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Contes ossètes en français
Contes ossètes en français
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Contes ossètes en français

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– “Ne te dеcourage pas, c'est facile ? faire. Aujourd'hui, je vais rassembler toutes les abeilles que j'ai, et demain matin, l'еglise sera pr?te.”

Elle appela les abeilles et leur dit:

– “Construisez une еglise en cire pure pendant la nuit!”

Le soir venu, les abeilles se sont mises ? l'Cuvre. Les abeilles les abeilles se sont mises ? l'Cuvre si dur qu'au matin, l'еglise еtait pr?te.

Le matin, le roi des djinns se leva, sortit, regarda dans la cour et vit l'еglise de cire pure.

La fille du roi avertit le jeune homme ? l'avance:

– “N'attends pas la troisi?me t?che, c'est impossible, et je ne peux pas t’aider. Nous devons tous les deux nous enfuir d'ici!”

Le jeune homme monta dans le bateau avec la jeune fille et ils commenc?rent ? s'enfuir; le roi des djinns s'en aper?ut alors qu'ils еtaient dеj? loin et les poursuivit en grand nombre.

Pendant ce temps, les fugitifs arriv?rent au bord du lac, et la fille du roi des djinns, qui avait un don magique, fit en sorte qu'ils se transforment en deux canards, un m?le et une femelle, et ils commenc?rent ? s'еbattre dans le lac.

Les chasseurs se rendirent еgalement sur les rives du lac, mais il n'y avait personne. Ils cherch?rent partout, mais ne trouv?rent rien, et ils ne firent pas attention aux canards.

Les chasseurs revinrent vers le roi des djinns. Il leur demanda:

– “Qu'est-ce que tu as ramenе? Vous ne les avez pas rattrapеs?”

– “Nous n'avons rien vu nulle part!” – Ils ont rеpondu. “Nous avons seulement remarquе deux canards, un m?le et une femelle, dans un lac.”

Le roi des djinns est attristе:

– “J'ai oubliе de vous prеvenir, donc vous ne les avez pas reconnus. C'еtait eux. Poursuivez-les, attrapez-les et amenez-les ici.”

La fille du roi des djinns avait le don de prophеtie. Elle a dit au jeune homme:

– “Le p?re nous a reconnus! Il y a une nouvelle poursuite apr?s nous, courons!”

Ils coururent, regard?rent en arri?re et virent au loin une poursuite derri?re eux. La jeune fille a dit au jeune homme:

– “Nous ne pouvons pas courir plus loin. Je ferai appara?tre une еglise ici; l'un de nous deviendra pr?tre et l'autre diacre, et nous ne serons pas reconnus.”

Une еglise apparut et ils devinrent diacre et pr?tre.

Les poursuivants virent l'еglise et pens?rent que les fugitifs pouvaient s'y cacher. Mais ne voyant l? que le pr?tre et le diacre qui accomplissaient le service divin, ils eurent honte de les interrompre et retourn?rent sur leurs pas. Sur le chemin du retour, ils cherch?rent partout les fugitifs, mais ne les trouv?rent nulle part; ils rentr?rent donc chez eux.

Le roi des djinns demanda:

– “Les avez-vous trouvеs?”

Ils rеpondirent ? nouveau:

– “Nous n'avons m?me pas rencontrе de gens du pays en chemin. ? un endroit seulement, un pr?tre et un diacre cеlеbraient le service divin dans une еglise, et nous n'avons vu personne d'autre.”

Le roi des djinns a dit:

– “C'еtait eux, mais vous ne les avez pas reconnus. Maintenant, vous ne pourrez plus les trouver! Ma fille ne s'est pas reconnue! C'еtait une coquine et elle s'est enfuie comme une coquine! On ne peut plus rien faire pour elle, laissons-les.”

La fille du roi des djinns s'aper?ut que la poursuite avait fait demi-tour et a dit ? son mari:

– “Maintenant, allons-y sans crainte!”

Ils arriv?rent ? sa maison. La vieille femme еtait dеj? morte, mais sa maison au toit de chaume еtait toujours l?.

– “Voici notre maison pour toi!” – a dit le jeune homme ? sa femme. “C'est ainsi que j'ai vеcu pauvrement!”

Et sa femme a rеpondu:

– “La propriеtе est une question de temps. Ne t’inquiеte pas pour cela.”

Elle a fait une demande ? Dieu:

– “Qu'il y ait de grandes maisons ? cet endroit avant le matin!”

Au matin, ils se rеveill?rent et virent de grandes maisons. La fille du roi des djinns reprit la parole:

– “Que ces maisons soient remplies d'ornements en or, selon les besoins! Qu'il y ait pour mon mari des v?tements d'еtoffes co?teuses pour s'habiller de la t?te aux pieds! Et qu'il y ait pour moi les plus beaux v?tements de femme, avec deux еquipes! Et elle demanda aussi: “Dieu, qu'il y ait une table sur toute la longueur de notre maison, remplie de nourriture et de boisson en abondance!”

Le mari et la femme s'asseyaient ? table, mangeaient et discutaient sinc?rement de leur amour. Et ils ne s'admirent pas l'un l'autre. Puis elle a rеpеtе:

– “Qu'un garde se tienne ? nos portes, afin que nous soyons dеbarrassеs des visiteurs indolents.”

Ils ont donc vеcu et vivent encore aujourd'hui.

Comme vous ne les avez pas vus, puissiez-vous ne pas voir d'autres malheurs, d'autres maladies, et que Dieu nous dеlivre de ce lieu en toute sеcuritе.

Le pauvre et le riche khan

Dans les temps anciens, un homme appela son fils et lui donna trois instructions: ne jamais accueillir d'orphelins dans sa maison, mais les soutenir en dehors de sa famille; ne jamais pr?ter d'argent ? quelqu'un de plus riche que soi; ne jamais rеvеler ses pensеes les plus intimes ? sa femme.

Lorsqu'il a donnе ces instructions ? son fils, il lui a demandе de les respecter de mani?re sacrеe, de ne les enfreindre en aucune fa?on, car leur violation mettrait le fils dans une situation difficile.

Le p?re mourut bient?t et le fils voulut expеrimenter dans sa vie la vеritе des instructions de son p?re. Il prit des orphelins dans sa maison pour les еlever. Puis il pr?ta de l'argent au khan, qui еtait plus riche que lui. Il garda bien les orphelins et ne les maltraita en rien.

? l'expiration du dеlai convenu, il demanda au khan de payer sa dette. Le khan se mit en col?re, ordonna ? ses serviteurs de le battre et le mena?a:

– “De quel argent parles-tu? Si tu me rappelles encore une fois ta dette, un grand malheur s'abattra sur ta t?te!”

En reprеsailles, le pauvre homme en col?re vola un troupeau de chevaux du khan et y pla?a son tamga. Mais il ne se contenta pas de cela. Pensant que cette vengeance n'еtait pas suffisante pour le khan, il dеcida de lui enlever еgalement son fils. C'est ce qu'il fit: il enleva son fils unique au khan et l'envoya еtudier ? l'еcole.

Le khan se mit ? la recherche de son fils et de ses chevaux. Ses recherches furent vaines et il se tourna alors vers une sorci?re pour lui demander de l'aide et des conseils:

– “Je n'arrive pas ? retrouver mon fils et les chevaux qu'on m'a volеs!” – lui a-t-il dit. “Un tel cas ne s'est jamais produit! Aide-moi!”

La sorci?re lui dit:

– “Ne les cherche pas en vain et ne les exige de personne, sauf de celui ? qui tu as empruntе de l'argent et que tu n'as pas remboursе.”

Le khan devait s'en assurer et demanda ? la sorci?re de demander ? la femme du pauvre si son mari avait vraiment volе son fils et ses chevaux.

La sorci?re se rendit ? la maison de la femme du pauvre et, comme si elle sympathisait avec elle, lui a dit:

– “Ton mari a souffert innocemment, il a demandе le paiement de la dette, et le riche khan a ordonnе qu'il soit battu.”

La femme du pauvre homme a rеpondu ? la sorci?re:

– “Je ne sais rien ? ce sujet, mon mari ne m'a rien dit.”

– “Quel genre d'еpouse es-tu dans ce cas, si ton mari ne te parle pas de ses affaires?!” – lui a dit la sorci?re.

Elle a partit donc cette fois sans rien savoir. Le soir, la femme du pauvre homme raconta ? son mari la visite de la sorci?re. Il ne lui rеpondit que ceci:

– “A qui appartient ce qu'il a obtenu, c'est ce qui lui appartient.”

Le lendemain, la sorci?re revint voir la femme du pauvre homme et lui demanda:

– “Une fois de plus, tu n'as rien appris?”

– “Il ne m'a dit que ceci,” a-t-elle rеpondu: “Quiconque re?oit quoi, que ce soit bon pour lui!”

La sorci?re, ravie, se rendit en h?te aupr?s du khan et lui dit:

– “Ne t'ai-je pas dit que les chevaux et ton fils sont chez celui ? qui tu as empruntе de l'argent et que tu n'as pas remboursе!”

Le khan appelle alors le pauvre homme aupr?s de lui et lui demande:

– “As-tu mon fils et mes chevaux?”

– “J'en ai!” – a rеpondu le pauvre homme.

– “Dans ce cas, je te c?de mon khanat, c'est toi qui dois ?tre le khan, pas moi.”

Pendant ce temps, les orphelins, que le pauvre avait accueillis dans sa famille et auxquels il n'avait jamais fait de mal, se retournaient contre lui, cherchant une occasion de le tuer. Le pauvre a dit:

– “Comme mon p?re avait raison! J'ai еtе convaincu par ma propre expеrience de la vеracitе de ses instructions.”

Le loup et les sept ch?vres de Gazza

Il еtait une fois un pauvre homme. Il s'appelait Gazza. Il n'avait que sept ch?vres, il n'y avait rien d'autre dans sa maison. La premi?re ch?vre avait un ventre, la deuxi?me – deux, la troisi?me – trois, la quatri?me – quatre, la cinqui?me – cinq, la sixi?me – six et la septi?me avait sept ventres.

Ce n'est que vers midi que le pauvre homme laissa les sept ch?vres aller pa?tre.

Un jour, alors qu'elles broutaient, la ch?vre ? un ventre dit ? la ch?vre ? deux ventres:

– “J'en ai assez, mon ventre est plein. Si tu es rassasiе, rentrons ? la maison.”

La ch?vre ? un ventre rеpondit:

– “Mon ventre est encore vide, attends-moi.”

– “Non, je rentre chez moi”, – a dit la ch?vre ? un ventre. Elle marchait sur la route, et un loup l’a rencontrе.

– “? qui appartiens-tu?” – a-t-il demandе.

– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.

– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te et ? quoi cela sert-il?” – Le loup montre ses cornes.

– “Voici les conseils pour la fourche de Gazza, au cas o? il en aurait besoin.”

– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?” Le loup montre ses mamelles.

– “Et voil? une mamelle douce et pleine de lait pour mon bеbе ch?vre.”

Le loup saisit la ch?vre et la mangea. Puis il alla plus loin sur la route, s'y еtendit et observa, regardant autour de lui.

La ch?vre ? deux ventres a rempli ses deux ventres, elle est rassasiеe et s’est tourn? vers la ch?vre ? trois ventres:

– “Rentrons ? la maison!”

– “Attends un peu”, – a rеpondu ? celle. “Mon ventre est encore vide.”

– “Je ne t'attendrai pas”, – a rеpondu la ch?vre ? deux ventres. “Je rentre ? la maison.”

Elle suivit la route et rencontra un loup qui gardait l'endroit.

– “? qui appartient cette ch?vre?” – a demandе le loup.

– “Je suis la ch?vre de Gazza”, – a-t-elle rеpondu.

– “Qu'est-ce que tu as sur la t?te?”

– “Les conseils de Gazza sur la fourche.”

– “Et qu'est-ce qui pend entre tes jambes?”

– “Et voil? une mamelle douce et pleine de lait pour mon bеbе ch?vre.”

– “Je dois la manger aussi!” – se rеjouit le loup. Il sauta sur la ch?vre, l'attrapa et la mangea.

Entre-temps, la ch?vre ? trois ventres en a eu assez et a dit ? la ch?vre ? quatre ventres:

– “Rentrons ? la maison!”