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AntiAmerica
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AntiAmerica

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— J'ai dit : Ne bougez pas ! hurla-t-il.

Alors qu'elle atteignait le panneau rouge de sortie, elle tira sur la porte pour l’ouvrir. Elle s'accrocha à la rampe alors qu'elle descendait les escaliers à toute vitesse. La porte au dessus d'elle qui se refermait étouffa le vacarme de ses pieds et des cris dans le couloir. Le temps que son poursuivant n'arrive dans la cage d'escalier, elle était déjà en train de descendre la dernière volée de marches. Lorsqu'elle posa le pied au rez-de-chaussée, elle fonça par la porte devant elle.

Une explosion d'air humide lui éclata au visage alors qu'elle fonçait dans le parking. L'entrée des véhicules se trouvait de l'autre côté. Elle pris la diagonale vers la porte de sortie à sa droite. Lorsqu'elle tourna la poignée, elle bougea de quelques centimètres à peine. Quelque chose était coincé contre la porte, de l'extérieur.

Elle recula de quelques pas avant de foncer, épaule la première dans la porte. Dehors, une femme avec une Queue-de-cheval blonde portant un chemisier blanc et un pantalon foncé était en train de reprendre son équilibre. La femme la fixa d'un regard furieux comme si elle aussi en avait après elle. Il fallait qu'Alanna agisse vite avant que le chauve ne la rattrape.

Queue-de-cheval demeura bouche bée alors qu'elle étendait le bras droit. Elle pouvait lire ce qui se passait dans son esprit.

N 'y pense même pas.

Trop tard. Alanna lui fonça dessus, la poussant sur l'herbe. Alors qu'elle courrait vers l'allée cimentée adjacente, la femme rugit de frustration. Alanna suivit une rangée de palmiers faisant face à la marina sur sa gauche jusqu'à la façade avant de l'immeuble. Cette partie de Brickell était composée de grands immeubles et de béton faisant face à la baie. Peu de circulation sur la route. Personne sur les trottoirs. Elle était dehors, à découvert. La Kia de Brayden était à un pâté de maison de là où elle se tenait. Elle bifurqua à droite au coin de la rue, courant à toute vitesse le sourire aux lèvres. La montée d'adrénaline se faisait sentir. A l'intersection, sa tête pivota vers la rue perpendiculaire. Une camionnette bleue roulait vite à quelques pâtés de maisons de là .

La rue où s'était garé Brayden, elle l'avait sous le nez. Si elle courrait jusqu'à sa voiture, ils pourraient démarrer et quitter les lieux dans la minute qui suivait. Mais elle ne pouvait le faire. Ses poursuivants, si sa supposition était correcte, était des flics ou des agents fédéraux. Hors de question de l’entraîner dans son bordel. Elle regarda droit devant puis poursuivit sa course dans la même direction que précédemment.

Lorsqu'Alanna jeta un œil derrière elle, elle pu voir le chauve dépasser Queue-de-cheval qui s'était relevée, à toute vitesse. Il lui fallait une cachette. Dans la rue suivante, il y avait un parking vide et un restaurant fermé à sa droite et un grand bâtiment ainsi qu'une impasse à sa gauche. Devant elle, des rues sans cachettes évidentes. Elle couru vers le parking, espérant trouver un endroit où se mettre à couvert après le restaurant.

Après avoir tourné au coin de la rue, elle s'arrêta pour essuyer la sueur de son front. Sur le côté, un mur de bois blanc trop haut pour qu'on puisse y grimper. De l'autre côté, de grands arbres et un immeuble de bureaux en briques. Elle balança son kit de crochetage dans l'arbre le plus proche. C'était des pièces à conviction incriminant es en relation avec l'effraction. Une fois que ce souvenir très cher eut disparu dans les feuilles, elle serra les dents puis poursuivit sa fuite.

Elle traversa le parking asphalté. Le claquement des pas se rapprochaient d'elle. Elle avait fait la moitié du chemin en direction du restaurant lorsqu'elle commença à se sentir essoufflée. Ses poumons brûlants la forcèrent à ralentir. Quelques instants plus tard, de puissants bras lui encerclaient la taille et la soulevaient. Son corps fut plaqué fortement sur le sol du parking.

Tout son côté droit n'était que douleurs vives. Sa joue raclait contre le trottoir alors qu'elle luttait pour trouver de l'air. Son assaillant se remit debout. Elle grimaça en soulevant son ventre du sol à cause de ses côtes endolories et ses jambes et coudes écorchés. Lorsqu'elle pivota la tête vers le haut, le chauve fit descendre son genou sur son dos. Elle s'écroula sous l'effet de la force brute.

Après être restée étendue face au sol en grognant audiblement pendant quelques instants, elle tenta une fois de plus de se redresser. Son poids la força vers le sol jusqu'à ce qu'elle soit étendue à plat. Des gens criaient, derrière eux. Tout espoir disparut lorsqu'elle vit Queue-de-cheval et deux autres gars en train de courir dans sa direction. Le monde se refermait sur elle.

— Lâchez moi, putain ! hurla-t-elle.

Une douleur aiguë fusa à travers son épaule droite alors qu'on lui plaquait le bras dans le dos. Une bande métallique étrangla son poignet. Son bras gauche subit le même sort. Elle lutta jusqu'à ne plus pouvoir supporter les menottes qui creusaient sa chair. Le sang dans sa tête faisait comme un marteau. Elle ferma les yeux pour faire abstraction de la douleur et des cris de ses geôliers.

Désolée, Papa, j'ai failli, une fois de plus.

2

Hameçonnage

Les gens te suceront jusqu'à la moelle si tu les laisse faire. Promets moi que tu ne finiras pas dans l'impuissance comme moi, comme une victime.

Son père tenait une bouteille de Whisky à la main lorsqu'elle lui avait donné sa parole à l'âge de onze ans. Bourré ou non, il disait la vérité. Lorsqu'elle venait d'arriver à Miami, elle avait elle même pu constater de ses propres yeux combien il avait eut raison. Les pervers faisaient la queue pour tenter d'attirer des fugueuses comme elles vers l'addiction aux drogues dures, les exploitant jusqu'à ce qu'elles soient usées jusqu'à la corde. Elle s'en tirait mieux que la plupart d'entre elles.

À présent elle avait épuisé sa chance. Elle était restée assise à ne rien faire dans une salle d'interrogatoire glacée pendant plus d'une heure. Le chauve lui avait lu ses droits alors qu'il lui écrasait la colonne vertébrale. Après avoir reçu des instructions de Queue-de-cheval, aidé d'un mec aux cheveux gris, il l'avait poussée à l'arrière d'une voiture d'agence fédérale et l'avait ramenée à leur bureau de Miami au centre-ville.

Son sac à main, de l'argent liquide ainsi que sa pièce d'identité furent confisqués. Son nom, sa photo, ses empreintes digitales et son ADN furent enregistrés dans leur base de données. Elle n'était officiellement plus une ombre. La dernière chose dont elle avait besoin, et c'était pas près de s'arrêter là. Elle grimaça en direction de son reflet dans le miroir sur le mur gris en tapant du pied sur le sol carrelé de noir. Si les agents étaient en train de l'espionner, il était temps qu'ils saisissent une chose : elle en avait marre d'attendre.

Les agents qui l'avaient arrêtée s'étaient présentés comme appartenant à l'UFCC :

Unité Fédérale contre la Cyber Criminalité.

C'était la première fois qu'elle en avait entendu parler. Il existait tant d'unités contre la cyber-criminalité, d'équipes et de forces spéciales qu'elle en avait perdu le compte. À ce qu'il semblait, ses magouilles d'ingénierie sociale l'avaient rattrapée. Les avertissements de Brayden n'avaient pas été exagérés. Elle se mit à prier que l'UFCC ne l'ai pas attrapé lui aussi.

Une quinzaine de minutes s'écoulèrent avant qu'un grand gars, la quarantaine, n'entre dans la pièce. Une peau très bronzée, de courts cheveux noirs et un complet gris. Il lâcha un dossier brun, un bloc note jaune et un stylo sur la table en bois qui les séparait. Son regard tomba sur elle alors qu'il prenait place sur la chaise métallique lui faisant face.

— Mademoiselle Blake... Mon nom est Ethan Palmer. Je suis agent spécial des Services Secrets.

Elle demeura immobile, les bras pendant le long de la chaise. Les Services Secrets et l'UFCC. Un peu beaucoup pour une simple entrée par effraction. Elle se demanda laquelle de ses arnaques les avait mit sur sa piste. Ou depuis combien de temps ils la surveillaient. Quelque soit la preuve qu'ils avaient, elle n'avait aucune intention de révéler quoi que ce soit concernant ses arnaques ou l'effraction.

Il garda la main posée sur le dossier.

— Votre dossier indique que vous avez été déclarée disparue en Caroline du Nord peu de temps après votre seizième anniversaire. Il n'y a aucune trace d'activité de votre part depuis. Aimeriez-vous nous raconter ce que vous avez fabriqué pendant ces deux dernières années ?

Son regard se perdit dans le néant, sur le côté. Chaque centimètre de mur était recouvert de cette même peinture grise déprimante. Il ramassa le stylo avec un sourire narquois.

— Vos deux parents sont apparemment décédés. Il y a-t-il une personne que vous voudriez que nous contactions ? Un ami ou un membre de votre famille ?

— Non.

— Désolé de l'entendre. Cela doit être dur... pour une fille de votre âge, vivre seule.

La dernière chose dont elle avait besoin était la pitié de ce mec.

— Vous vous y connaissez vachement, en ce qui concerne les filles de mon âge ?

— En vérité, mon aînée a à peine deux ans de moins que vous.

Alors que le coin de ses lèvres s'adoucissait en un sourire, elle fit un effort délibéré pour ne pas répondre par quelque signe d'émotion que ce soit. Le silence momentané fut brisé lorsque Queue-de-cheval fit irruption dans la pièce portant une veste bleu marine par dessus sa chemise à manches longues blanche. Elle mâchait un bout de chewing gum et passa près de la table pour aller au fond de la pièce. Le gars fit un signe dans sa direction tout en maintenant le contact visuel avec Alanna.

— Il me semble que vous avez déjà rencontré l'agent spécial Sheila McBride, de l'UFCC.

Il lança un regard furtif à l'agent que cette dernière ignora.

— Désolé d'avoir commencé sans vous.

La femme s'appuya contre le mur, maussade, les deux mains dans les poches de sa veste. Elle montrait tous les signes d'une future maniaque du contrôle. Alanna l'avait remarqué à la façon dont cet Agent Mc Bride avait aboyé ses ordres au moment de son arrestation. Elle connaissait également trop bien le regard perçant que lui avait lancé l'agent alors et qu'elle lui lançait à présent. Pendant toute sa vie, elle avait grandi entourée de gens qui la considérait comme une délinquante. Elle répondit avec un large sourire moqueur. L'agent des Services Secrets fit un signe de la main pour attirer son attention.

— Alors, voulez-vous nous dire ce que vous faisiez dans cet immeuble d'habitation ? Ou encore la raison pour laquelle vous avez fuit les agents de l'UFCC qui vous ont approchée ?

Il pressa les extrémités de ses doigts les unes contres les autres alors qu'elle appuyait ses épaules contre le dossier de la chaise.

— Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivée là ? Nous avons localisé votre voiture près de votre appartement.

Elle serra la mâchoire. Si ils ignoraient tout de Brayden, ce ne serait certainement pas elle qui allait leur en parler. L'agent Mc Bride s'avança vers la table. Elle avait décidément toujours mal après la bousculade qui avait eu lieu près de l'appartement de Javier. L'hostilité était réciproque. Alanna n'avait que peu de sympathie envers les gens qui la contrariaient. Encore moins lorsqu'il s'agissait de meufs arrogantes. Elle mit ça sur le compte des années de colère contenue d'avoir vécu avec un modèle maternel dysfonctionnel. Il y en avait eu assez pour lui durer toute une vie.

L'agent McBride se pencha l'air menaçant.

— Devinez ce qui a été retrouvé sur votre ordinateur portable après la réception du mandat de perquisition pour votre appartement ?

Les données concernant ses attaques de fishing... la plus lucrative de toutes ses arnaques. Elle envoyait des lots d'emails semblant provenir d'Instagram, de Facebook ou de toute autre source généralement considérée comme fiable. Quelques cibles trop peu méfiantes les ouvraient, cliquaient sur les liens contenus dans le message avant d'entrer leurs informations personnelles sur les fausses pages web qu'elle créait. Elle baissa le menton avant de répliquer ;

— Minecraft ?

Les yeux bleus de l'agent McBride se plissèrent.

— Des informations identifiables personnellement. Usurpation d'identité. Resistance à une arrestation.Entrée par effraction. Vous êtes sur le point de faire d'un chanceux procureur général un individu très heureux.

Le pouls d'Alanna s'emballa. Le gros des données était crypté sur son serveur privé. Sauf les emails qu'elle avait envoyé le matin même. Elle aurait pu se montrer plus prudente mais elle n'avait pas compté sur une ambuscade précoce des fédéraux en début d'après-midi. Si ils ne bluffaient pas, elle était foutue. Mais elle n'allait pas se trahir en affichant un quelconque signe de panique. Le jeu de l'agent Mc Bride consistait à lancer des piques à sa psyche. Alanna avait enduré ce type de procédé si souvent que cela ne lui faisait plus grand chose. Elle porta son attention vers l'agent Palmer. Le gars devait avoir la quarantaine. Des rides commençaient à être visibles sur son visage.

— Je veux un avocat.

— Avez-vous un avocat choisi que vous pouvez appeler? Sinon, il vous faudra attendre des heures avant que la court ne vous en assigne un.

Elle fronça légèrement les sourcils devant cette petite manoeuvre d'intimidation.

— J'attendrais. Vous ne tirerez rien de moi d'ici là.

Il coupa la parole à l'agent McBride avant qu'elle n'aie le temps de rétorquer :

— Très bien. Ne parlez pas. Allez vous d'abord écouter ce que nous avons à dire ?

— Si ça vous amuse...

Il ouvrit le dossier puis plaqua une feuille de papier sous son nez.

— Ce groupe vous est-il familier ?

Elle reconnut instantanément la capture d'écran. En haut se trouvait le drapeau anarchiste rouge et noir avec une étoile en son milieu. Dessous, une image en noir et blanc de Che Guevara ; la même qu'on voyait sur les T-shirts. Javier n'était pas vraiment enchanté de voir son visage lorsque Brayden était venu parader avec ce site piraté. Sa famille avait fui Cuba alors tout ce qui concernait le Che de près ou de loin, il n'était fan.

À côté de l'image, il y avait une citation :

"Le temps est venu de rejeter le joug, de forcer la renégociation des dettes étrangères oppressantes et de forcer les impérialistes à abandonner leurs bases d'agressions."

Elle fit rouler sa tête sur son épaule gauche.

— Oui, j'ai entendu parler d'AntiAmerica. On en parle aux nouvelles chaque putain de jour.

Ce n'était pas tant un choix de sa part de suivre l'évolution du groupe. Elle avait été exposée involontairement à des rappels et commentaires grâce à Brayden ; hacktiviste de longue date et supporter des causes sociales sur le net et source de tirades anticapitalistes. Une fois, il s'était emballé sur la façon dont "le système était biaisé pour que les riches exploitent les masses." nul n'avait pu le faire taire.

L'agent Palmer s'en saisit et agita la capture d'écran alors que son équipière faisait les cent pas dans le coin.

— Ceci était le site de la banque Nexus après la première attaque d'AntiAmerica le 1

Mai; le jour de la fête du travail; en commémoration des attaques de 1919 de la terreur rouge, c'était il y a un siècle. Elles avaient été suivies d'attaques à l'encontre du Dominion et de la Première Régence. Les trois plus grosses banques du pays ont été piratées au cours des deux derniers mois.

Les agents se conduisaient comme si leur speech signifiait quelque chose pour elle.

— C'est à cause de ça que vous êtes là à me parler, tous les deux ?

L'agent Palmer hocha la tête.

— L'agent McBride et moi faisons partie d'un groupe de travail inter-agences dont la mission est d'enquêter sur eux.

— Tant mieux pour vous.

— Qu'elle est votre opinion concernant AntiAmerica ?

Les oreilles d'Alanna étaient saturées du son de l'agent McBride en train de faire claquer son chewing gum dans l'angle de la pièce.

— Je n'en ai pas. Je n'en ai rien à cirer. Et la votre ?

— Ce ne sont pas des hacktivistes qui luttent pour des causes comme LulzSec ou les NullCrew. Ce sont des anarchistes. Leur but ultime est de mettre ce pays à genoux. Et plus ils sont suivis, plus ils deviennent dangereux.

Depuis que le manifeste avait été publié en ligne par AntiAmerica après la première attaque, ils avaient rameuté chaque anarchiste non déclaré qu'ils avaient pu trouver via les tableaux à messages, les salons de discussion et Twitter. Elle n'avait pas d'idée concernant le nombre exact. Mais à chaque fois qu'elle avait allumé la TV, les nouvelles histoires concernant l'éruption de nouvelles manifs fleurissant dans les villes majeures du monde entier abondaient.

— OK, oublions deux secondes le mélodrame... qu'est-ce que tout cela a à voir avec moi ?

Il se pencha en arrière avant de se tenir les mains ensemble.

— Connaissez-vous un hackeur du nom de Paul Haynes ?

Alanna repose la nuque contre le dossier de la chaise. Le fait que les fédéraux mentionnent le nom de Paul signifiait qu'ils étaient au courant du fait qu'il était un black hat. Il lui faudrait faire très attention. Sans savoir ce qu'ils avaient comme preuves la reliant à Paul, elle ne pouvait nier trop ouvertement tout rapport avec lui. Il inclina la tête.

— Vous pouvez répondre à une simple question par oui ou par non. Le connaissez vous ou pas ?

Le silence ne ferait que renforcer l'impression de culpabilité qu'elle leur donnait déjà. Peut-être que si elle répondait, il finirait enfin par lui dire où il voulait en venir.

— Je le connais. Mais pas très bien. Nous avons discuté quelques fois.

— Combien de temps s'est-il écoulé depuis la dernière fois ou vous lui avez parlé ?

— Quelques mois. Pourquoi ?

C'était mieux qu'elle le fasse passer pour une simple connaissance. Elle courrait déjà assez de risques en l'état actuel des choses avec ses propres activités criminelles sur le tapis sans en rajouter en tissant des liens avec les siennes à lui.

— Son co-locataire a été retrouvé assassiné.

Alanna eut un pincement à l'estomac et se sentit nauséeuse alors qu'elle gigotait sur son siège. Les deux agents étaient en train d'étudier sa réaction avec intérêt... Il lui fallait contrôler ses émotions. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'être désolée pour Paul. Peu importe ce qu'elle pensait de lui, il lui était insupportable d'imaginer la terrible perte que cela avait dû être.

— Nous avions l'intention de le faire venir il y a environs deux semaines afin de discuter d'une faille qu'il a créée qui a été utilisée lors de la première attaque d'AntiAmerica. Les agents qui avaient été envoyés à son appartement de South Beach on trouvé le cadavre de son colocataire. Il avait été attaché, battu et étranglé.

Elle se mordilla la lèvre inférieure.

— Wow. Je n'ai jamais rencontré son colocataire mais Paul m'a toujours semblé être un brave type. Vous pensez qu'il l'a tué ?

— Nous l'ignorons. Mais il est évident qu'il est un potentiel suspect, étant donné qu'il a disparu à peu près à la même période où son colocataire a été assassiné.

Paul et Terry étaient en fait en couple, et non colocataires. Mais les fédéraux ne l'apprendraient pas par Alanna. Même si elle ne prétendais pas ne pas connaître Paul, nul n'appréciait que la vie privée demeure privée plus qu'elle. Elle s'agrippa le ventre sous la table. Il parlait de leur relation comme si il avait trouvé l'amour de son vie. Elle était sceptique quant à cette fin sur fond de torture et de meurtre. L'agent Palmer s'inclina vers l'avant sur sa chaise.

— Où l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

— À Mechlab.