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Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика
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Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика

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Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика
Ирина Юрьевна Моисеева

Настоящее учебное пособие определяет ключевые проблемы теоретической грамматики французского языка, предусматривает освещение спорных вопросов в области французской грамматики и пути их решения, рассмотрение особенностей французского языка как аналитической языковой системы в выражении грамматических значений. В учебном пособии предлагаются тестовые задания для самоконтроля, темы семинаров, а также определяется список экзаменационных вопросов.

И. Ю. Моисеева

Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика

Introduction

Данное учебное пособие «Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика» подготовлено в соответствии с программой курса «Основы теории первого иностранного языка», составленной с учетом Федерального государственного образовательного стандарта высшего профессионального образования по направлению подготовки 035700.62 «Лингвистика» (бакалавриат). В него включены курс лекций, планы семинарских занятий, тестовые задания, а также список литературы. В теоретическую основу учебного пособия легли труды В.Г. Гака, Н.М. Васильевой, Л.П. Пицковой.

Целью учебного пособия «Основы теории первого иностранного языка (теоретическая грамматика)» является теоретическое истолкование фактов грамматического строя французского языка, создание у студентов научного представления о структуре, значениях и функционировании средств, образующих грамматическую систему современного французского языка.

Задачи учебного пособия состоят в том, чтобы показать, вокруг каких явлений французской грамматики возникают дискуссии, какими объективными причинами объясняется наличие спорных факторов. Задачей курса является также формирование навыков анализа конкретного языкового материала, развитие самостоятельного мышления и умения применять полученные знания в процессе преподавания языка в вузах и школах.

Помимо основных задач данный курс, как и любой теоретический курс, предполагает научить студента критически анализировать различные лингвистические явления, работы отечественных и зарубежных исследователей и таким образом подготовить их к написанию курсовых и дипломных работ.

Учебное пособие предусматривает освещение спорных вопросов в области французской грамматики и пути их решения, рассмотрение особенностей французского языка как аналитической языковой системы в выражении грамматических значений. Студент должен усвоить грамматическую терминологию французских учебников и современных теоретических работ по французской грамматике. По окончании курса студент должен иметь четкое представление о современных направлениях грамматики (традиционная, лингвистическая, порождающая и т.д.).

Семинарские занятия предполагают, кроме углубленного прорабатывания тем, представленных в лекциях, также выступления студентов с сообщениями по определенным лингвистическим работам, посвященным проблемам грамматики.

В конце учебного года студенты пишут заключительный тест, объединяющий вопросы по всем пройденным темам, который является допуском к экзамену.

1 Confеrence 1 Notions principales de la grammaire thеorique

Plan

1.1 Histoire de la grammaire

1.2 Crit?res de la grammaire

1.3 Plusieurs types de grammaire

1.4 Approches et notions principales des faits de grammaire

1.1 Histoire de la grammaire

La grammaire est dеfinie comme la science qui se propose de montrer la structure d’une langue et les mеcanismes du langage, d’expliquer les r?gles de changement et de combinaison des mots formant un еnoncе (une phrase). La grammaire se subdivise en deux parties: la morphologie qui еtudie les changements des mots et la syntaxe, science de la combinaison des mots en phrases.

Les anciennes civilisations n’ont pas toutes dеveloppе une pensеe grammaticale. Ainsi, parmi les peuples de l’Antiquitе, seuls les Indiens et les Grecs semblent avoir eu une telle rеflexion sur la langue. C’est aux Indiens que l’on doit la premi?re grammaire, celle de Panini (V

ou IV

si?cle avant J.?C.), sur le sanskrit. Quant aux Grecs, on leur doit ? la fois le nom m?me de «grammaire» – le terme grammatik? tekhn? appara?t chez Platon, les termes d’une querelle philosophique qui parcourra toute l’histoire de la grammaire – l’opposition entre r?gles naturelles et conventions – et la dеfinition des «parties du discours» – Aristote еtablira la distinction entre nom et verbe, essentiellement en termes logiques, la catеgorie des conjonctions et la distinction des genres et des temps, tandis que les sto?ciens donneront une liste de huit «parties du discours».

Les Romains continueront dans cette voie, de m?me que le Moyen ?ge, qui poursuit la rеflexion sur le latin en ne s’intеressant que peu aux langues vulgaires. La Renaissance voit cette еtude se gеnеraliser, ? l’еpoque o? le fran?ais devient la langue officielle du royaume – par l’ordonnance de Villers?Cotter?ts, en 1539. Le XVII

si?cle conna?t essentiellement deux tendances grammaticales: la tendance normative avec Malherbe et Vaugelas; la tendance rationaliste avec la Grammaire de Port?Royal. Dеsignation habituelle de l’ouvrage publiе en 1660 par Claude Lancelot et Antoine Arnauld, sous le titre de Grammaire gеnеrale et raisonnеe. Traitant d’abord des sons et de la parole, puis des usages de la langue, la grammaire distingue le niveau de la langue parlеe et celui des principes qui rеgissent le fonctionnement de cette langue. Le linguiste amеricain N. Chomsky a vu dans cette dеmarche l’annonce de la distinction moderne entre structure de surface et structure profonde.

Le XVIII

si?cle voit le dеbut du renversement du rapport langue / pensеe, donc l’idеe d’une еtude autonome de la langue non soumise ? la pensеe.

Le XIX

si?cle sera celui de la grammaire comparеe, o? seront еtablies les lois sur la parentе des langues, avec en particulier les recherches sur l’indo?europеen. Mouvement apparu en Europe au dеbut du XIX

si?cle, la grammaire comparеe еtudie le degrе de parentе existant entre les diffеrentes langues du monde, anciennes ou modernes, et tente d’еtablir les relations entre celles?ci et les langues originelles dont elles proviendraient.

Ce n’est qu’au XX

si?cle qu’on rencontrera des exigences proprement scientifiques, et que la rеflexion grammaticale prendra place dans la science du langage, la linguistique.

Les principaux courants grammaticaux de la linguistique du XX

si?cle partagent ce postulat du primat de la forme. Il s’agit du fonctionnalisme ou structuralisme europеen, qui part d’une dеfinition de la langue comme instrument de communication, d’o? il dеfinit les caract?res nеcessaires ? l’exercice de cette fonction; du distributionnalisme ou structuralisme amеricain, fondе sur l’idеe que toute unitе de langue est dеfinie par sa «distribution» dans la phrase, et peut donc ?tre еtudiеe au moyen des contextes dans lesquels elle appara?t; de la grammaire gеnеrative, qui fonde sa description de la langue sur la distinction entre structures profondes et structures de surface. En outre, la grammaire gеnеrative comporte un postulat philosophique concernant l’innеisme de la langue, repris pour l’essentiel ? la philosophie fran?aise du XVII

si?cle

1.2 Crit?res de la grammaire

Tr?s t?t, l’idеe d’opposer crit?res formels et crit?res sеmantiques s’est fait jour, m?me si elle n’a pas еtе aussi largement exploitеe qu’elle le sera au XX

si?cle. L’hеritage d’Aristote, quant ? la dеfinition des catеgories du discours, impose ? la grammaire traditionnelle des dеfinitions sеmantiques qui prеsentent toujours des insuffisances. D’une part, elles ne permettent pas d’identifier tous les objets de la classe; d’autre part, elles ne permettent pas de distinguer la classe de toutes les autres classes.

Ainsi, prenons une dеfinition sеmantique du sujet: la catеgorie – homme, animal ou chose – qui fait l’action exprimеe par le verbe. On peut trouver deux types de contre?exemples: un sujet qui ne fait pas d’action – la maison dans «la maison re?oit une bombe» – et une catеgorie qui fait l’action sans ?tre le sujet – Pierre dans «cette hypoth?se a еtе dеtruite par Pierre». En еgard ? cette critique, la recherche grammaticale du XX

si?cle tentera d’еtablir une rеflexion appuyеe sur des crit?res formels en tenant compte des r?gles de fonctionnement dans la langue: on dira alors que le sujet est la catеgorie nominale qui ne peut se supprimer, qui donne son accord au verbe, qui peut s’interroger au moyen de «qui?» ou de «qui est?ce qui?», ?tre remplacеe par le pronom «il», «elle», «ils» ou «elles», devenir «qui» dans une relative, ou complеment d’agent dans une phrase passive. La grammaire peut ?tre alors un outil de rеflexion critique sur la langue.

1.3 Plusieurs types de grammaire

Selon l’objet, l’orientation, le but et les mеthodes de l’еtude on distingue plusieurs types de grammaire. Le plus souvent on les classe par paire.

1 La grammaire syncronique et la grammaire diachronique

La grammaire syncronique dеcrit la structure de la langue ? une еtape donnеe (p.ex. II si?cle). La grammaire diachronique dеcrit la structure ? travers l’еvolution de la langue.

2 La grammaire statique est opposеe ? la grammaire dynamique

La grammaire statique еlabore une construction du syst?me grammatical en valeur des oppositions grammaticales et les ressemblances des еlеments du syst?me.

La grammaire dynamique met en еvidence la gen?se des formes grammaticales

3 La grammaire passive est opposеe ? la grammaire active

La distinction de deux types de grammaires est d? aux dеmarches sеmasiologiques et honomasiologiques (honoma – имя).

Une dеmarche sеmasiologique parle de la forme pour en еtudier les fonctions et les significations. Cette dеmarche est ? la base d’une grammaire passive, du dеcodage, elle montre la polysеmie des formes grammaticales (p.ex.: on еtudie la signification de l’inversion: elle peut exprimer l’interrogation, l’exclamation, la dеpendance de la subordonnеe etc.)

La dеmarche honomasiologique suppose qu’on parle de la valeur pour aboutir ? la forme. La dеmarche honomasiologique est ? la base d’une grammaire active qui va de la pensеe aux formes grammaticales, c’est la grammaire de l’incodage; elle aboutit ? dеgager les moyens synonymiques recouvrant telle idеe et telle fonction (L. Scherba, F. Brunot).

(p.ex on еtudie les moyens d’exprimer l’interrogation: l’inversion, l’intonation, les mots interrogatifs. On tient compte des moyens des autres niveaux: lexical, phonеtique).

D’apr?s le but de l’еtude on oppose: la grammaire normative ? la grammaire thеorique.

L’histoire de la grammaire normative est tr?s liеe ? l’idеe de fixer un еtat de langue. Ainsi, la grammaire de Vaugelas (Remarques sur la Langue fran?aise), qui para?t en 1647, vise?t?elle, en s’appuyant sur le parler de «la plus saine partie de la cour», ? offrir une norme aux bourgeois arrivant de province ? la cour. Ainsi s’institue une tradition de grammaire normative (on dit aussi prescriptive), qui еdicte ce qui doit ?tre dit. La justification sociale de la norme (usage de la classe socialement dominante) est gеnеralement dissimulеe derri?re une argumentation reposant sur l’histoire de la langue, la logique ou l’еtymologie et visant ? donner la prеfеrence ? une forme sur les autres. ? partir du XIX

si?cle, la domination de la norme еtе remise en cause par les recherches linguistiques, qui montrent en particulier le r?le des formes populaires et des patois dans l’еvolution de la langue nationale.

La grammaire thеorique cherche ? еxpliquer ces r?gles, ? en donner la description cohеrante et une analyse approfondie de tout le syst?me.

La grammaire dеscriptive ? la grammaire prescriptive.

On donne le nom de grammaire descriptive ? un type particulier supposant la plus grande neutralitе possible de la part du grammairien, qui se contentera de «dеcrire» les faits qu’il observe (se borne ? dеcrire le syst?me grammatical sans еmettre spеcialement de jugement). L’expression s’oppose donc essentiellement ? celle de grammaire normative (ou prescriptive), qui sous?entend la reconnaissance et l’exposе de normes sociales et, donc, qu’il existe un «bon usage» dans la sociеtе (porte des jugements sur la possibilitе de telles ou telles tournures).

Par opposition ? cette attitude, une grammaire descriptive tiendra compte de tous les usages, m?me de ceux qui sont culturellement dеprеciеs, et, en particulier, elle tiendra compte de la langue parlеe, alors que la plupart des grammaires prescriptives sont fondеes sur la langue еcrite. Cette expression se distingue еgalement de celle de grammaire dеmonstrative (bien que les deux ne soient pas incompatibles), dans la mesure o? une grammaire descriptive suppose une simple constatation des faits, alors qu’une grammaire dеmonstrative raisonne, prouve quelque chose (par exemple, la distinctivitе dans le cas d’une grammaire transformationnelle). On rеunit ainsi, frеquemment, l’attitude descriptive et l’attitude dеmonstrative sous la dеnomination de grammaire scientifique, conception qui suppose par rapport au langage une attitude qui ne se dеveloppe gu?re qu’? partir du XIX

s.

1.4 Approches et notions principales des faits de grammaire

On rel?ve deux approches principales des faits de grammaire: l’approche mentaliste qui fait appel au contenu sеmantique des faits grammaticaux, et l’approche formaliste qui nie la nеcessitе de tenir compte des facteurs se trouvant au?dehors de la langue elle?m?me. La mеthode formaliste est ? la base des grammaires dites formelles (grammaire distributive, grammaire gеnеrative), l’approche mentaliste a donnе naissance aux grammaires logiques, psychologiques, situationnelles. Vu que les phеnom?nes linguistiques ne sont pas homog?nes, ni les grammaires formelles, ni les grammaires mentalistes ne peuvent ? elles seules expliquer les faits grammaticaux de fa?on adеquate. La grammaire fonctionnelle cherche ? еviter les approches unilatеrales de celles?ci. Elle еtudie les fonctions de chaque forme grammaticale en signalant leur caract?re sеmantique ou asеmantique.

L’approche fonctionnelle tient compte de l’asymеtrie des formes linguistiques. Dans chaque secteur de la structure de la langue on distingue le noyau et la pеriphеrie. Le noyau embrasse les faits qui appartiennent ? la sature grammaticale de la langue. Ce sont les faits types de haute frеquence, mais tous les faits de la langue n’ont pass une importance еgale pour sa structure. Il en a ceux qui se prеsentent comme des exeptions, des rartеs, des vestiges d’un ancien usage ou des еlеments qui ne sont pas encore complеtement integrеs au syst?me de la langue en question, il s’agit des harca?smes, des empreuntes.

P.ex une table – des tables rev?le une formation type des pluriels des substantifs en fran?ais. Tandis que les formes l’Cil – les yeux, le travail – les travaux ce sont les transformations qui se limitent ? quelques mots isolеs. Ces faits se situent ? la pеriphеrie du syst?me grammatical de la langue.

P.ex. Parmis les temps de l’indicatif le prеsent, futur, passе composе etc forme le noyau; les formes immеdiates, les pеriphrases forme la pеriphеrie.

Tous ce qui est typique? le noyau, ce qui viole? la pеriphеrie.

L’asymеtrie fonctionnelle consiste en ce qu’une m?me forme grammaticale peut avoir plusieurs fonctions diffеrentes. On peut distinguer les types de fonctions suivants: 1) fonction primaire significative, qui se manifeste dans l’opposition; elle dеtermine la place paradigmatique de la forme et se rеalise dans le contexte minimal; 2) fonctions secondaires ? a) fonction de neutralisation (lorsque la forme a un sens gеnеralisant); b) fonction sеmantique de transposition qui consiste ? confеrer ? une forme la fonction d’un autre terme du m?me paradigme; c) fonction secondaire non?significative. Les fonctions secondaires se rеalisent dans des contextes appropriеs.

Les unitеs principales de la langue, еtudiеes dans la grammaire sont: le morph?me, le mot, le terme de proposition, la combinaison de mots (le syntagme), la proposition (la phrase). Les deux premi?res sont еtudiеes dans la morphologie, les autres rel?vent de la syntaxe, qui s’occupe aussi des unitеs superphrastiques et de l’organisation du texte.

La linguistique еtablit la diffеrence entre la langue?syst?me et la parole (ou le discours), rеalisation des possibilitеs offertes par le syst?me lors de la formation des еnoncеs. On distingue deux aspects de l’organisation de la langue: le syst?me (la structure), ensemble d’еlеments liеs entre eux par toute sorte de rapports, et la norme, forme еtablie des еlеments linguistiques. La parole a еgalement deux aspects: l’usage, sеlection non?individuelle des moyens offerts par la langue, et la parole individuelle, rеalisation individuelle, qui n’est pas du ressort de la grammaire.

L’utilisation des moyens linguistiques dans le discours s’appelle rеalisation ou actualisation. L’actualisation est l’identification du signe virtuel de la langue?syst?me ? l’objet de la rеalitе dont on parle.

2 Confеrence 2 La forme et la valeur grammaticales

Plan

2.1 Valeur grammaticale. Distinction entre le lexique et la grammaire.

2.1.1 La valeur nominative non?autonome

2.1.2 Le sens catеgoriel

2.1.3 L’extension ? une sеrie de mots

2.1.4 La rеfеrence constante du mot

2.1.5 Le caract?re fermе et limitе de la sеrie

2.2 La catеgorie grammaticale. Son aspect sеmantique

2.2.1 La structure interne de la catеgorie grammaticale est caractеrisеe par les oppositions et les sous?catеgories

2.2.2 La catеgorie grammaticale par rapport ? la rеalitе extralinguistique

2.2.3 La catеgorie grammaticale par rapport aux mots

2.2.4 La catеgorie grammaticale par rapport aux autres catеgories grammaticales

2.3 L’interaction sеmantique entre le lexique et la grammaire

2.4 La grammaticalisation des еlеments lexicaux

2.5 La lexicalisation des formes grammaticales

2.1 Valeur grammaticale. Distinction entre le lexique et la grammaire

On distingue, dans chaque langue, le lexique et la grammaire. Les mots, еlеments du lexique, servent ? nommer des objets de la rеalitе ou de la pensеe. Les еlеments grammaticaux servent, en fin de compte, ? former la phrase qui dеcrit tout un еvеnement et constitue l’unitе minimale de communication. La diffеrence entre le lexique et la grammaire n’est pas facile ? еtablir. La distinction principale entre la valeur lexicale et la valeur grammaticale se manifeste sur le plan de la nomination, sous l’aspect sеmantique et formel ? la fois.

Les еlеments grammaticaux se caractеrisent par les traits suivants.

2.1.1 La valeur nominative non?autonome

Les еlеments lexicaux poss?dent une valeur nominative autonome alors que les еlеments grammaticaux ont une valeur nominative non?autonome, ou bien n’en poss?dent aucune. La valeur nominative autonome se reconna?t ? la possibilitе d’employer un еlеment linguistique en tant que phrase elliptique indеpendante. La m?me notion peut ?tre exprimеe diffеremment: de fa?on autonome (lexicalement) ou non?autonome (grammaticalement). Prenons deux phrases:

Il arrivera

Il arrive demain

L’idеe du futur est rendue dans la premi?re par l’еlеment [r?], dans la seconde par [d’m?]. Mais le statut de ces deux еlеments n’est pas le m?me. A la question «Quand arrive?t?il ?» on peut rеpondre, pour indiquer que l’action se fera au futur, [ d ’m?], mais pas [r?]. Ceci prouve que «demain» a une valeur nominative autonome (cet еlеment peut former une phrase se rapportant ? une rеalitе), alors que la valeur nominative de « ? r?» est non?autonome. «Demain» est donc un еlеment lexical, alors que « ? r?» rel?ve de la grammaire.

A la question «As?tu bien mis ton cahier dans ton tiroir ?» on rеpondra:

« ? Oui, je l’ai mis dedans»

mais non:

« Je l’ai mis dans »

ce qui prouve que dedans a une valeur nominative autonome, tandis que dans ne s’emploie qu’au sein d’une phrase et reprеsente donc un еlеment grammatical.

Ces exemples montrent d’ailleurs que les еlеments grammaticaux sont attachеs aux еlеments lexicaux au sein du mot (« il arrivera ») ou de la phrase (« Je l’ai mis dans le tiroir »).