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Yohji rentra la tête dans les épaules et décida de répondre sur le même ton, "Uniquement si ça te fait plaisir, chéri."
"Tasuki s'adossa sur sa chaise en regardant le nouveau regarder Kyoko. Ils se trompaient. Ce n'était pas Yohji qui ressentait les épines acérées de la jalousie. Peut-être était-il temps de commencer à connaître ses rivaux. Il regarda le sourire joyeux sur le visage de Kyoko et décida qu'il ferait mieux de trouver un plan.
"Aujourd'hui nous allons faire des bonbons d'Halloween en partant de zéro," annonça le professeur en distribuant les recettes.
"Et là on va enfin pouvoir manger la tête des monstres !" ajouta Kamui comme si il venait juste de gagner à la loterie. Lorsque Kyoko commença à rire avec lui, Kamui sentit son sang se réchauffer et il se retrouva en train de lutter contre le besoin de la toucher. Il se demanda en silence si ses frères étaient en train de lutter contre le même puissant désir.
Chacun d'eux se saisit d'un emporte-pièce de forme différente conforme au thème d'Halloween et prépara dix cookies, les plaçant dans un moule exagérément grand. Lorsqu'ils eurent terminé, ce fut à Kamui qu'on confia la tâche de retirer le moule du four. Voyant les cookies de Kyoko en forme de citrouille affreusement déformés, il murmura rapidement quelques paroles dans une langue oubliée tout en retirant le moule du four.
"Comment est-ce arrivé ?" demanda Kyoko stupéfaite alors qu'il apporta le moule sur la table. Ses cookies étaient la perfection même alors que ceux des gars, on aurait pu croire que des enfants de cinq ans les avaient fabriqués.
"Et c'est la raison pour laquelle la plupart des élèves qui choisissent ce cours sont des mecs," Kamui sourit en prenant une bouchée d'un des cookies de Kyoko puis plissa les yeux en entendant un léger grondement en provenance de Tasuki. Regardant de plus près le gars qui s'était désigné comme garde-du-corps de Kyoko pour la journée, Kamui inclina la tête car il avait un mauvais pressentiment.
Chapitre 4 " Les Bad Boys et Roméo"
Le déjeuner vint ensuite et lorsque Tasuki intégra la queue à la cafétéria, Kyoko regarda à l'extérieur par la grande fenêtre vitrée et se dirigea vers l'espace déjeuner situé à l'extérieur. Voyant les tables dispersées un peu partout sur le ciment, elle regarda au delà et remarqua une paire de tables de piquenique sous de beaux arbres ombrageux. Ayant besoin de quelques minutes de paix pour se remettre de toute l'excitation de la matinée, elle choisit le plus grand arbre et s'installa dessous, tournant le dos à l'école.
Hyakuhei s'appuya contre l'arbre aux côtés de Kyoko, même si il savait que cela ne servait à rien de le faire.
Ses yeux étaient sombres, sans aucune émotion du tout et ses lèvres ne portaient aucune trace de son humeur. Il était déjà fatigué de lui être invisible mais il savait qu'il devait patienter. Comment pouvait-il réconforter une personne qui ignorait jusqu'à sa présence ?
Plongeant la main dans son sac à dos, Kyoko retira la petite glacière souple qu'elle avait remplie de raisons et se détendit contre la douce écorce de l'arbre. Entendant une moto à proximité, elle leva les yeux. Un gars portant des lunettes noires, habillé de noir, avec une longue chevelure en dégradé passa près du trottoir. Elle ne pouvait voir ses yeux, mais elle savait qu'il la fixait du regard.
Elle ne pouvait décider si c'était parce qu'elle n'avait jamais fréquenté le sexe opposé ou si c'était simplement parce que cette école était pleine de gars qui ne passeraient leur bac que pour devenir top model. Elle pouvait seulement s'imaginer le gars sur la moto à l'affiche d'un film sur le sujet de Bad Boys sexy. Elle mangea quelques raisins et ferma les yeux en essayant de chasser l'image appétissante. Ses hormones avaient déjà pris un coup aujourd'hui et elle se sentait affaiblie. Ce n'était pas comme si quoi que ce soit de tout cela pouvait la choquer réellement car à la pension elle avait réussi à faire une chose sans se faire choper... lire. Lorsque les autres filles allaient à la bibliothèque municipale, elle donnait toujours à celle qui craquait sur les stars du rock une liste de livres à emprunter pour elle. Elle prenait alors la jaquette d'un livre de Shakespeare et enveloppait un de ceux qu'elle était en train de lire avec afin que nul ne puisse soupçonner la nature de son plaisir coupable... les histoires d'amour de toutes sortes.
Elle avait commencé par lire les histoires d'amour ancrées dans des contextes historiques comme celle ou l'Indien kidnappe la fille blanche et l'emmène dans son teepee, la retenant captive jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de lui. Puis elle s'était intéressée aux histoires d'amour entourées d'éléments surnaturels... Le vampire est également connu pour kidnapper la fille en la gardant captive jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse. Ces livres n'étaient pas loin d'être érotiques et si ses hormones étaient à présent hors de contrôle, elle pensait qu'ils étaient à blâmer.
Durant l'année qui venait de s'écouler, elle avait lu toutes sortes de romances surnaturelles, tout ce qui lui tombait entre les mains et plus c'était sombre meilleur c'était. Kyoko souffla pour balayer la frange qui gênait ses yeux, consciente que son innocence était un souvenir... ne serait-ce que mentalement.
En entendant sonner la cloche, elle grimaça car elle n'avait pas encore mangé plus de trois raisins. Fourrant la boîte dans son sac à dos, elle sursauta en constatant qu'une main se présentait à elle pour l'aider à se relever
Tasuki s'agenouilla devant elle en lui prenant la main. "Tu es prête ?" Il se mit lentement à sourire lorsqu'il remarqua qu'elle avait la même expression sur le visage en le regardant qu'elle avait eut en regardant les nouveaux. Peut-être était-il encore dans la course, après tout.
Kyoko lui rendit son sourire, "Mène-moi à Shakespeare."
"Comment as tu deviné ?" Tasuki semblait confus.
"Parce que je n'aurais pas pu avoir assez de bol pour que le cours de littératures du monde nous permette d'étudier des collections sur les vampires." Elle rigola lorsqu'un de ses sourcils forma un accent circonflexe. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la classe, Tasuki lui désigna une table inoccupée au fond de la salle, puis alla voir si le professeur avait un exemplaire supplémentaire de Roméo et Juliette.
*****
Kyoko marchait aux côtés de Tasuki en se rendant au cours de Théâtre. Elle était encore sous le choc d'avoir vu ce gars qui semblait être le chef du gang des Bad boy bikers lui déclamer Roméo comme si il avait fait ça toute sa vie. Elle s'extirpa de sa rêverie lorsqu'ils pénétrèrent dans l'auditorium du lycée et qu'elle comprit qu'il ne s'agissait pas d'une salle de classe dans laquelle il y aurait des drames.
"La classe a tout rassembler pour faire la décoration à l'approche du bal masqué de vendredi soir," l'éclaira Tasuki. "Ce sera dans un vieux bâtiment de l'école juste derrière celui-ci." Il remarque toutes les boîtes alignées aux abords de la scène et les lycéens qui les prenaient dans leurs bras et qui sortaient avec par la porte de derrière. "J'imagine que c'est l'heure de décorer."
Tasuki attrapa deux boîtes et s'arrêta au bout de la scène pour attendre que Kyoko le rejoigne. Lorsquâelle saisit une boîte sans en avoir vérifié le contenu, il la vit tituber sous son poids. Avant que Tasuki n'ai le temps de poser ses boîtes pour courir vers elle, quelqu'un d'autre était déjà là .
Kyoko grimaça, se sachant sur le point de tout lâcher en tombant. Elle cligna des yeux lorsquâelle réalisa que le poids des lourdes boîtes avait soudainement disparu. La boîte était à nouveau sur la scène comme si elle n'y avait pas touché et deux bras forts l'enlaçaient par l'arrière pour l'empêcher de tomber.
De la chaleur... elle se sentit si chaude. Des bras forts, elle pouvait sentir les muscles durcis de son torse et ne put s'empêcher de s'appuyer contre cette force. Elle ne s'était jamais sentie autant en sécurité de sa vie qu'à cet instant précis et elle voulait rester.
"Tu te sens bien ? " demanda Toya alors qu'elle s'effondrait contre lui. C'était bien tout ce qu'il pouvait faire pour s'empêcher d'enfouir son visage dans ses cheveux et de poser un baiser sur la peau douce sur la courbe de son cou. Tout en lui voulait la garder. "A moi," murmura Toya intérieurement lorsqu'il sentit leurs deux cÅurs battre au même rythme.
Kyoko commença à fermer les yeux mais une personne lui attrapa le poignet et la sortit de la chaleur.
"Kyoko ?" Tasuki ne pouvait dissimuler la panique dans sa voix. "Parle-moi. On aurait dit que tu as failli perdre connaissance à l'instant."
"Je vais bien." Kyoko cligna des yeux et regarda derrière elle. Son héros était en train de se pencher pour reprendre la boîte lorsque leurs regards se croisèrent. Des yeux électriques comme de l'or fondu... exactement comme ceux de Kyou. Il avait une chevelure d'ébène avec la même couleur argent, cette fois sous forme de mèches comme un long balayage. Elle se demanda immédiatement si le gars de la classe de calcul et celui-ci étaient frères.
Il lui avait paru si fort...inamovible, même si il n'était guère plus grand que Tasuki. Mais il y avait quelque chose dans la façon dont il se déplaçait qui lui donnait une grâce élégante comme celle d'un prédateur qui lui rappelait la panthère en chasse. La façon dont il la regardait lui donnait le sentiment d'être une proie.
Voyant cet autre gars le regardant avec insistance par dessus l'épaule de Kyoko, Toya ramassa la boite et passa à côté d'eux. "Je vais porter celle-ci." Alors qu'il les contournait, il ravala sa salive teintée du goût amer de la jalousie en remarquant que l'autre n'avait toujours pas lâché le poignet de Kyoko.
Aussitôt qu'il se trouva hors de leur vue, Toya s'appuya contre les briques à côté de la porte et écouta pour s'assurer qu'elle n'aurait vraiment pas de problèmes. Satisfait de ses conclusions, il ferma les yeux, savourant la sensation qu'il avait éprouvé lorsqu'elle était collée contre lui. Il se décolla du mur avec pour la première fois depuis longtemps le sentiment qu'il avait une raison d'exister.
Les lèvres de Kyoko s'entrouvrirent lorsqu'elle réalisa qu'elle ne l'avait même pas remercié. S'éloignant de Tasuki, elle commença à se saisir d'une autre boîte afin de pouvoir le rattraper mais Tasuki ne lâchait pas son poignet et l'obligea à se retourner.
"Kyoko, arrête. Prend le temps de respirer et dis moi ce qui s'est passé," insista Tasuki lorsqu'il remarqua l'expression de panique dans ses yeux et la façon dont elle tremblait subitement.
Sachant qu'il avait raison, Kyoko se pencha contre la scène et pris une grande inspiration afin de se remettre. "Je suis désolée Tasuki. La boite était trop lourde et peut-être que j'ai bien failli m'évanouir. Je n'ai vraiment pas mangé grand chose ces deux derniers jours à cause du déménagement." Elle ne mentait pas alors c'était peut-être uniquement cela.
Kyoko regarda à nouveau vers la porte. "Je n'ai même pas pu le remercier de m'avoir rattrapée." Cette pensée l'attrista. "Tu le connais ?"
Le regard de Tasuki s'assombrit et il haussa les épaules. "Je suppose que c'est un des cinq frères qui ont commencé aujourd'hui. C'est étrange comme chacun d'entre eux a trouvé une façon de se rapprocher de toi dès le premier jour." Voyant Kyoko froncer les sourcils, il tenta de tourner cela à la plaisanterie. "Je suppose qu'ils ont seulement voulu être près de la plus jolie fille du lycée." Il fit un clin d'Åil et vérifia le poids des boites derrière eux jusqu'à ce qu'il en trouve une quasiment vide. "Voila, tu peux porter celle là ."
Lorsqu'il plaça la boite dans les bras de Kyoko, elle la souleva d'une main. "J'ai quel âge, cinq ans ? " Elle rigola comme ils traversaient la pelouse du lycée vers le vieux bâtiment abimé. Son esprit revint sur ce qu'il avait dit à propos des nouveaux. "Des frères ? Mais alors comment se faisait-il qu'ils soient tous dans la même classe ?"
Tasuki sourit, remerciant secrètement le professeur trop bavard qui avait répondu à ses questions. "Adoptés, et jusque là scolarisés chez eux." Il changea rapidement de sujet, ne souhaitant pas la partager plus qu'il ne l'avait déjà fait pour aujourd'hui. "Viendras-tu vendredi ?"
"Ou ça ? " Kyoko perdit le fil de ses pensées.
"Au bal masqué," Il fit un signe de tête vers la boite qu'elle transportait, "C'est vendredi la nuit d'Halloween."
"Je ne sais pas," Kyoko sourit à la pensée de sa liberté nouvelle lui permettant enfin de faire les mêmes choses qu'une adolescente normale, mais en même temps elle n'avait pas la moindre idée d'où aller pour s'acheter un costume. "Il y a-t-il un endroit qui vendent encore des costumes à cette période tardive ?
"Le centre commercial a une boutique de déguisements qui ouvre uniquement quelques semaines dans l'année. Puisque la fête déguisée est une tradition de ce lycée, ils ont une très large collection." Il voulait lui demander de l'accompagner mais l'idée qu'elle puisse lui répondre non lui donnait des aigreurs d'estomac. Il voyait dans sa tête un des ces nouveaux en train de lui demander de l'accompagner et il piétina cette vision immédiatement dans son esprit jaloux.
"Ce sera sûrement super fun d'y aller tous les deux," Tasuki retenait sa respiration tout en se bottant le cul mentalement.
"Ok," Kyoko sourit avec une authenticité en acceptant sa toute première invitation. "Oh wow !" Ses yeux d'émeraude s'illuminèrent en voyant la transformation de ce qui aurait dû être un gymnase sombre et poussiéreux. Les lycéens l'avait si bien briqué que ça scintillait presque et à présent ils y ajoutaient les ténèbres d'Halloween.
"Ouais," Tasuki sourit, soudainement le mec le plus heureux du monde. "Ce sera encore plus beau vendredi soir."
Toya garda ses distances après avoir l'avoir entendu dire à Tasuki qu'elle irait avec lui au bal masqué mais il n'avait pas besoin d'être proche d'elle pour entendre chaque parole qu'elle prononçait. Ce bal masqué c'était vraiment une mauvaise idée qu'elle y assiste, mais en voyant le bonheur sur son visage... il n'aurait pas essayé de l'arrêter pour tout l'or du monde. On aurait bien dit que les autres gardiens et lui allaient devoir trouver un costume et l'extraire des bras de son cavalier.
Toya serra les poings le long de son corps lorsque Yohji tenta de la faire grimper à une échelle pour lui faire accrocher des décorations. Ce pervers l'énervait, mais avant qu'il n'ait pu intervenir Kyoko avait mis la main sur ses hanches et regardait Yohji comme si il était stupide et ça le fit rire.
Le regard de Kyoko balaya la pièce à la recherche du rire dont elle entendait l'écho mais abandonna lorsque Yohji fut assez con pour lui demander pourquoi elle ne voulait pas suspendre de décorations alors que tous les autres l'avaient fait.
"Je te propose un marché, Yohji," Kyoko lui sourit froidement, ça aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. "Demain je t'apporterais une jupe courte et nous pourrons tour à tour suspendre des décorations." Elle se retourna pour reprendre le chemin de l'auditorium pour y chercher une autre boite.
Yohji baissa les yeux pour regarder sa jupe alors qu'elle s'éloignait. Il se précipita à ses trousses mais s'arrêta net lorsque Toya se planta carrément sur son chemin.
"A ta place je ne ferai pas ça," la voix de Toya était dangereusement basse et si Yohji avait regardé, il aurait remarqué l'étrange couleur argentée qui commençait à déborder dans le doré des iris de Toya.
Hélas, le sombre crétin n'était pas connu pour son intelligence. "Est-ce une menace ?"
L'expression de Toya était sérieuse comme la mort, "Tu peux parier ta vie dessus."
Egal à sa réputation, Yohji tenta de contourner Toya et se retrouva face contre terre lorsqu'il trébucha sur quelque chose. "Ouille, mais c'était quoi, bordel de merde ?" cria Yohji portant la main à sa cheville et regardant autour de lui en cherchant ce sur quoi il avait bien pu trébucher. Ne voyant rien, il commença à lever les yeux vers Toya mais ne put le trouver nulle part.
Tasuki enjamba Yohji en se dirigeant vers la porte. On ne dirait pas que tu seras en état de danser tant que ça vendredi soir." Sa voix n'exprimait aucune sorte d'inquiétude.
Kyoko était revenue à l'auditorium mais aussitôt la porte refermée derrière elle, elle sut qu'il y avait un truc bizarre... très bizarre. Pour commencer, la salle entière était dans le noir complet et parfaitement silencieuse. Entendant une chose qui courrait à travers le plancher dans sa direction, elle se retourna et se précipita vers la porte pour ressortir et se heurta à un mur de briques.
Les bras de Toya s'enveloppèrent à l'instant autour de Kyoko pour la stabiliser. Il sentit le mal se mêler à cette obscurité alors que les doubles portes se refermaient lentement derrière elle, l'emprisonnant à l'intérieur. Alors qu'il l'entourait de ses deux bras, il demanda, "Tu te sens bien ?"
Kyoko hocha la tête en posant sa joue contre son torse. C'était la deuxième fois aujourd'hui qu'il lui posait cette question. "Je pense qu'il y a un animal ou quelque chose à l'intérieur."
"Tasuki est en train de te chercher," mentit Toya en plaçant ses mains sur ses épaules et l'obligeant à le contourner. Avant qu'elle n'ait pu dire mot, Toya était à nouveau dans le bâtiment avec la porte refermée derrière lui.
Kyoko compris qu'il venait de le refaire... disparaitre avant qu'elle n'ait même pu penser à le remercier. Tendant la main vers la poignée de la porte, elle tenta de la faire tourner et fronça les sourcils. Verrouillée ?
Tasuki l'avait vue dans les bras de Toya à distance et cette image lui avait fait grincer des dents. Avant qu'il ne puisse les rattraper, Toya était déjà à l'intérieur et Kyoko semblait enfermée à l'extérieur.
"Il s'est passé quoi cette fois ?" Tasuki essayait de dissimuler sa contrariété
Tasuki tenta de dissimuler son agacement qui allait crescendo avec la même rapidité avec laquelle ces nouveaux élèves semblaient faire des avances à Kyoko.
Kyoko tira à nouveau la poignée de la porte puis abandonna."Je pense qu'il doit y avoir une sorte d'animal là -dedans, mais Toya m'a enfermée à l'extérieur alors je ne suis pas certaine de ce que c'était."
Tasuki secoua la tête, "C'était probablement juste un gag pour Halloween pour perpétuer les histoires qui racontent que la ville est hantée. Des choses étranges se sont toujours produites ici depuis que je suis petit. Je ne m'en soucierais pas à ta place. Viens, le cours se termine dans pas longtemps de toutes façons."
Chapitre 5 "Le fantôme de l'Opéra"
Toya entendit les serrures cliqueter dans les portes environnantes et pouvait sentir ses frères se rapprocher rapidement. Lorsque la pièce fut illuminée de façon chatoyante, son regard chercha Kamui reconnaissant derrière l'illumination de la pièce la magie de son frère. Voyant ses quatre frères se diriger vers lui, il entra en mode alerte rouge.
"T'aurais une idée du genre de démon que c'est ?" Il recula suivit de ses frères lors que les lourds rideaux de scène se détachèrent des cordes qui les retenaient suspendus, le manquant de peu.
"Je suppose qu'il voudrait être le fantôme de l'Opéra quand il sera grand," déclara Shinbe lorsqu'ils entendirent un cliquetis qui ressemblait à des serres faisant des claquettes sur le plancher. Cela se déplaçait si vite que tout ce qu'ils virent c'est une trainée sombre.
"Montre toi, montre toi, où que tu sois," appela Kotaro faisant résonner sa voix en un doux écho dans le théâtre.
"Joli", complimenta Kyou un sourcil relevé. "Maintenant si on pouvait grandir un peu et tuer cette chose..."
Toya fit un geste de la tête vers la partie la plus sombre de la scène. Alors que l'attention de tous se concentrait sur cette zone, l'ombre s'étira et se mit à déborder, s'arrachant aux murs et au sol. Des yeux rouge sang s'ouvrirent brusquement mais sa forme n'était pas tant humanoïde qu'une déformation tenant à la fois de l'homme et de l'araignée. La partie supérieure de son corps demeurait principalement une ombre, alors que ses pattes prenaient forme solide avec des épines osseuses pointues aux articulations et aux extrémités. Sa gueule s'ouvrit d'une façon rappelant le fromage fondu sur une pizza chaude et il fit entendre un grincement aigu en se précipitant vers le haut du mur et en se déplaçant à travers le plafond.
"C'est une bonne chose que ce soit bientôt Halloween ou nous aurions bien du mal à expliquer ce son à faire froid dans le dos qui porte jusque dans les couloirs du lycée." Kamui frissonna, tentant d'oublier le son. La cloche signalant la fin du dernier cours résonna faisant grincer à nouveau le démon alors qu'il arrachait le haut-parleur du mur pour le voltiger en direction des gardiens.
"Bien... pas de témoins." Kotaro toisa la créature avec un certain malaise, gardant à l'esprit le fait qu'elle avait l'air de s'apprêter à sauter.
"Cette chose va être un vrai emmerdement," grogna Toya juste avant d'être plaqué dans la rangée de sièges derrière lui. Il sortit rapidement sa dague argentée de sa ceinture et balança ses bras de coté, découpant des sillons à travers ce qu'il pouvait uniquement décrire comme étant son ventre.
Des tentacules à l'aspect repoussant émergèrent de son dos au moment ou Kotaro le taclait, dans une tentative de l'arracher à Toya. Les tentacules s'enveloppèrent autour de lui dans le même élan initié par Kotaro et le propulsèrent à travers la pièce et dans le rebord de la scène.
Toya regarda la sombre apparition monter le démon araignée et le diriger dans sa direction et inspirait comme un aspirateur fou, faisant ses cheveux décoller du sol. Les crocs de l'araignée étaient apparents alors qu'elle desserrait lentement les mâchoires pour attaquer.
"Putain de merde ! Elle sent l'odeur de Kyoko sur moi." Les bras de Toya étaient à présent coincés sous son corps lourd le mettant en position de vulnérabilité.
Kyou leva la main, formant une balle rayonnante qui devint oblong à mesure qu'il déplaçait sa main de droite à gauche. Balançant sa main vers l'extérieur, il envoya la forme s'étaler à travers la pièce, s'étalant jusqu'à prendre la forme d'un fouet pour aller s'enrouler autour de la tête du démon. Faisant un brusque mouvement pour ramener sa main vers lui, Kyou arracha le démon du corps de Toya, mais du lutter contre lui pour l'empêcher de retourner s'en prendre à Toya alors que le gardien d'argent se relevait péniblement du sol.
"Pourquoi diable est-il uniquement après Toya ?" se plaignit Kamui. Il leva rapidement les mains, murmurant des paroles alors qu'il y ajoutait un étrange langage des signes afin d'apporter de la force au sortilège. Le démon glissa sur les cotés et vers l'arrière, pour tenter d'esquiver le coup à venir, mais Kamui se retourna, suivant chacun de ses gestes. Approchant la fin de son incantation, il tourna ses paumes vers l'extérieur et le dernier mot résonna tel un écho à travers la pièce, plaquant le sort au cÅur du démon.
Le démon grinça, se dirigeant vers Toya au moment ou la force de la décharge l'envoyait écraser plusieurs rangées de sièges avant de s'étaler dans le mur. Ses jambes se tournèrent instantanément vers l'intérieur alors qu'il prenait appuis contre le mur afin de s'en servir comme planche à propulsion pour rebondir.
Avant qu'il ne puisse sauter, Shinbe lui fit face, jetant un autre sort qui le maintint contre le plâtre explosé pendant que les autres gardiens surgissaient et venaient littéralement le démonter pièce par pièce. Shinbe remarqua le démon ombre qui tentait de se glisser vers le haut du mur afin de leur échapper.
En un clin d'Åil il s'élança vers le haut du mur et l'emprisonna telle une cage. "Hey, saloperie, où donc croyais-tu aller ?" gronda-t-il alors que la barrière bleue cristal apparaissait autour de lui comme une demi-bulle. Shinbe repoussa le mur, retombant aisément sur ses pieds. Le corps mutilé de l'arachnide était dispersé sur le sol et les morceaux tressautèrent plusieurs fois avant de se recroqueviller sur eux-mêmes et de tomber en poussière.
"Tu peux pas laisser ça là ," Kamui tourna le pouce vers l'étrange tableau formé par l'ombre serpentant à l'intérieur de... ce qui commençait à ressembler à un sac ovulaire translucide bleuté.
" à toi homme de peu de foi," railla Shinbe en regardant le sac rétrécir pour devenir de plus en plus petit. "Lorsque ce truc aura fini de rétrécir, il faudra un microscope pour le trouver. A présent..." il se retourna marcha droit sur Toya et le renifla.
Toya lui lança un regard qui aurait dû le faire prendre la fuite. Puisque son frère se montrait suffisamment stupide pour ne pas tenir compte des avertissements non-verbaux, il attrapa Shinbe par la gorge, le souleva de quelques centimètres au dessus du sol pour le tenir à bout de bras. "Ne t'avise plus jamais de refaire ça." Toya le relâcha sans ménagement.
Shinbe se releva difficilement un sourire moqueur sur le visage. "Et tu oses me traiter de pervers. Pas étonnant que Spiderman ai été tellement attiré par toi. Tu as l'odeur de Kyoko sur tout le corps." Ses yeux d'améthystes rétrécirent alors que toute trace d'humour disparaissait de son expression. "On peut savoir pourquoi ?"
"En parlant de Kyoko," la voix de Kyou fit chuter la température de la pièce de plusieurs degrés. "Si nous sommes tous là ... alors qui la surveille ?"
*****
Lorsque Kyoko demanda à Tasuki si elle pouvait utiliser son téléphone pour appeler un taxi, il lui avait prestement proposé de la déposer qu'importe l'endroit ou elle souhaitait se rendre. Kyoko avait accepté avec gratitude, n'ayant guère envie de s'aventurer dans une ville inconnue, pour la première fois, toute seule.
Le centre commercial ? Bien sûr ! Hey, si tu veux, je pourrais t'aider à choisir un déguisement pour le bal costumé." Tasuki commença à visualiser toutes sortes de choses qu'il pourrait choisir pour elle. Puis il fit rapidement machine arrière, réalisant qu'il ne voudrait en aucun cas que d'autres la voient dans au moins la moitié de ces tenues. "Est-ce pour cela que nous allons au centre commercial ? Pour un déguisement d'Halloween ?"
Kyoko soupira et regarda à travers la vitre, débattant avec elle même si elle devait ou non lui dire la vérité. Alors qu'ils passaient lentement devant l'école à cause des ralentissements, elle remarqua le même gars qu'elle avait vu le matin, une fois de plus seul sur le trottoir. Elle se demanda ce qu'il y avait chez lui qui attirait son attention de manière répétée.
Alors qu'elle le regardait, elle se rendit compte que tous les autres étudiants gravitaient autour de lui... Malgré tout il était l'immobilité au milieu de la tempête déchaînée, et il la regardait droit dans les yeux de son regard noir comme un péché. Cela l'attrista de voir qu'elle avait fait l'erreur de croire qu'ils étaient verts.
Elle se pencha un plus du côté de la vitre pour le regarde plus à son aise alors que la voiture s'en rapprochait et le dépassait lentement. Il la regardait avec une telle insatiabilité dans le regard que Kyoko le sentit en ressenti l'écho jusque dans son âme. Il la faisait vouloir tendre la main vers lui. Il tourna lentement le visage alors que la voiture passait; les yeux fixés sur elle et Kyoko vit remuer ses lèvres.
"Quoi ?" Murmura Kyoko en essayant de comprendre puis elle sentit la main de Tasuki sur son épaule.
"Tu le connais ?" Demanda Tasuki, le regard mauvais encore fixé sur le rétroviseur. Il y avait quelque chose chez ce gars qui sonnait juste faux. Il connaissait tout le monde à l'école et avant aujourd'hui il n'avait jamais croisé ce gars. "Ce n'est pas un étudiant d'ici."
Kyoko se rassit dans son siège mais jeta un regard furtif par dessus son épaule, ne pouvant s'en empêcher. Heureusement, Tasuki avait pris le virage après le panneau stop et l'inconnu fut perdu dans la distance. "Non." Kyoko secoua la tête, voulant laisser tomber le sujet, "Je suis seulement nerveuse car je n'ai jamais mis les pieds dans un centre commercial... Ou dans quelque boutique que ce soit, vraiment."
"Quoi ?" S'exclama Tasuki un peu trop fort. "Tu plaisantes... Hein ?"