banner banner banner
Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
Оценить:
Рейтинг: 0

Полная версия:

Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres

скачать книгу бесплатно


— C'est bon, Tasuki.

— Nous sommes venues ici par nous-même.

Elle sourit devant l'expression de confusion de Kyoko puis attrapa Tasuki par le coude, le faisant entrer dans la file d'attente avec elles. Comme chaque personne qui connaissait Tasuki, elle savait qu'il avait un faible pour Kyoko... enfin, tout le monde sauf Kyoko, à vrai dire.

Kyoko rougit lorsque Tasuki se retourna pour lui faire face. Elle n'avait pas réalisé à quel point il était devenu grand.

— Salut, Tasuki, cela fait un bail. J'ai entendu dire que tu t'en sors très bien encore cette année.

Son visage s'illumina de joie car il s'était passé bien trop de temps depuis la dernière fois qu'elle et lui avait passé du temps ensemble. Elle avait toujours eu ce sentiment de sécurité à ses côtés... comme avec un meilleur ami. Il lui avait manqué.

Un doux sourire vint embellir les lèvres de Tasuki, cela lui faisait plaisir qu'elle ai continué à se préoccuper de lui, même à distance. Peut-être avait-il encore une chance avec elle ? Il souhaitait réellement avoir une chance de lui prouver à quel point elle comptait encore pour lui et combien il voulait être avec elle, qu'il n'était pas trop bien pour elle comme elle avait toujours eu l'air de le croire.

Pour une raison inexplicable, elle semblait penser qu'il s'efforçait de faire tout ce qui était possible pour la voir uniquement en raison de leur amitié née en fin de collège. Il avait l'intention de rectifier cette idée fausse.

— Ouais, Kyoko, si jamais tu a besoin d'aide, ce sera avec plaisir que je viendrais t'aider avec tes leçons, peut importe le moment.

Il avait la secrète envie de se cogner la tête contre le mur de briques car une fois de plus, il avait parlé comme un meilleur ami au lieu de s'exprimer comme un petit-ami potentiel.

Suki secoua la tête en détectant le regard torturé de Tasuki alors qu'il souriait à Kyoko.

Pauvre gars pensa-t-elle en se mettant à sourire malicieusement. Il avait seulement besoin d'un petit coup de pouce dans la bonne direction.

*****

Le regard de Kyou se concentra sur la foule d'enfants naifs qui grossissait. Un si grand choix pour Hyakuhei. songea-t-il. C'était toujours la même chose. Ôter la vie et s'en tirer... exactement comme le monstre s'en était tiré par le passé. Ses doigts griffus s'accrochèrent au rebord de la fenêtre, il se demandait, frustré, s'il pouvait arrêter le massacre.

Il lui faudrait se rapprocher et se mêler à la foule. Souriant à l'idée que sa chevelure argentée et ses yeux dorés puisse avoir une chance de passer inaperçu dans la foule, Kyou concentra à nouveau son attention sur la foule compacte.

Balayant le parking du regard une fois de plus, il s'arrêta en sursaut sur un groupe de trois se trouvant dans la première partie de la queue. L'aura qui enveloppait le trio était remarquablement différente de celle des autres humains. Une douce nuance de pure lumière blanche qui enveloppait le groupe éblouit l’œil intérieur vampirique de Kyou.

Regardant avec moins d'intensité, Kyou secoua la tête et regarda à nouveau le groupe.

Même avec ses sens émoussés volontairement, il pouvait détecter une faible lueur tourbillonnante autour de ces trois silhouettes. Un pâle arc-en-ciel de poussière pailletée flottait directement au dessus d'eux, obscurcissant la lumière comme pour les masquer à son regard.

Kyou explora du regard le ciel au dessus d'eux pour ne trouver que la nuit. Il ferma à demi les yeux avant de les poser à nouveau sur le groupe car il était en train de comprendre bien plus que ce qu'il était supposé savoir.

Il n'avait jamais rien vu de tel de toute sa vie sans fin. Un vague souvenir attira son attention, le faisant écarquiller les yeux toujours posés sur le groupe. Il était en train de se rappeler les paroles de son jeune frère avant qu'Hyakuhei ne l'assassine sans pitié.

— ... Si seulement nous pouvions trouver le Cristal du Cœur du Gardien... alors peut-être que nous serions délivrés de l'obscurité, mon frère...

Kyou avait ri avec insolence, répondant à Toya que le joyau n'était qu'un mythe et qu'il était impossible à trouver, même dans les légendes. Toya avait ignoré sa réponse :

— L'aura de celle qui protège le joyau brillera d'une lumière sacrée. Ne veux tu pas être libre ?

Un sentiment de mélancolie s'installa en Kyou avec le souvenir de cette question de son frère. Il aurait donné n'importe quoi pour libérer son frère de cette vie dans laquelle Hyakuhei l'avait entraîné. La courant d'air passa par la fenêtre, écartant sa longue chevelure de son visage, comme pour lui dire de s'en aller, comme si Toya lui même lui disait de partit.

Ramenant l'obscurité environnante à son corps meurtrier, Kyou émergea sans se faire remarquer au milieu de la foule de jeunes qui ne se doutaient de rien, son intense regard ne quittant jamais le point d'où scintillait la plus pure des douces lumières.

*****

Kyoko gloussa lorsqu'elle vit Suki tortiller ses sourcils dans le dos de Tasuki. Suki avait vraisemblablement passé trop de temps en compagne de Shinbe récemment. Elle loucha et tira la langue faisant presque plier de rire Suki, puis elle changea brusquement d'expression lorsque Tasuki se retourna pour comprendre la raison de l'hilarité de Suki. À cause de cela, Suki fut obligée de s'accrocher au mur pour empêcher ses jambes de se dérober sous elle alors que Kyoko se contentait de hausser les épaules à l'intention de Tasuki en disant :

— Qui sait ce qui peut bien lui passer par la tête... Elle n’a jamais été normale.

Elle leva un sourcil en ajoutant :

— Au moins une fois par semaine, je suis obligée de la faire échapper de l'asile autrement son état empire et elle essaie de ronger les arbres devant le dortoir.

Tasuki sourit en se penchant vers l'oreille de Kyoko comme pour lui murmurer quelque chose puis dit à voix suffisamment haute pour que Suki puisse entendre :

— Peut-être que tu devrais l'y ramener en rentrant chez toi ce soir.

Kyoko hocha la tête joyeusement puis elle sentit le duvet sur sa nuque se dresser comme si quelqu'un était en train de la surveiller. espérant que ce ne soit pas Toya en train de les suivre en secret, elle tenta de l'ignorer en gardant son attention sur Suki et Tasuki.

Suki reprit finalement son souffle suffisamment pour rappeler à Kyoko qu'elles avaient une soirée pyjama de prévue plus tard, dans la cellule capitonnée puis elle demanda à Tasuki s'il aurait aimé se joindre à elles.

— Nous avons même une camisole de force pour l'occasion.

Elle leur tira la langue à tous les deux.

— Rentre ça avant de blesser quelqu'un, répliqua Kyoko et sa prompte récompense fut une Suki qui resta bouche bée.

Alors que la file commençait à se mouvoir, Kyoko regarda par dessus son épaule en se demandant qui était en train de la surveiller. Elle ne vit que les lumières du parking et une horde de gens en train d'attendre pour entrer puis elle se renfrogna devant son évidente paranoïa. La sensation désagréable qu'une personne était en train de la surveiller refusait de disparaître et cela l’inquiétait. Elle se souvint de l'avertissement de Kotaro à propos d'un harceleur sur le campus et se mit soudain à regretter de ne pas lui avoir donné d'infos sur le lieu où elles allaient.

Suki l'attrapa par la main et la traîna derrière elle puisqu'elle bloquait la file. Kyoko ignora la sensation d'étrangeté alors qu'elles pénétraient dans le bâtiment et que son attention était attirée par l'intérieur de l'immense boîte de nuit.

Kyou l'avait vu se retourner comme si elle pouvait le percevoir et en fut étonné. Ses yeux s'étaient attardé à l'endroit même ou il se tenait mais il savait qu'elle ne pouvait pas le voir dans l'ombre. Sous couvert de l'obscurité il l'avait gardée à l’œil alors qu'il pénétrait dans l'établissement. Son regard doré se déplaçait dans la pièce car il n'y avait pas que des humains dans les coins sombres mais ils n'étaient qu'un danger de seconde catégorie et ne méritaient pas son attention.

Suki les mena dans une zone proche du bar afin qu'ils n'aient pas à aller trop loin pour chercher des boissons et qu'ils puissent avoir quand même une bonne vue sur la piste de danse. La musique battait déjà son plein mais pas au point qu'on soit obligé de hurler pour se faire entendre.

Kyoko était ébahie de voir à quel point l'endroit était joli à l'intérieur. Elle commençait à être vraiment contente d'avoir laissé Suki la persécuter jusqu'à ce qu'elle accepte de venir. Après tout, il n'y avait pas que les études, dans la vie, à ce qu'il semblait et pendant plus d'une semaine, tout ce qu'elle avait fait c'était étudier. Toute l'énergie du lieu était addictive et elle sourit, excitée.C'était un des rares moments ou elle avait l'impression que n'importe quoi pouvait arriver.

Au lieu de tables et de chaises, l'établissement avait opté pour des canapés trop rembourrés ici et là avec de petites tables de verre pour poser les boissons. Violet, bleu, noir étaient les principales couleurs de la boîte, lui donnant un air de mystère et de magie avec toutes les lumières changeant constamment en créant une atmosphère de chaos sensuel. C'était presque enivrant.

Des zone profondément sombres prêtaient de l'intimité à ceux qui en voulaient et Kyoko rougit en pensant à toutes les choses qui se produisaient parfois dans l'ombre... des choses qu'il lui restait encore à découvrir. Elle se remit à se demander ce que Kotaro était en train de faire avant de s'arracher à ces pensées pour se concentrer à nouveau sur ses amis, en se sentant coupable.

Kyou pris un siège dans un des coins les plus sombres proche de l'aura intensément pure. En observant le groupe, il pu constater que la lumière provenait uniquement d'un seul individu. Son regard s'adoucit pour la première fois depuis un nombre incalculable d'années, uniquement pour un instant alors qu'il la regardait sourire pendant qu'elle jaugeait la grandeur du club. C'était comme regarder le soleil se lever et c'était quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps.

Elle était belle, avec une longue chevelure auburn qui ondulait et se détachait du haut de soie blanche qu'elle portait.

Il détailla du regard son corps parfait, prenant note de la chair exposée au niveau de la taille et de la petite jupe mini dont émergeaient deux longues jambes musclées avant de remonter vers son cou... qui était également exposé. Il suivait la courbe qui allait jusqu'à son visage avec un grondement désapprobateur. Elle lui offrait un angle de vue qui lui empêchait de voir ses yeux... les yeux étaient le miroir de l'âme et il lui fallait les voir. Son instinct le poussait à réagir d'une façon qui lui était inconnue. Ce sentiment qu'il ne savait décrire l'agitait et lui rappelait, d'une façon, son frère. Il n'aimait pas l'inconnu. Il obscurcit les ombres autour de lui alors qu'elle se retournait, le balayant du regard, mais il les avait vus. Cela lui avait presque coupé le souffle. Elle avait des yeux d'émeraude respirant l'innocence... mais il pouvait également voir la puissance et la turbulence dissimulées là.

Kyou serra le poing si fort qu'il sentit des gouttes de sang en train de perler là où ses ongles acérés avait crevé la chair. Pourquoi une telle innocence ici, dans un tel lieu ? Ca devrait être interdit. Il sentit naître un grondement provenant du plus profond de lui et tenta de le faire taire.

Si son pressentiment se révélait juste et qu'Hyakuhei faisait une apparition, alors la situation pouvait devenir très périlleuse, très rapidement. Était-elle celle qui détenait le Cristal du Cœur du Gardien en elle ? Les paroles de son frère revinrent le hanter une seconde fois.

— ... Mon frère, si nous le trouvons alors nous pourrons être délivrés de lui...

Faisant abstraction des autres sons dans la boîte de nuit, Kyou concentra tous ses sens sur elle afin de pouvoir en apprendre plus et de se préparer. Son regard doré torturé luisait presque alors qu'il s'enfonçait dans les pensées du groupe attablé avec elle. Écouter les pensées des mortels était une méthode qu'il n'avait pas employée depuis longtemps.

Tasuki proposa de payer la première tournée puisque le barman était son cousin. Il n'allait pas laisser se perdre sa chance d'impressionner Kyoko. Il savait qu'elle le considérait comme un ami mais il voulait être tellement plus, si seulement elle pouvait ouvrir les yeux et voir le dévouement qu'il lui offrait. Il n'y aurait jamais d'homme qui l'aimerait plus que lui. C'était tout simplement impossible.

Suki sourit en entendant dire qu'il connaissait le barman et demanda à Tasuki de leur ramener à tous un Long Island ice tea. Tasuki fit un clin d’œil à Kyoko en rougissant, hochant la tête et leur disant qu'il reviendrait de suite.

Il partit chercher les boissons des filles aussi vite que cela lui fut possible.

Kyoko se mit à faire les yeux ronds en regardant Suki.

— Des Long Island ice tea ? Mais nous sommes...

Suki agita la main d'un geste péremptoire pour la faire taire.

— Allez, Kyoko. Faut vivre un peu ! Les exams sont finis et de plus... nous en avons déjà bu,

Suki tenta d'égayer l'humeur de Kyoko en faisant la grimace et en roulant des yeux. espérant changer de sujet, elle ajouta :

— Je dois l'avouer, Kyoko, dans cette tenue et avec tes courbes... tu n'as pas l'air d'une mineure.

Elle rigola très fort en voyant l'expression choquée de Kyoko.

Kyoko lança à Suki un regard sceptique.

— Deux fois, Suki ! J'en ai bu deux fois, et je me rappelle à peine de chaque occasion... et je n'ai pas besoin de m'habiller ainsi pour prouver que j'ai l'âge de boire.

Kyoko rougit en visualisant ce dont elle pouvait encore se rappeler de son dernier anniversaire. À cause de Suki, elle n'avait pas beaucoup de souvenirs de sa propre fête d'anniversaire.

Elle se rappelait une coupe de fruits géante que Suki lui avait tendue avec un sourire innocent. Elle savait le faible que Kyoko avait pour les fruits et elle s'en était servie. Kyoko avait ù

Elle avait avalé presque tout le contenu de la coupe avant de se rendre compte que les fruits avaient été imbibés d'alcool.

Elle va encore m'attirer des ennuis... j'en suis sûre ! gémit Kyoko intérieurement.

Chapitre 4

Alors que le trio pénétrait sur la piste bondée, Suki et Kyoko commencèrent immédiatement à bouger en rythme avec la musique, laissant Tasuki en train de les regarder, fasciné. Les corps échauffés autours d'elles provoquaient l'échauffement de leurs peaux avec l'alcool qui coulait dans leurs veines.

Suki rapprocha son corps de celui de Kyoko lorsqu'elles s'attrapèrent par le cou et commencèrent à se frotter l'une contre l'autre. Riant des bêtises l'une de l'autre, elles dansaient comme des amantes se laissant aller au tempo de la musique. Elles s'étaient mutuellement enseigner à danser ainsi à l'école primaire, il y avait bien longtemps.

Immergées dans l'instant d'amusement pur et simple, les filles avaient momentanément oublié leur compagnon.

Tasuki regarda les deux amies danser passionnément ensemble et sentit une chaleur envahir ses joues.

Wow !

Son corps réagissait à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il avait la sensation d'avoir le souffle coupé. Regarder le corps de Kyoko se frotter contre celui de Suki alors que leurs mains respectives se promenaient sur leurs corps était presque trop pour lui.

Décidant qu'il voulait sa part d'amusement, Tasuki força ses pieds à se mouvoir avant de perdre son courage.

S'arrêtant juste devant Kyoko, il vit qu'elle avait les yeux fermés alors qu'elle bougeait tout contre Suki. Son regard se fixa sur celui de Suki alors qu'il sourit en venant se glisser derrière Kyoko qui était lentement en train de se relever en caressant les cuisses de son amie. Elle espérait que Tasuki trouverait suffisamment de cran pour danser ainsi avec Kyoko.

— Pourquoi ne te joins-tu pas à nous ? C'est vraiment trop amusant !

Elle rit et attrapa Tasuki par la boucle de sa ceinture, l'attirant droit contre Kyoko.

Kyoko choquée, écarquilla les yeux lorsqu'elle sentit un corps dur, inmanquablement mâle se plaquer contre elle d'une façon très intime. Elle sentit brûler ses joues lorsqu'elle compris que Tasuki était en train de la tenir serrée.

— Hey, sourit-elle timidement, elle aimait la sensation de son corps contre le sien.

Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui pour ne pas dépasser les limites. Il se comportait toujours en gentleman.

Se sentant d'humeur à oser, Kyoko continua de danser avec Suki qui bougeait derrière elle alors qu'elle posait une main sur l'épaule de Tasuki... comme un encouragement silencieux.

Il n'en fallait pas plus à Tasuki pour attraper les hanches de Kyoko et commencer à suivre le mouvement de son corps. Il eut la sensation d'être au Paradis en dansant avec la fille de ses rêves collée séduisamment contre lui. Percevoir le mouvement de chacune de ses courbes en train de se frotter contre lui était la torture le plus douce qu'il ait jamais subit.

Son regard brun s'adoucit alors qu'il avait la sensation d'être en feu et il voulait la sentir autant qu'il le pouvait. Se pressant un peu plus contre Kyoko, il commença à se frotter contre elle, bougeant son corps en chaleur avec le sien comme un amant après une longue absence.

Kyoko leva les yeux vers ceux de Tasuki et remarqua pour la première fois qu'ils contenaient de jolis flocons d'améthyste dans ses globes de chocolat. Magnifique... fut le seul mot qui lui vint à l'esprit.

Plus elle regardait au fond de ses yeux... plus il lui faisait penser à Shinbe.

*****

L'humeur de Toya ne s'était pas améliorée depuis qu'il était allé au dojo de la fac en espérant y passer ses nerfs. Il avait décidé qu'il était mieux pour lui de partir rapidement lorsqu'il avait fait éclater un sac de frappe à cinq cent dollars. Ce n'était pas sa faute s'il avait visualisé le visage de Kotaro au moment où il l'avait frappé.

— Crétine ! grommela-t-il.

Pourquoi fallait-il toujours qu'elle soit si difficile à gérer ?

Il lança un regard mauvais sans avoir de cible spécifique alors que ses pensées le ramenaient à l'agaçant agent de sécurité avec lequel Kyoko était sortie.

Il était encore livide d'avoir entendu la voix de Kotaro dans l'appartement de Kyoko un peu plus tôt. Il n'aurait rien aimé de mieux que d'arracher à l'homme sa tête avant de la lui enfoncer là où elle ne verrait jamais le soleil. Toya avait toujours eut un sixième sens pour ces choses, et ses sens lui disaient que Kotaro n'était pas ce qu'il paraissait être.

Un loup déguisé en agneau, c'est plus que vraisemblable.

Il sourit, puis se sentit instantanément un peu coupable car lui aussi cachait des choses à Kyoko. Des choses qu'il ne pouvait même pas comprendre lui même.

Il avait appris, tout petit, à cacher ses capacités particulières aux autres, des capacités telles que sa force surhumaine et sa vitesse, ainsi que ses sens exacerbés de l'odorat et de la vue. Le seul ennui était qu'elles se manifestaient et disparaissaient lorsqu'elles le voulaient. Il ne pouvait y faire appel à n'importe quel moment et c'était peut-être une bonne chose.

Perdu dans ses pensées, Toya sentit un picotement sur sa peau lorsqu'il remarqua l'agent appuyé contre la porte de l'immeuble de l'équipe de sécurité.

On parle du diable et on voit le bout de sa queue.

Toya fusilla Kotaro du regard, marchant comme s'il allait le dépasser puis se ravisant, il s'arrêta net.

— Tu fous quoi ici ? gronda-t-il.

Kotaro pris tout son temps pour se redresser de toute sa hauteur et pour marcher jusqu’à l'endroit où se tenait le rencart supposé de Kyoko en train de lui montrer les dents. Regardant autour de lui mais ne la voyant nulle part, son attitude décontractée disparut pour devenir tendue et Kotaro transperça Toya d'un regard furieux.