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La Rage Des Coeurs
La Rage Des Coeurs
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La Rage Des Coeurs

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Elle se rappela la sensation du baiser avec Kyou et soupira. Qu'est-ce qu'il doit penser ? elle ne pouvait blâmer ni l'un ni l'autre car elle s'était pratiquement jetée à leurs têtes. Elle fut également perplexe par rapport à la réaction de Toya. Il lui avait rendu son baiser… non… il avait fait plus que cela. Elle tressaillit en se rappelant la sensation de sa dureté sous elle.

Kyoko secoua la tête. Si elle devait en choisir un là tout de suite, elle aurait choisit Kotaro. Au moins, elle ne s'était pas jetée sur lui !

Pressant son front contre le dos de Suki, elle eut conscience d'avoir pris plaisir à se faire embrasser par Toya, et oui, par Kyou également. Mais qu'est-ce qu'ils devaient penser d'elle à présent. Kyoko baissa les yeux alors que le sol devenait flou sous eux. Cela faisait un moment qu'ils avaient pris leur envol et ils se rapprochaient du Cœur du Temps.

– Suki, peux tu me laisser ici ? J'aimerai faire le reste du chemin en marchant, seule.

Suki tapota Kaen et il descendit un peu plus avant de se poser. Kyoko se laissa glisser au sol et Suki fit de même.

– Es-tu certaine de ne pas vouloir que nous marchions avec toi ? demanda Suki, inquiète.

Kyoko secoua la tête puis fit un pas en avant et serra Suki dans ses bras.

– J'ai mon arbalète si quoi que ce soit arrive et ce n'est pas trop loin. Je reviendrais dans quelques jours. Dis-le aux autres de ma part. Je ramènerais quelque chose de bon à manger pour tout le monde.

Kyoko tenta de sourire mais le coin de ses lèvres refusait de coopérer alors elle laissa tomber. Se retournant, elle commença à marcher dans la direction qui menait à la statue de la jeune fille… et à la porte de sortie de ce monde. Elle se détendit quelque peu lorsqu'elle entendit Kaen reprendre son vol, la laissant à la solitude dont elle avait besoin. Plus Kyoko marchait, plus elle se sentait redevenir elle-même et au lieu d'avoir honte… elle commença à être furieuse. Furieuse, pas tant envers elle même qu'envers Toya et Kyou pour avoir profité d'elle alors qu'ils savaient tous deux qu'elle était sous l'emprise d'un sort.

– C'en est assez, la prochaine personne qui tente de m'embrasser va se faire frapper et j'en ai rien à foutre de savoir qui ce sera ! Je n'ai pas de petit-ami, et en ce moment, je n'en veut certainement pas !

Voilà, ayant dit cela à haute voix, elle se sentit bien mieux. Elle rentrerait chez elle et se détendrait pendant quelques jours et elle reviendrait comme neuve. Kyoko décida qu'elle serait heureuse de botter le derrière d'Hyakuhei d'un bout à l'autre de cette terre à son retour. C'était le moins qu'elle lui devait.

*****

Toya se posa dans la clairière, espérant rattraper Kyoko avant qu'elle ne retourne chez elle. Ses ailes argentées scintillèrent avant de disparaître sans laisser de trace. Son cœur commença à battre avec nervosité au moment ou il détecta son parfum qui se rapprochait. Planté là avec détermination, il la regarda pénétrer dans la clairière. Elle n'avait pas encore levé les yeux alors il se contenta de rester debout là… entre elle et son seul passage vers chez elle.

Kyoko avait déjà parcouru la presque totalité de la distance la séparant de lui avant de lever les yeux, s'arrêtant net en le voyant.

– Toya, parvint-elle à dire avant de baisser à nouveau les yeux.

Elle n'était pas d'humeur à lui parler pour l'instant. Pas avec ces étranges sentiments si vifs à son esprit. Ce sortilège l'avait mise en chaleur, à défaut d'une expression plus parlante, et même si le sort était levé, elle ressentait encore la chaleur. Merde; elle prend ça trop au sérieux. Il sut qu'il lui fallait faire quelque chose afin d'alléger la tension avant que ça ne lui explose en pleine figure.

– Écoute, Kyoko, tu n'es pas obligée d'aller à la maison tout de suite, pas alors que nous sommes si proches de retrouver Hyakuhei. Ne laisse pas une petite chose comme un baiser se mettre en travers de notre route.

Voilà, il l'avait dit. Ce n'était pas si grave et elle devrait juste reprendre la route à ses côtés… là ou était sa place. Ouais, ce serait pour le mieux. Il commença à s'agiter lorsqu'il remarqua qu'elle s était arrêtée juste devant lui. Kyoko avait entendu ses paroles. Ne laisse pas une petite chose comme un baiser se mettre en travers de notre route ? Elle gronda intérieurement. Alors pour lui ça n'avait aucune importance, c'était ça ? Il croyait qu'il pouvait faire ça n'importe quand et qu'elle n'était pas supposée y prêter une quelconque attention ? Ah ! Sa colère avait refait surface et à présent elle avait une cible vers laquelle elle pouvait la diriger.

– Toya, dit-elle de la voix la plus douce qu'il lui était possible de prendre.

– Oui, Kyoko ?

Toya devait se forcer pour ne pas faire un pas en arrière en dépit de son instinct lui indiquant qu'il fallait foutre le camp. Kyoko se pencha vers lui comme pour lui dire doucement quelque chose à l'oreille et il se pencha également pour mieux pouvoir l'entendre.

Kyoko sourit.

– NON !

Toya ne pouvait résister à l'attraction du sortilège de Soumission et son corps se fit plus lourd et il tomba au sol. Il tenta instantanément de se relever mais elle était debout là, étendant le sortilège jusqu'à ce qu'il ait l'impression d'être sur le point de se briser le dos en résistant.

– Pour l'amour de Dieu, je t'en prie, arrête ! hurla Toya.

Kyoko tapa du pied mais ne répéta pas la formule. Elle se mordait la langue pour s'empêcher de le faire. Puis elle lâcha tout, mais ce qui sortit de sa bouche ne fut pas le sortilège qui contraint. Ce fut la totalité des sentiments qu'elle ressentait à ce moment là.

– Comment as-tu pu, Toya ? Kyou, je peux encore comprendre qu'il m’ait embrassée ainsi, mais toi ? Tu étais supposé me protéger ! Cela implique mes sentiments également ! Tu n'aurais pas dû me faire ça ! Pas alors que tu savais que je ne pouvais pas résister ! La dernière chose que tu aurais dû faire c'est m'embrasser… comme ça !

Toya sentit l'emprise du sortilège se dissiper et il lutta pour se relever du sol.

– Kyoko, laisse moi t'expliquer.

– Non ! hurla Kyoko.

– Je peux régler ce problème. Je n'ai pas de petit-ami en ce monde et je n'en veux pas ! Si je devais avoir un petit-ami, ce serait quelqu'un de mon propre monde. Et ne me suis pas ! Je reviendrais dans quelques jours et lorsque je reviendrais, je ne veux entendre personne reparler de ceci ! C'est compris ? Ce n'est JAMAIS ARRIVÉ ! hurla-t-elle sur la fin au moment même où elle touchait les mains de la statue avant de disparaître.

Le temps que Toya se relève, il était en rage.

– Putain de merde ! Elle ne l'avait pas laissé en placer une.

Elle ne lui avait pas laissé l'opportunité de lui dire qu'il ne voulait pas qu'elle rentre chez elle ou qu'il voulait qu'elle soit sienne ou quoi que ce soit.

Alors, elle ne voulait pas un petit-ami dans ce monde.

Les sourcils de Toya se mirent à tressaillir.

– Qu'avait-elle voulu dire par là ? Elle ne voulait pas de petit-ami dans ce monde… qu'elle en trouverait un dans son propre monde ?

Il se retourna pour regarder la statue de la jeune fille, hurlant à pleins poumons :

–Tu voulais dire quoi par là, Kyoko ? Reviens ici tout de suite, merde !

Toya poussa un soupir, sachant qu'elle ne pouvait plus l'entendre là où elle se trouvait. Ça ne lui était jamais venu à l'esprit que quelqu'un de son monde puisse la faire sienne. Il eut froid dans le dos rien que d'y penser. Non, elle ne bluffait pas. Elle devait bluffer, et si ce n'était pas le cas, il savait comment résoudre le problème. Il suffirait qu'il se débarrasse du gars. Non, car alors Kyoko le haïrait à vie. Elle ne lui pardonnerait jamais si il faisait du mal à un humain.

– Un humain ne pourrait jamais te protéger, gronda Toya, frustré puis il ressentit une présence et regarda vers la statue de la jeune-fille. La forme calme de Kyou se matérialisa dans la clairière devant lui.

Merde ! Il ne manquait plus que ça, il en avait besoin autant que d'un trou dans la tête.

– La prêtresse t'a fui et est retournée dans son monde.

Dans son ton sans émotion il y avait plus une affirmation qu'une question.

– Ce n'est pas ton affaire Kyou, alors pourquoi ne pas aller embrasser une autre fille et laisser Kyoko tranquille.

Bien qu'ils soient frères, tous deux gardiens de Kyoko et du cristal du gardien, Toya ne lui faisait toujours pas confiance… surtout avec Kyoko.

– Kyoko est à moi, compris ? Laisse-la tranquille.

– Elle est à toi, dis-tu ? Le ton de Kyou était presque ennuyé.

– Elle est pure et n'a pas de partenaire. Elle n'est pas à toi.

Le vent commença à souffler dans la clairière et Kyou disparut avec lui, laissant Toya immobile alors qu'il observait l'une des plumes dorées de Kyou atterrir dans les mains tendues de la statue, puis disparaître.

Toya s'appuya contre la paroi de la statue de la jeune fille et la glissa lentement jusqu'à ce qu'il soit assis… en train d'attendre. Les minutes se transformèrent en heures et Toya cligna des yeux vers le ciel. Quand le soleil s'est-il couché ? Il savait que les autres étaient sur leur chemin. Il pouvait sentir leur odeur entrer dans la brise. Il est juste resté là, attendant qu'ils se montrent.

Suki poussa Shinbe dans la clairière en murmurant :

–Va lui parler Shinbe. Peut-être que ça va aider. On va faire partir de notre côté et installer le campement, d'accord ?

Elle lui donna une autre poussade en avant.

Shinbe savait que Toya n'était probablement pas de bonne humeur. Il ne l’avait jamais été lorsque Kyoko été retournée à son époque mais il ferait n'importe quoi pour Kyoko et Suki. À l'heure actuelle, l'un d'entre eux voulait qu'il sache ce qui se passait et s'il pouvait dire quelque chose qui pourrait aider. Prenant un souffle profond, il s' approcha tranquillement, espérant secrètement que Toya était endormi.

– Qu'est-ce que tu veux Shinbe ? Dit Toya, effrayant le gardien d'améthyste.

Shinbe se dirigea vers Toya et s'assit à côté de lui.

– Alors, elle est toujours en colère ?

Toya regarda lentement Shinbe.

– Qu'est-ce qui vous a donné cette idée ?

Shinbe a pointé avec son personnel le trou en forme de Toya.

– Et bien, c'est un nouveau, n'est-ce pas ?

Il ne put s'empêcher de sourire à sa propre blague. Toya le regarda et son frère cessa de sourire. Shinbe soupira.

– As-tu eu l'occasion de lui parler ?

Toya haussa les épaules.

– Elle ne me laissait rien dire. Elle était trop en colère pour écouter. Maintenant elle est partie et j'ai un mauvais pressentiment. Nous avons besoin d'elle ici. Dans son esprit, il ajouta silencieusement :

J'ai besoin d'elle ici.

Shinbe acquiesça.

– Peut-être que ça aiderait si tu allais juste la surveiller. Après tout, tu es le seul d'entre nous à pouvoir le faire. Et la prochaine fois, n'essaie pas d'expliquer les choses. Dis simplement que tu es désolé, d'accord ?

Il se leva et s'éloigna de quelques pas avant de s'arrêter et d'ajouter :

– Si elle te donne une chance de t’expliquer, assures-toi de lui dire que tu l’aimes. Après tout… elle ne lit pas dans les esprits.

Toya attendit que Shinbe soit bien hors de vue avant de se lever et de pousser un soupir pour calmer ses nerfs. Regardant le visage de la statue de la jeune fille, il se demanda secrètement si le sosie de Kyoko du passé était aussi difficile à gérer que sa descendante. Pour découvrir ce secret, il devait demander à Hyakuhei et c'était hors de question.

Atteignant les mains de la jeune fille, il disparut dans la lumière bleue envahissante. Sauter à travers la barrière du temps lui fichait toujours les chocottes. Cela lui rappelait la noyade… mais sans eau.

Les autres gardiens étaient souvent convaincus qu'il était le seul à pouvoir le faire, mais Toya était parvenu à sa propre conclusion à ce sujet… le sortilège de Domptage. Ce qui juste est juste. Il était la seule personne que Kyoko pouvait utiliser avec le sort, il était donc le seul à pouvoir la pourchasser dans son monde et à la ramener de force.

Qu'est-ce que je fais ? Elle va juste utiliser ce maudit sort si elle me surprend à la suivre.

Toya monta le petit escalier et sortit de la maison du sanctuaire qui se trouvait dans l'arrière-cour de Kyoko. Il n'avait jamais été très doué pour écouter cette petite voix dans sa tête, alors pourquoi commencer maintenant. La nuit était calme et fraîche, aidant à le calmer pour la confrontation. Levant les yeux vers la maison de Kyoko et ne voyant aucune des lumières normales, il décida de faire le tour de chez elle jusqu'à ce qu'il voie la fenêtre de sa chambre. Ce n'était pas la première fois qu'il choisissait cette entrée. En outre, ce serait bien sa chance de tomber sur ce monstre de grand-père qu'elle avait.

En grimpant rapidement dans l'arbre à l'extérieur de la chambre de Kyoko, Toya sourit lorsqu'il remarqua que la fenêtre était légèrement entrouverte et que sa lumière était éteinte. Il posa ses mains sur la fenêtre et l'ouvrit doucement, frémissant quand elle émit un léger craquement.

En montant dans sa chambre, Toya se glissa dans son lit. Elle était à moitié couverte, avec sa petite main recourbée sous son menton, couchée sur le côté, ses cheveux roux se déployant autour d'elle sur l'oreiller blanc. Il s'assit lentement sur le bord du lit et se pencha sur elle, la regardant respirer. Il aimait la regarder dormir.

En tant que gardien, il ne dormait pas autant qu'un être humain, il avait donc de nombreuses occasions de la regarder et de la regarder à son insu. Les pensées de Toya revinrent au baiser … aux deux baisers.

De la manière dont il l'avait vu, il était toujours lui-même, même lorsque son côté démoniaque prenait le dessus… les deux aspects faisaient partie de lui. Et même si elle était sous ce charme d'amour… c'était toujours elle. En plus… c'était juste un baiser. Ses yeux dorés étincelèrent d'argent au souvenir du baiser passionné, le faisant tressaillir lorsque la faim le reprit. N'a-t-elle pas compris qu'il ne pourrait jamais la rejeter, pas quand ce qu'elle voulait de lui était un baiser ? Ce qui l’attristait réellement, c’était qu'aucun baiser n’avait été réel. Il grogna intérieurement en essayant de chasser ce fait de ses pensées. Pour lui, c'était réel.

Lorsque les premières lueurs du jour se levèrent, Toya remonta par la fenêtre et s'assit sur une branche de l'arbre… attendant.

Kyoko se réveilla en s'étirant et ouvrit les yeux. Elle senti immédiatement que quelque chose n'allait pas. Assise et balayant sa chambre du regard, elle fronça les sourcils en sentant le point chaud sous sa main. Elle remarqua aussitôt l'empreinte où quelqu'un avait été… à côté d'elle. Elle ne pouvait retenir le petit sourire qui ornait ses lèvres. Toya avait été là avec elle.

Chapitre 5

«Inattendu»

Kyoko s'habilla à la hâte pour l'école. Puisqu'elle était de retour, elle allait assurément y aller aujourd'hui. Elle avait déjà tellement manqué et ses amis de ce monde lui avaient également manqué. En brossant ses cheveux auburn jusqu'à ce qu'ils brillent, Kyoko se promit de ne pas penser à ce qui se passerait dans l'autre monde et de simplement profiter de la journée pour ce qu'elle était… une journée normale. Remettant la brosse dans la coiffeuse, elle descendit et entra dans la salle à manger.

Papi leva les yeux avec surprise.

– Kyoko, tu es chez toi ? Vas-tu à l'école aujourd'hui ? J'ai déjà pensé à une bonne excuse si tu en as besoin. Il lui sourit.

La famille s'était habituée au fait que Kyoko était la prêtresse dont leurs ancêtres avaient parlé il y a si longtemps. Le premier sanctuaire derrière la maison appartenait à leur famille aussi loin qu'on s'en souvienne , et ils avaient gardé le secret. Kyoko gémit.

– Merci grand-père, mais je veux y aller, alors garde-la pour la prochaine fois, d'accord ?

Elle savait que son grand-père essayait seulement d'aider, mais certaines des maladies qu'il avait inventées pour tromper son école et ses amis relevaient vraiment de l'abus.

Tama sourit en sachant que leur grand-père était souvent source d'embarras pour Kyoko lorsqu'il lui fallait se montrer à l'école, en particulier après qu'il aie déclaré qu'elle souffrait d'une maladie contagieuse inconnue.

Tama a toussé dans sa main pour cacher son rire puis a saisi un morceau de pain grillé de la plaque et s'est dirigé vers la porte.

– Je suppose que tu devras juste garder l'idée d'une grossesse pour la prochaine fois, Papi.

Ses jambes manquèrent de lui faire défaut face au regard de Kyoko et de son grand-père. Changeant rapidement de sujet, Tama se mit à reculer.

– Sœurette, tu pourrais te dépêcher si tu ne veux plus être en retard à nouveau.

Il lui fit signe alors qu'il sortait en courant.

Après avoir passé quelques minutes à rattraper son retard, Kyoko embrassa la joue de sa mère puis se dirigea vers la porte. La journée était déjà parfaite, ni trop froide ni trop chaude alors qu'elle gravissait lentement la route en direction de l'école. La brise se sentait bien sur son visage et c'était une belle pause de ne pas avoir à rester vigilant au cas où des démons se cachent au coin de la rue. C'est l'une des raisons pour lesquelles elle est toujours retournée sur le portail de temps. Afin de garder ce monde en sécurité et exempt de démons, elle devait trouver le reste du cristal et le ramener à ce côté du portail du temps avant que tout l'enfer se déchaîne… littéralement.

Elle n'était pas très loin dans la rue lorsque ses amis apparurent. Ils arrêtèrent de marcher en attendant qu'elle les rejoigne. Kyoko accéléra le pas pour les rattraper en souriant. Être normal n'avait jamais été aussi bon qu'en ce jour.

Toya regarda Kyoko quitter sa maison et, par curiosité, il l'avait suivie, avec l'intention de partir une fois qu'il aurait su qu'elle était en sécurité à l'école. Il regarda plusieurs filles lui faire signe et elle les rattrapa, semblant parler toutes à la fois. Toya passa entre les arbres sans se faire remarquer pour pouvoir entendre ce qu'elles disaient.

Une des filles dit à Kyoko que quelqu'un lui avait posé des questions à son sujet.