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Contes ossètes en français
Contes ossètes en français
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Contes ossètes en français

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– “Attends un peu”, – a rеpondu la ch?vre ? trois ventres. “Mon ventre n'est pas encore tout ? fait plein.”

– “Alors, rests en bonne santе”, – a dit la ch?vre ? trois ventres. “Et moi, je pars.”

Elle s'en alla tranquillement le long de la route. Le loup, dеj? rassasiе, resta couchе et еcouta afin d'apercevoir toute autre personne qui se prеsenterait. Il leva la t?te et vit une ch?vre qui marchait sur la route.

– “Il y a une autre ch?vre”, – s'est dit le loup. “Aujourd'hui a еtе une bonne journеe avec l'aide de Dieu.”

La ch?vre ? trois ventres s'approcha, et le loup lui demanda:

– “? qui appartient cette ch?vre?”

– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.

– “Et qu'est-ce que tu as sur la t?te?” – lui a-t-il demandе.

– “Et voici les conseils pour les fourches de Gazza,” elle a rеpondu comme les autres ch?vres.

– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”

– “Et ?a, c'est pour ma petite ch?vre aux mamelles douces et pleines de lait.”

Le loup saisit la ch?vre, la souleva et se dit:

– “J'ai de la chance aujourd'hui! Et cette ch?vre a bon go?t.”

Les trois ch?vres ont fait gonfler le loup. Il se mit alors ? se rouler par terre et se sentit mieux.

Entre-temps, la ch?vre ? quatre ventres en a assez et s’est tourn? vers la ch?vre ? cinq ventres:

– “Rentrons ? la maison, ch?vre ? cinq ventres, nos amis se reposent probablement ? la maison.”

La ch?vre ? cinq ventres a rеpondu:

– “Mon seul ventre n'est pas encore plein, attends-moi, et nous rentrerons ensemble ? la maison.”

– “Non, je pars”, – a rеpondu la ch?vre ? quatre ventres.

Elle descendit le chemin, et le loup bien nourri dormait l?. Lorsqu'il entendit les pas, il se rеveilla, leva la t?te, vit la ch?vre et se rеjouit.

– “Dieu m'a redonnе une ch?vre”, – s'est-il dit. “Elle est venue ? moi toute seule!”

– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup.

– “Je suis la ch?vre de Gazza.”

– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”

– “Ce sont les pointes de fourche de Gazza.”

– “Qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” – lui a-t-il demandе.

– “Et ?a, c'est pour ma petite ch?vre aux mamelles douces et pleines de lait.”

Le loup s’est jett? sur la ch?vre, l'attrap? et l’a mang?. Pendant ce temps, la ch?vre ? cinq ventres en avait assez et s’est tourn? vers la ch?vre ? six ventres:

– “Rentrons ? la maison! Il est temps pour nous de rentrer!”

– “Attends-moi un peu, mon ventre n'est pas encore tout ? fait plein”, – a demandе l'homme aux six ventres.

– “Non”, – a rеpondu celui ? six ventres. “Je pars, je ne t'attendrai pas.”

Elle rentra chez elle par le chemin familier. Et le loup bien nourri attend dеj? de voir si quelqu'un d'autre arrive, et pense:

“S'il n'y a personne d'autre, je partirai d'ici.”

Le loup voit arriver une ch?vre ? cinq ventres.

– “Dieu en a donnе un autre”, – s'est dit le loup. “J'attendrai aussi cette ch?vre. Je suis nourri, mais comment refuser de la manger? Je prеf?re avoir mal ? l'estomac que de laisser vivre cette ch?vre!”

– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup, lorsque la ch?vre ? cinq ventres s'est approchеe de lui.

– “Je suis la ch?vre de Gazza.”

– “Et quel genre d'homme est Gazza?”

– “Gazza est un homme modeste, un travailleur acharnе”, – a rеpondu la ch?vre.

Le loup avait peur que Gazza sorte du village et le tue. Il regarda autour de lui et demanda ? la ch?vre:

– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”

– “Ce sont les pointes de fourche de Gazza.”

– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”

– “Il s'agit de pierres rondes utilisеes pour tuer les loups.”

– “Je vais te montrer maintenant comment tuer les loups!” – a dit le loup. Il sauta sur une ch?vre ? cinq ventres et la mangea.

La ch?vre ? six ventres a estim? qu'elle en avait assez et s'est adresse? ? la ch?vre ? sept ventres:

– “Il fait nuit, il est temps pour nous de rentrer ? la maison. Si je pars, tu seras seule ici.”

– “Attends un peu!” – demanda la ch?vre ? sept ventres. “Maintenant, je vais remplir mon septi?me ventre et nous irons ensemble.”

La ch?vre ? six ventres a rеpondu:

– “Je marcherai lentement, tu me rattraperas en chemin.”

Elle marcha lentement le long de la route, et la ch?vre ? sept ventres se laissa entra?ner et resta dans le p?turage.

La ch?vre ? six ventres atteignit le loup. Le loup vit cette ch?vre et rеflеchit:

– “Je le remonterai, bien s?r, mais j'en ai assez. Je n'en ai plus assez”, – s'est-il dit. “Je mangerai un peu et je laisserai le reste pour demain.”

La nuit tombait dеj?. Le loup tua la ch?vre, mangea ce qu'il put et mit le reste pour le lendemain. Il s'еtendit sur la route et pensa ainsi:

– “Avec une telle satiеtе, il me sera difficile de rentrer chez moi, je me reposerai ici, puis j'irai.”

Entre-temps, une ch?vre ? sept ventres est apparue sur la route.

– “Une autre ch?vre”, – a dit le loup. “Et comment dois-je m'y prendre? Eh bien, je la soutiendrai, sinon elle s'enfuira, et demain matin, je la mangerai avec le reste de la ch?vre.”

La ch?vre ? sept ventres est venue au loup.

– “? qui appartient cette ch?vre?” a-t-il demandе.

– “Je suis la ch?vre de Gazza.”

– “Et quel genre d'homme est Gazza?”

– “Gazza est un chasseur qui bat les loups.”

– “Et qu'est-ce que tu as sur la t?te?” – a demandе le loup.

– “Et voici les b?tons de fer utilisеs pour tuer les loups.”

– “Qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” – a demandе le loup.

– “Il s'agit de pierres rondes utilisеes pour tuer les loups”, – a rеpondu la ch?vre.

– “Ah”, s'est dit le loup. “Les choses ne vont pas bien!”

Il dеcida de s'enfuir, laissa la ch?vre en vie, se rendit de force au bord de la route et, accablе de satiеtе, s'y еtendit. La ch?vre ? sept ventres vit les restes sur la route et dit:

– “Ah, c'est ce que le loup a fait! Il a mangе tous mes amis! Ce n'est qu'au crеpuscule que la ch?vre ? sept ventres est arrivеe ? la maison.”

Gazza lui a demandе:

– “Pourquoi es-tu rentrе si tard? O? sont tes amis?”

La ch?vre lui a rеpondu:

– “Mes amis ont еtе dеchirеs et dеvorеs par un loup, je suis le seul ? en avoir rеchappе.”

– “Dis-moi, o?, sur quelle route tout cela s'est-il passе?”, – a demandе Gazza.

La ch?vre lui dit o? se trouve le loup.

Gazza prit son fusil et se dеp?cha de partir.

Mais le loup est restе couchе, incapable de se relever, regardant d'en bas, observant. Gazza ne peut pas encore le voir car le loup est еtendu sur le bord de la route.

Arrivе ? l'endroit indiquе par la ch?vre, Gazza a regard? autour de lui. Il еtait s?r que le loup еtait quelque part pr?s de lui.

Quand il vit Gazza s'approcher de lui, le loup essaya de courir, mais il ne pouvait pas courir vite, accablе par l'еpuisement. Pendant ce temps, Gazza le remarqua et commen?a ? le rattraper. Difficile de rattraper un loup rassasiе! Gazza le rattrapa rapidement, lui tira dessus avec son fusil et le tua.

Gazza est rentrе chez lui. Il se retrouva avec une ch?vre ? sept ventres et d'autres ch?vres sauvеes. Il commen?a ? vivre heureux jusqu'? aujourd'hui.

Un cerf, un ours et deux hеrissons

Il еtait une fois deux hеrissons. Ils vivaient dans la for?t, dans un arbre creux.

Un jour, un b?cheron alla dans la for?t et coupa l'arbre creux. Il le ramena ? la maison et le coupa en gros morceaux pour qu'il soit plus facile ? chauffer. La femme du b?cheron prit quelques b?ches et chauffa le po?le. Elle voulait prеparer un repas pour son mari affamе.

Les hеrissons sentirent la chaleur et pri?rent Dieu:

– “? Dieu, sauve-nous, et nous te rendrons gr?ce avec des ahsarfambalams provenant des poumons du cerf et du miel sur la poitrine de l'ours!”

Les hеrissons dеgagent une odeur nausеabonde.

– “Qu'est-ce que c'est que ce bois!” – a dit la ma?tresse en jetant le bois hors du po?le.

Les hеrissons avaient peur de s'enfuir pendant la journеe, alors ils se cachaient, et la nuit ils sortaient du village. Le matin, ils еtaient dеj? dans la steppe et ils dеcid?rent que l'un d'entre eux s'installerait sur un monticule, et le second sur un autre, еloignе du premier.

C'est ce qu'ils ont fait. Chacun se tapit sur son propre monticule. Pendant ce temps, un cerf s'approcha du premier hеrisson. Le hеrisson lui parla et lui proposa un pari:

– “Faisons la course les uns contre les autres”, – il a dit. “? cette condition: celui d'entre nous qui atteindra le premier le prochain monticule pourra abattre et manger celui qui aura pris du retard.”

Et il montra au cerf le monticule sur lequel еtait assis le deuxi?me hеrisson.

Le cerf se dit alors: “Comment ce hеrisson peut-il me dеpasser?” Il accepta.

Ils se mirent en rang et dirent: “Courons!” et ils se mirent ? courir. Le cerf s'еlan?a de toutes ses forces et le hеrisson se cacha dans la haie.

Lorsque le cerf atteignit le monticule, le hеrisson lui dit:

– “O? as-tu disparu? Je t'attends dеj?!”

Le cerf еtait tr?s surpris:

– “Reprenons la course!” a demandе le hеrisson.

– “Tr?s bien”, – a dit le hеrisson. “Retournons au monticule en courant!”

Le cerf se mit ? courir, et le deuxi?me hеrisson se glissa lui aussi dans le buisson et se cacha. Le cerf courut aussi vite qu'il le put, mais lorsqu'il atteignit le monticule, il fut surpris d'y voir le hеrisson.

– “Pourquoi es-tu si en retard?” – le hеrisson lui a dit. “Je suis ici depuis longtemps!”