circonstance.» Durant les annеes rеvolutionnaires, le courage de celui qui proclamait «cela n’a pas d’importance si j’ai la t?te tranchеe tant que la cause communiste est authentique», la dignitе de ceux qui prеfеraient mourir de faim plut?t que de capituler car ils n’avaient que de l’herbe et des racines pour se nourrir, la foi inеbranlable de ceux qui ne trahissaient pas le Parti face aux tortionnaires qui les torturaient en enfon?ant des piques de bambou dans leurs doigts, sont autant d’actes de bravoure qui dеmontrent clairement que «la foi dans le marxisme a еtе une formidable force morale pour la victoire de la rеvolution chinoise». La fidеlitе au Parti ne peut pas rester pour nous uniquement des mots vides que l’on se contente de prononcer dans des rеunions, mais elle doit se traduire dans des actions tangibles; il nous faut joindre l’acte ? la parole et faire preuve de constance. D’o? la nеcessitе d’affermir l’idеal et les convictions. Si le socle sur lequel reposent notre idеal et nos convictions n’est pas solide et qu’il vacille au moindre coup de vent ou ? la moindre pluie, les dеclarations tonitruantes faites sur le moment s’avеreront vaines. Au contraire, si l’on a acquis une forte conviction dans le marxisme, la loyautе envers le Parti pourra alors «rеsister aux vents les plus violents et ne pas se briser» ? l’instar du bambou qui s’agrippe au rocher. La loyautе vis-?-vis du Parti ne se dеcr?te pas, elle se construit. Elle ne nеcessite pas seulement un sentiment sinc?re, mais encore et surtout une adhеsion consciente et une ferme conviction.
Source
La loyautе est ? l’homme ce qu’est l’eau au poisson. Sans eau, un poisson meurt et sans loyautе, un homme devient mauvais. Par consеquent, un bon gеnеral sait comment obtenir la loyautе de ses troupes pour asseoir sa volontе et faire en sorte que sa rеputation se rеpande dans tout le pays.
–-Zhuge Liang (pеriode des Trois Royaumes, Shu Han), Bing Yao(L’essentiel sur l’armеe)
Interprеtation
Ecrit par Zhuge Liang, L’essentiel sur l’armеe rеsume, ? partir des expеriences de son auteur, les dix principes ? suivre pour «administrer les forces armеes en vertu de la loi». Ces dix principes, qui concernent la discipline militaire, les qualitеs des gеnеraux compеtents, le choix des talents, le style du chef militaire, le temps opportun pour livrer bataille, la rеpression des mauvaises pratiques, l’interdiction de la lutte entre factions, l’entra?nement et la formation aux tactiques militaires, la constitution d’une garnison et la mobilitе des postes dеfensifs, la discipline et la tenue militaires sont des documents importants pour l’еtude de la pensеe militaire de Zhuge Liang.
Selon l’extrait susmentionnе, un homme qui poss?de une morale fondеe sur la loyautе ressemble ? un poisson qui retrouve l’eau. Sans eau, un poisson mourra, et l’homme qui n’est plus loyal deviendra un individu dangereux. Par consеquent les chefs militaires dignes de ce nom veillent tous ? prеserver la loyautе de leurs troupes et ? satisfaire la volontе de leurs soldats et leur rеputation circulera jusque dans les contrеes les plus lointaines.
R?gle morale et valeur ? cultiver pour le soldat, l’importance de la loyautе a trait aux spеcificitеs de l’armеe. Obеir est le devoir naturel du militaire et c’est ainsi qu’il manifeste sa loyautе. Jules Cеsar, gеnеral et empereur romain, exige que son armеe suive fid?lement la volontе de son commandant en chef. Karl von Clausewitz, thеoricien militaire prussien, demande aux militaires de rester fid?les ? leurs convictions «comme un rocher inеbranlable rеsistant aux vagues tumultueuse de la mer».
Ne pas s’affliger d’occuper un rang peu еlevе, maiss’inquiеter de ne pas faire preuve d’assez de moralitе.
–-Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Se conduire en homme et secomporter en haut fonctionnaire et autres.
Commentaire
Cette phrase de Zhang Heng, еminent homme de science de la dynastie des Han de l’Est, souligne l’importance particuli?re de la vertu politique pour les fonctionnaires. Sans vertu, on ne pourra pas devenir un homme ? part enti?re, et sans moralitе, un cadre dirigeant n’arrivera pas ? accomplir sa mission. Certes, tous les cadres dirigeants n’ont pas les m?mes capacitеs et n’occupent pas tous des postes du m?me niveau. Ils doivent cependant ?tre еvaluеs selon les m?mes crit?res en mati?re de vertu politique. Dans la vie rеelle, certains cadres pr?tent une attention considеrable ? leur carri?re et en particulier ? leurs promotions, ? leurs affectations, ou encore ? leur rang dans l’administration. En revanche, ils ne manifestent aucun intеr?t pour donner l’exemple en mati?re de moralitе, de discours et d’actions concr?tes. Pourtant, il faut savoir qu’un haut responsable dеpourvu de moralitе ou qui occupe un poste clе sans tenter de lancer des initiatives constructives nuit non seulement aux intеr?ts publics – car il g?chera des opportunitеs de dеveloppement – mais se fait aussi, au final, artisan de son propre malheur. D’autant plus que, par rapport aux gens du commun, la conduite et les dеclarations des cadres dirigeants ont souvent un impact sur la sociеtе et influent sur ses grandes orientations. C’est la raison pour laquelle les dirigeants doivent, encore plus que les autres, garder constamment une attitude modeste et examiner rеguli?rement leur conduite comme s’ils commettaient rеguli?rement des erreurs. Ils doivent rеguli?rement cultiver leur moralitе dans le domaine politique, rеflеchir frеquemment aux maux que provoque l’app?t du gain, et acquеrir la volontе de s’auto-discipliner. En faisant concorder concr?tement le savoir-?tre aussi bien dans leur vie privеe que dans leur vie publique, en combinant l’apprentissage et la transformation de l’humain, ou encore «les paroles» et les «actes», ils pourront considеrer l’apprentissage du savoir-?tre comme une mani?re de se parfaire eux-m?mes et un moyen d’acquеrir les qualitеs nеcessaires pour rеussir leur carri?re politique. Ils pourront aussi faire de l’exercice du pouvoir une opportunitе de contribuer ? l’еlеvation de la morale dans le monde politique et d’Cuvrer pour le bеnеfice de la population. C’est la raison pour laquelle les anciens disaient que «celui qui ne cultive pas sa vertu ne pourra pas commander le peuple.»
Source
Et de rеpondre: «Pourquoi fait-on des constats diffеrents m?me si l’on observe la m?me chose? L’homme vertueux ne s’afflige pas d’occuper un rang peu еlevе, il s’inqui?te de ne pas faire preuve d’assez de moralitе; ce n’est pas la modicitе de ses еmoluments qui lui fait honte, mais la conscience de la limite de ses connaissances. C’est la raison pour laquelle il est toujours possible d’acquеrir de nouvelles connaissances ou de faire preuve de dynamisme pour agir. La noblesse et les distinctions sont confеrеes par le Ciel. Elles sont еlevеes et hors de portеe. C’est la destinеe qui dеcide si l’on a ou non la chance de les obtenir. On peut se les voir attribuer sans l’avoir demandе ou se morfondre dans l’attente sans jamais se les voir accorder. Il ne sert donc ? rien de les rеclamer, et le sage prеf?re avec raison ne pas se laisser troubler lorsque celles-ci semblent ? sa portеe…»
–-Zhang Heng (dynastie des Han de l’Est), Ying Jian (Rеponse ? lacritique de ma paresse)
Interprеtation
Rеponse ? la critique de ma paresse est un texte argumentatif еcrit par Zhang Heng, cеl?bre scientifique des Han de l’Est, au moment o? il reprend ses fonctions de grand chambellan des cеrеmonies chargе de noter et d’interprеter les phеnom?nes astraux, naturels et anormaux. Composе en deux parties, le texte comprend les critiques de la part de contradicteurs et les rеponses de l’auteur lui-m?me. Les contradicteurs en question sont ceux qui le mettent en garde et qui lui font des reproches.
Grand chambellan sous le r?gne de Empereur Andi de la dynastie des Han de l’Est, Zhang Heng finit par quitter ce poste. Il le reprend par la suite au dеbut du r?gne de Empereur Shundi, ce qui lui vaut des reproches formulеs par ses dеtracteurs: «Bien que tu sois capable de faire tourner trois roues comme si elles еtaient une, et de faire voler une sculpture de bois (il s’agit des deux inventions rеalisеes par Zhang Heng), tu finis par revenir ? ton vieux nid lorsque tu te trouves en difficultе. Tu ferais mieux de rеgler tes probl?mes toi-m?me pour te dеp?cher de voler vers des branches plus еlevеes.» Confrontе ? ces viles moqueries de certains de ses contemporains les plus mesquins, Zhang Heng choisit de prendre la plume et еcrit Rеponse ? la critique de ma paresse
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