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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping
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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping

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Jugulez le mal avant qu’il n’apparaisse, rеprimez ledеsordre avant qu’il ne se dеclare.

–-Citе dans Le discours prononcе lors de la rеunion de synth?se organisеe ? l’issuede la campagne d’еducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti et autres.

Commentaire

Par cette citation, Xi Jinping souhaite attirer notre attention sur l’importance de rester vigilant et lucide et d’anticiper le pire quand tout va bien afin de prendre l’initiative dans le r?glement d’une affaire. Deng Xiaoping avait dеj? indiquе lors du lancement de la politique de rеforme et d’ouverture que, par comparaison ? la pеriode prеcеdente, les probl?mes auxquels serait confrontеe une sociеtе dеveloppеe ne seraient pas moins nombreux. Tel des milliers de voiliers qui s’avancent vaillamment sur l’ocеan, l’approfondissement gеnеral des rеformes doit permettre de briser les vieilles idеes et d’abolir les privil?ges auparavant intouchables. Chaque initiative rеformatrice peut gеnеrer une multitude de dangers et ?tre exposеe ? des attaques inattendues telles des vagues de fond. Ces initiatives confrontent inеvitablement les rеformateurs ? des situations et des probl?mes nouveaux et toujours plus nombreux. Si l’on n’est pas incapable de rеsoudre les probl?mes qui apparaissent ou de saisir des opportunitеs qui se prеsentent, on risque d’agir trop tard, apr?s que le moment idеal pour rеgler une difficultе, pour s’attaquer ? un probl?me еpineux ou promouvoir la rеforme, soit passе. Ces hеsitations auront des consеquences pernicieuses et entra?neront des pertes de temps prеcieux. Par consеquent, pour exercer judicieusement le pouvoir et faire avancer les rеformes, il nous faut avoir la capacitе d’identifier en temps et en heure toutes les choses, m?mes les plus infimes, qui nous permettront de saisir un probl?me dans son intеgralitе ou qui risquent de provoquer son aggravation ou une contagion ? d’autres secteurs. Cela permettra d’еviter que des probl?mes ne s’aggravent ou que leur rеsolution ne tra?ne en longueur. C’est l? un impеratif absolu si l’on veut renforcer la capacitе ? exercer le pouvoir, et c’est aussi un th?me naturel qui a directement trait ? la modernisation des capacitеs de gouvernance.

Source

Ce qui est calme est aisе ? maintenir en l’еtat, ce qui n’est pas encore apparu est aisе ? prеvenir; ce qui est faible est aisе ? briser; ce qui est fragile est aisе ? balayer. Jugulez le mal avant qu’il n’apparaisse, rеprimez le dеsordre avant qu’il ne se dеclare.

–-Lao-Tseu (pеriode des Printemps et Automnes), Laozi (Lao-Tseu),Chapitre 64

Interprеtation

La phrase «Jugulez le mal avant qu’il n’apparaisse, rеprimez le dеsordre avant qu’il ne se dеclare» signifie qu’il faut prendre des mesures prеventives avant l’apparition d’un probl?me et anticiper ? l’avance l’approche du danger.

Par cette rеflexion, qui explique pourquoi il faut prendre des mesures prеventives et pourquoi cette mani?re de faire est efficace, Lao-Tseu recommande aux hommes d’anticiper toutes les еventualitеs possibles d?s l’apparition de signes avant-coureurs et d’agir avant que n’arrive le danger afin d’еtouffer le mal dans l’Cuf. Il ajoute qu’il est frеquent d’еchouer alors que la victoire est ? portеe de main. Il convient donc d’?tre «aussi prudent ? l’arrivеe qu’au point de dеpart».

Les adages tels que «Qui ne prеvoit pas longtemps ? l’avance aura des ennuis immеdiats», «Les catastrophes sont souvent provoquеes par la nеgligence, et les troubles surgissent de choses que l’on croyait jusqu’ici au-del? de tout soup?on» sont lеgion dans un pays comme la Chine, o? le peuple s’inqui?te de l’avenir. On lit par ailleurs au chapitre «La grande stratеgie» du Xun Zi («Da L?e», Xun Zi): «Rеflеchissez avant que l’еvеnement ne se produise, prеoccupez-vous des probl?mes potentiels avant qu’ils ne se dеclarent. La premi?re injonction prеconise de faire face aux probl?mes, et il est vrai qu’on rеussit mieux ce que l’on entreprend en prenant les probl?mes ? bras le corps, tandis que la deuxi?me injonction suppose de prendre les prеcautions nеcessaires pour dеsamorcer les difficultеs еventuelles.» Il est donc judicieux de rеparer sa maison avant la saison des pluies et de ne pas attendre d’avoir soif avant de creuser un puits.

Gouverner le pays, c’est comme cultiver la terre, il faut ypenser jour et nuit.

–-Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Ceux qui gouvernent doiventapprendre et rеflеchir et autres.

Commentaire

Familier du monde agricole et proche des paysans, le prеsident Xi Jinping cite souvent des po?mes sur la campagne et les paysages champ?tres, et sa grande familiaritе avec les dictons liеs au travail de la terre lui a inspirе des comparaisons entre les opеrations agricoles et l’exercice du pouvoir, des analogies qui puisent dans son expеrience personnelle. Un dirigeant doit retrousser ses manches et travailler, il gagne son pain quotidien par son labeur et la mani?re dont il met en Cuvre les nouvelles politiques. Si au contraire un dirigeant n’anticipe rien, ne fait rien et ne se prеoccupe de rien, qu’il ne commet pas d’erreur mais qu’on ne peut pas compter sur lui, alors ce dirigeant ne vaudra pas grand-chose.

Le proverbe dit: il faut aimer le mеtier qu’on exerce. Pour un cadre dans l’exercice de ses fonctions, la moindre des choses est de jouer son r?le, de faire preuve d’ambition dans son travail et d’avoir le sens des responsabilitеs afin d’accomplir la mission qui lui a еtе donnеe dans le cadre du poste qu’il occupe. Assumer son r?le n’est pas synonyme d’assumer ses fonctions sans se prеoccuper de l’avenir, comme le moine qui ne fait que sonner la cloche jour apr?s jour; mais implique de considеrer son poste comme une responsabilitе qui lui incombe et son travail, comme une mission qui lui a еtе confiеe. L’engagement complet d’une personne, de son cCur, de ses forces et de son esprit lui permettra de travailler avec persеvеrance et dеvouement ? chaque instant et d’agir en toutes choses avec prudence. Assumer son r?le ne signifie pas se lancer aveuglеment dans une entreprise, mais pr?ter attention ? ses mеthodes de travail: il ne suffit pas de vouloir ou d’oser agir, il importe de savoir comment travailler et rеussir une entreprise. Le sеrieux permettra d’accomplir une t?che mais lorsqu’on met du cCur ? l’ouvrage, il devient possible d’accomplir son travail avec brio. Ayons moins d’inconstance et rеflеchissons plus, faisons preuve de moins d’aveuglement et de plus de compеtence dans le travail. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra еlaborer avec minutie des projets et les mener ? bien dans un esprit de constance et de persеvеrance.

Source

Zichan dit: «Gouverner le pays, c’est comme cultiver la terre. Il faut y penser jour et nuit, du lancement d’un projet jusqu’? son ach?vement. Travailler du matin au soir sans s’еcarter du plan еtabli, c’est comme cultiver la terre dans la limite du champ. Il est alors rare de commettre des erreurs.»

–-Zuo Qiuming (pеriode des Printemps et Automnes), Zuo Zhuan:Xiang Gong Er Shi Wu Nian (Commentaire de Zuo: La 25e annеe du r?gne deXiang Gong)

Interprеtation

«Gouverner le pays, c’est comme cultiver la terre. Il faut y penser jour et nuit, du dеmarrage d’un projet jusqu’? son ach?vement.» Cette phrase est attribuеe ? Zichan, homme politique de l’еpoque des Printemps et Automnes, qui еtait alors le ministre au Royaume des Zheng. Par cette phrase, il veut dire que gouverner est un travail qui exige autant d’attention que les travaux agricoles. Une fois que la saison des semailles est terminеe, le paysan reste vigilant jour et nuit, soucieux des alеas climatiques. Seule une prеparation prеalable et m?rement rеflеchie permettra d’atteindre les rеsultats escomptеs. Zichan dit еgalement que «Travailler du matin au soir sans s’еcarter du plan еtabli, c’est comme cultiver la terre dans la limite de son champ. Il est alors rare de commettre des erreurs.» Cela veut dire que toute t?che nеcessite une attention soutenue et une gestion minutieuse. C’est comme cela que l’on commettra moins d’erreurs, ? l’image du paysan qui suit scrupuleusement la sеquence des travaux agricoles.

«Gouverner le pays, c’est comme cultiver la terre. Il faut y penser jour et nuit.» Un paysan qui travaille les champs donne ? la terre son еnergie et sa sueur tout au long des quatre saisons de l’annеe, qu’il s’agisse des semailles au printemps, du sarclage en еtе, de la rеcolte en automne et de l’entreposage des rеcoltes en hiver. Il esp?re avoir une vie faite d’abondance et de paix gr?ce ? de bonnes rеcoltes. «La rеflexion» est un еlеment de rеussite important tant pour le travail agricole que pour la gouvernance du pays et ce «du lancement d’un projet jusqu’? son ach?vement». En ce qui concerne la culture de la terre, cette rеflexion dirige tout le processus agricole, depuis la planification jusqu’? la gestion de toutes les t?ches en passant par l’organisation en amont. Seule une rеflexion pertinente et nourrie par des bilans rеguliers permet de ma?triser les lois rеgissant les travaux agricoles et de faire en sorte que le calendrier agricole soit respectе et que le travail de la terre ne soit pas bousculе. Il en va de m?me pour gouverner: on doit assumer ses fonctions du matin au soir et dеployer toutes les forces de son esprit. C’est ainsi que l’on arrive ? apporter sa contribution au dеveloppement du pays.

La citation «Gouverner le pays, c’est comme cultiver la terre. Il faut y penser jour et nuit» refl?te aussi les particularitеs d’une Chine antique dont l’еconomie еtait basеe sur l’agriculture. D’o? l’analogie еtablie entre agriculture et gouvernance puisqu’une grande importance еtait jadis accordеe au dеveloppement de l’agriculture, considеrеe comme un facteur clef pour stabiliser le pays et rassurer la population.

La publication au moment opportun des politiques etdes dеcrets pourra recueillir l’adhеsion des masses etconvaincre les sages.

–-Citе dans Le discours prononcе lors du sеminaire thеmatique rassemblant lesprincipaux dirigeants au niveau provincial ou ministеriel pour еtudier et appliquerl’esprit de la 3e session plеni?re du 18e Comitе central du PCC et pour approfondirtous les aspects de la rеforme et autres.

Commentaire

Le «moment opportun» signifie non seulement «l’occasion favorable», «l’avantage du terrain» mais surtout «l’harmonie entre les hommes». Par cette citation, Xi Jinping montre clairement que la voie dans laquelle persеv?re le PCC en toute indеpendance et souverainetе a gagnе le soutien et l’adhеsion des masses populaires et qu’il doit avoir confiance en luim?me. «La voie propre ? la Chine» est tracеe par des millions et des millions de Chinois et ce sont eux aussi qui ont accompli «le miracle chinois». Cette assise populaire constitue un socle solide pour l’еdification des institutions et la dеfinition de la voie ? suivre. Sur les questions fondamentales, l’attitude claire et nette du Parti constitue un еclairage pour les masses et permet d’еliminer naturellement toutes sortes d’idеes erronеes. En revanche, une attitude ambigu? de la part du Parti risquerait de provoquer la confusion parmi les masses, qui ne sauraient plus ? quel avis se ranger. Qu’il s’agisse du rеgime fondamental de l’Etat ou des orientations du dеveloppement rеgional, ces politiques ne pourront rеellement ?tre mises en Cuvre que si l’on se donne le temps de bien rеflеchir, d’expliquer clairement et de rеunir les еlеments favorables que sont «l’opportunitе, l’avantage du terrain et l’harmonie entre les hommes».

Source

Est un souverain digne de ce nom celui qui sait organiser les masses populaires au sein d’une communautе. Si le principe d’organisation est appropriе, tous les ?tres seront dans leur еlеment, les six animaux domestiques prospеreront et les ?tres auront leur vie comme il se doit. Par consеquent, les еlevages bien gеrеs feront cro?tre les animaux domestiques, les abattages et les plantations bienvenues feront prospеrer les vеgеtaux; de m?me, la publication au moment opportun des politiques et des dеcrets pourra recueillir l’adhеsion des masses et convaincre les sages.

–-Xun Zi (pеriode des Royaumes Combattants), Xun Zi: Wang Zhi (XunZi: Les r?glements des souverains)

Interprеtation

L’ouvrage Xunzi: Les r?glements des souverains enregistre par еcrit la rеglementation ? laquelle sont soumis les souverains qui gouvernent le pays. Xunzi explique dans le passage prеcitе la mani?re par laquelle on traite judicieusement les rapports entre l’homme, la sociеtе et la nature afin de parvenir ? l’еquilibre et ? un dеveloppement harmonieux.

Selon Xun Zi, «Est un souverain digne de ce nom celui qui sait organiser les masses populaires au sein d’une communautе.» Le souverain est en fait la personne capable d’organiser les masses et de les faire graviter autour de lui, et il peut gr?ce ? ces prеrogatives jouir potentiellement d’une grande popularitе. Utiliser le mot «organiser» (en chinois «Qun») pour expliquer «le souverain» (en chinois «Jun») constitue en exеg?se un cas d’explication homophonique, c’est-?-dire qu’on rеv?le l’еtymologie commune des deux mots gr?ce ? leur prononciation semblable. «Si le principe d’organisation est appropriе, tous les ?tres seront dans leur еlеment, les six animaux domestiques prospеreront et les ?tres auront leur vie comme il se doit.» Cela signifie qu’une organisation idoine permet ? chacun et ? chaque chose de trouver une place convenable ? son sein, les six animaux domestiques – le cheval, le bCuf, le mouton, le coq, le chien, le porc – se perpеtueront et les ?tres vivants profiteront tous de leur vie. Mais ? quoi reconna?t-on une «organisation idoine»? On la reconna?t, d’apr?s Xunzi, lorsque «les еlevages bien gеrеs feront cro?tre les animaux domestiques, les abattages et les plantations bienvenues feront prospеrer les vеgеtaux», et que «la publication au moment opportun des politiques et des dеcrets pourra recueillir l’adhеsion des masses et convaincre les sages.» Il faut faire des choses au moment propice, insiste Xun Zi, quand il s’agit des rapports entre l’homme, la sociеtе et la nature.

En regardant ? travers les yeux de tout le monde, on peuttout voir; en еcoutant avec les oreilles de tout le monde, onpeut tout entendre; en rеflеchissant avec le cCur de tout lemonde, on peut tout comprendre.

–-Citе dans le Discours prononcе ? l’occasion du 65e anniversaire de laConfеrence consultative politique du Peuple chinois et autres.

Commentaire

«Souffrir ensemble, vivre ensemble et travailler ensemble», c’est ainsi que Xi Jinping rеsume les relations entre les gouvernants et le peuple. S’il souhaite apporter une juste rеponse aux diffеrentes contradictions et dеvelopper tous les secteurs d’activitе, un pays doit ?tre capable de mobiliser l’intelligence et les еnergies de tous dans le respect du principe du centralisme dеmocratique. Cette phrase classique citеe par Xi Jinping refl?te justement le principe de la consultation dеmocratique, qui consiste ? «encourager la libertе d’expression» et ? «s’inspirer amplement des rеflexions des autres». Il est vrai que chacune de nos dеcisions et chaque t?che que nous entreprenons concerne des milliers et des milliers de foyers et touche aux conditions de vie de la population. Sur des questions concernant ses propres intеr?ts, le peuple a la volontе, la capacitе et le droit d’exercer son droit ? l’expression. Des enqu?tes largement pratiquеes dans le travail aux еchanges et communications rеguliers concernant les projets en cours en passant par les sеances d’audition publique qui sont dеsormais devenues pratique courante, les concertations se poursuivent avec les masses ? diffеrents niveaux et dans de multiples domaines, ce qui constitue une garantie fondamentale pour l’accomplissement de notre mission. Lorsqu’on agit de mani?re concertеe et avec persеvеrance, il n’y a pas de probl?mes insolubles comme l’illustre si bien la morale de la lеgende du vieillard qui a perdu la raison et qui s’acharne ? dеplacer deux montagnes avec ses enfants: «L’unitе des cCurs et des esprits permet de dеplacer le Mont Taishan».

Source

Les yeux n’ont de valeur que s’ils voient avec discernement, les oreilles que si elles entendent distinctement et le cerveau que lorsqu’il est agile. En regardant ? travers les yeux de tout le monde, on peut tout voir; en еcoutant avec les oreilles de tout le monde, on peut tout entendre; en rеflеchissant avec le cCur de tout le monde, on peut tout comprendre. Lorsque toutes les perceptions relevеes par ses sens convergent comme les rayons d’une roue, alors le souverain peut tout savoir sans ?tre dupе.

–-Guan Zi (pеriode des Printemps et Automnes), Guan Zi: Jiu Shou:Zhu Ming (Guan Zi: Neuf ma?trises: Souverain еclairе)

Interprеtation

«Les yeux n’ont de valeur que s’ils voient avec discernement, les oreilles que si elles entendent distinctement et le cerveau que lorsqu’il est agile.» Cette phrase signifie que la valeur des yeux rеside en leur capacitе ? distinguer des objets, que les oreilles ne sont prеcieuses que quand elles permettent d’entendre les sons les plus faibles et que le cerveau doit permettre une rеflexion rapide et flexible. Que ce soit voir, entendre ou comprendre, rien ne peut еchapper au souverain si celui-ci a la facultе de percevoir les choses comme les per?oivent ses sujets. Le feu flambe quand tout le monde y met du bois. La force d’une personne seule еtant limitеe, un dirigeant doit s’appuyer sur les forces combinеes du peuple pour voir loin et faire preuve de perspicacitе ? travers des actions hors de portеe d’hommes ordinaires, alors que l’ent?tement bornе et les dеcisions arbitraires ne peuvent que mener le pays ? la ruine.

Par ailleurs, les assertions comme «Quand deux hommes partagent les m?mes aspirations, elles pourront trancher m?me le mеtal» ou «La cible sera atteinte si elle est visеe par dix milles archers», que l’on trouve respectivement dans le Commentaire du «Classique des mutations» pour la premi?re et dans Les Annales des Printemps et Automnes du Ma?tre L? pour la deuxi?me, illustrent en fin de compte toutes les deux l’idеe que «l’union fait la force».

Si seulement on rеflеchissait m?rement avant de passer ?l’action: rien ne serait impossible sur terre.

–-Citе dans Le discours prononcе lors du sеminaire thеmatique rassemblant lesprincipaux dirigeants au niveau provincial ou ministеriel pour еtudier et appliquerl’esprit de la 3e session plеni?re du 18e Comitе central du PCC et pour approfondirtous les aspects de la rеforme et autres.

Commentaire

Lorsqu’il еvoque les rеformes, Xi Jinping insiste particuli?rement sur la nеcessitе d’avoir une pensеe stratеgique et d’appliquer des mеthodes appropriеes afin de rompre avec les approches routini?res et obsol?tes. Ces vieilles habitudes proviennent soit de considеrations pour la position individuelle, le statut et les intеr?ts de chacun, soit de la rеpartition du travail, des attributions ou des mеcanismes institutionnels. Xi Jinping souligne aussi frеquemment que les situations auxquelles les cadres sont confrontеs еtant en constante еvolution, leur travail doit s’adapter ? des exigences sans cesse renouvelеes: on essuiera certainement des revers si on s’ent?te ? rеsoudre les nouveaux probl?mes avec les solutions d’hier. Dans ce contexte caractеrisе par des еvolutions rapides et l’apparition de nouveaux dеfis que nous devons relever, si nos actions sont compl?tement guidеes par la routine habituelle, on risquera de penser que les rеformes ne sont plus nеcessaires ou, tout du moins, on ne poussera pas la mise en place de ces nouvelles mesures avec le m?me enthousiasme. Nos nouvelles initiatives pourraient p?tir de cet еtat de fait. «Se dеfaire de vieilles idеes» est un principe qui vise justement ? briser les vieilles mentalitеs qui emp?cheraient potentiellement l’approfondissement des rеformes. Il s’agit d’une еmancipation de la pensеe, une sorte de «dеclencheur» qui, comme l’indique Xi Jinping, permettra de faciliter la mise en place des rеformes. C’est en continuant de suivre cette ligne directrice idеologique que l’on pourra identifier les racines du probl?me de la formation de privil?ges intouchables, еtablir les marches ? suivre pour rеsoudre ces probl?mes, et contribuer ? faire avancer les rеformes.

Source

J’ai lu hier la lettre du chef de tribu nommе Huang que vous m’aviez fait parvenir. Sa cupiditе excessive et son manque de vision sont les dеfauts qui nous permettront ? terme de brider son ambition. Vu ce qu’il a еcrit, il n’est plus l’homme butе que nous avons connu jadis, et on pourra profiter de cela pour lui imposer des contraintes…. Oh! si seulement on rеflеchissait m?rement avant de passer ? l’action: rien ne serait impossible sur terre. Qui plus est, la situation actuelle y est assez propice.

–-Zhang Juzheng (dynastie des Ming), Da Xuan Da Xun Fu Wu HuanZhou Ce Huang Qiu (Rеponse ? Wu Huanzhou, grand coordinateur Xuan Dapour rеgler le cas du chef de tribu Huang)

Interprеtation

Il s’agit d’un courrier adressе par Zhang Juzheng ? Wu Huanzhou, grand coordinateur Xuan Da – poste instituе au dеbut et au milieu de la dynastie des Ming et au dеtenteur duquel il incombait de gеrer la dеfense de deux rеgions frontali?res du Nord: les prеfectures de Xuan et de Datong. Le chef de tribu Huang mentionnе dans le courrier еtait Huang Anji, fils du souverain mongol Altan Kh?n. Cette lettre еvoque la dеfense de la fronti?re septentrionale des Ming, et Zhang Juzheng rappelle que «si seulement on rеflеchissait m?rement avant de passer ? l’action: rien ne serait impossible sur terre.» Il recommande qu’on soup?se les circonstances avant d’agir, car il n’est rien d’impossible dans ce monde pourvu qu’on se donne le temps de bien rеflеchir.

Quoi qu’on fasse, une prеparation prеalable s’av?re indispensable ? la rеussite de toute entreprise. Zhang Juzheng le sait parfaitement, comme le tеmoignent sa Lettre sur six sujets (Chen Liu Shi Shu): «Quoi qu’on entreprenne, il faut se livrer ? un travail de rеflexion et de dеlibеration le plus complet possible et lorsqu’on agit, il faut y investir le plus d’efforts possible», ainsi que sa Rеponse au vice-prеsident de la cour de censeurs SunHuaixi (Da Zhong Cheng Sun Huai Xi Shu): «Celui qui se lance dans une entreprise et veut obtenir des progr?s rapides doit penser d?s le dеbut ? sa conclusion.» On voit par-l? que la politique de redressement social et еconomique initiеe par Zhang Juzheng durant l’?re Wanli n’est pas due au hasard.

Faire preuve de sang-froid face ? des situations graves etne pas perdre sa contenance lorsque les enjeux deviennentimportants.

–-Citе dans Sortir de la pauvretе: A propos des divers sujets liеs ? l’administration et autres.

Commentaire

«La dеtermination stratеgique» est un concept central de Xi Jinping en mati?re de gouvernance et cette m?me dеtermination est une qualitе essentielle pour les dirigeants dans leur vie privеe et professionnelle au quotidien. Quand on prend des dеcisions ou qu’on promulgue des dеcrets, il faut «en mеditer les consеquences au prеalable afin d’еviter des еgarements ultеrieurs». Une fois une dеcision prise, on ne doit pas se laisser perturber par des commentaires ou des remarques formulеes sur le moment, ni dеsorienter par les louanges ou les critiques. Il ne faut pas se mettre en t?te de suivre les modes ou de s’incliner devant les tendances gеnеrales. Du moment que vous ?tes animе par des convictions inеbranlables et que vos dеcisions sont judicieuses, les commentaires et critiques de toutes sortes que vous entendrez autour de vous se tariront naturellement au fur et ? mesure que les probl?mes trouvent leurs solutions. A ce sujet, Mao Zedong a citе une sentence parall?le pour se moquer de ceux qui manquent de dеtermination: «Roseau sur le mur: t?te lourde, pied faible, racine mince. Pousse de bambou sur le mont, bec acеrе, peau еpaisse, ventre creux.» Si les cadres dirigeants ne peuvent pas «faire preuve de sang-froid face ? des situations graves», ils auront les jambes qui flageolent et reviendront sur les premi?res dеcisions au moment critique. Comment pourra-t-on dans ce cas-l? approfondir encore les rеformes? Dеnon?ant le risque de rеvoquer le soir un ordre donnе le matin dans cet article datе de l’annеe 1990, Xi Jinping nous met en garde contre d’autres comportements indеsirables comme «?tre assoiffе de rеsultats immеdiats», «s’estimer infaillible», «?tre prompt ? critiquer mais incapable de proposer une meilleure solution», avant d’analyser de fa?on compl?te les mani?res dont certains jeunes cadres ont pu se fourvoyer au cours de leur carri?re. En fait, dеnoncer ces quatre tabous correspond ? chaque fois ? un m?me objectif: il s’agit de rester dеterminе, lucide, et serein; cela rejoint exactement ce qui est dit dans LaoTseu: «Celui qui dompte les hommes est puissant. Celui qui se dompte luim?me est fort.»

Source

Gr?ce ? leur grandeur d’esprit incommensurable, les anciens pouvaient faire preuve de sang-froid face ? des situations graves et еtaient capables de calmer la fеbrilitе des gens du commun. Il ne s’agissait pas du tout de rompre les liens entre les gens de haut rang et ceux de basse condition ou de profiter d’une position supеrieure et de ne se prеoccuper que de son confort personnel.

–-Su Shi (dynastie des Song du Nord), Ce Lue Si (Quatri?me stratag?me)

Ordonnance impеriale ? Chen Dong: rares sont les officiers qui ne perdent pas leur contenance lorsque les enjeux deviennent importants.

–-Su Shi (dynastie des Song du Nord), Chen Dong Zhi Shan Zhou Zhi(Ordre du souverain ? Chen Dong, sous-prеfet ? Zhishan)

Interprеtation

La phrase «Faire preuve de sang-froid face ? des situations graves» est extraite des Stratag?mes, copie d’examen rеdigеe par Su Shi en 1060 ? l’occasion des еpreuves prеparatoires aux examens provinciaux, alors qu’il avait 24 ans. «Ne pas perdre sa contenance lorsque les enjeux deviennent importants» est une citation tirеe de l’Ordre du souverain ? Chen Dong,sous-prеfet ? Zhishan rеdigе par Su Shi dans ses fonctions de rеdacteur des еdits impеriaux.

Dans Les Stratag?mes, Su Shi estime que le gouvernant doit s’attacher au principe de sincеritе et possеder une vision semblable ? celle des sages anciens, qui еtaient capables de garder leur sang-froid dans des circonstances graves et d’opеrer des arbitrages. C’est seulement ainsi que l’on pourra aider le peuple. Plus tard, il avance l’idеe de «ne pas perdre sa contenance lorsque les enjeux deviennent importants», et prеconise de garder la t?te froide au moment critique.

«Faire preuve de sang-froid face ? des situations graves» et «ne pas perdre sa contenance lorsque les enjeux deviennent importants» sont des injonctions qui prеconisent une attitude flegmatique et proactive dans toute situation. Au lieu de paniquer devant le danger, il faut rester impassible et agir comme d’ordinaire sans se tracasser pour ses intеr?ts personnels m?me dans les instants dеcisifs. Ce qui est mis en avant ici, ce ne sont pas uniquement le courage et la force de volontе mais aussi l’expеrience, les compеtences et l’esprit altruiste. Ce point de vue tire son origine de la pensеe de Su Xun, le p?re de Su Shi. On lit dans son Livre surles stratag?mes: art du cCur (Quan Shu: Xin Shu) que: «Un chef d’armеe doit ?tre capable de se rendre ma?tre de son cCur au point de montrer un visage impassible m?me si le Mont Taishan s’еcroulait devant ses yeux ou de ne pas cligner des yeux au passage de cerfs bondissants. On pourra alors avoir la ma?trise de la situation et affronter efficacement ses ennemis.» On peut considеrer les deux citations «faire preuve de sang-froid face ? des situations graves» et «ne pas perdre sa contenance lorsque les enjeux deviennent importants» comme une autre mani?re d’exprimer l’idеe de «montrer un visage impassible m?me si le Mont Taishan s’еcroulait devant ses yeux» ou de «ne pas cligner des yeux au passage de cerfs bondissants».

Celui qui gouverne un peuple par la vertu est comme l’еtoilepolaire qui demeure immobile, pendant que toutes lesautres еtoiles se meuvent autour d’elle.

–-Citе dans Les nouveaux propos ? Zhijiang: Plus de lecture pour cultiver lavertu politique et autres.

Commentaire

La vertu est non seulement un fondement qui permet de se forger une personnalitе mais aussi l’assise sur laquelle on construit un pays. L’attention portеe ? la fois ? la construction de la personnalitе par la vertu et ? l’exercice du pouvoir selon des r?gles morales sont des principes enracinеs dans les traditions culturelles chinoises et constituent une particularitе remarquable de la pensеe politique chinoise. Le PCC s’est montrе le digne successeur de cet hеritage historique et culturel et s’est appuyе sur la rеalitе du monde actuel pour rеinterprеter de mani?re moderne la pensеe politique chinoise de l’еpoque antique en mati?re de gouvernance et de politique; il peut se baser sur ce travail de modernisation pour continuer ? perfectionner la formation de ses cadres de la fonction publique.

«L’exercice du pouvoir par la vertu» nеcessite d’abord que les gouvernants appliquent des mesures morales et respectueuses de la population, de mani?re ? gagner l’adhеsion du peuple; ensuite il faut qu’ils donnent l’exemple pour еduquer la population et exercer une bonne influence sur elle. «Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si vous maintenez vous-m?me le cap, qui oserait dеvier?» Celui qui veut atteindre cet idеal de droiture doit procеder ? son examen de conscience, s’autodiscipliner, faire son autocritique et ma?triser ses passions. C’est ? ce prix qu’il sera possible d’amеliorer sans cesse ses compеtences. «L’art de gouverner consiste ? ne jamais cesser d’apprendre.» Pour cultiver une haute moralitе et dеvelopper un sens moral en politique, la meilleure approche est tout d’abord de se former pour s’instruire et cultiver la vertu et, d’autre part, de joindre la connaissance aux actions concr?tes. Les cadres du PCC doivent prendre l’habitude de lire et lire de bons livres. La lecture et l’еtude doivent devenir des outils importants qui contribueront ? la rееducation idеologique et au perfectionnement personnel des cadres. Ces habitudes seront des mеthodes efficaces pour purifier l’?me et anoblir l’esprit.

Source

Confucius dit: «Celui qui gouverne un peuple par la vertu est comme l’еtoile polaire qui demeure immobile, pendant que toutes les autres еtoiles se meuvent autour d’elle.»

–-Confucius (pеriode des Printemps et Automnes), Lun Yu: Wei Zheng(Les Entretiens de Confucius: Gouverner)

Interprеtation

Cette phrase incarne la pensеe confucеenne en mati?re de «gouvernance par la vertu»: le gouvernant doit s’appuyer sur la vertu pour administrer le pays. Fort de cette qualitе, le leader du pays occupera une place semblable ? l’Etoile du Nord entourеe de constellations parfaitement ordonnеes.

L’idеe de la «gouvernance par la vertu», ch?re ? Confucius, poursuit et dеveloppe la pensеe du Duc de Zhou, rеgent de la dynastie des Zhou de l’Ouest, pensеe qui consiste ? «faire resplendir la vertu et se montrer circonspect dans l’application des punitions». Les conflits militaires entre les diffеrents royaumes protagonistes de la pеriode des Printemps et Automnes еtaient, d’apr?s Confucius, la consеquence du «dеr?glement des rites et de la musique» et du «dеvoiement du monde». Afin de remettre le monde sur la Voie, Confucius prеconise l’еtablissement de gouvernements vertueux en lieu et place des gouvernements despotiques durant ses pеrеgrinations dans ces royaumes. Il insiste sur le sens politique de la gouvernance par la vertu, estimant que cette qualitе constitue l’une des lignes de dеmarcation entre «un souverain humaniste» et «un despote». A ses yeux, seule l’administration basеe sur la vertu peut convaincre la population et l’inciter ? suivre la voie tracеe par le souverain. Le monde pourra alors retrouver la paix et la prospеritе.

La pratique de la vertu

Xi Jinping a toujours attachе une grande importance ? la «vertu» des cadres membres du Parti. Dans «La vertu dans l’exercice du pouvoir et les principes directeurs dans nos relations interpersonnelles», article publiе dans la revue QiuShi (La qu?te de la vеritе) en 2004 alors qu’il еtait secrеtaire du Comitе du PCC pour la province du Zhejiang, il a indiquе que les cadres dirigeants «doivent exercer leur pouvoir selon la loi et par la vertu. Cela revient ? dire en un mot que ceux qui exercent le pouvoir doivent observer des r?gles morales strictes». Dans une sеrie de discours importants, le prеsident Xi Jinping est revenu de mani?re rеpеtеe sur la question de la vertu en politique, car, selon lui, «b?tir deux lignes de dеfense contre les atteintes aux valeurs morales, l’une dans le domaine de la discipline interne au PCC et l’autre dans celui de l’observance plus gеnеrale de la loi de la RPC» est une nеcessitе absolue pour que les affaires du Parti et celles de l’Etat soient bien gеrеes.

Qu’est-ce que la vertu pour la nouvelle gеnеration de dirigeants actuels? Xi Jinping a indiquе, ? l’occasion de la rеunion nationale des chefs du Dеpartement de l’Organisation du PCC, que les cadres dirigeants doivent continuer ? se perfectionner aussi bien sur le plan idеologique que sur le plan moral; il leur faut savoir discerner et gеrer correctement quatre types de rapports: rapports entre le bien et le mal, entre l’intеr?t gеnеral et l’intеr?t privе, entre le vrai et le faux, et enfin entre le rеel et le fictif. En ce qui concerne les crit?res d’еvaluation de la vertu des cadres, il a aussi identifiе cinq grands domaines dans lesquels ils peuvent se perfectionner: la culture thеorique, la culture politique, la culture morale, la culture de la discipline, ainsi que le style de travail. Ces exposеs importants clarifient le sens qu’il faut donner au principe de «vertu en politique» et ? ses implications. Ils еtablissent par ailleurs une ligne de conduite morale et constituent des principes directeurs pour les cadres dirigeants.

«Cultiver son cCur et ma?triser son corps pour pouvoir ensuite gouverner le pays», «Un homme int?gre n’еvoque pas sa pauvretе et un homme diligent ne se plaint pas de sa peine». Ces citations classiques utilisеes par Xi Jinping dеtaillent avec prеcision les vertus que les officiels devraient possеder. En peu de mots, ces paroles expriment beaucoup d’idеes aussi riches que clairvoyantes et livrent diverses clеs qui permettront de comprendre «ce que doit ?tre la vertu pour les cadres dirigeants», «pourquoi elle est importante» et «comment l’acquеrir».

La probitе, la prudence, l’assiduitе, voil? les trois r?glesque doivent suivre les fonctionnaires.

–-Citе dans Travaillons les pieds sur terre et avan?ons ? l’avant-garde de notreеpoque: Intervention lors de la prеsentation du rapport de travail ? la 4e sessionplеni?re du 11e Comitе provincial du Zhejiang et autres.

Commentaire

La probitе, c’est le comportement d’un fonctionnaire int?gre et juste qui ne profite pas de ses fonctions pour s’enrichir; la prudence fait rеfеrence ? une personne qui parle et agit avec prеcaution et apr?s de m?res rеflexions; l’assiduitе est la diligence dans les еtudes et la volontе d’aller toujours de l’avant. Les cadres dirigeants, comme l’a soulignе Xi Jinping, doivent, pour bien exercer le pouvoir dont ils sont dеtenteurs, ?tre capables d’accepter de mener une vie modeste, de supporter la solitude, de garder leur sеrеnitе intеrieure, d’endurer les еpreuves, et de respecter scrupuleusement la discipline du Parti et la lеgislation en vigueur; ils doivent utiliser leur pouvoir avec impartialitе, en vertu de la loi et dans un esprit d’intеgritе, sans en retirer des avantages personnels ni se livrer ? des malversations ou se laisser corrompre; ils doivent faire preuve d’une grande ardeur au travail, avoir d’un sens rigoureux des responsabilitеs, avoir envie d’entreprendre et la capacitе de rеussir ce qu’ils font, s’atteler corps et ?me au travail qui leur est assignе et consacrer vеritablement le meilleur d’eux-m?mes ? la cause du Parti et du peuple. «Etre capable de travailler de mani?re honn?te et irrеprochable, voil? le dеfi majeur qui se pose ? chaque cadre dirigeant»; il y va de l’image du Parti, du soutien du peuple, et c’est une question de vie ou de mort pour le Parti et l’Etat. Pour arriver ? se conformer ? ces trois r?gles, ? savoir la probitе, la prudence et l’assiduitе, les cadres dirigeants doivent, en derni?re analyse, continuer ? se former, еlever leur niveau moral, et cultiver les six prises de conscience: conscience de ses convictions, conscience d’?tre le serviteur du peuple, conscience de soi-m?me et capacitе ? se remettre en cause, conscience de respecter les r?gles, conscience de la lеgalitе et conscience de la dеmocratie.

Source

La probitе, la prudence, l’assiduitе, voil? les trois r?gles que doivent suivre les fonctionnaires. Lorsqu’on les respecte, on pourra garder son traitement et son rang, еviter le dеshonneur et l’humiliation, se voir apprеciе de sa hiеrarchie et obtenir le soutien de ses subordonnеs.

–-L? Benzhong (dynastie des Song du Sud), Guan Zhen (Les r?gles deconvenances qui s’imposent aux fonctionnaires)

Interprеtation

L? Benzhong (1084-1145), po?te des Song du Sud, fut grand secrеtaire du Grand secrеtariat impеrial et fonctionnaire assignе ? l’Acadеmie Hanlin. L’ouvrage Les r?gles de convenances qui s’imposent aux fonctionnaires, dont il est l’auteur, comprend 33 avertissements et commence par «La probitе, la prudence, l’assiduitе, voil? les trois r?gles que doivent suivre les fonctionnaires». L’auteur pense qu’il y a seulement trois r?gles ? respecter pour ?tre un bon fonctionnaire, ? savoir ?tre int?gre, prudent et assidu. Tant qu’un fonctionnaire se conforme ? ces r?gles, il pourra garder son poste, еviter les humiliations, se faire apprеcier de ses supеrieurs hiеrarchiques et obtenir le soutien de ses subordonnеs.

Selon le Condensе et Catalogue gеnеral de la Collection compl?te enquatre recueils (Si Ku Quan Shu Zong Mu Ti Yao), «cet ouvrage (Les r?glesde convenances qui s’imposent aux fonctionnaires) contient de nombreux propos tirеs d’expеriences vеcues et vеrifiables qui proviennent de situations rеelles. Les trois termes affichеs au dеbut du livre comme code de conduite de rеfеrence pour les fonctionnaires – la probitе, la prudence, et l’assiduitе – sont des propos intemporels. Dans son Mеlanges du vieuxPavillon Fuyu (Gu Fu Yu Ting Za Lu), Wang Shizhen note: ‘L’empereur avait calligraphiе les caract?res probitе, prudence, assiduitе, et les avait fait graver sur des st?les qu’il avait ensuite offertes ? ses ministres. Ces trois mots proviennent des R?gles de convenances qui s’imposent aux fonctionnaires de L? Benzhong.’ Si plusieurs centaines d’annеes apr?s, son livre est encore citе par le Fils du Ciel pour formuler des mises en garde ? l’еgard de l’ensemble du corps des fonctionnaires, c’est que les principes qui y sont dеveloppеs sont еvidemment judicieux… Beaucoup d’excellentes idеes formulеes en peu de mot, de vеritables le?ons tirеes des exemples du passе et destinеes aux fonctionnaires.» L’empereur mentionnе dans le texte n’est autre que le cеl?bre Empereur Kangxi. Par ailleurs, dans Gai Yu Cong Kao (Etudes rеalisеes en dehors du temps consacrе ? m’occuper de mes parents) de l’historien Zhao Yi de la dynastie des Qing, il est еgalement notе que «L’entrеe de diffеrents b?timents administratifs et de salles de tribunal est ornеe d’une tablette sur laquelle est inscrite cette devise», ce qui prouve que «la probitе, la prudence, l’assiduitе» sont devenues des recommandations communes sous la dynastie des Qing. D’o? l’affirmation de la part de Liang Qichao, intellectuel et penseur chinois moderne, dans son Cuvre ma?tresse De la nouvelle citoyennetе (Xin Min Shuo), au chapitre cinq intitulе «De la vertu publique»: «Les trois caract?res abondamment citеs ces derniers si?cles en mati?re de r?gles de conduite applicables aux fonctionnaires sont la probitе, la prudence et l’assiduitе».

En se fixant un objectif еlevе, on n’atteint gеnеralementqu’un rеsultat moyen et si on se fixe un objectif moyen, onne peut espеrer tout au plus qu’un rеsultat mеdiocre.

–-Citе dans Le discours prononcе lors de la rеunion еlargie des membres ducomitе permanent du Parti communiste du District de Lankao, province du Henan et autres.

Commentaire

Les normes sont telles un miroir. Lorsqu’elles sont еlevеes ou, autrement dit, lorsque les exigences se font un peu plus strictes, la «rеsolution» de ce miroir est еgalement plus haute et ce n’est que comme ?a que des probl?mes qui apparemment n’en sont pas apparaissent dans toute leur clartе. Aussi bien dans les campagnes d’еducation et de mise en pratique que dans le travail quotidien, la qualitе est ? la mesure des normes adoptеes. C’est la raison pour laquelle Xi Jinping souligne que «l’adoption de normes plus еlevеes au niveau du travail peut constituer un vecteur qui permettra aux fonctionnaires d’aller de l’avant». Si les exigences sont plus еlevеes, tout le monde les appliquera ? sa propre conduite et chacun se montrera plus exigent envers lui-m?me; mais si l’on assouplit ces normes, alors cela pourra facilement entra?ner le laisser-aller. C’est exactement le message transmis par la citation de Xi Jinping: le choix des normes dеtermine le rеsultat qu’on pourra obtenir. Depuis de nombreuses annеes, nombreux sont les documents et les procеdures visant ? apporter des amеliorations dans le style de travail; dans un tel contexte, comment se fait-il que les «quatre vices» – le formalisme, la bureaucratie, l’hеdonisme et la prodigalitе – sеvissent encore dans certaines localitеs? La raison est ? chercher dans des normes trop peu еlevеes et une application trop laxiste des r?gles. Par consеquent, il est important de se fixer des normes d’action еlevеes et de se plier ? des exigences rigoureuses durant les campagnes de sensibilisation et de mise en pratique pour qu’«on еvite la maladie en sachant l’identifier», car la prеvention permet d’еviter la maladie.

Source

Selon les anciens, ce qui est difficile, ce n’est pas de comprendre des vеritеs thеoriques, mais de les mettre en application lorsqu’on agit. Ce qui est difficile, ce n’est pas de les appliquer pendant une pеriode de temps donnеe, mais de les mettre en Cuvre tout le temps sans aucune exception. C’est pourquoi le despote n’est pas celui qui ne saurait que faire le mal et qui serait incapable d’accomplir de bonnes actions; de m?me, un souverain sage n’est pas exempt de dеfauts mais il a fait le choix de continuer ? faire le bien. Choisir de faire le bien, c’est s’engager sur un chemin long et difficile, tandis que faire le mal est un raccourci facile. Les hommes de petite envergure ne s’engagent que dans des entreprises faciles et se refusent ? faire des efforts pour mener ? bien des projets plus difficiles. C’est la raison pour laquelle le malheur et l’еchec sont leur lot. L’homme vertueux accepte lui de travailler dur pour accomplir des t?ches ardues. Il ne veut pas se cantonner ? accomplir des choses faciles qui ne nеcessitent aucun effort. C’est la raison pour laquelle il m?ne une vie marquеe par le bonheur et la fеlicitе… En se fixant un objectif еlevе, on n’atteint gеnеralement qu’un rеsultat moyen et si on se fixe un objectif moyen, on ne peut espеrer tout au plus qu’un rеsultat mеdiocre.

–-Li Shimin (dynastie des Tang), Di Fan (Mod?le ? suivre pour lesempereurs) Interprеtation Terminе en 648 (22e annеe de l’?re Zhenguan), le Mod?le ? suivre pourles empereurs est un livre politique еcrit par Li Shimin, deuxi?me empereur de la dynastie des Tang, et consacrе ? l’art de rеgner. Dans cet ouvrage, il dit ? son fils Li Zhi: «Les principes d’autodiscipline et de gouvernance sont tous dеcrits dans ce livre. Si un jour l’inеvitable arrive, ne change rien de ce qui a еtе dit». L’inеvitable est un euphеmisme pour dеsigner la mort. Dans ce livre, Li Shimin expose avec clairvoyance ses idеes, tant sur les qualitеs que se doit de possеder le souverain et le choix et le contr?le des subordonnеs que sur l’еconomie, le bien-?tre de la population, l’еducation ainsi que les affaires militaires.

«En se fixant un objectif еlevе, on n’atteint gеnеralement qu’un rеsultat moyen et si on se fixe un objectif moyen, on ne peut espеrer tout au plus qu’un rеsultat mеdiocre.» Cette rеflexion sugg?re qu’un objectif еlevе ne donne en gеnеral qu’un rеsultat moyen et que des objectifs moyens n’aboutissent que sur des rеsultats de pi?tre qualitе. La Collection compl?teen quatre recueils (Si Ku Quan Shu) livre l’interprеtation suivante: «D’apr?s Confucius, si on prend le ciel pour mod?le, le rеsultat obtenu sera le meilleur qu’on puisse espеrer. Yan Hui et Mencius s’inspiraient de pr?s du mod?le de Confucius, mais leurs ach?vements еtaient moyens. Les confucianistes qui sont venus par la suite s’inspiraient vaguement de Yan Hui et de Mencius, et leurs accomplissements еtaient mеdiocres. Puisqu’ils еtaient d’un niveau infеrieur, ? quoi bon les prendre pour mod?les? Pour en apprendre plus sur le confucianisme, il faut еtudier Confucius, Yan Hui et Mencius; les souverains, quant ? eux, doivent prendre exemple sur les Empereurs Yao, Shun et Wen.» La Poеtique de Cang Lang (Cang Lang ShiHua), еcrite par Yan Yu, critique littеraire de la dynastie des Song du Sud, contient aussi des rеflexions similaires: «Apprendre ce qu’il y a de meilleur ne donne que des rеsultats moyens; apprendre ce qui est moyen conduit donc sans surprise ? des rеsultats mеdiocres.» On voit par-l? que celui qui veut atteindre les objectifs qu’il se fixe dans son travail ou dans ses еtudes doit prendre de la hauteur et viser plus haut.

Une seule pensеe peut provoquer la chute d’un Etat ougarantir sa prospеritе: tout dеpend de l’arbitrage qu’onop?re entre les intеr?ts publics et privеs.