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– Tout ce que tu es, j'aurai.
Son souffle était si chaud contre sa peau et il se sentait tellement bien. Kyoko ferma les yeux et soupira.
Un soupçon de sourire parut sur les lèvres de Kyou alors qu'il la regardait fermer les yeux mais son sourire s'effaça lorsqu'il perçut l'odeur qui se rapprochait. Il la fit asseoir au bord d'une des pierres environnantes. Sans un autre mot, Kyou la laissa assise, stupéfaite, sachant ce que Toya lui infligerait pendant qu'elle le désirait.
Kyoko était encore dans un état d'hébétement lorsque Toya entra dans la clairière. Il grogna doucement en regardant une exposition de plumes dorées pleuvoir autour d'elle. Ne se concentrant que sur elle, il s'approcha lentement. Elle avait l'air d'être à moitié endormie.
Toya lança un regard perçant au ciel au-dessus de lui en guise d'avertissement. Kyou jouait à un jeu dangereux ici et il n'aimait pas ça. Il savait que Kyou le narguait en allant et venant à sa guise. Il comprit pourquoi Kyou n'était pas menacé par sa présence autour de Kyoko.
Tadamichi avait essayé de faire partager la prêtresse à Hyakuhei depuis longtemps et Toya savait que c'était aussi le raisonnement de Kyou, mais il ne voulait pas partager Kyoko avec lui ou qui que ce soit d'autre. Et il ne pensait pas que Kyoko serait partante pour cela non plus.
– Je l'ai aimé le premier, confessa doucement Toya, sachant qu'elle n'était déjà plus en état de l'écouter.
– Kyou et ses maudits enchantements.
Il tendit la main pour toucher sa joue, mais avant d'atteindre son but, il serra le poing et baissa la main.
Au lieu de cela, il chercha le sac de Kyoko puis l'aida à descendre du rocher. La prenant par la main, il la conduisit vers le campement sans qu'un mot ne soit échangé entre eux.
Bientôt, pensa Toya, très bientôt, ils devraient parler… et cette fois, elle écouterait chaque putain de mot.
Chapitre 6
«Plus que de la jalousie»
Kyoko avant encore la sensation d'être en transe mais les sentiments qu'elle ressentait étaient si agréables que cela ne la dérangeait vraiment pas. Qu'était en train de lui faire Kyou ? C'était comme si… petit à petit il la préparait à quelque chose de bien plus grand, il la préparait à quelque chose. Soit ça ou il la mettait en chaleur.
Kyoko baissa les yeux vers sa main. Ils se tenaient la main ? Elle suivit le bras du regard jusqu'au visage de Toya. Toya lui tenait la main ? Elle sourit. Puis se dit lamentablement,
Quand est-il arrivé ?
Secouant la tête afin d'évacuer toute confusion résiduelle, elle regarda Toya, confuse. Son regard semblait un peu plus doux qu'auparavant… et inquiet.
– Toya, que se passe-t-il ? Pourquoi ai-je l'impression d'être en train d'émerger d'un épais brouillard ou quelque chose du genre ?
Lorsqu'il ne répondit pas, Kyoko tira sur sa main afin que Toya n'aie d'autre choix que de lâcher ou de répondre à sa question.
Gardant le dos tourné vers elle, il lui lâcha la main et fit un pas de plus mais le pas suivant il se figea.
– Kyoko, je pense que nous devrions attendre avant d'avoir cette conversation.
Toya ne se retourna pas pour le dire. Il ne pensait pas pouvoir la regarder dans les yeux à cet instant précis alors qu'il remarquait son soudain changement d'humeur. Il avait besoin de lui parler de lui et de son étouffant frère mais là tout de suite, comme sa jalousie était puissante, il n'était pas certain de pouvoir se contrôler.
– Vas-t’en !
Toya tenta de parler d'un ton trahissant de l'agacement afin qu'elle n'insiste pas.
Kyoko n'avait pas l'intention d'abandonner si facilement, après tout… c'était d'elle qu'ils étaient en train de parler et elle avait besoin de réponses. La dernière chose dont elle avait besoin était de se ridiculiser de nouveau et ce, sans même le savoir.
– Toya, pourquoi Kyou est-il après moi ?
Elle prononça ces paroles doucement mais elles sonnèrent aux oreilles de Toya comme une menace bien ciblée. Il gronda en silence à la pensée que Kyou veuille Kyoko et qu'elle soit debout là en train d'attendre qu'il lui réponde.
Incapable de lutter contre le désir trépidant sous sa peau, Toya se retourna et l'attira dans ses bras chaleureux, puis, aussi vite, il la relâcha, faisant un pas en arrière et baissant la tête en signe de sa silencieuse défaite.
– On est obligés de parler de ça maintenant ?
Toya leva les yeux vers elle, uniquement pour détourner rapidement le regard de ses yeux curieux. Kyoko soupira.
– C'est bien ce que je craignais, espèce de connard. Tu ne peut même plus me regarder en face. Tu a tellement détesté le baiser qu'à présent tu ne veux plus rien avoir à faire avec moi, pas vrai ?
Elle serra les poings le long de son corps et releva le menton légèrement en signe de défiance.
– Et bien, je m'en fiche de ce que tu penses de moi. Que tu n'aies pas aimé m'embrasser ne signifie pas que d'autres…
Avant qu'elle ne comprenne ce qui se passait, elle était pressée entre les bras de Toya et ses lèvres prenaient sauvagement possession des siennes. Elle enfonça les doigts dans ses cheveux dans un effort pour ne pas laisser ses faibles genoux se dérober sous elle.
Il la voulait, parfois c'en était effrayant. Toya tenta de reprendre le contrôle. C'était juste que lorsqu'elle avait mentionné d'autres prenant plaisir à l'embrasser, cela avait provoqué chez lui le désir de lui faire oublier les autres baisers. Il relâcha ses lèvres, leurs regards se verrouillèrent l'un sur l'autre dans une guerre silencieuse et une vague de possessivité le submergea.
– Kyoko, j'aime tes baisers.
Son regard retomba sur ses lèvres roses auxquelles il venait de rendre la liberté.
Kyoko sentit son cœur s'élancer vers Toya, il avait besoin de lui. Peut importe la situation, elle ne pourrait jamais rester fâchée contre lui. Elle sonda son regard doré, y percevant le scintillement argenté en train de lutter pour prendre le contrôle mais quelque chose pénétrait ses sens… lui disant qu'ils n'étaient pas seuls.
Toya sentit Kyoko devenir tendue et pensa que c'était parce qu'il lui avait dit aimer ses baisers jusqu'à ce qu'il la sente basculer et qu'il regarde derrière lui. Il la lâcha, se retournant rapidement, ne sachant pas à quoi s'attendre.
Les ombres dans les ténèbres prirent forme en mouvements déformés.
– Des démons des ombres ? Ici ? Murmura-t-il.
Au moment même ou il prononça ses paroles, les ombres commencèrent à fuir comme pour le provoquer et l'inciter à les suivre.
– Retourne au camps avec les autres ou c'est plus sûr.
Il montra du doigt la direction du camps puis partit à travers la forêt, désireux de ne pas perdre leur trace. Il pouvait uniquement en percevoir deux mais ce n'était malgré tout pas bon signe qu'ils aient été en train d'espionner Kyoko. Cela lui fit se demander si Hyakuhei était plus proches qu'ils ne l'avaient tous pensé.
Kyoko n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit avant qu'il ne disparaisse de sa vue alors qu'elle partait en direction du camps, en pensant que peut-être il ne souhaitait pas rester auprès d'elle. Après tout, il ne s'agissait que de deux démons des ombres de basse extraction et ils étaient si peu nombreux qu'ils en étaient virtuellement inoffensifs.
– C'est bon ! Râla Kyoko calmement.
– C'est parfait… La prochaine fois qu'il songera seulement à m'embrasser je vais lui foutre une beigne.
Elle plaqua un sourire sur son visage alors qu'elle approchait du camp.
Kamui fut le premier à apercevoir Kyoko et il réduisit rapidement la distance entre eux, la saisissant en un câlin de bienvenue.
– Regardez, les gars, Kyoko est de retour !
Il lui donna un baiser sur la joue et lui fit un clin d’œil.
Suki sourit, heureuse de voir qu'elle était enfin de retour mais Shinbe plissa les yeux au baiser que Kamui venait de se faufiler à l'intérieur. A quoi donc pensait ce garçon ? Toya le tuerait d'abord.
– Je suis désolé de vous avoir fait attendre si longtemps les gars, mais je suis de retour maintenant et je vais bien avec ce qui se passe alors, ne vous inquiétez pas, d'accord ? Oh, et je vous ai apporté des friandises aussi.
Elle mit son sac à dos devant elle et commença à le fouiller, en distribuant leurs friandises favorites à chacun d'entre eux.
Ils étaient tous assis là, souriant, mangeant des friandises et buvant du soda avec insouciance. Tous sauf Shinbe, qui regarda au loin vers l'intérieur de la forêt en se demandant ce qui avait pu être si important pour que Toya laisse Kyoko seule.
*****
Toya suivit les deux démons de l'ombre, sachant qu'ils l'éloignaient délibérément des autres. Il se fichait pas mal de savoir si c'était un piège et espérait presque que c'était le cas… avec son humeur. Voyant les démons des ombres disparaître dans le sol juste devant lui, Toya grogna alors qu'il s'arrêtait.
Avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, le vent se leva avec une force qui ne pouvait signifier qu'une seule chose.
Amni, le démon de compagnie d'Hyakuhei qui avait la capacité d'utiliser la magie du vent était derrière l'invocation.
– Montre-toi, bâtard.
Amni descendit alors que les vents tourbillonnaient autour de lui, les courants obéissant à ses ordres. Ses lèvres esquissaient un sourire tandis que ses longs cheveux blonds se balançaient sous la brise tandis que le vent ralentissait.
– La prêtresse te rend faible, gardien.
Amni saisit son épée de vent et changea d'angle avec un coup vers le bas, relâchant une puissante rafale aux pieds de Toya pour que la poussière et les débris lui volent au visage.
– Ou sont-ce ses lèvres qui te rendent faible ? Railla-t-il, désireux d’avoir toute l'attention de Toya pour ce qu'il allait dire.
Les dagues jumelles glissèrent dans les paumes de Toya et il les croisa rapidement au moment où les débris volaient sur lui pour se transformer en cendres car elles touchaient la barrière qu'il avait créée avec les lames. En regardant à travers les tourbillons bleus électriques de la barrière, les yeux de Toya se rétrécirent sur le garçon disciple de son oncle, se demandant ce qu'il préparait. Le garçon était parfois une énigme et à l'heure actuelle, Toya pouvait dire qu'il jouait seulement au lieu d'attaquer vraiment.
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