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Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres
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Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres

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Elle savait qu'il lui fallait arrêter Kotaro avant qu'il ne blesse sérieusement quelqu'un. Kyoko resta bouche bée et commença à se relever. Appuyant ses mains au sol, elle trébucha en se redressant derrière Kotaro, posant une main sur son épaule pour tenter de le calmer.

— Merci, Kotaro, mais ça va maintenant, alors tu peux lâcher Yohji. OK ?

Sa voix était douce mais sa panique s'aggrava lorsque les doigts de Kotaro se resserrèrent autour de la gorge de Yohji. Kotaro tourna le visage vers Kyoko et elle recula instinctivement en voyant la teinte rouge autour de ses yeux bleu glacier.

— J’ai vu où se trouvait sa main, Kyoko, et je crois qu'il est temps de sortir les ordures ! gronda Kotaro alors qu'il se retournait vers Yohji en écoutant avec une fascination morbide alors que le garçon produisait une série de gargouillis et continuait à se cyanoser de façon terrifiante.

La colère de Kotaro fut satisfaite par la couleur plus sombre et il reprit suffisamment le contrôle pour se rendre compte que Kyoko était en train de le regarder, choquée. Il lui fallait calmer sa peur, il attrapa Yohji par le collet et se dirigea vers la porte pour apprendre au salopard les bonnes manières. Elle n'avait pas besoin de voir le reste.

Kyoko cligna des yeux alors que la porte se refermait en claquant derrière Kotaro. Abasourdie, elle était encore dans une confusion liée au choc. Wow... Kotaro pouvait vraiment se révéler effrayant quand il était fou de rage. Elle se sentait même désolée pour Yohji à cet instant précis.

Regardant par dessus son épaule, elle vit le frère de Yohji, Hitomi, encore étalé par terre là où Kotaro l'avait laissé au sol. Pour une fois, cela ne l'embêtait pas que Kotaro se montre si protecteur envers elle. Elle frissonna et tenta de ne pas penser à ce qui aurait pu se produire si Kotaro n'était pas arrivé au moment où il était intervenu.

Kyou la regarda mordiller sa lèvre inférieure comme si elle n'était pas certaine de savoir quoi faire. Lorsque son regard se déplaça à nouveau jusqu'à la porte, il rêvassa. Ainsi, elle avait la protection du Lycan. Il se demanda quels autres mystères entouraient cette fille. Celui-ci n'était vraiment pas un loup normal, celui qu'elle avait appelé Kotaro. Il pouvait sentir qu'il était aussi ancient que lui-même.

Kyoko se rapprocha des portes de verre donnant sur le parking sombre, en se demandant où Kotaro avait bien pu aller. Posant la main sur la poignée, elle commença à ouvrir la porte mais un jeune homme vint se placer devant, lui bloquant le passage. Elle demeura immobile pendant un moment alors que le garçon de petite taille plongeait son regard dans le sien. C'était la plus étrange sensation qu'elle avait connue.

Le garçon avait une chevelure complètement blanche et une peau presque aussi pâle que ses cheveux. Mais ce n'était pas le pire. Ses yeux étaient si noirs, ils semblaient sans fond, donnant à Kyoko la sensation qu'elle était en train de tomber dedans. Le garçon lui adressait un doux sourire, montrant à peine ses canines inhumaines et l'espace d'un instant, Kyoko cru réellement les avoir vu.

Une main sortie de nulle part attrapa l'épaule de Kyoko, accrochant un hurlement terrifié dans sa gorge alors qu'elle se retournait pour voir à qui appartenait la main.

*****

Kyou sortit de l'obscurité lorsqu'il vit le serviteur d'Hyakuhei de l'autre côté de la vitre. Il avait entendu parler du garçon trompeur. Le plus jeune qui semblait si innocent était souvent le plus fatal.

Glissant derrière Kyoko, ses yeux saignèrent et ses canines s'allongèrent, faisant comprendre à ce fantôme de garçon qu'il ne mordrait pas cette fille sans y laisser sa propre vie d'immortel.

La main de Kyoko se figea sur la porte, elle n'était pas vraiment sûre de vouloir l'ouvrir. Quelque chose en ce garçon l'épouvantait réellement. Alors qu'elle commençait à reculer, une lourde main sortie de nulle part attrapa son épaule. Un hurlement de terreur vint se loger dans sa gorge alors qu'elle se retournait pour voir de qui il s'agissait.

Kyoko oublia de respirer alors qu'elle levait les yeux dans un regard d'or éclaté. Une longue chevelure blanche encadrait son visage et ses épaules. Il avait environs deux ans de plus et sa chevelure n'avait pas cette sombre couleur en dessous des mèches argentées, mais il ressemblait presque à ...

— Toya ? murmura Kyoko, hésitante, certaine de se tromper mais la question la plus pressante... pourquoi la pièce tournoyait-elle ?

Aussitôt que leurs regards se rejoignirent, Kyou se sentit attiré par ses yeux. Elle le regardait comme si elle le connaissait. Mais ce n'était pas aussi perturbant que de l'entendre murmurer le prénom de son défunt frère. Ses bras glissèrent autour d'elle, lorsqu'il la vit perdre pied à cause de la boisson impure qu'elle avait consommé plus tôt.

Alors que ses mains glissait sur la surface de sa peau nue, là où le haut était trop court pour la masquer, il sentit une agitation dans son sang de vampire, quelque chose qui lui murmurait de la garder.

La vision de Kyoko avait décidé de lui faire faux-bond pour l'instant. Elle semblait faire fi de sa volonté alors que l'homme devenait flou pendant qu'elle levait un regard curieux vers lui. Même si elle ne pouvait le voir correctement, elle pouvait encore sentir le corps qui la tenait.

Tendant les doigts pour lui toucher la joue, elle demanda :

— Tu n'es pas Toya... Qui es-tu ?

Avant qu'elle ne puisse obtenir une réponse, Bouddha ou quelque soit le Dieu qui continuait à lui jouer des tours, éteignit les lumières alors qu'elle sombrait dans l'inconscience.

Kyou la serra fermement contre lui au moment où son corps devint mou entre ses bras. Elle s'était évanouie mais au moins ça n'avait pas été dans les bras d'un ennemi. Sa tête retomba en arrière, laissant paraître la douce et pâle colonne de sa gorge et Kyou lutta contre ses instincts. Il se demanda en silence si elle n'était pas dans les bras d'un ennemi, après tout. Ses canines commençaient à s'allonger et il imposa sa volonté à la sensation... Celle-ci était trop pure pour de telles ténèbres.

Puis, il sentit la colère monter contre la fille naïve. s'il n'avait été là pour la protéger, que lui serait-il arrivé ? Il trouva bien pratique d'oublier les pulsions qui l'avaient submergé quelques instant auparavant. Si le loup avait été un protecteur adéquat, il ne l'aurait pas laissée. Il regarda autour de lui, comprenant que les amis avec lesquels elle s'était trouvée plus tôt l'avaient également abandonnée.

Étendant sa perception sensorielle, Kyou put encore ressentir la présence de son ennemi juré à lui, Hyakuhei, dans les confins de cet immeuble. Sentant venir le mal depuis les étages au dessus de lui, il sut qu'Hyakuhei se trouvait quelque part en haut dans les pièces du deuxième étage.

*****

Shinbe bondit hors de la voiture avant même qu'elle n'ai cessé de bouger. Une chose le propulsait vers l'avant et le poussait directement vers l'entrée principale de la boîte à vitesse grand V. Il ne pouvait s'enlever de la tête l'image de Suki et Kyoko venant s'ajouter au nombre des filles disparues et ça le terrorisait.

Toya lui avait rapporté ce que Kotaro lui avait dit et une fois qu'il aurait mis la main sur Suki, il s'arrangerait pour la garder là. Sur quelle partie de son corps, il n'aurait su le dire, il lui fallait la retrouver d'abord.

Shinbe s'arrêta net lorsqu'il passa les portes du Club Minuit tel un boulet de canon.

Juste là, au milieu du grand couloir se tenait un homme tenant Kyoko et elle n'avait pas l'air si bien. Elle était sans mouvements et beaucoup trop pâle. D'ailleurs, l'homme non plus n'avait pas tout à fait l'air normal. Pâle était un bien faible mot pour le décrire... ce qui fit Shinbe s'arrêter nerveusement lorsqu'il comprit que l'homme lui rappelait son meilleur ami.

La chevelure argentée et le regard doré... La chevelure de Toya était aussi sombre que la nuit mais elle était parsemée des mêmes mèches argentées que l'homme devant lui. C'étaient là des caractéristiques très peu communes et la seule personne à combiner ces traits inhabituels qu'il ait jamais connu était Toya.

Remarquant que l'homme était en train de se déplacer afin de partir avec elle, Shinbe repoussa son sentiment de malaise. Toya le tuerait s'il n'arrêtait pas le kidnapping de Kyoko.

— Que crois tu être en train de faire avec Kyoko ?

Les yeux améthystes émirent une lueur alors que Shinbe hurlait, sentant bouger ses pieds sans y avoir pensé. Elle n'était peut-être pas sa petite amie mais elle comptait beaucoup pour lui... plus encore qu'il n'aurait voulu l'admettre et de plus, elle était la meilleure amie de Suki. Il était hors de question de laisser partir ce gars avec Kyoko entre ses griffes.

Kyou glissa un bras sous les genoux de Kyoko et la souleva sans efforts. Il la tenait comme on tient un bébé, elle avait la tête posée sur son épaule, il prenait garde de ne pas la déranger. Au moment où sa tête toucha son épaule, elle se blottit dans ses bras en poussant de doux soupirs.

Il pouvait percevoir la confiance et la satisfaction dans son aura alors qu'elle s'habituait à ses bras. Cette femme-enfant le perturbait grandement et plus il la regardait dormir, plus il voulait la dissimuler à tout le monde. Il savait qu'il le pouvait... s'il le voulait vraiment et la tentation était grande, en fait. Il n'avait jamais transformé quiconque en ce qu'il était... mais s'il l'avait voulu... il aurait pu.

Son attitude protectrice envers la fille, ainsi que ce besoin possessif de la garder furent une surprise pour lui et Kyou poussa un léger grognement en repensant à ses actes. Comment était-ce possible que cette fille l'affecte de cette façon ? Arrachant son regard à ce visage angélique, il leva les yeux alors qu'un jeune homme criait à son intention. On aurait dit que les hommes qui la voulaient ne cessaient de se mettre en travers de sa route.

Des yeux d'or se fixèrent sur un regard améthyste et il perçu quelque chose d'étrangement familier.

— Ce n'est pas à toi de le décider, sorcier, menaça Kyou d'un ton grave, assassin.

à cet instant, il sut qu'Hyakuhei lui-même ne pourrait la lui prendre, elle était à lui. Ses bras se resserrèrent autour d'elle, il n'aimait pas l'amour pour la fille qu'il sentait monter dans la puissante aura de cet autre homme.

Prenant une résolution ferme comme l'acier de rejeter ses pensées vagabondes, Kyou gronda de nouveau, doucement. Il ne laisserait pas cette fille l'atteindre, mais... il n'était pas prêt à renoncer à elle tout de suite. Il avait bien trop de questions et elle allait y répondre, qu'elle le veuille ou non.

Certain d'être à nouveau pleinement sous contrôle, Kyou décida qu'il était temps de partir.

Shinbe était en chemin pour aller rejoindre Kyoko lorsque l'homme se déplaça. Se déplaça ? Ce n'était sans doute pas le terme approprié. Il scintilla et disparut, puis réapparut comme sorti de nulle part, juste devant lui, c'était plutôt ça.

— Putain de...

Shinbe s'immobilisa brutalement lorsqu'en levant les yeux il vit un visage qui avait la mort marquée sur toute sa surface.

Il écarquilla les yeux sous l'effet du choc, il eut la sensation que son Cœur venait de s'arrêter de battre. Aussi proche de lui... il pouvait clairement distinguer la peau blanche de l'homme presque comme de la porcelaine et il ressemblait trop à Toya pour qu'il s'agisse d'une plaisanterie.

Clignant des yeux, il aurait pu jurer avoir remarqué des canine protubérantes dans la bouche de l'homme et un grognement d'avertissement semblait en provenir.

Shinbe demeura planté là alors que l'homme poussait son torse d'un seul doigt. La prochaine chose dont Shinbe eut conscience, c'était d'être sur le cul au milieu de la pièce. Clignant à nouveau des yeux, il demeura assis dans la confusion alors que l'homme à la chevelure d'argent habillé de noir l'enjamba tout simplement, puis, disparut soudain.

Suki atteignit la salle juste à temps pour voir Shinbe toucher le sol brutalement et un grand homme à la chevelure argentée en train de disparaître avec Kyoko. Elle cligna une fois des yeux et ils étaient partis... Là une seconde et disparus la suivante.

Shinbe, qui avait l'air d'être dans la quatrième dimension, resta assis là un instant de plus, en train de cligné des yeux, confus.

— Putain de merde ?!

Courant vers Shinbe, Suki tenta de l'aider à se relever, les mains tremblantes.

— Qui était cet homme qui a disparu avec Kyoko ?

Elle regarda Shinbe d'un air inquiet alors qu'ils se retournaient tous deux et se précipitaient à l'extérieur pour les retrouver.

Avait-il tout simplement disparu ?

Ils quittèrent l'immeuble et cherchèrent autour d'eux, frénétiquement sans trouver traces de l'homme ou de Kyoko ou que ce soit.

Se tournant vers Shinbe, Suki eut le regard qui scintilla. Elle eut l'impression d'être sur le point de pleurer.

— Où sont-ils allés ? Cet homme a kidnappé Kyoko !

Elle tremblait de peur. Ce qui avait commencé comme une soirée d'amusement entre filles avait viré au cauchemar.

— Calme-toi, Suki. Nous allons la retrouver. Toya est ici également.

Shinbe chercha avec anxiété autour de lui son ami disparu.

— Je croyais qu'il était juste derrière moi !

l’inquiétude vira rapidement à la colère à présent que le fait que Suki soit en sécurité à ses côtés était indiscutable. Une ombre pitoyable passa dans son regard perdu alors qu'il se perdait dans le passé.

— Et à quoi diable pensiez-vous ? Il aurait pu vous arriver quelque chose et je n'aurais pas su ou vous vous trouviez !

Il l'attrapa sauvagement par les bras alors que son regard améthyste s'assombrissait de manière possessive.

Les lèvres de Suki s'amincirent en réaction à sa colère. Quel était son problème ? Ce n'était pas comme si elle n'était jamais sortie avec ses amis. Son regard se fixa sur le sien alors que sa propre colère commençait à monter.

— Que veux-tu hmmmf ?

Ses paroles furent interrompues alors que les lèvres de Shinbe se fracassaient contre les siennes dans un baiser brûlant et déchirant. Shinbe avait été tellement inquiet pour elle qu'il ne pouvait pas arrêter les sentiments qui s'étaient précipités. Il voulait s'assurer qu'elle pouvait ressentir toutes les émotions qui parcouraient ses veines sur-le-champ. Il la serra fort dans ses bras, se jurant qu'elle n'allait plus jamais quitter sa champ de vision.

Suki gémit doucement à l'intensité du baiser de Shinbe. C'était comme s'il lui découvrait chaque émotion brute de son âme. Elle pouvait pratiquement les sentir du bout de ses doigts alors qu'elle agrippait ses épaules. Sachant que si elle lâchait, elle ne pourrait pas se tenir debout, vu que ses jambes venaient de se transformer en gelée, elle s'accrocha à lui comme si sa vie en dépendait.

Son esprit se trouva vide pendant un moment et elle oublia qu'elle était en colère contre lui ou que Kyoko venait de disparaître. Tout ce qu'elle pouvait ressentir était Shinbe et un amour qui leur survivrait sans aucun doute.

Doucement, il relâcha sa prise, mettant fin à leur baiser en frottant son nez contre le sien. Ses yeux se remplissaient de soulagement, mais étaient toujours sombres de désir. Secouant légèrement la tête, il essaya de se concentrer sur la situation actuelle et pour une fois, son esprit lubrique ne s'égara pas à la sensation du corps doux de Suki dans ses bras… après tout, elle avait été là pendant plusieurs vies.

— Il y a des évènements qui se sont produits et tu dois le savoir. Ce n'était pas sans danger pour Kyoko et toi de sortir seules ce soir. Je vais tout t'expliquer pendant que nous cherchons Toya. Je pense que Kotaro est ici quelque part aussi.

Shinbe enroula un bras protecteur autour d'elle alors qu'ils se dirigeaient vers le parking pour trouver Toya.

Suki fut trop abasourdie pendant un certain temps pour faire autre chose que hocher la tête.

Chapitre 6

Relevant légèrement la tête, de façon à ne pas perturber Kyoko, regarda vers la fenêtre d'où provenait le bruit. Chaque fibre de son corps lui disait que quelqu'un ou quelque chose était là... en train de les regarder. Son regard se fixa sur l'ombre de ce qui semblait être un homme. On aurait juré qu'il était debout à la fenêtre... au deuxième étage ?

Un contour argenté se dessina autour de la silhouette, lui donnant un aspect presque fantomatique. Toya avait déjà vu cette apparition... dans ses cauchemars.

Les yeux comme des soleils d'or étaient dirigés vers le sol mais Toya pu voir des éclairs rouges les zébrer l'espace d'un instant et il aurait également pu jurer avoir vu des crocs.

L'image scintilla alors que des flocons métalliques de poussière multicolore se mirent à pleuvoir contre la fenêtre, comme pour obstruer la vue. Toya secoua la tête et cligna rapidement des yeux avant de regarder à nouveau vers la fenêtre pour constater qu'il n'y avait plus rien.

— Mais bordel, c'était quoi ?

Se sentant plus qu'un peu sur les nerfs, il quitta le lit et se dirigea discrètement vers la fenêtre. En regardant au dehors, il ne vit rien d'autre que l'obscurité et les ombres. Prenant une profonde inspiration, il demeura perplexe lorsqu'il détecta une odeur persistante sur le rebord de la fenêtre, un parfum qu'il ne reconnaissait pas. Un sourd grondement d'irritation lui échappa alors qu'il tentait de l'identifier. Décidé à croire que c'était sans doute un tour de son imagination lié aux événements de la soirée, il vérifia une dernière fois, par acquis de conscience, qu'il n'y avait effectivement rien. Se satisfaisant temporairement du fait que l'odeur était au moins en train de se dissiper, il se glissa à nouveau dans le lit avec Kyoko en gardant pendant un bon moment un œil ouvert... Au cas où.

***

Kotaro demeura sous la fenêtre de Kyoko, percevant la présence du vampire qu'il avait rencontré dans l'allée près de la boite de nuit. Bien qu'il n'ai jamais eu l'opportunité de regarder de près le promeneur de la nuit, il était certain qu'il s'agissait de Kyou. Il pouvait percevoir la froide puissance tranquille de Kyou et c'était une chose dont il ne voulait pas aux abords de Kyoko. Kyou était une énigme et on ne pouvait lui faire confiance.

Avec un grondement, il utilisa sa vitesse inégalée pour parvenir jusqu'au deuxième étage devant la porte de Kyoko en un clin d’œil.

Humant l'air, il se calma un peu en percevant le parfum de Kyoko, récent et fort. Il eut la confirmation qu'il n'y avait aucun suceur de sang dans ses murs mais un grondement lui échappa lorsqu'il perçu l'odeur de Toya, presque aussi récente que celle de sa Kyoko. Toya était entré dans l'appartement également mais n'en était pas ressorti. Posant la main sur la poignée, Kotaro la tourna et compris qu'elle était cassée. Cassée mais verrouillée.

— Mais qu'est-ce que... gronda-t-il en colère devant le signe évident d'effraction.

Kotaro maintint la main devant lui, regardant ses griffes. Aucune serrure ne lui avait jamais résisté et celles de sa Kyoko ne faisaient pas l'affaire. Kotaro eut un sourire arrogant. Kotaro maintint la main devant lui, regardant ses griffes s'allonger et s'affiner vers la pointe. Aucune serrure ne lui avait jamais résisté et celles de sa Kyoko ne faisaient pas l'affaire. Kotaro eut un sourire arrogant en insérant sa griffe dans la serrure. Jouant à peine avec, il entendit avec satisfaction, un clic. Avec la discrétion d'une ombre, il pénétra dans l'appartement... Refermant doucement la porte derrière lui.

N'entendant rien, que le silence, il suivit la trace laissée par l'odeur de Kyoko

Un instant plus tard, il se retrouva debout à la porte de sa chambre. Son regard bleu incandescent, aiguisé tel une lame, il était concentré sur ce sentiment de malaise qui parcourait tout son corps.

Ignorant ce qu'il allait trouver de l'autre côté, il ouvrit lentement la porte.

***

Kamui décida de demeurer invisible alors que Kotaro pénétrait dans l'appartement de Kyoko. Ce n'était pas comme s'il se cachait de son ami, non... Il ne s'agissait pas de cela du tout. Mais en sachant qui se trouvait en ce moment dans le lit de Kyoko... Et bien, il pensait plus judicieux de demeurer caché plutôt que de s'offrir comme cible à ce qui ne manquerait pas de péter. Il avait fait tout son possible pour garder Kyoko en sécurité toute la soirée mais en ce qui concernait Toya, le gardien d'argent allait devoir se débrouiller seul.

Kamui grimaça en silence lorsque Kotaro ouvrit la porte de la chambre à coucher.

La scène qui accueillit Kotaro dépassait son entendement. Couché dans le lit de Kyoko, ce chien galeux, Toya ! La tenant comme si elle était à lui et seulement à lui...

Dans l'attitude de Kotaro, il y avait la promesse d'une punition dans l'éventualité où la réponse donnée devait se révéler inacceptable.

— Putain de merde, lâche-moi, connard !

Toya griffa les doigts serrés enroulés autour de son cou alors que de son autre main, il frappa Kotaro avec une force qui aurait dû lui secouer le crâne.

Bien que Kotaro aie à peine bougé, l'impact avait permit à Toya de se libérer et il se prépara à encaisser, pour le cas où cet imbécile n'en aurait pas fini avec lui.

Toya pouvait ressentir l'intense colère émanant de la silhouette lui faisant face.