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Contes ossètes en français
Contes ossètes en français
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Contes ossètes en français

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Le cerf perdit le pari et les hеrissons le massacr?rent. Ils cach?rent la carcasse du cerf et all?rent dans la for?t pour chercher du miel. Ils trouv?rent du miel dans un arbre creux et haut, sortirent le nid d'abeille et s'assirent dans l'arbre.

Pendant ce temps, un ours passait par l?. Lorsqu'il vit les hеrissons, ils avaient dеj? mangе le miel.

– “Donne-moi aussi du miel!” – a demandе l'ours.

Ils lui ont rеpondu:

– “Fais-le toi-m?me!”

– “Montre-moi o? est le miel!” – leur a dit l'ours.

– “L?, tu vois, dans l'arbre, les abeilles volent l?.” L'ours grimpa dans l'arbre, prit du nid d'abeilles et demanda aux hеrissons:

– “Comment les faire descendre?”

– “Allonge-toi sur le dos et place le nid d'abeilles sur ta poitrine, de mani?re ? pouvoir le ramener au sol.”

L'ours suivit le conseil des hеrissons. Il se coucha sur le dos, s'envola du haut de l'arbre et s'еcrasa mortellement.

Les hеrissons ont abattu l'ours; ils ont aussi apportе la carcasse d'un cerf. Ils firent des ahsarfambals avec les poumons du cerf, empil?rent le miel sur la poitrine de l'ours et pri?rent le Dieu:

– “? Dieu, nous te remercions! Tu nous as sauvеs et nous t'avons donnе notre parole: nous te remercions avec du miel sur la poitrine de l'ours et des ahsarfambals faits de poumons du cerf!”

Fils de la veuve

Il еtait une fois une sorci?re et Verahan la belle, la fille d'un aldar, un reclus de la tour. C'еtait une fille exceptionnellement mince. La rumeur se rеpandit dans le monde entier. L'aldar ne la donna ? personne, bien que de nombreuses personnes aient essayе de l'еpouser. Il la garda dans une tour, et cette tour еtait telle que personne ne pouvait en trouver les portes sans en dеtruire le sommet.

Un jour, l'aldar annon?a:

– “Je ne marierai ma fille qu'? l'homme qui peut dеtruire sa tour.”

Et la tour еtait exceptionnellement haute. L'aldar a donnе un dеlai de deux jours:

– “Celui qui parviendra ? dеtruire la tour deviendra mon gendre”, – il a dit. “Que chacun tente sa chance!”

Les prеtendants commenc?rent ? affluer de toutes parts. Il y avait des prеtendants du peuple Nart. Le fils de la sorci?re se prеsenta еgalement. Tous voulaient dеtruire la tour de la fille de l'aldar, mais aucun des prеtendants ne trouvait le moyen de le faire.

Le fils de la sorci?re commen?a ? faire le tour des gens, espеrant trouver un homme bon parmi eux. Il entra dans une petite maison et trouva une veuve avec un gar?on couchе dans un berceau devant elle.

– “Tu n'as personne d'autre?” – a demandе le fils de la sorci?re.

– “Il n'y a personne d'autre que cet enfant et moi-m?me”, – la veuve lui rеpondit.

L'enfant au berceau dеchira ses bandages et se tourna vers le fils de la sorci?re:

– “Je suis pr?t ? rеpondre ? tes souhaits!”

(Et ce gar?on a еtе indiquе ? son fils par sa m?re, la sorci?re: “Il y a un jeune homme qui est nе l?-bas, vеrifie-le!”). Le fils de la sorci?re se rеjouit et dit au gar?on:

– “Que Dieu te donne des annеes de vie! Tu es celui dont j'ai besoin, tu me seras utile.”

Le gar?on s'habilla et dit:

– “Je sors de la maison!”

Le fils de la sorci?re l'emmena, et ils se prеsent?rent devant le peuple assemblе. En chemin, le fils de la sorci?re fit un marchе avec le gar?on:

– “Nous allons procеder de la mani?re suivante: Je te chargerai d'un canon et je te tirerai au sommet de la tour. Tu pourras peut-?tre la dеtruire. Il n'y a pas d'autre moyen.”

– “Tr?s bien!” – a dit le gar?on. “C'est une bonne idеe! Je suis d'accord; si j'arrive au sommet de la tour et que je m'y accroche, je la dеtruirai ? coups de talons; mais si je tombe – tout est possible – alors tu seras sagace et tu ne me laisseras pas toucher le sol, ou ce sera ma mort.”

Il a еgalement ajoutе:

– “Quand tu me porteras, ne me mets pas ? terre avant de m'avoir fait traverser les sept rivi?res.”

Ils charg?rent un canon avec le gar?on et le tir?rent au sommet de la tour. Le gar?on y arriva, commen?a ? frapper du talon d'un c?tе ou de l'autre et dеtruisit ainsi la tour. Le fils de la sorci?re le surveillait d'en bas et veillait ? ce qu'il ne tombe pas de l?. La tour se mit alors ? trembler et le gar?on en tomba. Le fils de la sorci?re leva son ourlet, attrapa le gar?on et commen?a ? le porter ? travers les rivi?res. Lorsque le fils de la sorci?re lui fit traverser la deuxi?me rivi?re, Sirdon, le mеchant homme, apprit que si le gar?on еtait mis ? terre, il mourrait et que la fille n'irait pas chez le fils de la sorci?re.

Sirdon dеcida donc de le tromper. Pour que le fils de la sorci?re ne le reconnaisse pas, Sirdon changea de v?tements et prit une autre apparence.

Le fils de la sorci?re avait dеj? portе le gar?on sur la deuxi?me rivi?re et sur la troisi?me. Sirdon le devan?a et lui dit:

– “Brave homme, o? l'emmenes-tu sinon? Il est dеj? mort, et la tour a dеj? еtе dеtruite, et la fille passe par toi dans les mains de quelqu'un d'autre.”

Mais le fils de la sorci?re ne le crut pas et emporta le gar?on plus loin. Il lui fit traverser une autre rivi?re, la quatri?me. Il continua son chemin, portant le gar?on qui еtait tombе de la tour.

Pendant ce temps, Sirdon reprenait une autre apparence et devan?ait ? nouveau le fils de la sorci?re:

– “Laisse tomber l'homme mort!” – il lui a dit. “La fille te manquera!”

Le fils de la sorci?re avait des doutes: c'еtait peut-?tre vrai. Mais il ne quitta pas l'enfant.

Lorsque le fils de la sorci?re porta l'enfant sur la sixi?me rivi?re, Sirdon, qui avait changе d'apparence, le rattrapa ? nouveau et lui dit:

– “Quel fou tu es, mon brave! Tu continus ? porter un homme mort! La fille ira еvidemment chez l'un des Nart, et tu n'auras plus rien!”

Cette fois, le fils de la sorci?re crut Sirdon et s’est dit:

– “En effet, si on en arrive l?, o? vais-je porter ce mort? Et je perds aussi une fille!”

Il posa le mort ? terre et se retourna vers la tour.

C'est alors que le fils de la sorci?re devina:

– “C'est la faute de Sirdon!” Et j'ai ruinе le gar?on et je n'ai rien accompli!”

Il revint, se tint devant le mort et pensa: “Que dois-je faire d'autre? L'emmener chez sa m?re? Mais que dois-je lui dire?”

Soudain, il s'est souvenu:

– “Nous avons un fouet en feutre, laisse-moi l'essayer! Il est revenu et a racontе ? sa m?re ce qui s'еtait passе.”

– “Je suis revenue pour le fouet en feutre”, – a-t-il dit ? sa m?re. “Sera-t-elle capable d'aider le gar?on ou non?”

Sa m?re lui dit:

– “Il faut l'essayer, l'emporter avec soi!”

Le fils de la sorci?re prit le fouet de feutre avec lui et retourna en h?te ? l'endroit o? il avait laissе le mort. Arrivе l?, il frappa le mort plusieurs fois avec le fouet de feutre et dit:

– “Que Dieu fasse de toi ce que tu еtais avant!”

Le gar?on s'est levе et a dit:

– “Ouf, ouf, combien de temps j'ai dormi!”

Le fils de la sorci?re lui raconta ce qui lui еtait arrivе. Le gar?on dit au fils de la sorci?re:

– “Si c'est le cas, fais-moi traverser deux autres rivi?res, sinon mon cas sera mauvais.”

Le fils de la sorci?re a pris le gar?on et lui a fait traverser deux autres rivi?res.

Pendant ce temps, Sirdon raconte aux Narts:

– “Je l'ai obligе ? mettre le gar?on par terre, et maintenant, s'il pla?t ? Dieu, la fille sera ? nous.”

Les Narts se sont rеjouis et ont еtе contents.

Le fils de la sorci?re apparut alors avec le gar?on et demanda aux Narts:

– “Qu'est-ce qui vous rend heureux, Narts? Qu'est-ce qui vous rend heureux?”

– “Qu'est-ce qui nous rend heureux? – a rеpondu les Narts. “Maintenant, nous aurons Verahan!”

– “Bon, d'accord”, – a dit le fils de la sorci?re. “Voyons qui est le plus courageux d'entre nous.”

Le soir venu, l'aldar informa ? nouveau le peuple:

– “Si quelqu'un veut encore tenter sa chance, qu'il vienne demain et apr?s-demain.”

Le fils de la sorci?re emmena le gar?on non pas ? l'endroit o? il еtait nе, mais chez lui. Il dit ? sa m?re de ne pas s'inquiеter, que son fils dormirait chez lui ce soir. Il laissa de la nourriture ? la veuve et rentra chez lui.

Apr?s avoir nourri l'enfant, il commen?a ? le rеprimander:

– “Nous devons rеflеchir ? ce que nous devons faire demain. Nous te chargerons ? nouveau dans le canon et nous te tirerons dessus de mani?re ? ce que tu atteignies le sommet de la tour.”

Le deuxi?me jour, lorsque les gens furent de nouveau rеunis ? la tour, le fils de la sorci?re y amena l'enfant et lui dit:

– “Ne mеnage pas tes forces! Si nous ne rеussissons pas cette fois-ci, ce sera encore plus difficile.”

– “Ne doute pas de moi”, – a-t-il rеpondu. “Fais en sorte que j'atteigne le sommet de la tour, et alors ce sera ce que Dieu veut.”

Les gens rassemblеs en grand nombre regardaient le fils de la sorci?re et le gar?on; les Narts craignaient que la fille ne tombe entre leurs mains.

Le fils de la sorci?re chargea un canon avec le gar?on et tira. Le gar?on se retrouva sur la tour et commen?a ? la lancer dans toutes les directions. Les gens s'еmerveill?rent de lui, et l'aldar lui-m?me s'еmerveilla.

Il dеtruisit la tour comme il le fallait, comme cela avait еtе convenu. L'aldar se leva, prit sa fille par la main, la conduisit dehors et dit:

– “Aujourd'hui, je reconnais mon gendre.” Le fils de la sorci?re dit:

– “On ne peut pas la donner comme un gar?on; apr?s tout, c'est gr?ce ? moi que tout a еtе fait!”

– “Je ne reconnais personne d'autre que ce gar?on!” – a rеpondu l'aldar. “Mon gendre est celui qui a dеtruit la tour! Rassemblez-vous un tel jour pour que je puisse rencontrer mon gendre!”

Le jour fixе arriva. L'aldar prеpara de nombreux kosarts, dressa les tables et les gens s'assirent pour festoyer. Le fils de la sorci?re s'assit еgalement ? la table, mais il n'avait pas amenе le gar?on avec lui.

L'aldar tendit un verre ? sa fille et lui dit:

– “Ma fille conna?t elle-m?me son ?me sCur. Celui ? qui elle tendra le verre sera son mari.”

La fille de l'aldar sortit avec le verre, fit le tour, regarda tout le monde, mais ne tendit le verre ? personne, fit demi-tour et rentra tristement dans sa chambre. Elle n'a pas pr?tе attention au fils de la sorci?re, qui еtait assis ? la table, elle ne l'a m?me pas regardе.

L'aldar a donnе un ordre:

– “Demain, rassemblez tout le monde, adultes et non-adultes, dignes et indignes, tous sans distinction!”

Il a de nouveau dressе les tables. Ils rassembl?rent tous les gens qu'ils purent. L'enfant s'habilla en mendiant et vint ? la f?te; il s'attacha une bague au doigt avec un chiffon, disant qu'il s'еtait coupе la main.

Les gens s'assirent aux tables. La jeune fille sortit une louche de bi?re – un verre d'honneur – et commen?a ? faire le tour des tables en regardant attentivement les gens. Mais son regard ne s'arr?te sur personne.

Le gar?on s'assit au bord de la table des pauvres. La fille s'y rendit еgalement. Le gar?on a dеfait le bord du bandage de fa?on ? ce que la bague soit visible. Verahan remarqua la bague et apporta une louche de bi?re au gar?on.

Les gens еtaient tr?s surpris:

– “? qui la fille d'Aldar a remis le verre!” L'Aldar a dit:

– “Je prеf?re accepter la mort de ma fille plut?t que son mariage avec un tel homme!” Lorsque les gens se furent dispersеs, le jeune homme a dit ? l'Aldar:

– “J'ai fixе un dеlai jusqu'? demain soir pour me montrer ? toi. Il y aura un cadeau pour l'occasion.”

Se dit l'Aldar: “Je ferais mieux de ne pas voir son cadeau!”

Il prеpara donc l'arrivеe du jeune homme.

Le fils de la pauvre veuve еtait un jeune homme aux cheveux d'or. Il se rendit ? la maison de son beau-p?re avec cinq compagnons. Les compagnons entr?rent dans la maison, salu?rent l'еpoux avec joie et inform?rent l'aldar:

– “Viens voir notre gendre! Fais connaissance avec notre gendre!” L'Aldar sortit et, le voyant, a dit:

– “Oh mon Dieu, merci! Je ne savais pas qu'il еtait comme ?a! Je me suis dеshonorе devant tout le monde. Il faut prеparer ? manger et ? boire!”