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Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
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Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres

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Alors... C'est cela que ça fait.

Les pensées s'égrenaient dans son esprit tourmenté.

Il tenta de bouger mais fut maintenu immobile par une force inconnue. Leurs regards étaient verrouillés dans une intensité meurtrière. Les yeux rouges perçaient le cœur de son âme et Toya su que la mort arrivait.

Le cri logé dans sa gorge fut remplacé par un gargouillement. La lueur argentée de son regard pâlit pour laisser place à l'or d'origine de ses yeux qui rencontrèrent ceux de son assassin, alors que le temps sembla s’arrêter. Il commença à sentir son corps s'engourdir en regardant lentement le sol entre leurs deux corps.

Des larmes tombèrent des yeux de Toya alors que la couleur vive dorée commençait à pâlir.

J'ai failli, pardonnez-moi je vous en prie... Kyoko... Kyou. furent ses dernières pensées alors qu'il expirait.

Il pouvait sentir les battement de son cœur s'éloigner de plus en plus alors que la douleur disparaissait. Des mystères se révélèrent à ses derniers battements de cœur alors qu'il murmura avec un émerveillement tourmenté,

— Kyoko... Depuis combien de temps es-tu là ?

Regardant avec un plaisir tordu, la silhouette vêtue de noir avec ses yeux rouges étincelants sourit de satisfaction. Lentement il les fit tous deux redescendre au sol dur et compacte. Sa main griffue incrustée profondément dans la poitrine du jeune homme au yeux comme le soleil. Hyakuhei arracha sauvagement le cœur qui avait cessé de battre.

En regardant les yeux sans vie de Toya, il murmura :

— Je me suis toujours demandé de quoi auraient l'air les yeux de Kyou quand il pleurerait... Je parierai qu'ils seront beaux.

Il se pencha et déposa un baiser sur le front de Toya avant de se relever et de se tourner pour faire face à l'homme qui venait de se poser à une courte distance derrière lui.

Un sourire sadique embellit ses lèvres alors qu'il tendit le cœur sanglant et attendit que Kyou réduise la distance qui les séparait.

— Pour toi mon trésor, à présent plus rien ne pourra se mettre entre nous.

Sa voix était portée par la brise du soir.

Les yeux de Kyou rétrécirent de dégoût lorsqu'il regarda le cœur fraîchement arraché qui lui était tendu. Serait-ce qu’Hyakuhei avait été un mort-vivant si longtemps que pour lui la mort était un cadeau ?

Dégoûté, Kyou se détourna de cette vision perturbante. Il avait senti l'angoisse de son frère et était venu en chercher la cause. A la place il avait trouvé son soit-disant "père" et il ne pouvait plus percevoir l'aura de son frère.

Quelque chose de terriblement mauvais s'était produit et Kyou pouvait sentir les nerfs de tout son corps picoter sa peau comme un avertissement.

Il ne pouvait voir le propriétaire du cœur dont la vie dégoulinait encore de la main du vieux vampire puisque Hyakuhei obstruait sa vue. Cela l'ennuyait d’être retardé et empêché de chercher son jeune frère. Il n'avait pas vu son frère depuis plus d'un an mais cette nuit... Il savait que Toya avait eu besoin de lui. Cela avait dé être important pour que Kyou ressente son appel aussi intensément.

Sentant l'impatience de l'homme face à lui, le regard doré de Kyou se fixa sur celui d'Hyakuhei.

— De qui as-tu volé l’âme cette fois ? demanda-t'il avec mépris.

— Pourquoi ne viens-tu pas voir par toi même, mon trésor ? Je suis certain que tu seras réellement étonné. C'est mon présent pour toi.

Alors qu'Hyakuhei faisait un pas de côté, révélant clairement la scène au milieu de laquelle gisait sa victime, un sourire fourbe illumina ses traits dans l'ombre. Tendant la main négligemment vers Toya, il se tourna pour regarder le cadavre sur le sol.

Le regard de Kyou suivit celui d'Hyakuhei alors qu'il faisait quelques pas de plus pour se rapprocher, ne saisissant pas bien l'importance de l'identité de cette victime. Ses yeux dorés s'élargirent de stupeur devant la forme ratatinée étendue dans la poussière alors qu'un mauvais pressentiment fit tressaillir d'alarme toute sa colonne vertébrale. Les battements de son cœur s’accélérèrent lorsqu'il vit les familières mèches argentées brillantes parsemant la chevelure couleur nuit profonde, à présent mêlée de sang et de poussière, à travers le visage de l'homme comme pour dissimuler sa véritable identité.

Il sentit dans son être tout entier un cri de rage et de déni devant l'évidence du spectacle offert à lui de la silhouette de son frère qu'il cherchait, assassiné.

— Non !

Kyou envoya sa tête en arrière et rugit. Des larmes envahirent ses yeux comme il se retournait pour faire face au responsable.

— Qu'as-tu fais ? dit-il dans un grondement menaçant en fusant en direction du meurtrier de son frère, s’arrêtant net à quelques millimètres de lui.

De ses yeux or comme le soleil, s'échappaient des larmes de sang... Les canines allongées étaient à nu comme celles d'un chien enragé. Il contracta sa main griffue avec une rage à peine contenue, dans l'attente d'une confession.

— Rien de plus que ce que j'aurai du faire dés le début... me débarrasser de celui qui ne t'appréciait pas comme je le fais.

L'expression d'Hyakuhei s'adoucit pendant un bref instant alors qu'il regardait son enfant favori. Il avait dispensé à Kyou toute son attention et son affection depuis qu'il lui avait fait le don de l'obscure immortalité... Mais en dépit de cela Kyou n'avait jamais été heureux. C'était cette mélancolie dans le regard d'or de Kyou qui l'avait tant attiré... La solitude en lui était belle et était la parfaite copie de la propre mélancolie d'Hyakuhei. Il avait ensuite transformé le frère de Kyou, Toya, dans l'espoir que cela lui vaudrait le dévouement de son précieux fils. Mais... Cela n'avait servit qu'à rendre Kyou plus malheureux.

Hyakuhei observait les larmes douces amères se former dans les yeux de Kyou et su qu'il ne s'était pas trompé... Kyou était des plus divins quand il pleurait.

À cet instant, quelque chose au plus profond de Kyou se brisa alors qu'un cri de désolation à fendre les montagnes explosa en quittant son corps. Dans une rage aveugle, il attaqua l'assassin de son frère, canines en avant et griffes déchaînées.

— Je vais t'arracher le cœur et laisser ton cadavre en pâture aux créatures de la nuit pour ce que tu as fait !

Avec agilité, l'homme diabolique esquiva l'attaque et dans un nuage flou de noir vint visser Kyou au sol. Avec un calme qui ne se reflétait pas dans les profondeurs de son regard rubis, Hyakuhei se rapprocha en se penchant, son regard fixé sur le visage qui le hantait tant... Celui de son propre frère.

— J'ai fait ce qui était nécessaire pour nous.Toya ne voulait pas que tu possèdes mon don et essayait de te le retirer. Tu comprendras avec le temps, murmura-t-il en effleurant une seconde de ses lèvres douces les lèvres grondantes qui lui faisaient face comme il disait ces mots.

Avec une force qu'il ne savait pas qu'il avait, Kyou rejeta par la force l'homme à environs 6 mètres de son corps tremblant. Il essuya sa bouche de son avant-bras, submergé par le dégoût alors qu'il grondait dangereusement.

— Maintenant, petit, calme-toi, roucoula l'homme en se levant et en s'époussetant.

Ses yeux brillaient de promesse alors que son corps scintillait légèrement, puis s'estompa en arrière dans la nuit.

— Je vais regarder… t’attendre… mon petit chat.

Le monde de Kyou vola en éclats autour de lui alors qu'il baissait les yeux sur le corps sans vie de son frère.

Je vengerai la mort de mon frère et passerai l'éternité à te pourchasser si je le dois. Quand je te trouverai, tu paieras pour ça… Hyakuhei ...

Il se mit à genoux en tremblant et souleva doucement le corps de Toya contre sa poitrine… berçant doucement sa tête. Les cheveux de son petit frère étaient tombés de son visage, rendant la vision de Kyou floue alors qu'il tentait de retenir le flot de larmes sans succès. Il semblait que Toya était simplement endormi… paisible pour la première fois depuis bien trop longtemps.

Il regarda ses larmes couler sur la joue de Toya et Kyou sentit son cœur se briser. Serrant fermement son frère bien-aimé contre lui, Kyou chuchota d'une voix instable :

— Toya, s'il te plait, pardonne-moi… de ne pas être arrivé à temps.

Son souffle frissonna de lui alors qu'il fermait les yeux de douleur.

— Je savais que tu avais besoin de moi… J'aurais dû te sauver.

L'esprit de Kyou revint au jour où Hyakuhei l'avait transformé en ce qu'il était maintenant… le lendemain de la mort de son père. Kyou savait que Hyakuhei ne voulait que de lui… et Toya n'était qu'un petit enfant. Donc pour protéger Toya… Kyou était parti avec son oncle alors même que son petit frère avait pleuré pour qu'il ne parte pas.

Il se souvenait encore de la méfiance qui brillait dans les grands yeux dorés de Toya alors qu'il regardait Hyakuhei pour avoir osé éloigner son grand frère de lui. C'était le souvenir de ce regard hanté qui avait aidé Kyou à rester loin de son frère pendant plusieurs années… pour le protéger.

Pendant que Toya grandissait, Kyou avait eu envie de le voir… lui rendre visite secrètement et l'observer de loin… regarder son frère vivre la vie qu'il ne pouvait pas. Regarder Toya dans l'ombre avait été le seul bonheur de Kyou pendant ces jours sombres. Il s'était souvent glissé dans la chambre de Toya… pour le regarder dormir.

S'il avait su que Hyakuhei le suivait et le regardait regarder Toya… il n'aurait jamais mis Toya en danger comme ça. Son oncle avait transformé Toya parce qu'il avait pensé que c'était ce que Kyou voulait. C'était sa faute si Toya était mort la première fois.

Toya avait combattu leur oncle, pendant le processus de transformation et après. Alors que leurs disputes devenaient plus violentes, Kyou avait essayé de garder l'attention de Hyakuhei loin de son frère. Ensuite, Toya avait commencé à parler d'un remède contre les vampires… le cristal du cœur du gardien. Il avait juré de le trouver et de les guérir tous les deux. Toya avait trouvé son remède… dans la mort.

Faisant de son mieux pour éviter de regarder la cavité désormais vide où le cœur de son frère avait autrefois résidé, Kyou se leva et transporta le corps de Toya loin de la scène pour lui donner un enterrement approprié.

Il ne pouvait plus sentir la présence de Hyakuhei mais savait qu'il était proche, le regardant d'une manière ou d'une autre… le regardant toujours. Kyou comprenait maintenant qu'il devrait partir, se cacher jusqu'à ce qu'il soit assez fort pour vaincre le mal qui avait volé la seule chose qui lui était chère… son petit frère. Il passa devant l'obscurité, quittant la clairière dans un silence total.

Kamui poussa un léger soupir de soulagement quand les frères furent partis et abaissa sa barrière d'invisibilité qui entourait la forme battue de Kotaro. Baissant les yeux vers le Lycan, Kamui savait que cela prendrait un certain temps aux blessures de Kotaro pour guérir… non seulement les blessures de son corps, mais aussi les blessures qui étaient profondément ancrées dans son cœur.

— Allez, murmura Kamui en tirant l'un des bras de Kotaro sur ses épaules et en l'aidant à se lever.

— Hyakuhei n'est pas allé loin et je dois vous faire sortir de cet espace découvert.

Ses yeux miroitèrent de la couleur de la poussière arc-en-ciel alors qu'il tentait de retenir ses propres larmes. C'était en vain car il pouvait les sentir glisser le long de ses joues dans des sentiers chauds. Tant de choses avaient été perdues en seulement quelques heures mortelles… il savait maintenant ce qui était vraiment plus sombre que sombre. Il ne perdrait pas Kotaro également.

— Je ne le détestais pas tant que ça, murmura Kotaro, regardant d'un air découragé l'endroit où le corps de Toya était étendu quelques instants auparavant.

Ils avaient tous les deux aimé Kyoko et elle avait à son tour eu de l'affection pour eux deux… ne choisissant jamais l'un plutôt que l'autre quand ils se battaient… jusqu'à ce soir. Les Parques ne lui avaient donné que quelques heures… au moins Toya ne savait pas.

Sa main se serra en un poing et se resserra un peu plus fort Toya aurait été fou… mais il aurait été vivant.

— J'aurai préféré affronter sa colère… mais pas ça… pas ça. Sa voix vacilla.

Ils avaient tous les deux essayé de la protéger mais maintenant Toya… Les yeux bleu glacier de Kotaro étaient embués de larmes non versées,

— Je ne l'ai jamais détesté.

— Il sait bien que non, déclara Kamui en conduisant Kotaro en direction du seul endroit sûr qu'il connaissait ... la maison de Shinbe, le sorcier.

Il lui fallait faire connaître à leur ami le sort de Toya… et celui de Kyoko. Shinbe saurait en quelque sorte quoi faire, il savait toujours.

— Je vais tuer ce bâtard Hyakuhei, gronda Kotaro en luttant contre Kamui qui le retenait, sa nature Lycan remontant à la surface.

— Il l'a tuée, il a tué Toya à cause d'elle. Quand je le retrouverai, il va regretter de ne pas être né humain.

Comme s'il avait eu le souffle coupé, le corps de Kotaro frissonna. Il savait que Toya était beaucoup plus fort qu'il ne l'avait jamais reconnu, mais sans Kyoko à protéger… Toya avait perdu sa volonté de se battre. Hyakuhei l'avait su avant même que le combat ne commence. Le chagrin de Toya l'avait rendu impétueux… impatient.

— Si seulement il avait attendu… encore quelques instants. Kyou aurait pu le sauver.

La tristesse planait sur chaque syllabe alors que Kotaro essuyait avec colère les larmes qui laissaient silencieusement des traces sur ses joues.

— Je voulais les sauver tous les deux ...

— Kyoko, la douleur de son corps affaibli était trop forte alors qu'il fermait ses yeux bleu glacial brillant et cédait au néant qui apaiserait la douleur pendant un court moment.

Kamui acquiesça en soulevant le corps mou de Kotaro et le porta.

— Tu en as assez fait. Repose-toi pour le moment. murmura-t-il.

— C'est à mon tour d'être le sauveur.

Chapitre 2

Au cours de la dernière heure précédant l'aube, Kamui demeura en suspend au dessus de la tombe anonyme. Les deux hommes dont il était flanqué étaient tout ce qu'il lui restait. Il avait regardé Shinbe utiliser ses pouvoirs de télékinésie pour déplacer la terre de la tombe de Toya afin de l'agrandir suffisamment pour y placer deux corps.

Shinbe et Kotaro avaient à présent tous deux la même expression... Celle d'une tristesse mêlée de force entêtée. Kamui savait qu'ils essayaient de rester forts pour lui mais il pouvait voir au delà de la mélancolie qu'ils dissimulaient tous deux. Ils baissèrent tous les yeux vers la tombe... la douloureuse réalité de tout ça s'imposant à eux. Les choses n'étant pas supposées finir de la sorte... Les gentils n'étaient pas censés perdre... ou mourir. Shinbe les avait aidé à prendre une décision concernant la marche à suivre. Récupérant le cadavre de Kyoko, ils l'avaient amenée vers la tombe où Kyou avait déposé son frère et ils les enterrèrent ensemble. Toya l'aurait voulu ainsi... C'était la seule chose qui paraissait juste.

Kamui avait semblé incapable de porter le corps de Kyoko jusqu'à la sépulture une fois qu'ils l'avaient retrouvée. Ce n'était pas le sang autour d'elle qui l'avait perturbé. C'était juste à vous fendre le cœur de voir quelqu'un de si bon et pur, en possession d'une telle luminescence qu'on en attrapait mal aux yeux à la regarder... Étendue là dans l'obscurité, les yeux grands ouverts, éteints.

Ressentant le choc de Kamui et voyant ses mains tremblantes, Kotaro était intervenu et l'avait soulevée avec amour dans ses bras, en tentant de toutes ses forces d'ignorer la rigidité de ses membres alors qu'il la portait. Il ne pouvait s'autoriser à ressentir autre chose que de la colère et de la tristesse à cet instant. s'il avait laissé le reste se manifester... combien il l'avait aimée, ses genoux auraient lâché sous son poids... le chagrin étant un fardeau bien trop lourd pour lui.

Voir l'expression sur le visage de Kamui était suffisant pour l'aider à contrôler ses propres émotions... Cela faisait également une différence concernant cet engourdissement qui s'était installé. Kamui n'était pas humain mais n'était pas non plus une créature... Quelque soit sa nature, son cœur était en train de se briser.

Kotaro décida de prendre la responsabilité de veiller sur lui à partir de cet instant, même si le garçon n'en avait probablement pas besoin.

Kamui essuya les traces de larmes de ses yeux, une tentative de se montrer fort comme Kotaro et Shinbe. Sa chevelure violette rebelle s’ébouriffait au gré du vent alors qu'il baissait les yeux vers la terre fraîchement retournée. Il avait retiré sa propre tunique et les en avait doucement enveloppés afin d'augmenter la puissance du sort qu'il s'apprêtait à jeter.

Fermant ses yeux scintillants, il garda les doigts entrelacés alors que des ailes illuminées émergeaient de son dos dans une pluie de plumes.

Elles émettaient des reflets intenses de couleurs inconnues de l’œil humain.

Shinbe et Kotaro, surpris, firent tout deux un pas en arrière, comprenant soudain ce qu'était véritablement Kamui. Le mot ange était sur le bout de leurs langues mais il semblait si triste. Tel un ange au cœur brisé... Un ange déchu.

D'un doigté doux, Kamui retira une plume de son aile droite et étendit la main , paume retournée vers le ciel.

L’expression triste et sereine de son visage demeura immuable. Ses yeux brillaient d’une lueur d’espoir alors qu’il glissait rapidement la plume désormais acérée sur la paume de sa main, provoquant une coupure peu profonde.

Le liquide cramoisi forma une flaque dans sa paume et Kamui referma lentement le poing sur elle avant de tendre la main au-dessus de la tombe non marquée. Les gouttes sacrées du sang de sa vie sont tombées sur la terre faisant briller le sol d’une puissance bleue électrique surnaturelle.

Shinbe et Kotaro ne pouvaient faire qu'une chose : se tenir dressés là, en état de choc, à le regarder faire. Ils n’osaient bouger de peur de perturber Kamui dans l'accomplissement de son rite. Tous deux comprirent qu’ils étaient en train d'assister à quelque chose d’incroyable et que, sans doute, ils ne reverraient jamais.

L’air même, autour de Kamui, tourbillonnait ; formant un vortex qui l’entourait d’une lumière bleue fluorescente. Sa voix résonnante quitta ses lèvres, leu semblant plus ancienne et plus sage qu’elle ne l'avait jamais été, de mémoire. Elle ricocha à travers le ciel, un son effrayant qui porta à des kilomètres provoquant l'immobilisation respectueuse de tout ce qui pouvait l’entendre par sa seule puissance.

Un millier d'années il faudra...

Nous plions par amour cette fois...

Quand d'un gardien coule le sang...

De la prophétie sonne le temps...

Alors seulement, deux âmes seront ranimées.

Par le sang, à la lumière retrouvée...

Destinées à affronter la sombre magie de la nuit...

Par ce serment, nous, immortels prendrons les armes...