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Tess
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Tess

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Tess regarda Jake.

« J'aimerais que Jake reste. Il a une mémoire photographique et n'oublie absolument rien qui soit dit en sa présence. Il sera ma police d'assurance. Ça vous va ? »

Susan n'en fut pas intimidée. « C'est toujours avec plaisir d'être en présence d'un bel homme, dit-elle avec un sourire étincelant en direction de Jake. Comme je le disais, je fais de mon mieux pour être juste. On commence, si vous êtes prêts ?

— Allons-y.

— Je ne suis pas la seule critique qui écrive sur vos performances, Tess. Pour vous dire franchement, nous croyions tous que vous et votre Ensemble Valkyries n'étiez qu'un coup monté, un feu de paille. Mais après maintenant trois ans, vous êtes toujours là et vous gagnez même en réputation et en public. Ce qui m'a amenée à croire qu'il devait y avoir plus que ça là-dessous. Est-ce vrai que les bénéfices de vos concerts sont reversés à des organismes de charité ? »

Tess observa une pause ; elle voulait formuler une réponse appropriée.

« Jake, mon père et moi-même avons créé la Fondation Valkyries dont le but est de financer des organisations non gouvernementales luttant contre la traite des personnes. Tous les bénéfices de mes récitals et de la musique de chambre que nous jouons ensemble sont destinés à la fondation. Mon père, qui est PDG de NTC, une entreprise de fabrication d'équipement militaire, lève également des fonds auprès d'entreprises commerciales qui œuvrent également dans le domaine de la défense. Ils ont versé de grosses contributions, sans doute pour expier les péchés de leurs profits commerciaux.

— Je crois savoir que SRD, votre compagnie, est une organisation militaire, avec des mercenaires travaillant pour le gouvernement en livraison d'armes dans le monde entier. Comment conciliez-vous votre travail avec la musique ?

— Nous employons des gens hautement qualifiés pour livrer des appareils et des systèmes d'armement aux armées de pays étrangers que notre gouvernement appuie. Nous formons également des pilotes et parfois nous participons à des opérations militaires. Nous avons combattu Boko Haram au Nigeria ainsi que des trafiquants au Mexique. Nos activités musicales n'ont rien à voir avec nos activités régulières. En fait quand nous jouons de la musique, nous offrons notre temps et nos efforts pour contribuer à lutter contre le traite des êtres humains.

— Il me semble que vos activités militaires jouent sur le choix de musique que vous jouez. Il est évident que les listes que vous élaborez met le répertoire standard de côté et que vous privilégiez la musique spectaculaire, les œuvres sombres et profondes.

— Notre travail ne consiste pas à imiter ce que d'autres artistes font déjà très bien. Nous jouons de la musique qui exprime la douleur, la colère et parfois la violence qui caractérisent ce problème déchirant qu'est la traite des personnes. Nous voulons divertir les gens mais nous voulons aussi faire appel à leurs émotions et jouer pour eux la meilleure musique que nous sachions produire. Nous voulons que les gens prennent plus part à la lutte contre la traite des êtres humains ; les autorités ne font que parler du problème et préfèrent allouer leurs ressources à la guerre et à des projets stupides comme des murs à la frontière.

— On m'a dit que vous êtes plutôt franche et n'avez que faire de la correction politique, nota Susan. Quelque conflit inhérent ? D'une part, vous traitez en équipement militaire, si ce n'est en interventions parfois létales. Et d'autre part, vous jouez de la musique pour venir en aide aux opprimés. Vous ne trouvez pas cela plutôt ironique ?

— Non, nos projets militaires bénéficient à des nations qui sont en difficulté et qui ont besoin d'assistance. Nous n'avons jamais travaillé pour des dictateurs ni des tyrans. Notre musique contribue à financer nos efforts dans la lutte contre la traite.

— Et ? Ça marche ? » Susan avait l'air sceptique.

Tess fut franche.

« Pas aussi bien que nous le voudrions mais ce n'est pas une raison pour arrêter. Quoi qu'il en soit, voici notre motivation : si nous parvenons à épargner ne serait-ce qu'une personne de ce trafic, alors nos efforts auront valu cette peine. Ce qui ne veut pas dire que nous avons réglé l'ensemble du problème. Nous essayons de faire de notre mieux pour que la société, qui a condamné des milliers de gens à la misère, la dégradation et le désespoir pour les avoir laissées tomber, prenne conscience et agisse.

— Pour en revenir à la musique, vous n'envisagez pas de proposer de récitals plus traditionnels ? Si vous teniez à être réellement reconnues en tant qu'artistes, ne devriez-vous pas vous frotter contre ces artistes déjà reconnus ?

— Non, nos objectifs sont différents. Nous ne jouons pas que pour faire de la musique mais nous offrons avec nos tripes une musique puissante et émouvante et dans un but bien particulier. Notre public le sait. Les gens qui n'apprécient ni Chostakovitch ni Bloch sont libres d'écouter quelqu'un d'autre jouer Schubert. Par ailleurs, nous proposons les Soirées de Tango et elles sont très populaires. L'un de nos collègues, un Argentin, nous accompagne au bandonéon, une sorte de petit accordéon. Nous faisons souvent appel à des danseurs argentins pour ces soirées, tout n'est pas que ténèbre et miséricorde. Le public adore.

— Cela vous importe de récolter de bonnes critiques ?

— Honnêtement, pas du tout. Je préfère me fier au bouche à oreille. Je voudrais que nos représentations soient vues et ressenties par les émotions exprimées de façon si exquise par de grands compositeurs parfois tombés dans l'oubli. Nous offrons au public de la beauté, mais aussi de la colère, de la détresse ou du chagrin, cela touche leur sensibilité. Jusqu'à présent, nous nous en sortons plutôt bien. Le nombre de spectateurs augmente, ainsi que le montant des dons. Il se peut que notre message soit entendu.

— On dit que vous êtes une interprète intrépide et que vous aimez les compositions complexes et spectaculaires. Avez-vous songé à jouer de la musique plus apaisante, contemplative ?

— Oui, je le fais parfois, mais ce n'est pas ce que notre public vient chercher chez nous. Mon répertoire est un reflet de ma personnalité. Je suis active et je m'emporte vite mais je me soucie profondément des choses. »

Susan regarda Jake.

« Je suppose que c'est votre lot quotidien. »

Jake se leva, passa derrière Tess et lui posa les mains sur les épaules.

« C'est ce qui m'a attiré en Tess dès le début et je ne voudrais pas qu'elle change d'un poil. »

Un pieux mensonge. Vivre avec un perfectionniste compliqué, talentueux, implacable, obsessionnel et impétueux l'a souvent mis à l'épreuve. Mais d'un autre côté, Tess avait grand cœur pour ses proches et ferait tout pour les protéger. Elle était passionnée par la lutte contre la traite des êtres humains et avait même essayé de résoudre la crise des réfugiés en Europe. Jake était son indispensable point d'ancrage, le raisonnable compagnon dont elle avait besoin. Avec l'impulsivité de Tess, il avait fort à faire pour empêcher qu'elle et l'équipe ne se mettent en difficulté. Jake avait sa propre faiblesse : il était fou amoureux d'elle et était prêt à lui offrir tout son soutien même quand elle faisait sortir tout le monde de ses gonds, lui y compris.

Tess posa sa main sur celle de Jake.

« Susan, je pense que nous en avons fini. Bonne soirée. »

En chemin, Jake sentait que Tess était perturbée.

« Ne laisse pas cette journaliste t'atteindre, Tess. Sans critique, pas de succès.»

Tess sourit.

« C'est de quel philosophe ça ?

— Je l'ai lu dans un fortune cookie chinois. Non en fait, c'est de MalcolmX.»

Le matin suivant, Susan publia son article:

« Les Valkyries, des guerrières au cœur tendre. »

9. Le Piège

À New York, Jake, Tess et Aara entrèrent dans une salle de conférence décorée avec goût dans les bureaux d'un prestigieux cabinet d'avocats. L'avocat les invita à prendre place dans de confortables chaises en cuir autour d'une longue table. Fadime al-Saadi fit une entrée remarquée, vêtue de haute couture, arborant son habituelle allure splendide agrémentée d'un décolleté impressionnant. Elle jeta son foulard Hermès sur l'une des chaises, se glissa sur celle à coté de l'avocat et sourit.

« Comme tu as grandi, Aara. Tu es devenue une très jolie jeune fille. »

Fadime et Aara avaient en commun la même chevelure noire de jais, de grands yeux mystérieux, des lèvres généreuses et un teint crémeux. Leur ressemblance sautait aux yeux.

Tess lança vers son adversaire un regard meurtrier. Fadime mit un point d'honneur à l'ignorer, se fendit d'un large sourire et fit un signe de la tête à Paul Mitchell, l'avocat, qui entama la réunion.

« Bienvenue à tous. Cette réunion a pour but d'informer Mademoiselle Aara Vickers, née al-Saadi, que son défunt père, le général Amir Alkan al-Saadi, a pris des dispositions pour qu'Aara reçoive un héritage substantiel à ses dix-huit ans. L'héritage comprend un montant important d'argent de titres, ainsi que trois propriétés à Istanbul, à Villefranche en France et à Guildford au Royaume-Uni. Le général Amir a également pris des dispositions financières pour entretenir ces résidences, à condition qu'elles soient également à la disposition de Madame Fadime. »

Tess jeta un coup d'œil à Fadime, qui avait l'air moins qu'intéressée et qui semblait préférer l'inspection de ses mains manucurées au ton monocorde de l'avocat.

« Super, dit Tess. Occupons-nous de faire transférer l'argent sur le compte d'Aara et c'en sera fini.

— Je crains que la situation ne soit un peu plus compliquée que cela, dit l'avocat. Le testament comporte des conditions. »

Tess sentit la moutarde lui monter au nez.

« Cette affaire ayant à voir avec Amir, je me doute qu'il doit y avoir un piège là-dessous. Je vous en prie, poursuivez. »

Sous la table, Jake saisit la main de Tess dans une tentative de lui faire garder son sang-froid.

L'avocat reprit.

« Les conditions sont assez simples. L'héritage exige d'Aara qu'elle se marie à une famille musulmane influente. Le général souhaitait renforcer les liens avec une dynastie qui fut historiquement alliée à la sienne.

— Il est évident que ce testament a été rédigé quand Aara était sous la garde de Fadime, intervint Tess. Fadime a volontairement renoncé à la garde de cette enfant et nous a demandé de l'adopter, ce que nous avons fait. Depuis, Aara vit en Amérique et elle étudie aujourd'hui à la Julliard School of Music. Elle est citoyenne américaine et sous aucune circonstance ne se laissera-t-elle imposer les pratiques culturelles musulmanes, et encore moins épousera-t-elle quelqu'un qu'elle n'a jamais rencontré. »

Tess regarda Aara qui semblait contrariée. Elle lui prit la main pour la réconforter.

L'avocat poursuivit.

« Je crains que tout cela ne change rien à la condition première de l'héritage, qui est simple. Si Mademoiselle Aara veut bénéficier de l'héritage, elle doit épouser un Iranien du nom de Karin Nazari. Si, pour une raison quelconque, il ne convient pas, des suppléants seront proposés par Madame Fadime.

— Et qui diable est Karin Nazari ? » Tess avait pratiquement grimpé sur la table.

— Il est le fils de Daryush Nazari, l'un des hommes les plus riches d'Iran.

— Il n'y a aucune chance qu'Aara porte le hijab et se soumette à un homme qui lui dira quoi faire. Elle vit maintenant au XXIe siècle et non au Moyen Âge. »

Fadime observa une pause dans l'inspection de sa manucure.

« Tess, vous exagérez. Je suis musulmane et je suis un style de vie occidental tout à fait agréable.

— Mais pour préserver votre indépendance, vous ne vous êtes jamais mariée. Vous, mieux que quiconque ici, savez ce que cela veut dire. Je me fiche de combien d'argent il s'agit. Aara n'en a pas besoin et elle ne retournera certainement pas à une culture qui lui est désormais étrangère.»

L'avocat se pencha et ouvrit un porte-document en cuir.

« Vous n'avez sans doute pas idée de l'importance de l'héritage. Il s'élève à 500 millions de dollars, environ. »

Tess et Jake furent pris de court.

« Bien, il s'agit donc d'un demi-milliard de dollars, fit remarquer Jake. Que se passe-t-il si Aara refuse l'héritage ? Qui en hérite ?

— Le testament n'en fait pas mention, intervint l'avocat. Je suppose que le général al-Saadi n'avait pas envisagé la possibilité d'un refus. Je vous recommande vivement de considérer ce que cela signifie. »

Tess prit la main d'Aara. « Ma chérie, on dirait bien une décision que toi seule puisse prendre. Il s'agit de beaucoup d'argent, mais je dois te prévenir que les conditions stipulées dans le testament auront un impact important sur tes projets et sur la façon dont tu vas vivre ta vie. Tu es trop jeune pour te marier, encore moins avec un Iranien, et tu dois penser à tes études. »

Aara était visiblement en détresse et se tordait les mains.

« Je ne sais pas quoi faire, maman. Je suis très bien là où je suis. Je me sens pas prête à faire face à ça. »

Jake se leva de la chaise et passa son bras autour des épaules d'Aara.

« Monsieur Mitchell, vous ne pouvez décemment pas vous attendre à ce qu'une enfant décide d'une telle affaire aujourd'hui. Nous reprendrons contact.

— Très bien, Monsieur Vickers, mais je dois vous informer que le testament exige des signatures dans les soixante jours suivant l'anniversaire de Mademoiselle Aara. Et le mariage doit avoir lieu au plus tard dans les douze mois qui suivent. Le cas échéant, elle perd son héritage. »

Tess saisit son sac à main, attrapa Aara par la main et se dirigea vers la porte.

« Encore une chose, dit l'avocat. Il se trouve que la famille Nazari est dans le New Jersey en ce moment. Peut-être pourriez-vous envisager une rencontre préliminaire ? Sans aucune obligation, bien entendu.

— Nous devons y réfléchir, dit Tess en poussant gentiment Aara vers la porte. Passez une bonne journée. »

Jake salua l'avocat de la tête et suivit sa famille.

10. Travail Inachevé

Après un agréable dîner dans un restaurant français, Laurent glissa sa carte sur la serrure électronique de l'appartement de Fadime à New York. Fadime le précéda dans la suite luxueuse et prit le chemin de la chambre en laissant tomber ses vêtements par terre. Elle repoussa les couvertures, s'allongea sur le lit, ouvrit le tiroir de la table de nuit d'où elle extirpa un grand vibromasseur couronné de’ ce qui ressemblait à un bouton de porte. Elle ê alluma l'appareil et commença à stimuler son sexe. Bientôt, elle gémit de plaisir.

« Ne reste pas là, ordonna-t-elle entre deux soupirs. Déshabille-toi et rejoins-moi. »

Laurent accrocha soigneusement sa veste à une chaise et enleva sa cravate, tout en se délectant du spectacle de cette belle femme qui se donnait du plaisir sur le lit.

« On dirait que tu t'en sors très bien, mon amour. Tu n'as peut-être pas besoin d'un homme ce soir. Tu sembles ne pas avoir besoin de moi. »

Comme des vagues de plaisir la submergeaient, Fadime continuait de gémir.

« Tais-toi et viens au lit. Ooh ! » Elle n'arrêtait pas de se cambrer, savourant les sensations que lui procuraient son vibromasseur.

« Je ne comprends pas pourquoi tu continues ainsi, Fadime. Tu sais que je suis un amant habile.

— Tais-toi et viens près de moi. Embrasse mes seins. »

Laurent finit de se déshabiller et, avec obligeance, fit rouler sa langue autour des aréoles des seins de Fadime.

« Hmmm, c'est délicieux, dit-il.

— Ooh... Ooh, » faisait Fadime dans un autre gémissement.

Laurent enserra ses seins entre ses mains tout en continuant de les lécher. Après un dernier soupir, Fadime était prête. Elle écarta les jambes, l'intimant à explorer son centre palpitant de sa bouche. Laurent obtempéra, usant habilement de sa langue pour l'exciter davantage. Les gémissements de Fadime s'accentuèrent, les attouchements de Laurent faisait apparemment effet. Elle explosa dans un orgasme intense.

« Viens en moi maintenant, » lui ordonna-t-elle.

Laurent lui fit ce plaisir et l'envahit de son membre, suscitant davantage de soupirs de plaisir de sa partenaire. Il imprima un mouvement tout dévorant sa bouche grande ouverte de baisers jusqu'à ce qu'il sentit qu'elle était pour prête pour de bon. Il écarta ses jambes plus grand et plongea profondément en elle, ce qui la fit crier de plaisir. Il maintint ses poussées, s'aidant des réactions qu'il provoquait en elle, jusqu'à ce qu'elle finisse par s'effondrer, satisfaite. Ils restèrent entrelacés de longs moments puis Laurent finit par rouler sur le dos.

« Je dois dire que tu es la plus étrange des femmes multi-orgasmiques musulmanes que je connaisse.

— Est-ce une critique ? dit Fadime, agacée qu'il ait mit fin à sa torpeur post-coïtale par ses remarques superflues.

— Pas du tout. Tu es tout à fait délicieuse, et comme aucune autre femme que j'aie eue.

— J'aime les hommes. Ils me donnent du plaisir, du moins jusqu'à ce que je m'en lasse.

— J'imagine que tu finiras par me larguer pour un nouveau spécimen.

— Laurent, mon amour, tu es chou. Tu es un bon amant mais je n'ai aucune illusion non plus, tu ne resteras pas avec moi. Dans tous les cas, je ne t'empêche pas de t'amuser avec tes maîtresses et autres prostituées. Profitons l'un de l'autre pendant qu'on le peut et gardons les complications à leur minimum.

— Voilà qui est parlé comme un hédoniste. »

Laurent se leva et se dirigea vers le seau à glace où une bouteille de champagne reposait au frais. Il versa deux verres et revint vers le lit.

« Comment as-tu fait pour éviter un mariage arrangé ? N'est-ce pas la coutume dans les grandes familles musulmanes ?

— Mes parents sont morts jeunes et c'est mon frère Amir qui m'a élevée. Il a essayé de me préparer au mariage mais j'ai vite compris qu'un mari musulman était la dernière chose dont j'avais besoin. Amir m'avait envoyé à l'école en Suisse et je suis rarement retournée en Irak ou à Istanbul où nous résidions. Quand j'ai refusé plusieurs offres de mariage, il avait menacé de me couper les vivres, mais je savais qu'il m'aimait et qu'il s'occuperait de moi, quoiqu'il arrive. Alors, je suis restée en Europe et j'ai commencé à vivre. Je ne pourrais pas supporter le mode de vie musulman. Et Amir lui-même était loin d'être chaste. C'était un amant talentueux, je l'ai souvent espionné lorsqu'il satisfaisait une foule de femmes toutes reconnaissantes. Il avait fait installer un équipement sophistiqué pour enregistrer ses prouesses érotiques sur vidéo. Moi, je le regardais leur faire l'amour. J'avais souvent rêvé d'être avec lui mais c'était hors de question, bien sûr. Alors, j'ai pris des amants et depuis, pas un regard en arrière. »