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Il Suffira D'Un Duc
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Il Suffira D'Un Duc

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Il Suffira D'Un Duc
Bianca Blythe

Elle doit se marier… Et il va lui trouver un époux. Une amusante comédie historique.

Quand la mère de Margaret Carberry la force à l’accompagner à l’étage lors d’un bal, Margaret ne s’imagine pas que ce soit pour l’attacher sur un lit et fermer la porte à double tour. Hélas, la mère de Margaret a pris l’initiative de déclarer la réputation de sa fille compromise – que Margaret ait envie ou non de recourir à de telles stratégies pour piéger un futur mari.

Jasper Tierney, duc de Jevington, est surpris de tomber nez-à-nez avec une jeune femme à moitié dévêtue étendue sur son lit. Il est encore plus stupéfait de découvrir son identité. Margaret Carberry a la réputation d’être une incorrigible collet monté, pas une séductrice, quelle que soit la façon dont sa peau nue sur sa literie tente Jasper. Quand Margaret déclare ne pas vouloir accepter les manœuvres de sa mère et souhaiter trouver un mari par elle-même, Jasper promet de lui apporter son aide, de peur que la mère de Margaret ne concocte une autre méthode pour la placer dans une situation compromettante. Jasper est certain d’une chose : il n’a aucune envie de se marier.

Tandis que Jasper travaille à unir Margaret à un duc de ses amis, la perspective d’un mariage forcé avec elle perd de son ignominie initiale. Peut-être a-t-il manqué l’occasion de trouver le bonheur ?

Table des Matières

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Chapitre Un (#ufe427c6a-890e-5659-b33c-90d07b50dae0)

Chapitre Deux (#uf161c2d6-0273-5a84-84fe-d1d381524ae6)

Chapitre Trois (#uc5cfdf24-86da-5887-8c2a-40c9fb7bc619)

Chapitre Quatre (#u565faeef-b74b-55ff-a64c-0dff91c4b008)

Chapitre Cinq (#u0486d7f3-b151-511a-8d5c-26b678fe1c7d)

Chapitre Six (#u3a03a91c-fde8-597a-beef-ebf855106777)

Chapitre Sept (#u49d34577-4a17-5fab-b2e5-c798eca41ca7)

Chapitre Huit (#u7342995d-fcfd-59d9-a25c-cd52a1e57adb)

Chapitre Neuf (#u7c9dab1f-d40d-5fa6-b26b-de1c17655f56)

Chapitre Dix (#uff2360fe-3a00-5855-9319-96512d677d87)

Chapitre Onze (#u653b73cd-97cc-5eb9-bbdd-cc46cbf8c72b)

Chapitre Douze (#u3364f65f-a1e9-5a0a-bcb0-d32c10153a7d)

Chapitre Treize (#uaa3007ad-5576-5f6a-8d3c-ca7560bb75e7)

Chapitre Quatorze (#u8d8e8cd2-5f19-51a2-94b3-d2575789ebba)

Chapitre Quinze (#ub46cd389-cd30-50ec-9a52-5a153ba0c820)

Chapitre Seize (#uc6bd9cbc-9f2b-5cc4-ac83-50f5130468de)

Chapitre Dix-sept (#ubdbf7719-171d-5091-a5cc-0127ebf57245)

Chapitre Dix-huit (#u47389280-8285-5bf5-9737-d8d5d878e349)

Chapitre Dix-neuf (#ue090d129-b3c6-5f5c-9e85-06ba559cc9b2)

Chapitre Vingt (#u18b77e7f-b4bf-5b7b-ade0-acb70ed9286d)

Chapitre Vingt-et-un (#u4824409f-531c-5da4-8e41-60d7db4c6c8e)

Chapitre Vingt-deux (#uc72cd45e-f9d3-5e4f-9dba-689f656d27db)

Chapitre Vingt-trois (#u05621f96-f300-5d1b-92b7-82fe98b6164a)

Chapitre Vingt-quatre (#u92324e68-67d0-5d7a-88cf-58f2cb71fa90)

Chapitre vingt-cinq (#ueb3bf200-8388-599d-8893-9daa823247d6)

Chapitre Vingt-six (#u521bf65e-1d3f-54fa-b69a-b17d295dd6ca)

Chapitre Vingt-sept (#u017d711c-70ca-59a7-93c5-34ce4ae5be8a)

Chapitre vingt-huit (#uf5b3eef8-9d64-5ae5-8052-657f72ea22e6)

Épilogue (#u9406615e-0e80-5510-9149-ac3eef34cf18)

À propos de l’auteure (#u9b1694bc-3233-56aa-b18d-390272d72c41)

IL SUFFIRA D’UN DUC

Elle doit se marier… Et il va lui trouver un époux.

Quand la mère de Margaret Carberry la force à l’accompagner à l’étage lors d’un bal, Margaret ne s’imagine pas que ce soit pour l’attacher sur un lit et fermer la porte à double tour. Hélas, la mère de Margaret a pris l’initiative de déclarer la réputation de sa fille compromise – que Margaret ait envie ou non de recourir à de telles stratégies pour piéger un futur mari.

Jasper Tierney, duc de Jevington, est surpris de tomber nez-à-nez avec une jeune femme à moitié dévêtue étendue sur son lit. Il est encore plus stupéfait de découvrir son identité. Margaret Carberry a la réputation d’être incorrigiblement réservée, pas d’être une séductrice, peu importe combien sa peau nue sur la literie paraît tentante. Quand Margaret déclare ne pas vouloir accepter les manœuvres de sa mère et souhaiter trouver un mari par elle-même, Jasper promet de lui apporter son aide, de peur que la mère de Margaret ne concocte un autre plan pour la placer dans une situation compromettante. Jasper est certain d’une chose : il n’a aucune envie de se marier.

Tandis que Jasper travaille à unir Margaret à un duc de ses amis, la perspective d’un mariage forcé avec elle perd de son ignominie initiale. Peut-être a-t-il manqué l’occasion de trouver le bonheur ?

This is a work of fiction. Similarities to real people, places, or events are entirely coincidental.

IL SUFFIRA D’UN DUC

Copyright © 2020 Bianca Blythe.

Written by Bianca Blythe.

Translated by Sabine Ingrao.

Published by Tektime.

Chapitre Un

––––––––

JUIN 1820

Londres

La première règle pour faire tapisserie était de se procurer un excellent siège.

Margaret Carberry, fille du magnat écossais du même nom et parente d’absolument aucun aristocrate, n’était plus une novice dans l’art de participer aux bals : sa mère acceptait chaque invitation.

Margaret se dirigeait d’un bon pas vers la partie la plus calme de la salle, le plus loin possible des musiciens et des danseurs, exactement comme elle le faisait à chaque bal. Juliette et Geneviève seraient là, et elle se fraya un chemin parmi la foule des invités avec expertise. Les femmes portaient de fines robes de bal blanches ornées de rubans pastel et garnies de dentelle, une tentative indéniable de contrecarrer la chaleur estivale. Les hommes arboraient des sourires contraints, visiblement mal à l’aise avec leurs cravates savamment nouées, leurs gilets aux couleurs chatoyantes et leurs redingotes un peu étroites, cette dernière étroitesse étant le résultat d’une saison de festins.

La deuxième règle pour faire tapisserie était de n’interagir avec personne. Margaret n’avait pas besoin de voir l’expression des invités changer quand ils s’inquiétaient de devoir lui faire la conversation. Bien que l’échelon supérieur de la bonne société ne soit pas enclin à la timidité, peu désiraient être vu en conversation avec elle.

Les mamans entremetteuses et les fiers papas ne s’interrogeaient plus sur le bien-fondé de trainer leurs deuxièmes et troisièmes fils pour faire sa connaissance, et Margaret ne se sentait plus embarrassée de tenter de converser avec la haute société : après tout, les résultats demeuraient identiques. Les premières notes chantantes de son accent écossais rencontraient la désapprobation de la crème de la crème, et quand ils établissaient l’identité de son père, ils s’excusaient avec empressement. Même ceux possédant des dettes considérables jugeaient préférable de supporter des rencontres embarrassantes avec leur tailleur et de sabrer dans le nombre de leurs domestiques que de mettre en danger leur respectabilité.

La haute société jugeait suspecte la présence de Margaret aux occasionnelles festivités, voyant en elle un indésirable nivellement par le bas de la société, évoquant des idéaux probablement partagés par les paysans armés de fourches qui avaient un jour peuplé l’autre côté de la Manche. Le père de Margaret avait beau être plus fortuné que beaucoup d’entre eux réunis, elle-même avait beau avoir fréquenté les mêmes finishing schools que les autres filles de la haute société, cela ne signifiait pas qu’elle en faisait partie.

Margaret se trouverait tout simplement un bon siège, puis discuterait avec ses chères amies. Même Maman ne s’attendrait pas à ce qu’elle trouve un mari au dernier bal de la saison. Margaret sourit, alors que lors de sa première participation à un bal, ses joues avaient été douloureuses à force de feindre le ravissement. À présent, elle appréciait presque de se rendre à ces soirées mondaines.

La foule s’épaissit, et Margaret posa une main sur son turban pour entraver tout instinct que les plumes qui le décoraient pourraient avoir de prendre leur envol. La seule chose pire que de porter une monstruosité emplumée serait de porter une monstruosité déplumée.

Aucune importance.

C’était la dernière réception de la saison : c’était presque terminé.

Margaret n’avait peut-être pas trouvé de mari, mais elle ne serait pas la première femme à ne pas être fiancée après une seule saison. En outre, Papa n’était pas exactement appauvri. Maman conviendrait peut-être qu’elle n’avait nul besoin d’une seconde saison, et qu’elle pourrait tout simplement se trouver un cottage dans le Dorset et vivre heureuse, confortablement installée avec ses volumes scientifiques préférés.

Les violons murmuraient plaisamment. Le corps de Margaret s’allégea, et elle accéléra le pas.

Soudain, quelque chose de mouillé ruissela le long de sa robe, et une immanquable odeur d’alcool envahit ses narines. Elle fronça les sourcils, mais elle n’avait pas rêvé – un liquide glacé lui coulait bien le long du dos.

Sapristi !

Une flûte de champagne se brisa sous son pied sur le parquet en pin ciré du duc de Jevington, gâchant le dessin élaboré à la craie, et Margaret réprima un cri. Qu’avait-elle fait ? De toute évidence, la récente expérience de Margaret en matière de bals ne l’avait pas préparée à éviter de renverser des verres. Du liquide s’écoula à travers la robe de Margaret.

Double sapristi.

Elle tâtonna dans son dos avec hésitation et baissa les yeux sur les éclats de verre brisé, décorés avec un motif doré complexe.

Eh bien, le motif était à présent moins élaboré.

Quelques dames plus âgées lancèrent à Margaret des regards horrifiés, ouvrant la bouche et fronçant les sourcils avec un mépris inhabituel pour l’éventuelle formation de rides.

Un valet de pied se précipita, un mouchoir blanc serré dans la main. Il plongea au sol pour rassembler les éclats de verre.

Certaines débutantes tournèrent le buste vers toute cette agitation et sourirent d’un air suffisant. Leurs manches bouffantes demeuraient sans la moindre tâche due au contact inopiné avec un liquide, et leur tissu recouvert de broderies dégageait un parfum de perfection non-alcoolisée.

Le ventre de Margaret se tordit. Ce bal était supposé être agréable. Et elle venait de tout gâcher.

Quelqu’un agrippa le coude de Margaret, et lorsqu’elle se retourna, elle vit sa propre mère.

— J’ai vu ce qui s’est passé, dit Maman d’un ton brusque. Comme c’était maladroit de votre part. Je suis accourue aussitôt.

— Je-Je suis désolée, bégaya Margaret, prise de court par l’apparition impromptue de sa mère. Je ne sais pas comment…

Maman agita la main d’une manière désinvolte peu habituelle chez elle.

— Cela n’a aucune importance, ma chère.

Margaret en resta bouche bée. La plupart des choses étaient d’une importance capitale pour Maman. Faire une bonne impression au duc de Jevington se classait probablement en tête des désirs de Maman. C’était le bal du duc, et il ne s’éprendrait très probablement pas d’une femme qui avait transformé son parquet ciré et étincelant en zone dangereuse.

Le duc ne se serait évidemment pas épris d’elle, même si Margaret n’avait pas accidentellement renversé un verre de champagne. Même d’autres jeunes femmes faisant tapisserie jugeaient Margaret sans intérêt. Aucun duc ne désirait avoir une duchesse qui bafouillait quand elle parlait et dont les joues rougissaient à intervalles réguliers. La capacité de Margaret à énoncer des faits scientifiques avec le même enthousiasme que d’autres mettaient à vanter leurs vagues relations avec la noblesse, était une piètre consolation.

— Il faut vous sécher.

Maman passa le bras de Margaret sous le sien, comme si elle craignait que Margaret ne décide de gambader vers les autres danseurs pour entamer un quadrille dans sa tenue dégoulinante.

Elles progressèrent lentement vers la sortie, comme un plus grand nombre de gens affluaient vers la salle. Certaines personnes regardèrent Margaret avec curiosité, se demandant peut-être pourquoi elle avait décidé qu’une musique agréable, la danse et la nourriture étaient des expériences à délaisser, plutôt qu’à savourer. D’autres étaient occupés à lever la tête vers les merveilles peintes au plafond, comprenant des chérubins et des cieux céruléens, même si on ne voyait fréquemment ni les uns ni les autres au-dessus de Grosvenore Square.

Enfin, Margaret et sa mère purent franchir les solides portes en bois sculpté et se retrouvèrent sur l’étincelant carrelage noir et blanc du vestibule du duc. Margaret se dirigea vers le vestiaire. Partir en avance était embarrassant, mais au moins elles n’avaient pas aperçu le duc : cela devait être considéré comme une victoire. Le moment manquait de gloire, mais Margaret releva tout de même le menton. De l’alcool lui dégoulina le long du dos, et elle frissonna.

Maman tira sur la manche de Margaret.

— Allons à l’étage.

— À l’étage ? dit Margaret d’une voix tremblante. M-Mais.

Margaret s’arrêta. Les invités ne s’aventuraient pas dans les étages. Elle se sentit ridicule de devoir rappeler les règles de l’étiquette à sa mère. Après tout, c’était sa mère qui les lui avait enseignées.

Maman laissa échapper un petit gloussement, et Maman ne gloussait jamais.

Margaret la regarda d’un air soupçonneux. Sa mère agissait de façon très étrange. Margaret avait souvent souhaité que sa mère soit moins stricte et catégorique, mais elle ne s’était certainement pas attendue à voir Maman se transformer en une femme qui batifole dans la résidence du duc.

— Ne soyez pas aussi collet monté, ma chère, dit Maman. Si je dis que c’est convenable, ça l’est.

Maman avait toujours été l’incarnation de la bienséance, auparavant.

Margaret hésita, mais sa mère la tira d’un coup sec vers un escalier imposant. Un frisson, à ne pas mettre uniquement sur le compte du champagne renversé, descendit furtivement le long de la colonne vertébrale de Margaret.

— Nous ne devrions pas aller là, dit Margaret. Ce sont les appartements du duc.

— Balivernes, chuchota Maman. Vous ne pouvez pas garder du champagne sur votre robe. C’est inconvenant. En outre, le duc est dans la salle de bal.

Les yeux de Maman pétillèrent, et ses lèvres restèrent recourbées d’une façon plus communément aperçue chez les gens assistant à un opéra-comique. Elle entreprit l’ascension des marches de marbre avec détermination, balayant l’ourlet de sa robe contre la balustrade avec une telle force que certains des rubans qui s’y trouvaient cousus se dénouèrent. Visiblement, la femme de chambre de Maman n’avait pas été préparée à l’énergie de Maman.

Margaret frémit à l’idée de ce que Maman pourrait faire à l’étage, où elle risquait de céder à l’envie de fureter partout. Maman pouvait difficilement errer seule dans les recoins privés de la résidence.

Margaret jeta un coup d’œil en direction du majordome. Heureusement, il était occupé à surveiller la porte – pas ce qui se passait à l’intérieur de la résidence. Margaret soupira et suivit sa mère, glissant une main gantée de dentelle sur la rampe. Dans des cadres dorés, des peintures de différents paysages magnifiques, vraisemblablement les immenses terres du duc, garnissaient les escaliers. Tout était superbe, même s’il était peu probable que des amateurs d’art ne se hissent en haut des marches pour détailler les peintures. S’il y avait d’autres peintures dans la résidence, elles devaient être encore plus exceptionnelles.

Le pallier non-éclairé sembla un peu inquiétant, mais une bonne s’approcha bientôt d’elles en tenant une lanterne. Margaret se recroquevilla. Elles étaient découvertes.