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Charles Perrault. Le petit Poucet. Книга для чтения на французском языке
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Charles Perrault. Le petit Poucet. Книга для чтения на французском языке

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Charles Perrault. Le petit Poucet. Книга для чтения на французском языке
Светлана Владимировна Клесова

« Мальчик-с-пальчик» одна из самых известных сказок французского писателя Шарля Перро. Сказка была написана им ещё в XVII веке. Сказочная история о приключениях маленького мальчика известна в нескольких вариантах: есть итальянская, английская, японская версии сказки. В русском фольклоре ближе всего к истории о мальчике-с-пальчик сказка «Баба Яга и Заморыш». Спустя столетия эта история остаётся любимым произведением детей всего мира. По сюжету сказки созданы пьесы, художественные и мультипликационные фильмы. Книга для чтения « Le petit Poucet » хорошо иллюстрирована и снабжена таблицами. Адресована детям школьного возраста и всем желающим совершенствовать навыки владения французским языком.

Светлана Клесова

Charles Perrault. Le petit Poucet. Книга для чтения на французском языке

Введение

« Мальчик-с-пальчик» одна из самых известных сказок французского писателя Шарля Перро. Сказка была написана им ещё в XVII веке. Сказочная история о приключениях маленького мальчика известна в нескольких вариантах: есть итальянская, английская, японская версии сказки. В русском фольклоре ближе всего к истории о мальчике-с-пальчик сказка «Баба Яга и Заморыш». Спустя столетия эта история остаётся любимым произведением детей всего мира. По сюжету сказки созданы пьесы, художественные и мультипликационные фильмы.

Книга для чтения « Le petit Poucet » представляет собой дидактизацию текста сказки, с целью развития навыков чтения, понимания прочитанного, обогащения и активизации лексического запаса, формирования грамматических и лексико-грамматических навыков; навыков самостоятельной работы, самоконтроля, работы со справочными материалами.

Книга состоит из нескольких частей. В 1-ой части дается предтекстовая, текстовая и послетекстовая работа: чтение самого текста сказки, работа над грамматикой текста, ответы на вопросы. Во 2-ой части представлена работа над чтением инфографии сказки и составлением читательского дневника.

В разделе «Грамматика» разбираются такие темы как: «Неличные формы глагола», «Наклонения во французском языке» и некоторые времена.

В помощь при выполнении заданий и упражнений предлагаются всевозможные справочные материалы.

Справочник заданий: предлагает перевод всех заданий книги для чтения. Лексический справочник: представляет собой тематически организованный русско-французский словарик: герои сказки, места событий, действия и состояния героев и важные детали сказки.

Грамматический справочник: дает возможность разобраться в грамматических сложностях текста. Предлагает справочный материал по темам неличные формы глагола, времена и наклонения в тексте сказки. Весь грамматический материал книги приводится с примерами из сказки.

Книга хорошо иллюстрирована и снабжена таблицами. В конце книги даются ответы к заданиям и упражнениям.

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Exemple :

1. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Il еtait une fois un b?cheron et une b?cheronne qui avaient sept enfants, tous gar?ons; l'a?nе n'avait que dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept.

On s'еtonnera que le b?cheron ait eu tant d'enfants en si peu de temps ; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en avait pas moins de deux ? la fois.

Ils еtaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne pouvait encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le plus jeune еtait fort dеlicat et ne disait mot : prenant pour b?tise ce qui еtait une marque de la bontе de son esprit.

Il еtait fort petit, et, quand il vint au monde, il n'еtait gu?re plus gros que le pouce, ce qui fit qu'on l'appela le petit Poucet. Ce pauvre enfant еtait le souffre-douleur de la maison, et on lui donnait toujours tort. Cependant il еtait le plus fin et le plus avisе de tous ses fr?res, et, s'il parlait peu, il еcoutait beaucoup. Il vint une annеe tr?s f?cheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens rеsolurent de se dеfaire de leurs enfants.

2. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Un soir que ces enfants еtaient couchеs, et que le b?cheron еtait aupr?s du feu avec sa femme, il lui dit, le cCur serrе de douleur : " Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis rеsolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisе, car, tandis qu'ils s'amuseront ? fagoter, nous n'avons qu'? nous enfuir sans qu'ils nous voient. – Ah! s'еcria la b?cheronne, pourrais-tu toi-m?me mener perdre tes enfants ? "

Son mari avait beau lui reprеsenter leur grande pauvretе, elle ne pouvait y consentir; elle еtait pauvre, mais elle еtait leur m?re. Cependant, ayant considеrе quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant. Le petit Poucet ou?t tout ce qu'ils dirent, car ayant entendu, de dedans son lit, qu'ils parlaient d'affaires, il s'еtait levе doucement et s'еtait glissе sous l'escabelle de son p?re, pour les еcouter sans ?tre vu. Il alla se recoucher et ne dormit point du reste de la nuit, songeant ? ce qu'il avait ? faire.

Il se leva de bon matin, et alla au bord d'un ruisseau, o? il emplit ses poches de petits cailloux blancs, et ensuite revint ? la maison. On partit, et le petit Poucet ne dеcouvrit rien de tout ce qu'il savait ? ses fr?res. Ils all?rent dans une for?t fort еpaisse, o? ? dix pas de distance, on ne se voyait pas l'un l'autre. Le b?cheron se mit ? couper du bois, et ses enfants ? ramasser des broutilles pour faire des fagots. Le p?re et la m?re, les voyant occupеs ? travailler, s'еloign?rent d'eux insensiblement, et puis s'enfuirent tout ? coup par un petit sentier dеtournе.

3. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Lorsque ces enfants se virent seuls, ils se mirent ? crier et ? pleurer de toute leur force.

Le petit Poucet les laissait crier, sachant bien par o? il reviendrait ? la maison, car en marchant il avait laissе tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches. Il leur dit donc : " Ne craignez point, mes fr?res; mon p?re et ma m?re nous ont laissеs ici, mais je vous ram?nerai bien au logis: suivez-moi seulement. "

Ils le suivirent, et il les mena jusqu'? leur maison, par le m?me chemin qu'ils еtaient venus dans la for?t. Ils n'os?rent d'abord entrer, mais ils se mirent tous contre la porte, pour еcouter ce que disaient leur p?re et leur m?re.

Dans le moment que le b?cheron et la b?cheronne arriv?rent chez eux, le seigneur du village leur envoya dix еcus, qu'il leur devait il y avait longtemps, et dont ils n'espеraient plus rien.

Cela leur redonna la vie, car les pauvres gens mouraient de faim. Le b?cheron envoya sur l'heure sa femme ? la boucherie. Comme il y avait longtemps qu'elle n'avait mangе, elle acheta trois fois plus de viande qu'il n'en fallait pour le souper de deux personnes. Lorsqu'ils furent rassasiеs, la b?cheronne dit : " Hеlas ! o? sont maintenant nos pauvres enfants ? Ils feraient bonne ch?re (они бы хорошо наелись) de ce qui nous reste l?. Mais aussi, Guillaume, c'est toi qui les as voulu perdre ; j'avais bien dit que nous nous en repentirions. Que font-ils maintenant dans cette for?t ? Hеlas! mon Dieu, les loups les ont peut-?tre dеj? mangеs! Tu es bien inhumain d'avoir perdu ainsi tes enfants ! "

Le b?cheron s'impatienta ? la fin ; car elle redit plus de vingt fois qu'ils s'en repentiraient, et qu'elle l'avait bien dit. Il la mena?a de la battre si elle ne se taisait.

Ce n'est pas que le b?cheron ne f?t peut-?tre encore plus f?chе que sa femme, mais c'est qu'elle lui rompait la t?te (взрывала ему мозг), et qu'il еtait de l'humeur de beaucoup d'autres gens, qui aiment fort les femmes qui disent bien, mais qui trouvent tr?s importunes celles qui ont toujours bien dit. La b?cheronne еtait tout en pleurs : " Hеlas! o? sont maintenant mes enfants, mes pauvres enfants! "

Elle le dit une fois si haut, que les enfants, qui еtaient ? la porte, l'ayant entendue, se mirent ? crier tous ensemble : " Nous voil?! nous voil?! "

Elle courut vite leur ouvrir la porte, et leur dit en les embrassant : " Que je suis aise de vous revoir, mes chers enfants ! Vous ?tes bien las, et vous avez bien faim ; et toi, Pierrot, comme te voil? crottе, viens que je te dеbarbouille."

4. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Ce Pierrot еtait son fils a?nе, qu'elle aimait plus que tous les autres, parce qu'il еtait un peu rousseau, et qu'elle еtait un peu rousse. Ils se mirent ? table, et mang?rent d'un appеtit qui faisait plaisir au p?re et ? la m?re, ? qui ils racontaient la peur qu'ils avaient eue dans la for?t, en parlant presque toujours tous ensemble. Ces bonnes gens еtaient ravis de revoir leurs enfants avec eux, et cette joie dura tant que les dix еcus dur?rent.

Mais, lorsque l'argent fut dеpensе, ils retomb?rent dans leur premier chagrin, et rеsolurent de les perdre encore ; et, pour ne pas manquer leur coup, de les mener bien plus loin que la premi?re fois. Ils ne purent parler de cela si secr?tement qu'ils ne fussent entendus par le petit Poucet, qui fit son compte de sortir d'affaire comme il avait dеj? fait ; mais, quoiqu'il se f?t levе de grand matin pour aller ramasser de petits cailloux, il ne put en venir ? bout, car il trouva la porte de la maison fermеe ? double tour.

Il ne savait que faire, lorsque, la b?cheronne leur ayant donnе ? chacun un morceau de pain pour leur dеjeuner, il songea qu'il pourrait se servir de son pain au lieu de cailloux, en rejetant par miettes le long des chemins o? ils passeraient: il le serra donc dans sa poche.

Le p?re et la m?re les men?rent dans l'endroit de la for?t le plus еpais et le plus obscur; et, d?s qu'ils y furent, ils gagn?rent un faux-fuyant (придумали, как увернуться), et les laiss?rent l?.

Le petit Poucet ne s'en chagrina pas beaucoup, parce qu'il croyait retrouver aisеment son chemin, par le moyen de son pain qu'il avait semе partout o? il avait passе ; mais il fut bien surpris lorsqu'il ne put en retrouver une seule miette; les oiseaux еtaient venus qui avaient tout mangе.

5. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Les voil? donc bien affligеs ; car, plus ils marchaient, plus ils s'еgaraient et s'enfon?aient dans la for?t. La nuit vint, et il s'еleva un grand vent qui leur faisait des peurs еpouvantables. Ils croyaient n'entendre de tous c?tеs que les hurlements de loups qui venaient ? eux pour les manger. Ils n'osaient presque se parler, ni tourner la t?te. Il survint une grosse pluie, qui les per?a jusqu'aux os ; ils glissaient ? chaque pas, et tombaient dans la boue, d'o? ils se relevaient tout crottеs, ne sachant que faire de leurs mains.

Le petit Poucet grimpa au haut d'un arbre, pour voir s'il ne dеcouvrirait rien ; ayant tournе la t?te de tous c?tеs, il vit une petite lueur comme d'une chandelle, mais qui еtait bien loin, par del? la for?t. Il descendit de l'arbre, et lorsqu'il fut ? terre, il ne vit plus rien: cela le dеsola. Cependant, ayant marchе quelque temps avec ses fr?res, du c?tе qu'il avait vu la lumi?re, il la revit en sortant du bois. Ils arriv?rent enfin ? la maison o? еtait cette chandelle, non sans bien des frayeurs : car souvent ils la perdaient de vue; ce qui leur arrivait toutes les fois qu'ils descendaient dans quelque fond.

Ils heurt?rent ? la porte, et une bonne femme vint leur ouvrir. Elle leur demanda ce qu'ils voulaient. Le petit Poucet lui dit qu'ils еtaient de pauvres enfants qui s'еtaient perdus dans la for?t, et qui demandaient ? coucher par charitе. Cette femme, les voyant tous si jolis, se mit ? pleurer, et leur dit : " Hеlas ! mes pauvres enfants, o? ?tes-vous venus ? Savez-vous bien que c'est ici la maison d'un Ogre qui mange les petits enfants ?

– Hеlas ! madame, lui rеpondit le petit Poucet, qui tremblait de toute sa force, aussi bien que ses fr?res, que ferons-nous ? Il est bien s?r que les loups de la for?t ne manqueront pas de nous manger cette nuit si vous ne voulez pas nous retirer chez vous, et cela еtant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange ; peut-?tre qu'il aura pitiе de nous si vous voulez bien l'en prier."

La femme de l'Ogre, qui crut qu'elle pourrait les cacher ? son mari jusqu'au lendemain matin, les laissa entrer, et les mena se chauffer aupr?s d'un bon feu ; car il y avait un mouton tout entier ? la broche, pour le souper de l'Ogre.

6. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

Comme ils commen?aient ? se chauffer, ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups ? la porte : c'еtait l'Ogre qui revenait. Aussit?t sa femme les fit cacher sous le lit, et alla ouvrir la porte. L'Ogre demanda d'abord si le souper еtait pr?t, et si on avait tirе du vin, et aussit?t se mit ? table. Le mouton еtait encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il flairait ? droite et ? gauche, disant qu'il sentait la chair fra?che.

" Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d'habiller, que vous sentez.

– Je sens la chair fra?che, te dis-je encore une fois, reprit l'Ogre, en regardant sa femme de travers, et il y a ici quelque chose que je n'entends pas. "

En disant ces mots, il se leva de table, et alla droit au lit.

" Ah! dit-il, voil? donc comme tu veux me tromper, maudite femme! Je ne sais ? quoi il tient (я не знаю, что мне мешает) que je ne te mange aussi : bien t'en prend d'?tre une vieille b?te (ах ты старая скотина). Voil? du gibier qui me vient bien ? propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci."

Il les tira de dessous le lit, l'un apr?s l'autre. Ces pauvres enfants se mirent ? genoux, en lui demandant pardon; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d'avoir de la pitiе, les dеvorait dеj? des yeux, et disait ? sa femme que ce seraient l? de friands morceaux, lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre, qu'il tenait ? sa main gauche. Il en avait dеj? empoignе un, lorsque sa femme lui dit : " Que voulez-vous faire ? l'heure qu'il est ? n'aurez-vous pas assez de temps demain ?

– Tais-toi, reprit l'Ogre, ils en seront plus mortifiеs.

– Mais vous avez encore l? tant de viande, reprit sa femme : voil? un veau, deux moutons et la moitiе d'un cochon !

– Tu as raison, dit l'Ogre : donne-leur bien ? souper afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher. "

La bonne femme fut ravie de joie, et leur porta bien ? souper; mais ils ne purent manger, tant ils еtaient saisis de peur. Pour l'Ogre, il se remit ? boire, ravi d'avoir de quoi si bien rеgaler ses amis. Il but une douzaine de coups de plus qu'? l'ordinaire : ce qui lui donna un peu dans la t?te, et l'obligea de s'aller coucher.

7. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

L'Ogre avait sept filles, qui n'еtaient encore que des enfants. Ces petites ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu'elles mangeaient de la chair fra?che, comme leur p?re ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu, et une fort grande bouche, avec de longues dents fort aigu?s et fort еloignеes l'une de l'autre. Elles n'еtaient pas encore fort mеchantes; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient dеj? les petits enfants pour en sucer le sang. On les avait fait coucher de bonne heure, et elles еtaient toutes sept dans un grand lit, ayant chacune une couronne d'or sur la t?te. Il y avait dans la m?me chambre un autre lit de la m?me grandeur: ce fut dans ce lit que la femme de l'Ogre mit coucher les sept petits gar?ons; apr?s quoi, elle s'alla coucher aupr?s de son mari.

Le petit Poucet, qui avait remarquе que les filles de l'Ogre avaient des couronnes d'or sur la t?te, et qui craignait qu'il ne pr?t ? l'Ogre quelques remords de ne les avoir pas еgorgеs d?s le soir m?me, se leva vers le milieu de la nuit, et prenant les bonnets de ses fr?res et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la t?te des sept filles de l'Ogre, apr?s leur avoir ?tе leurs couronnes d'or, qu'il mit sur la t?te de ses fr?res, et sur la sienne afin que l'Ogre les pr?t pour ses filles, et ses filles pour les gar?ons qu'il voulait еgorger.

La chose rеussit comme il l'avait pensе ; car l'Ogre, s'еtant еveillе sur le minuit, eut regret d'avoir diffеrе au lendemain ce qu'il pouvait exеcuter la veille. Il se jeta donc brusquement hors du lit, et, prenant son grand couteau: " Allons voir, dit-il, comment se portent nos petits dr?les; n'en faisons pas ? deux fois. "

Il monta donc ? t?tons ? la chambre de ses filles, et s'approcha du lit o? еtaient les petits gar?ons, qui dormaient tous, exceptе le petit Poucet, qui eut bien peur lorsqu'il sentit la main de l'Ogre qui lui t?tait la t?te, comme il avait t?tе celles de tous ses fr?res. L'Ogre, qui sentit les couronnes d'or : " Vraiment, dit- il, j'allais faire l? un bel ouvrage; je vois bien que je bus trop hier au soir. "

Il alla ensuite au lit de ses filles, o? ayant senti les petits bonnets des gar?ons: " Ah ! les voil?, dit-il, nos gaillards ; travaillons hardiment. "

En disant ces mots, il coupa, sans balancer, la gorge ? ses sept filles. Fort content de cette expеdition, il alla se recoucher aupr?s de sa femme. Aussit?t que le petit Poucet entendit ronfler l'Ogre, il rеveilla ses fr?res, et leur dit de s'habiller promptement et de le suivre. Ils descendirent doucement dans le jardin et saut?rent par-dessus les murailles. Ils coururent presque toute la nuit, toujours en tremblant, et sans savoir o? ils allaient.

8. Lisez le fragment et faites le devoir ! Intitulez le passage! 

L'Ogre, s'еtant еveillе, dit ? sa femme : " Va-t'en l?-haut habiller ces petits dr?les d'hier au soir. "

L'Ogresse fut fort еtonnеe de la bontе de son mari, ne se doutant point de la mani?re qu'il entendait qu'elle les habill?t, et croyant qu'il lui ordonnait de les aller v?tir, elle monta en haut, o? elle fut bien surprise, lorsqu'elle aper?ut ses sept filles еgorgеes et nageant dans leur sang. Elle commen?a par s'еvanouir, car c'est le premier expеdient que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres.

L'Ogre, craignant que sa femme ne f?t trop longtemps ? faire la besogne dont il l'avait chargеe, monta en haut pour l’aider. Il ne fut pas moins еtonnе que sa femme lorsqu'il vit cet affreux spectacle. "Ah ! qu'ai-je fait l? ? s'еcria-t-il. Ils me le payeront, les malheureux, et tout ? l'heure. "

Il jeta aussit?t une potеe d'eau dans le nez de sa femme ; et, l'ayant fait revenir: " Donne-moi vite mes bottes de sept lieues, lui dit-il, afin que j'aille les attraper. "

Il se mit en campagne, et apr?s avoir couru bien loin de tous les c?tеs, enfin il entra dans le chemin o? marchaient ces pauvres enfants, qui n'еtaient plus qu'? cent pas du logis de leur p?re. Ils virent l'Ogre qui allait de montagne en montagne, et qui traversait des rivi?res aussi aisеment qu'il aurait fait le moindre ruisseau.

Le petit Poucet qui vit un rocher creux proche le lieu o? ils еtaient, y fit cacher ses six fr?res et s'y fourra aussi, regardant toujours ce que l' Ogre deviendrait. L'Ogre, qui se trouvait fort las du long chemin qu'il avait fait inutilement (car les bottes de sept lieues fatiguent fort leur homme), voulut se reposer; et, par hasard, il alla s'asseoir sur la roche o? les petits gar?ons s'еtaient cachеs. Comme il n'en pouvait plus de fatigue, il s'endormit apr?s s'?tre reposе quelque temps, et vint ? ronfler si effroyablement, que les pauvres enfants n'eurent pas moins de peur que quand il tenait son grand couteau pour leur couper la gorge.

Le petit Poucet en eut moins de peur, et dit ? ses fr?res de s'enfuir promptement ? la maison pendant que l'Ogre dormait bien fort, et qu'ils ne se missent point en peine de lui. Ils crurent son conseil, et gagn?rent vite la maison.

Le petit Poucet, s'еtant approchе de l'Ogre, lui tira doucement ses bottes, et les mit aussit?t. Les bottes еtaient fort grandes et fort larges ; mais, comme elles еtaient fеes, elles avaient le don de s'agrandir et de se rapetisser selon la jambe de celui qui les chaussait; de sorte qu'elles se trouv?rent aussi justes ? ses pieds et ? ses jambes que si elles eussent еtе faites pour lui. Il alla droit ? la maison de l'Ogre, o? il trouva sa femme qui pleurait aupr?s de ses filles еgorgеes.

" Votre mari, lui dit le petit Poucet, est en grand danger; car il a еtе pris par une troupe de voleurs, qui ont jurе de le tuer s'il ne leur donne tout son or et tout son argent. Dans le moment qu'ils lui tenaient le poignard sur la gorge, il m'a aper?u et m'a priе de vous venir avertir de l'еtat o? il est, et de vous dire de me donner tout ce qu'il a de vaillant, sans en rien retenir, parce qu'autrement ils le tueront sans misеricorde. Comme la chose presse beaucoup, il a voulu que je prisse ses bottes de sept lieues que voil?, pour faire diligence, et aussi afin que vous ne croyiez pas que je sois un affronteur. "