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Chansons De Noël Dans La Vieille Amérique
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Chansons De Noël Dans La Vieille Amérique

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Chansons De Noël Dans La Vieille Amérique


Enfant prodige, Brenda Lee a commencé sa carrière à l’âge de 6 ans en plaçant le premier poste dans un talent scolaire, dont le prix était de se produire en direct sur une émission de radio très à la mode, Starmakers revue. Sa famille était très pauvre et, grâce aux interventions radio de la petite fille qui se produisait sans relâche à la radio locale, elle a pu continuer. Elle était de très petite taille, environ 145 cm, mais sa voix était si forte qu’elle méritait le nom de " Miss Dynamite ". Elle a connu le succès non pas avec Rocking Around the Clock, mais avec la chanson de 1960 "I' m sorry", pour laquelle elle a reçu un Grammy Award. Considérée par le public comme une chanteuse pop Brenda Lee, elle était une illustre représentante du rockabilly et du rock 'n roll, l’une des rares femmes de l’époque....

Johnny Marks (1909-1985) a commencé sa carrière en tant que compositeur de chansons liées à l’atmosphère de Noel en 1947 avec la chanson " Rudolph, le renne au nez rouge ", basé sur le poème du même nom écrit par son frère Robert. Un boom sans précédent qui a pris le droit d’auteur à l’auteur pour ... 30 millions d’exemplaires vendus et qu’en 1964 a donné naissance à un téléfilm très apprécié du même nom! Si l’on ajoute que la chanson a été gravée par Gene Autry, célèbre chanteur de l’époque, eh bien....

Directeur de l’ASCAP (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs) de 1959 à 1961 et fondateur de la très célèbre ST. NICHOLAS MUSIQUE en 1949, il a écrit de nombreuses années que je vous invite à écouter. Je vais juste vous dire quelques-uns:

THE NIGHT BEFORE CHRISTMAS (1952) joué par le duo magique Gene Autry- Rosemarie Clooney, une autre star de l’époque.

RUN,RUDOLPH,RUN (1958) et interprété par l’icône du rock CHUCK BERRY (et qui, sinon?)

I HEARD THE BELL ON CHRISTMAS DAY (1956) Une œuvre se déroulant dans la guerre civile et mettant en vedette des slorrys notables tels que Harry Belafonte, Bing Crosby, Elvis Presley, Frank Sinatra .... et beaucoup plus. Bref, tellement de musique qu’il vaudrait la peine d’écouter et de se souvenir...

Pour mémoire :

Johnny Marks a reçu le CHRISTMAS SPIRIT de la Société Internationale du Père Noel avec un autre compositeur exceptionnel : Irving Berlin, père de WHITE CHRISTMAS et d’autres belles chansons dont nous parlerons dans l’un des prochains chapitres.

RUN,RUDOLPH,RUN (1958) et interprété par l’icône du rock CHUCK BERRY (et qui, sinon?)

I HEARD THE BELL ON CHRISTMAS DAY (1956) Une œuvre se déroulant dans la guerre civile et mettant en vedette des slorrys notables tels que Harry Belafonte, Bing Crosby, Elvis Presley, Frank Sinatra .... et beaucoup plus. Bref, tellement de musique qu’il vaudrait la peine d’écouter et de se souvenir...


Voici un Johnny Marks mature dans une photo presque intime des années 70....

La chanson a été enregistrée en Juillet 1958 dans l’un des bureaux de Decca avec le producteur de Nashville Owen Bradley. Il a été l’un des étés les plus chauds de ces dernières années et le chanteur et l’orchestre ne pouvait pas se concentrer. Owen a ensuite, en plus du système de climatisation au maximum, avait boules de neige artificielles tiré pour refroidir l’air et mettre en place un grand arbre de Noel, avec des boules et des lumières colorées, dans les studios d’enregistrement dans le but de ... amener le chanteur et l’ensemble du personnel dans la partie. Il semble que le truc a fonctionné parfaitement et que tout le monde a passé un bon moment, au point qu’il n’a fallu que deux enregistrements pour terminer le single. En 2014, NPR a interviewé la désormais âgée Brenda Lee, lui demandant dans quelle direction elle avait besoin de « basculer » autour de l’arbre de Noel. La réponse du chanteur a été immédiate: "Sud. Suivant le cours du soleil. Bien que d’origine juive comme son illustre collègue Irving Berlin, Johnny Marks a atteint la notoriété en tant que compositeur de chansons de Noel. Dans l’une de ses nombreuses interviews lorsqu’on lui a demandé s’il était satisfait de son succès, il a avoué ouvertement: «Eh bien, je ne suis pas très heureux de se souvenir juste pour les chansons d’Eve!"

RODOLPHE, LE RENNE AU NEZ ROUGE

Éloge de la diversité

Qui ne ramollit pas en écoutant la fable de Rodolphe, le renne au museau rouge? C'est la fable d'une créature très différente avec des origines anciennes. Il s'agit de la fable de la créature mise à l'écart par ses amis jusqu'à la réhabilitation par le père Noël. Cette fable est très chère à tous les enfants par ce qu'ils revivent eux-mêmes et ils surmontent leur complexes. Effectivement elle est une innovation dans la littérature d'enfance qui par la première fois s'avise de la fragilité de l'univers des adolescents. Ils ont un monde opprimé par des phénomènes de discrimination et intimidation. Rodolphe a vu le jour en 1939 mais il est extrêmement actuel et il a une épaisseur très humaine. Le petit renne crée par Robert Lewis May vit une histoire simple mais courageuse: elle est née avec un nez grand et rouge, brillant et scintillant. Rodolphe est regardé avec dérision par les autres rennes. Ils ne jouent jamais avec Rodolphe et ils lui raillent. Le petit renne reste seul, exclue et destinée à une solitude éternelle. Le physique ne lui aide pas par ce que la douce créature est petite, maigre et différent de l’image classique du bébé américain dodu et rond auquel les petits de fables s'inspirent bien ou mal.



Voilà la première version de Rodolphe dans le livre original de 1939. Cette version est comparée à Bambi de Disney mais elle ne lui ressemble pas. Rodolphe est un renne émoussé, comme vous pouvez le voir, avec des traits non infantiles. Il est très proche de l’animal en personne. C’est avec l’avènement des dessins animés que son image a été modifié. Sa tête devient ronde, les yeux sont grands et le physique devient bedonnant. Ces caractéristiques rappellent l’image classique d’un enfant et inspirent tendresse....


Rodolphe croit dans la nostalgie du monde extérieure d’où il est exclu. La solitude n’exacerbe pas son cœur qu’est plein d’amour et espérance. Il est reconnaissant pour les choses que la vie lui réserve : il en jouit sereinement en espérant toujours à l’avenir. Voilà que le miracle est arrivé : Père Noël doit donner ses cadeaux le réveillon de Noël. Mais il y un problème : la nuit est noire et brumeuse et ses rennes ne savent pas où aller. En effet ils errent en rond dans le ciel. Il y a un risque de ne donner pas les cadeaux de Noël aux enfants. Père Noël est très angoissé mais voilà la lumière qui allume le cœur de la forêt dans le noir de la nuit. Il s’agit du petit renne qui regarde les étoiles au bord du fleuve. Père Noël lui demande de l’aide et le petit renne accepte de donner les cadeaux au monde qui l’a toujours exclu par ce que son cœur ne connait pas la rancune. C’est ainsi que Rodolphe devient un de rênes du Père Noël. Il devient le chef de file parmi les louanges et félicitations des autres rennes qui comprennent l’importance d’aller au-delà de l’aspect et de reconnaitre les vertus de sa diversité. La morale de la fable reflète la modernité en particulier dans le domaine de l’Amérique guindée et sage des années quarante dans le domaine d’uniformité du public et de campagnes homophobes d’avant-guerre. Le petit renne au grand cœur remporte les esprits dures et moins souples provoquant un changement dont les personnes se rendent compte plus tard. Le changement perdure. S’agit-il d’un miracle de Noël? Pas vraiment. La fable de Rodolphe a des dessous déchirantes qui ont été annoncés au stade de la vente du nouveau personnage.

Vous devez savoir que le créateur de Rodolphe, Bob May, était un rédacteur auprès les grandes multinationales Montgomery Ward. Il créait de nouveaux personnages de conte de fées qui étaient utiles pour la vente des jouets, livres et gadgets de Noël. Beaucoup d’entreprises utilisaient cette stratégie, par exemple l’Industrie de la Musique qui produisait chansons de Noël. Ces personnages étaient si célèbres qu’ils impliquaient la production d’accessoires faciles à vendre. Ils créaient une tendance. Les chansons et les personnages produits étaient accompagnés par t-shirts, broches, marionnettes et logos. Aujourd’hui c’est la même chose quand on présente un film d’impact (rappelons les logos de Ghostbusters, Toy Story et Titanic). Dans les années ’30 les magasins de jouets donnaient des livrets aux enfants à colorier à but publicitaire. Les cris des enfants avaient le pouvoir de faire entrer leur parent dans le magasin pour faire gagner avec leur achat. La t âche des rédacteurs était de produire des choses attrayants qui étaient intéressants pour les enfants et économiques pour les parent. Bob May était un artiste aussi : il est la personne qui dévoilant les coulisses pour ce qui concerne la naissance de Rodolphe dans un article de 1975 publié sur Gettysburg Times.


Voilà une image de Bob May au début des années ’40. L’artiste a avoué que la figure du petit renne s’inspire de lui-même au moment de l’adolescence quand il était harcelé. La révélation jetait le discrédit sur l’image de l’Amérique qui ne voulait pas reconsidérer la nature des collégiens. Aujourd’hui l’intimidation est un phénomène très répandu mais il était un tabou des années ’30 et ’40. L’artiste a avoué d’avoir eu des idées suicidaires qu’il a dépassés à l’aide de ses parent. Bien qu'ils étaient pauvre s en raison de la crise de 1929, ils ont lui permit d’étudier pour un avenir décent.

Un garçon triste et au cœur brisé nommé Bob May regardait au dehors de la fenêtre. C’était le réveillon de Noël et les courants d’air glaciaux entraient à l’intérieur. Barbara, sa fille, avait 4 ans et se blottit dans ses bras en sanglotant. Sa mère, la chère femme de Bob nommée Evelyn, prenait son dernier souffle. Elle était une patiente cancéreuse.

« Pourquoi ma mère n’est pas à la manière des autres mères ? » Barbara demandait à son père en regardant ses yeux. « Pourquoi est-elle toujours au lit ? Pourquoi elle ne joue jamais avec moi ? »

La mâchoire de son père s’est rétractée et ses yeux étaient plein de larmes. Il avait tellement de haine et tellement de douleur dans son cœur. Sa vie a été toujours difficile depuis tout petit quand son aspect lui faisait victime d’intimidation et d’insultes par ses camarades d’école. Il était le vilain petit canard sans l’espérance de se transformer en cygne. Il voulait épargner du chagrin sa fille et éviter les mêmes souffrances . Sa fille ne devait pas être appelée « orpheline » ! C’était le réveillon de Noël et sa femme était mourante. Il n’avait pas d’argent par ce que leurs économies étaient utilisées pour les médicaments qui étaient inutiles. La pensée de son père se focalisait sur sa fille qui aurait eu en cadeau de Noël la mort de sa mère. Il comprit qu’il était temps de se battre. « Tu aurais le plus beau cadeau de Noël ! » Il décidait dans son cœur et il commençait à écrire l’histoire du petit renne au nez brillant qui à travers l’esprit de Noël allumerait les nuits sombres de son enfance.

Rodolphe est né de l’amour pour sa femme mourante et pour sa fille. Après la lecture de cette histoire à sa femme, Evelyn étrennait Barbara sur sa poitrine pour la dernière fois. Elle sourit à l’idée de laisser sa fille entre les mains du petit renne.


Je n’ai pas trouvé la photo de la chère Evelyn mais cette photo où il y a Bob May avec sa fille Barbara a fait le tour de l’Amérique et il a adouci le cœur de millions de mamans. A-t-il été le secret de la longévité du petit renne ?..

Il s’agit de l’histoire charmante et romancée digne d’un écrivain d’un autre temps. La réalité était très différente et plus cru. De 1938 les dommages de la crise de 1929 étaient évidentes dans la société américaine : la crise provoquait peu d’envie de dépenser. Noël n’avait plus l’attrait de la consommation. Les pères tenaient leurs portefeuilles bien serrés et le tables à diner les jours fériés étaient moins colorées. L’atmosphère était grise et la vente de jouets avait baissée. Les chaines de grands magasins ne proposaient rien de nouveau. Les classiques chansons de Noël résonnaient dans l’air et les lumières d’industries musicales semblaient éteintes. Personne voulait risquer et les familles s’étaient adaptées à un climat d’austérité sauf les grands magasins Ward. Ils avaient une histoire à l’avant-garde avec son créateur Aaron Montgomery. Ils avaient recruté les meilleurs rédacteurs pour créer un personnage additif qui découdrait Mickey.

L’histoire du père créateur du grand magasin est considérable. Il était un commis voyager qui en 1872 avait une idée révolutionnaire, celle de lancer une vente directe entre producteur et consommateur en baissant les prix. Son premier catalogue était fait d’un seul page et il était envoyé par courrier aux intéressés. Les premières articles étaient outils de travail pour les paysans. L’idée remportait un grand succès et après 10 ans Ward a réussi à vendre par courrier 163 différents articles d’utilisation varié qui étaient exposés en 237 pages (dont l’une des premières cuisines économiques) ! Ward, en 1875, a inventé la formule du « satisfait ou remboursé » qui a lui porté au sommet parmi les consommateurs! Ward a joui du monopole des ventes par correspondance jusqu’en 1886. Dans cette année est née Sears qui, après de nombreuses années, a porté Ward à la faillite. En 1919 Montgomery Ward était coté en bourse inaugurant sa chaine de magasin. Son entreprise a survécu à la crise de 1929 quand il y avait la crise boursière. En 1938 Ward a investi grande partie de ses ressources dans le futur. Il a investi sur le public infantile.


Je n’ai pas trouvé la photo de la chère Evelyn mais cette photo où il y a Bob May avec sa fille Barbara a fait le tour de l’Amérique et il a adouci le cœur de millions de mamans. A-t-il été le secret de la longévité du petit renne ?...

L’idée était de lancer un personnage drôle mais masculin, symbole de la même chaîne . Le premier personnage de cette initiative était Toro Fernando mais qui était rejeté à cause de la mauvaise publicité de la tauromachie. On ne sait pas par qu’il était proposé. May était en bonne voie parmi les autres et il était favorisé pour son trait délicat et de nature docile et soumise. Il était fauché par ce que la maladie de sa femme Evelyn avait vidé ses maigres économies. L’ intérêt économique promis par Ward au créateur du personnage allait améliorer la situation. Bob s’occupait de sa fille et de sa femme faisant la navette parmi l’hôpital, la maison et le bureau. Dans ces circonstances la plupart du temps il pouvait travailler chez soi : c’était ici qu’il trouvait l’inspiration et grâce à sa fille Barbara. Ceci est la note poétique de toute l’histoire.

La petite jeune aimait les fables de Père Noël et ses rennes ; elle aimait les faons aussi, elle s’émouvait par Maman Biche et elle versait des larmes de joie quand elle allait au zoo. Mais son père ne pouvait pas lui y porter pour des raisons économiques. Il insufflait à Bob May une grande partie de son âme : il inventait un personnage différent, aliéné, tristement solitaire que reflétait lui-même de garçon portant des lunettes et mouvais. Il l’inventait selon un dessin infantile, dicté par l’amour de sa fille, que reflétait l’esprit de Noël.


Je n’ai pas trouvé la photo de la chère Evelyn mais cette photo où il y a Bob May avec sa fille Barbara a fait le tour de l’Amérique et il a adouci le cœur de millions de mamans. A-t-il été le secret de la longévité du petit renne ?...

C’était le seul miracle de la naissance de Rodolphe : le restant est légende. Evelyn ne mourait pas en 1938 pendant la veille de Noël comme on est raconté. Dans celle période, elle était hospitalisée dans le coma dans une grande chambre d’hôpital où les proches y allait pour la visiter. Elle mourait au mois de juillet l’année suivant pendant que sa fille pleurait et son mari, un rédacteur qui n’avait pas la force pour terminer son histoire. Il y réussira en un temps record quelque mois suivant poussée par le besoin de payer le louer et la peur d’être viré de sa maison.


Rodolphe n’était pas la soudaine révélation qui faisait le miracle de le lux sur le terrible Sewel Avery, le directeur des ventes. En effet Rodolphe avec son nez rouge ressemblant un ivre était rejeté par deux fois ! C’est compréhensible : l’écho du prohibitionnisme se faisait sentir et l’idée de présenter aux enfants l’image d’un ivre n’était pas agréable pour les Magasins Ward. Bob, convenue d’avancer pour recevoir la promotion, montrait sa carte maîtresse. Il demandait l’aide d’un jeune illustrateur, Denver Gillen, de la main heureuse et brulant d’une ambition tenace. Le jeune fille faisait à la manière des grands acteurs quand ils se trouvent dans la partie. Denver parlait à Barbara, la vraie inspiratrice du personnage, et il comprenait que le nez rouge n’était pas une pure invention mais une caractéristique appartenant aux cervidés que la petite enfant avait vu au zoo. Il y allait pour vérifier et il découvrait qu’il s’agissait d’un tendre animal dont les chiots semblaient fragiles et sans défense. Ils avaient un petit nez rose foncé tout à fait unique. Les dessins de Denver étaient capable d’exprimer la tendresse que les chiots ont à l’égard de leur espèce malgré leur aspect n’est pas heureux. Ça servait à la production d’une figure de conte de fées triste appropriée à un Noël de réflexion qui conquérait le terrible Sewel Avery, le directeur des ventes des Magasins Ward.


Voilà le croquis original du petit renne en 1939, ainsi que Denver Gillen l’avait présenté. Les traits du personnage n’était pas belles mais la fragilité du dessin conquérait tous. Il semblait sortir du monde de conte de fée....

Après avoir éliminé des noms, tels que Rollo et Reginald, le petit renne prenait le nom de Rodolphe. Ce nom évoquait une image masculine. Après une campagne publicitaire, l’idée fonctionnait et le petit livre vendait plus de deux millions des copies dans le mois de décembre en 1939, parviennent l’histoire du petit renne à l’Olympe des classiques. Il en résultait un nombre tellement grand qu’il faisait tourner la tête: animaux en peluche, broches, accessoires pour enfants, tasses… Et les décorations même de Noël inauguraient la nouvelle mode de le renne au museau rouge. Ça avait envahi l’Amérique, heureuse et contente, et pour 7 années Rodolphe était le protagoniste absolu des sacres fêtes. Touts les théâtres mettaient en scène leur Rodolphe-marionnettes et toutes les mères mettaient au lit leur enfants à travers cette fable.

Alors, est tout le monde content ? Pas vraiment. Bob, après un instant fugace de gloire, n’avait pas une vie facile. Ward conservait touts les droits de l’histoire et du protagoniste et profitait dans le dos de Bob qui avait beaucoup de factures à payer. Bob se remariait avec sa collègue, une ancienne secrétaire d’Avery. Elle était la douce Virginia Newton avec laquelle il avait 5 fils !

En 1946 Ward vendait 6 millions des copies du petit livre auxquelles on ajoute les recettes de la vente des gadgets. En revanche, Bob gagnait sa vie avec le seul salaire de fonctionnaire. Et voilà la légende : Sewel Avery était touché par la grâce. En effet on dit que le terrible Sewel Avery, on ne sait pas pourquoi, en 1947 cédait 100 % des droits au créateur Bob May. En seulement deux ans, il devenait multimillionnaire et il vivait des rentes pour toute sa vie. La plupart n’expliquent pas cette repentance des Magasins Ward qui avait perdu l’esprit en renonçant aux recettes milliardaires qui augmentaient la puissance en bourse. On n’en avait parlé que des années avant que la Grande Chaîne échouait en 2001, l’année où les autels sont sortis.

En 1994 la fable de Rodolphe, le renne au museau rouge, était apparue dans un court métrage à dessins animés réalisé par le pionnier du cinéma d’action Max Fleisher, au nom de Jam Handy Corporation. Ils étaient deux géants de l’entreprise du cinéma : Fleisher était le créateur de la première technique d’animation et la personne qui a donné naissance aux cartoons. Il proposait le personnage Betty Poop et Popeye. Fleisher était le créateur d’une technique d’animation plus sophistiquée que son rival principal Disney. Jam Handy Corporation, détenue par Henry Jamison Handy, était un géant pour ce qui concerne le champ de la communication médiatique. Elle avait l’appui politique-économique des clients comme General Motors et Bray Studios. Elle avait des contacts avec Paramount aussi. Avec l’armée américaine, elle avait produit des films promotionnels et didactiques. Fleisher sentait le bon affaire et prenait contact avec l’artiste. Il était au courant des conditions précaires de Bob May, donc il voulait lui offrir un réel soutien. Fleisher proposait à Bob May de faire un procès àux Magasins Ward qui pendant des années n’avait pas lui reconnu les droits d’auteur et s’étaient enrichis derrière son dos. Bob acceptait et à la sauvette on prenait un rendez-vous privé avec Sewel Avery. Il risquait le scandale à la citation à comparaître, ce qui aurait rendu vacillante la cotation en bourse de Montgomery Ward. C'est comme ça qu'il avait obtenu 100 % des droits sur la fable de Rodolphe même si son statut de salarié de la Grande Chaîne en faisait douter l’attribution totale. Il n’était pas un cadeau de Noël mais un moyen pour produire un nouveau film d’animation qui deviendrait un culte et apporterait beaucoup d’argent dans la poche des protagonistes. Cette fois, il s’agissait d’un film bien fait et incisif d’une durée de 8 minutes qui mettait les Américains à ses pieds. Il y avait des remaniements qui transformaient l’image et la fable de Rodolphe en le privant de son originalité avec le même style populaire que Disney. Un livre remarquable était le livre publié en 1951 avec les dessins de Richard Scarry réédité chez Golden Books en 1958 dans une version révisée, correct et sentimentale aussi.


Voilà la première version de Rodolphe dans le livre original de 1939. Cette version est comparée à Bambi de Disney mais elle ne lui ressemble pas. Rodolphe est un renne émoussé, comme vous pouvez le voir, avec des traits non infantiles. Il est très proche de l’animal en personne. C’est avec l’avènement des dessins animés que son image a été modifié. Sa tête devient ronde, les yeux sont grands et le physique devient bedonnant. Ces caractéristiques rappellent l’image classique d’un enfant et inspirent tendresse....

L’altération du personnage était évidente dans le spécial en 1964, où Rodolphe est transformé dans un chiot aliéné qui s’enfuit de chez lui et où il y a des autres personnages d’accompagnement, des parias comme lui. Le nouvel raconte est aujourd’hui un classique malgré l’absence de lux d’amour et d’espérance qui est la caractéristique principal du petit renne, ce qui est certainement le miroir des temps. Sans parler de remake suivants qui culminent dans un très mauvais film en 1998. Il parle des abus subi dans une atmosphère sadique. Des autres mauvaises (films) sont « L’isola di Rodolphe la renna dal naso rosso » et « L’isola di Mysfits Toy » en 2001 où il n’y a plus la magie de l’histoire. La consécration définitive de Rodolphe était en 1949, un vrai affaire familiale. Il y avait livres, gadgets et films mais il y avait quelque chose à manquer : une chanson symbolique que lui donnait une place dans l’Olympe. Columbia y pensait en trouvant une chanson dans la fable. Il s’agissait d’une idée trouvée pour donner un coup de pouce à la campagne publicitaire. Columbia confiait la tâche au beau-frère de Bob May, une personne très douée qui s’appelait Johnny Marks. Il était seulement une belle promis. Il n’avait créé encore quelque chose d’exceptionnel malgré son talent pour la radio. Il était aussi un bon compositeur et avec Rodolphe il sortait l’artiste qui était en lui. Il a réussi à composer une chanson agréable au texte léger en deux mois. La chanson rend l’ambiance de Noël en quelques minutes.

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