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France and England in North America, Part VI : Montcalm and Wolfe
Scarcely were they free from the incubus of France when the British provinces showed symptoms of revolt. The measures on the part of the mother-country which roused their resentment, far from being oppressive, were less burdensome than the navigation laws to which they had long submitted; and they resisted taxation by Parliament simply because it was in principle opposed to their rights as freemen. They did not, like the American provinces of Spain at a later day, sunder themselves from a parent fallen into decrepitude; but with astonishing audacity they affronted the wrath of England in the hour of her triumph, forgot their jealousies and quarrels, joined hands in the common cause, fought, endured, and won. The disunited colonies became the United States. The string of discordant communities along the Atlantic coast has grown to a mighty people, joined in a union which the earthquake of civil war served only to compact and consolidate. Those who in the weakness of their dissensions needed help from England against the savage on their borders have become a nation that may defy every foe but that most dangerous of all foes, herself, destined to a majestic future if she will shun the excess and perversion of the principles that made her great, prate less about the enemies of the past and strive more against the enemies of the present, resist the mob and the demagogue as she resisted Parliament and King, rally her powers from the race for gold and the delirium of prosperity to make firm the foundations on which that prosperity rests, and turn some fair proportion of her vast mental forces to other objects than material progress and the game of party politics. She has tamed the savage continent, peopled the solitude, gathered wealth untold, waxed potent, imposing, redoubtable; and now it remains for her to prove, if she can, that the rule of the masses is consistent with the highest growth of the individual; that democracy can give the world a civilization as mature and pregnant, ideas as energetic and vitalizing, and types of manhood as lofty and strong, as any of the systems which it boasts to supplant.
APPENDIX
Appendix A
CHAPTER III. CONFLICT FOR THE WESTPiquet and his War-Party.—"Ce parti [de guerre] pour lequel M. le Général a donné son consentement, sera de plus de 3,800 hommes…. 500 hommes de nos domiciliés, 700 des Cinq nations à l'exclusion des Agniers [Mohawks] qui ne sont plus regardés que comme des anglais, 600 tant Iroquois que d'autres nations le long de la Belle Rivière d'où ils espèrent chasser les anglais qui y forment des Établissemens contraires au bien des guerriers, 2,000 hommes qu'ils doivent prendre aux têtes plates [Choctaws] où ils s'arresteront, c'est la où les deux chefs de guerre doivent proposer à l'armée l'expédition des Miamis au retour de celle contre la Nation du Chien [Cherokees]. Un vieux levain, quelques anciennes querelles leur feront tout entreprendre contre les anglais de la Virginie s'ils donnent encore quelques secours à cette derniere nation, ce qui ne manquera pas d'arriver….
"C'est un grand miracle que malgré l'envie, les contradictions, l'opposition presque générale de tous les Villages sauvages, j'aye formé en moins de 3 ans une des plus florissantes missions du Canada…. Je me trouve donc, Messieurs, dans l'occasion de pouvoir étendre l'empire de Jésus Christ et du Roy mes bons maitres jusqu'aux extrémités de ce nouveau monde, et de plus faire avec quelques secours que vous me procurerez que la France et l'angleterre ne pourraient faire avec plusieurs millions et toutes leur troupes." Copie de la Lettre écrite par M. l'Abbé Picquet, dattée à la Présentation du 8 Fév. 1752 (Archives de la Marine).
I saw in the possession of the late Jacques Viger, of Montreal, an illuminated drawing of one of Piquet's banners, said to be still in existence, in which the cross, the emblems of the Virgin and the Saviour, the fleur-de-lis, and the Iroquois totems are all embroidered and linked together by strings of wampum beads wrought into the silk.
Directions of the French Colonial Minister for the Destruction of Oswego.—"La seule voye dont on puisse faire usage en temps de paix pour une pareille opération est celle des Iroquois des cinq nations. Les terres sur lesquelles le poste à été établi leur appartiennent et ce n'est qu'avec leur consentement que les anglois s'y sont placés. Si en faisant regarder à ces sauvages un pareil établissement comme contraire à leur liberté et comme une usurpation dont les anglois prétendent faire usage pour acquérir la propriété de leur terre on pourrait les déterminer à entreprendre de les détruire, une pareille opération ne seroit pas à négliger; mais M. le Marquis de la Jonquière doit sentir avec quelle circonspection une affaire de cette espèce doit être conduite et il faut en effêt qu'il y travaille de façon à ne se point compromettre." Le Ministre à MM. de la Jonquière et Bigot, 15 Avril, 1750 (Archives de la Marine).
Appendix B
CHAPTER IV. ACADIAEnglish Treatment of Acadians.—"Les Anglois dans la vue de la Conquête du Canada ont voulu donner aux peuples françois de ces Colonies un exemple frappant de la douceur de leur gouvernement dans leur conduite à l'égard des Accadiens.
"Ils leur ont fourni pendant plus de 35 ans le simple nécessaire, sans élever la fortune d'aucun, ils leur ont fourni ce nécessaire souvent à crédit, avec un excès de confiance, sans fatiguer les débiteurs, sans les presser, sans vouloir les forcer au payement.
"Ils leur ont laissé une apparence de liberté si excessive qu'ils n'ont voulu prendre aucune différence [sic] de leur différents, pas même pour les crimes…. Ils ont souffert que les accadiens leur refusassent insolemment certains rentes de grains, modiques & très-légitimement dues.
"Ils ont dissimulé le refus méprisant que les accadiens ont fait de prendre d'eux des concessions pour les nouveaux terreins qu'ils voulaient occuper.
"Les fruits que cette conduite a produit dans la dernière guerre nous le savons [sic] et les anglois n'en ignorent rien. Qu'on juge là-dessus de leur ressentiment et des vues de vengeance de cette nation cruelle…. Je prévois notamment la dispersion des jeunes accadiens sur les vaisseaux de guerre anglois, où la seule règle pour la ration du pain suffit pour les detruire jusqu'au dernier." Roma, Officier à l'Isle Royale à——, 1750.
Indians, directed by Missionaries, to attack the English in Time of Peace.—"La lettre de M. l'Abbé Le Loutre me paroit si intéressante que j'ay l'honneur de vous en envoyer Copie…. Les trois sauvages qui m'ont porté ces dépêches m'ont parlé relativement à ce que M. l'Abbé Le Loutre marque dans sa lettre; je n'ay eu garde de leur donner aucun Conseil là-dessus et je me suis borné à leur promettre que je ne les abandonnerai point, aussy ai-je pourvu à tout, soit pour les armes, munitions de guerre et de bouche, soit pour les autres choses nécessaires.
"Il seroit à souhaiter que ces Sauvages rassemblés pussent parvenir à traverser les anglois dans leurs entreprises, même dans celle de Chibouctou [Halifax], ils sont dans cette résolution et s'ils peuvent mettre à execution ce qu'ils ont projetté il est assuré qu'ils seront fort incommodes aux Anglois et que les vexations qu'ils exerceront sur eux leur seront un très grand obstacle.
"Ces sauvages doivent agir seuls, il n'y aura ny soldat ny habitant, tout se fera de leur pur mouvement, et sans qu'il paraisse que j'en eusse connoissance.
"Cela est très essentiel, aussy ai-je écrit au Sr. de Boishébert d'observer beaucoup de prudence dans ses démarches et de les faire très secrètement pour que les Anglois ne puissent pas s'apercevoir que nous pourvoyons aux besoins des dits sauvages.
"Ce seront les missionnaires qui feront toutes les négociations et qui dirigeront les pas des dits sauvages, ils sont en très bonnes mains, le R. P. Germain et M. l'Abbé Le Loutre étant fort au fait d'en tirer tout le party possible et le plus avantageux pour nos interêts, ils ménageront leur intrigue de façon à n'y pas paroitre….
"Je sens, Monseigneur, toute la delicatesse de cette negociation, soyez persuadé que je la conduirai avec tant de précautions que les anglois ne pourront pas dire que mes ordres y ont eu part." La Jonquière au Ministre, 9 Oct. 1749.
Missionaries to be encouraged in their Efforts to make the Indians attack the English.—"Les sauvages … se distinguent, depuis la paix, dans les mouvements qu'il y a du côté de l'Acadie, et sur lesquels Sa Majesté juge à propos d'entrer dans quelques details avec le Sieur de Raymond….
"Sa Majesté luy a déjà observé que les sauvages ont été jusqu'à présent dans les dispositions les plus favorables. Il est de la plus grande importance, et pour le présent et pour l'avenir, de ne rien négliger pour les y maintenir. Les missionnaires qui sont auprès d'eux sont plus à portés d'y contribuer que personne, et Sa Majesté a lieu d'être satisfaite des soins qu'ils y donnent. Le Sr. de Raymond doit exciter ces missionnaires à ne point se relacher sur cela; mais en même temps il doit les avertir de contenir leur zèle de manière qu'ils ne se compromettent pas mal à propos avec les anglois et qu'ils ne donnent point de justes sujets de plaintes." Mémoire du Roy pour servir d'Instruction au Comte de Raymond, 24 Avril, 1751.
Acadians to join the Indians in attacking the English.—"Pour que ces Sauvages agissent avec beaucoup de Courage, quelques accadiens habillés et matachés comme les Sauvages pourront se joindre à eux pour faire coup sur les Anglois. Je ne puis éviter de consentir à ce que ces Sauvages feront puisque nous avons les bras liés et que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes, au surplus je ne crois pas qu'il y ait de l'inconvenient de laisser mêler les accadiens parmi les Sauvages, parceque s'ils sont pris, nous dirons qu'ils ont agi de leur propre mouvement." La Jonquière au Ministre, 1 Mai, 1751.
Cost of Le Loutre's Intrigues.—"J'ay déjà fait payer a M. Le Loutre depuis l'année dernière la somme de 11183l. 18s. pour acquitter les dépenses qu'il fait journellement et je ne cesse de luy recommander de s'en tenir aux indispensables en evitant toujours de rien compromettre avec le gouvernement anglois." Prévost au Ministre, 22 Juillet, 1750.
Payment for English Scalps in Time of Peace.—"Les Sauvages ont pris, il y a un mois, 18 chevelures angloises [English scalps], et M. Le Loutre a été obligé de les payer 1800l., argent de l'Acadie, dont je luy ay fait le remboursement." Ibid., 16 Août, 1753.
Many pages might be filled with extracts like the above. These, with most of the other French documents used in Chapter IV., are taken from the Archives de la Marine et des Colonies.
Appendix C
CHAPTER V. WASHINGTONWashington and the Capitulation at Fort Necessity.—Villiers, in his Journal, boasts that he made Washington sign a virtual admission that he had assassinated Jumonville. In regard to this point, a letter, of which the following is an extract, is printed in the provincial papers of the time. It is from Captain Adam Stephen, an officer in the action, writing to a friend five weeks after.
"When Mr. Vanbraam returned with the French proposals, we were obliged to take the sense of them from his mouth; it rained so heavy that he could not give us a written translation of them; we could scarcely keep the candle lighted to read them by; they were written in a bad hand, on wet and blotted paper, so that no person could read them but Vanbraam, who had heard them from the mouth of the French officer. Every officer there is ready to declare that there was no such word as assassination mentioned. The terms expressed were, the death of Jumonville. If it had been mentioned we would by all means have had it altered, as the French, during the course of the interview, seemed very condescending, and desirous to bring things to an issue." He then gives several other points in which Vanbraam had misled them.
Dinwiddie, recounting the affair to Lord Albemarle, says that Washington, being ignorant of French, was deceived by the interpreter, who, through poltroonery, suppressed the word assassination.
Captain Mackay, writing to Washington in September, after a visit to Philadelphia, says: "I had several disputes about our capitulation; but I satisfied every person that mentioned the subject as to the articles in question, that they were owing to a bad interpreter, and contrary to the translation made to us when we signed them."
At the next meeting of the burgesses they passed a vote of thanks for gallant conduct to Washington and all his officers by name, except Vanbraam and the major of the regiment, the latter being charged with cowardice, and the former with treacherous misinterpretation of the articles.
Sometime after, Washington wrote to a correspondent who had questioned him on the subject: "That we were wilfully or ignorantly deceived by our interpreter in regard to the word assassination I do aver, and will to my dying moment; so will every officer that was present. The interpreter was a Dutchman little acquainted with the English tongue, therefore might not advert to the tone and meaning of the word in English; but, whatever his motives for so doing, certain it is that he called it the death or the loss of the Sieur Jumonville. So we received and so we understood it, until, to our great surprise and mortification, we found it otherwise in a literal translation." Sparks, Writings of Washington, II. 464, 465.
Appendix D
CHAPTER VII. BRADDOCKIt has been said that Beaujeu, and not Contrecœur, commanded at Fort Duquesne at the time of Braddock's expedition. Some contemporaries, and notably the chaplain of the fort, do, in fact, speak of him as in this position; but their evidence is overborne by more numerous and conclusive authorities, among them Vaudreuil, governor of Canada, and Contrecœur himself, in an official report. Vaudreuil says of him: "Ce commandant s'occupa le 8 [Juillet] à former un parti pour aller au devant des Anglois;" and adds that this party was commanded by Beaujeu and consisted of 250 French and 650 Indians (Vaudreuil au Ministre, 5 Août, 1755). In the autumn of 1756 Vaudreuil asked the Colonial Minister to procure a pension for Contrecœur and Ligneris. He says: "Le premier de ces Messieurs a commandé longtemps au fort Duquesne; c'est luy qui a ordonné et dirigé tous les mouvements qui se sont faits dans cette partie, soit pour faire abandonner le premier établissement des Anglois, soit pour les forcer à se retirer du fort Nécessité, et soit enfin pour aller au devant de l'armée du Général Braddock qui a été entièrement défaite" (Vaudreuil au Ministre, 8 Nov. 1756.) Beaujeu, who had lately arrived with a reinforcement, had been named to relieve Contrecœur (Dumas au Ministre, 24 Juillet, 1756), but had not yet done so.
As the report of Contrecœur has never been printed, I give an extract from it (Contrecœur à Vaudreuil, 14 Juillet, 1755, in Archives de la Marine):—
"Le même jour [8 Juillet] je formai un party de tout ce que je pouvois mettre hors du fort pour aller à leur rencontre. Il étoit composé de 250 François et de 650 sauvages, ce qui faisoit 900 hommes. M. de Beaujeu, capitaine, le commandoit. Il y avoit deux capitaines qui estoient Mrs. Dumas et Ligneris et plusieurs autres officiers subalternes. Ce parti se mit en marche le 9 à 8 heures du matin, et se trouva à midi et demie en présence des Anglois à environ 3 lieues du fort. On commença à faire feu de part et d'autre. Le feu de l'artillerie ennemie fit reculer un peu par deux fois notre parti. M. de Beaujeu fut tué à la troisième décharge. M. Dumas prit le commandement et s'en acquitta au mieux. Nos François, pleins de courage, soutenus par les sauvages, quoiqu'ils n'eussent point d'artillerie, firent à leur tour plier les Anglois qui se battirent en ordre de bataille et en bonne contenance. Et ces derniers voyant l'ardeur de nos gens qui fonçoient avec une vigeur infinie furent enfin obligés de plier tout à fait après 4 heures d'un grand feu. Mrs. Dumas et Ligneris qui n'avoient plus avec eux q'une vingtaine de François ne s'engagerent point dans la poursuite. Ils rentrerent dans le fort, parceq'une grande partie des Canadiens qui n'estoient malheureusement que des enfants s'estoient retirés à la première décharge."
The letter of Dumas cited in the text has been equally unknown. It was written a year after the battle in order to draw the attention of the minister to services which the writer thought had not been duly recognized. The following is an extract (Dumas au Ministre, 24 Juillet, 1756, in Archives de la Marine):—
"M. de Beaujeu marcha donc, et sous ses ordres M. de Ligneris et moi. Il attaqua avec beaucoup d'audace mais sans nulle disposition; notre première décharge fut faite hors de portée; l'ennemi fit la sienne de plus près, et dans le premier instant du combat, cent miliciens, qui faisaient la moitié de nos Français lâcherent honteusement le pied en criant 'Sauve qui peut.' Deux cadets qui depuis ont été faits officiers autorisaient cette fuite par leur exemple. Ce mouvement en arrière ayant encouragé l'ennemi, il fit retentir ses cris de Vive le Roi et avança sur nous à grand pas. Son artillerie s'étant preparée pendant ce temps là commença à faire feu ce qui épouvanta tellement les Sauvages que tout prit la fuite; l'ennemi faisait sa troisième décharge de mousqueterie quand M. de Beaujeu fut tué.
"Notre déroute se présenta a mes yeux sous le plus désagréable point de vue, et pour n'être point chargé de la mauvaise manœuvre d'autrui, je ne songeai plus qu'à me faire tuer. Ce fut alors, Monseigneur, qu'excitant de la voix et du geste le peu de soldats qui restait, je m'avançai avec la contenance qui donne le désespoir. Mon peloton fit un feu si vif que l'ennemi en parut étonné; il grossit insensiblement et les Sauvages voyant que mon attaque faisait cesser les cris de l'ennemi revinrent à moi. Dans ce moment j'envoyai M. le Chevr. Le Borgne et M. de Rocheblave dire aux officiers qui étaient à la tête des Sauvages de prendre l'ennemi en flanc. Le canon qui battit en tête donna faveur à mes ordres. L'ennemi, pris de tous cotés, combattit avec la fermeté la plus opiniâtre. Des rangs entiers tombaient à la fois; presque tous les officiers périrent; et le désordre s'étant mis par là dans cette colonne, tout prit la fuite."
Whatever may have been the conduct of the Canadian militia, the French officers behaved with the utmost courage, and shared with the Indians the honors of the victory. The partisan chief Charles Langlade seems also to have been especially prominent. His grandson, the aged Pierre Grignon, declared that it was he who led the attack (Draper, Recollections of Grignon, in the Collections of the Wisconsin Historical Society, III.). Such evidence, taken alone, is of the least possible weight; but both the traveller Anbury and General John Burgoyne, writing many years after the event, speak of Langlade, who was then alive, as the author of Braddock's defeat. Hence there can be little doubt that he took an important part in it, though the contemporary writers do not mention his name. Compare Tassé, Notice sur Charles Langlade. The honors fell to Contrecœur, Dumas, and Ligneris, all of whom received the cross of the Order of St Louis (Ordres du Roy et Dépêches des Ministres, 1755).
Appendix E
CHAPTER XIV. MONTCALMTo show the style of Montcalm's familiar letters, I give a few examples. Literal translation is often impossible.
À Madame de Montcalm, à Montréal, 16 Artil, 1757(Extrait.)"Ma santé assez bonne, malgré beaucoup de travail, surtout d'ecriture. Estève, mon secretaire, se marie. Beau caractère. Bon autographe, écrivant vite. Je lui procure un emploi et le moyen de faire fortune s'il veut. Il fait un meilleur mariage que ne lui appartient; malgré cela je crains qu'il ne la fasse pas comme un autre; fat, frivole, joueur, glorieux, petit-maître, dépensier. J'ai toujours Marcel, des soldats copistes dans le besoin…. Tous les soldats de Montpellier se portants bien, hors le fils de Pierre mort chez moi. Tout est hors de prix. Il faut vivre honorablement et je le fais, tous les jours seize personnes. Une fois tous les quinze jours chez M. le Gouverneur général et Mr. le Chev. de Lévis qui vit aussi très bien. Il a donné trois beaux grands bals. Pour moi jusqu'au carême, outre les diners, de grands soupers de dames trois fois la semaine. Le jour des devotes prudes, des concerts. Les jours des jeûnes des violons d'hazard, parcequ'on me les demandait, cela ne menait que jusqu'à deux heures du matin et il se joignait l'après-souper compagnie dansante sans être priée, mais sure d'être bien reçue à celle qui avait soupé. Fort cher, peu amusant, et souvent ennuyeux…. Vous connaissiez ma maison, je l'ai augmentée d'un cocher, d'un frotteur, un garçon de cuisine, et j'ai marié mon aide de cuisine; car je travaille à peupler la colonie: 80 mariages de soldats cet hiver et deux d'officiers. Germain a perdu sa fille. Il a epousé mieux que lui; bonne femme mais sans bien, comme toutes…."
À Madame de Montcalm, à Montréal, 6 Juin, 1757(Extrait.)"J'addresse la première de cette lettre à ma mère. Il n'y a pas une heure dans la journée que je ne songe à vous, à elle, et à mes enfants. J'embrasse ma fille; je vous adore, ma très chère, ainsi que ma mère. Mille choses à mes sœurs. Je n'ai pas le temps de leur écrire, ni à Naujac, ni aux abbesses…. Des compliments au château d'Arbois, aux Du Cayla, et aux Givard. P. S. N'oubliez pas d'envoyer une douzaine de bouteilles d'Angleterre de pinte d'eau de lavande; vous en mettrez quatre pour chaque envoi."
À Bourlamaque, à Montréal, 20 Février, 1757(Extrait.)"Dimanche j'avais rassemblé les dames de France hors Mad. de Parfouru qui m'a fait l'honneur de me venir voir il y a trois jours et en la voyant je me suis apperçu que l'amour avait des traits de puissance dont on ne pouvait pas rendre raison, non pas par l'impression qu'elle a faite sur mon cœur, mais bien par celle qu'elle a faite sur celui de son époux. Mercredi une assemblée chez Mad. Varin. Jeudi un bal chez le Chev. de Lévis qui avait prié 65 Dames ou demoiselles; Il n'y en avait que trente—autant d'hommes qu'à la guerre. Sa salle bien éclairée, aussi grand que celle de l'Intendance, beaucoup d'ordre, beaucoup d'attention, des rafraichissements en abondance toute la nuit de tout genre et de toute espèce et on ne se retira qu'à sept heures du matin. Pour moi qui ay quitté le séjour de Québec, Je me couchai de bonne heure. J'avais eu ce jour-là huit dames à souper et ce souper était dedié à Mad. Varin. Demain j'en aurai une demi douzaine. Je ne scai encore a qui il est dedié, Je suis tenté de croire que c'est à La Roche Beaucourt Le galant Chevr. nous donne encore un bal."
Appendix F
CHAPTER XV. FORT WILLIAM HENRYWebb to Loudon, Fort Edward, 11 Aug. 1757Public Record Office. (Extract.)"On leaving the Camp Yesterday Morning they [the English soldiers] were stript by the Indians of everything they had both Officers and Men the Women and Children drag'd from among them and most inhumanly butchered before their faces, the party of about three hundred Men which were given them as an escort were during this time quietly looking on, from this and other circumstances we are too well convinced these barbarities must have been connived at by the French, After having destroyed the women and children they fell upon the rear of our Men who running in upon the Front soon put the whole to a most precipitate flight in which confusion part of them came into this Camp about two o'Clock yesterday morning in a most distressing situation, and have continued dropping in ever since, a great many men and we are afraid several Officers were massacred."
The above is independent of the testimony of Frye, who did not reach Fort Edward till the day after Webb's letter was written.
Frye to Thomas Hubbard, Speaker of the House of Representatives of Massachusetts, Albany, 16 Aug. 1757Public Record Office. (Extract.)"We did not march till ye 10th at which time the Savages were let loose upon us, Strips, Kills, & Scalps our people drove them into Disorder Rendered it impossible to Rally, the French Gaurds we were promised shou'd Escort us to Fort Edward Could or would not protect us so that there Opened the most horrid Scene of Barbarity immaginable, I was strip'd myself of my Arms & Cloathing that I had nothing left but Briches Stockings Shoes & Shirt, the Indians round me with their Tomehawks Spears &c threatening Death I flew to the Officers of the French Gaurds for Protection but they would afford me none, therefore was Oblig'd to fly and was in the woods till the 12th in the Morning of which I arriv'd at Fort Edward almost Famished … with what of Fatigue Starving &c I am obliged to break off but as soon as I can Recollect myself shall write to you more fully."